kpital, tes messages m'inquiètent un peu : ton CE "ne veut pas te voir" pendant les permanences mais tu y vas quand même alors que tu crains de faire un burn out ? Tu crains ou tu veux ? Je suis peut être brusque, mais si tu es à bout du fait du travail, tu dois prendre tes distances, pas t'imposer des obligations que personne ne te demande. (dis moi si je me trompe, mais j'ai l'impression que c'est un peu ta tendance naturelle) Dans nos métiers, une des premières choses à apprendre est que on ne peut pas être parfait à 100 % sur tout. Parce que c'est impossible. Et qu'il faut donc choisir des priorités.
Alors tu ne vas pas aller t'occuper de prépabud la 2° semaine, parce que si il y a un problème informatique quelconque, tu n'auras personne au rectorat ou à la plate forme informatique pour te dépanner : ils seront tous en vacances, et tu vas stresser encore plus. Si tu te blesses pendant que tu es tout seul dans l'établissement, tu l'auras fait en contrevenant à un ordre, ce serait balot, non ? Tu fais comme tout le monde, tu attends la rentrée : les rectorats n'avaient qu'à nous l'envoyer avant les vacances si ils voulaient que ce soit fait tout de suite .
Tu dis qu'il veut ta peau : dans ce cas, il devrait t'imposer de faire TOUTES les permanences, pas t’empêcher de venir et donc quelque part te forcer à te reposer. Pour ne pas faire de burn out, arrête de te mettre toi même la barre trop haut : les autres suffisent bien pour ça. Ne te heurtes pas de front à ton CE : il ne faut engager que les batailles que l'on a une chance de gagner. Il ne veut pas te voir au travail ? (ce sont ses propres mots, non ? ) et bien tu le prends au mot, tu ne viens pas. Si quelque chose n'est pas fait et qu'il te le reproches, tu réponds bien calmement qu'il t'a dit lui même de ne pas venir.
Mais ce serait plus facile si tu arrivais à le considérer non pas comme un ami, n’exagérons rien, mais comme un mal nécessaire, un voisin parfois pénible, mais pas comme un ennemi (gaspillage d'énergie que tu diriges contre toi, en plus, couteux et inutile). Dis toi bien que vous êtes du même côté : faire avancer l'établissement. (en tous cas, pour les profs, les agents , etc ... vous êtes du même côté : celui de "l'administration", des "bureaux" ... )
Profites de ce repos forcé pour prendre soin de toi, te balader (bien couvert, le vent souffle) aller au ciné, voir des amis, de la famille (des gens pour qui tu es plein de qualités, pas ceux qui te pourrissent la vie !) C'est le moment de ramasser quelques châtaignes et de les faire griller (ou juste cuire, si tu ne peux pas les faire griller : c'est du boulot d'épluchage, mais avec le poulet rôti, ça en vaut la peine ... ) Peut être juste faire plein de grasses matinées, nous en avons tous besoin.
Si c'est ton premier poste logé, effectivement, la proximité géographique peut te donner l'impression que tu es toujours au boulot. Essaie de voir plutôt ça comme une chance de ne pas passer plein de temps dans les transports en gaspillant plein de carburant. Tu gagnes une heure ou plus de trajet par jour : en as tu profité pour te trouver une activité extérieure ? Essaie de transformer ton intérieur en un "chez toi" : un peu de déco personnelle, par exemple, que tu aurais choisi toi même et qui ne serait pas la conséquence des choix successifs des personnes qui t'ont précédé. (bon, moi, entre le boulot de mes parents et le mien, je n'ai du avoir qu'une petite dizaine d'années de "pas logé", donc j'ai un peu l'habitude ...
)