marchés publics ligne à ligne alimentaire

Bonjour,

Actuellement saenes stagiaire sur un poste de secrétariat de direction et de NG à mi-temps (sans grande responsabilité), je suis victime d'une MCS. J'ai participé au mouvement et demandé en premier vœu un poste de NG dans un lycée polyvalent avec un gros internat. Il s'agit de gérer les stocks alimentaires (presto), rentrer les factures du R2 dans GFC et, pour le plus gros du travail, gérer les marchés publics du R2. Or, c'est du ligne à ligne : un marché public pour 10 bouquets d'estragon, un pour 15 kg d'oignons sous vide, barquettes de framboises, etc... Je me suis un peu précipité pour demander ce poste sans véritablement avoir compris tous les enjeux. Ce poste vous paraît-il très complexe ? D'après les exemples que je donne, ces marchés devraient tous être en dessous des 4000 euros, non ? D'apres la personne en poste, elle a tout formalisé par informatique et il suffit de cocher des cases dans des grilles toutes faites.
Pour vous donner une idée, il y a 9 pages de marchés ligne à ligne sans système de lots, puisque dans une même catégorie de produits les fournisseurs sont différents d'une ligne à l'autre. Environ 540 lignes...
J'ai pris demandé ce poste en premier voeu pour être dans une ville sympa, et surtout je me suis braquée pour refuser à tout pris le poste de GM de mon petit collège rural (300 élèves, presque tous DP par contre) que l'on va me proposer l'an prochain. Pensez vous que le poste sur les marchés publics que j'ai demandé est moins lourd que le poste de GM que je veux refuser ? Comment verriez-vous ce poste ?

1) il y a une personne qui le faisait, doutes-tu de ta capacité à faire de même ? Au moins tout au début, ça sera un défi intellectuel.

2) Si ton futur chef de service trouve ça normal que l'un de ses collaborateurs soit pris à plein temps pour faire des khonneries pareilles, bin dans le fond tant pis pour lui, toi tu ne voleras pas ton salaire, hein...

3) Si ton futur chef de service trouve ça normal que l'un de ses collaborateurs soit pris à plein temps pour faire des khonneries pareilles, c'est probablement parce qu'il a un pois-chiche dans la tête, de petit calibre et bien sec. C'est pas encourageant.

4) Un poste aussi crétin, il sera probablement supprimé à la plus prochaine opération de suppression de fonctionnaires qui sucent le sang des honnêtes gens. Donc, ce n'est pas un poste durable. Est-ce une si mauvaise chose ?

Je pense que votre présentation du fonctionnement des marchés de l'EPLE est erroné. Enfin j'espère.
Un marché pour le SAH, c'est un gros travail de définition des besoins de préparation et de rédaction entre septembre et octobre. Mi-décembre le marché est terminé, les lots sont attribués et les fournisseurs choisis pour l'année suivante où il n'y aura plus que de petits MAPA d'ajustement.
Donc un travail de fonds à faire : rien d'insurmontable pour une catégorie B (ou C d'ailleurs) si la procédure des marchés est revue. Un poste en principe plus tranquille que celui de GM ; mais pas une sinécure.

MDR ! Ma gestionnaire actuelle trouve aussi que ce sont des malades ! Je ne pense malheureusement pas que ma présentation soit erronée : je me base sur ce que m'a dit la collègue en poste (un marché pour les coquillettes, un marché pour les tagliatelles fraîches), et sur le site internet du lycée qui publie la liste des marchés 2010. La lecture du doc est très claire, et on voit bien qu'un lot correspond à un produit précis. Par exemple, dans la catégorie boisson, le fournisseur retenu pour la boisson goût thé pêche est différent de celui pour le jus d'ananas.

Se renseigner auprés d'un intendant compétent du style coordonnateur de groupement d'achat.
Assimiler les bases d'un marché du SAH.
Voir si l'Intendant est prêt à accepter une nouvelle méthode plus conforme une fois qu'on lui a expliqué la problématique.
Si ce n'est pas un idiot la réponse sera positive.

Un poste, ou plutôt un demi-poste dédié au marché public n'a pas grand chose à voir avec ce qui est décrit. Je ne dis pas que ça n'existe pas mais je dis que si c'est comme ça, c'est une gestion extrêmement couillonne des marchés même pour de l'épicerie qui est le pire avec les produits d'entretien à cause du nombre incalculable de références.

C'est d'ailleurs pour ça que c'est un poste plus intéressant et plus intelligent que celui qui est décrit. Le responsable du pôle des marchés doit pouvoir réécrire un marché notoirement connu pour comporter un nombre énorme de produits en quelque chose de lisible et d'intéressant pour le plus grand nombre de fournisseurs sans tomber dans le travers du "tout catalogue" qui compordte 2 problèmes. Il est impossible de comparer des remises sur catalogues puisque les articles au départ ont tous des prix différents. De plus on court le risque de favoriser certaines pratiques évoquées ailleurs.

Pour avoir eu il y a 2 ans une nouvelle collègue sur ce type de poste, elle a connu une première année pénible. Il y avait de grandes périodes creuses car les marchés venaient d'être renouvelés assorties de grand stress quand 2 gros marchés dont 1 entièrement nouveau se sont succédés. Après sa première année d'apprentissage et de découverte, je pense qu'elle connaît une deuxième année bien plus intéressante et les responsabilités qui lui sont confiées n'ont rien de commun avec une gestion matérielle. Ce n'est pas pour dire que c'est mieux mais c'est différent et étant plus rare, c'est une expérience valorisante.

Maintenant, si c'est pour arriver sur un poste où on se contente de faire des croix dans des cases informatiques comme on le fait depuis 20 ans sauf qu'avant c'était sur des feuilles et si la responsable du service n'a aucune possibilité de proposer et d'améliorer, autant faire GM, on moins on ne s'ennuie pas.

Par rapport à ce que dis LVMD, la rédaction de l'EPCP doit être effectivement très complexe. Sinon, SAH, c'est quoi exactement, les marchés alimentaires ? J'ai lu les fiches du cade mecum sur les marchés publics pour avoir une petite idée du travail vu que je n'y connais rien, mais j'ai du mal à trouver de la doc spécifique à l'alimentaire.

Sinon, pour me sécuriser la première année, je compte beaucoup reprendre ce qui a été fait l'année passée, en ne changeant que ce qui est strictement nécessaire. Quand j'aurai un peu d'expérience ce sera différent. Je me vois mal arriver sur un poste spécifiquement dévolu à la tâche des marchés ligne à ligne et dire à mon chef de service que le poste est stupide et que je veux tout révolutionner...

LNA a écrit:

Par rapport à ce que dis LVMD, la rédaction de l'EPCP doit être effectivement très complexe. Sinon, SAH, c'est quoi exactement, les marchés alimentaires ? J'ai lu les fiches du cade mecum sur les marchés publics pour avoir une petite idée du travail vu que je n'y connais rien, mais j'ai du mal à trouver de la doc spécifique à l'alimentaire.

Sinon, pour me sécuriser la première année, je compte beaucoup reprendre ce qui a été fait l'année passée, en ne changeant que ce qui est strictement nécessaire. Quand j'aurai un peu d'expérience ce sera différent. Je me vois mal arriver sur un poste spécifiquement dévolu à la tâche des marchés ligne à ligne et dire à mon chef de service que le poste est stupide et que je veux tout révolutionner...

Ca suffit, pour un débutant, le travail est bien fait. Les prédécessur(e)s devaient dire on a toujours fait comme ça sans distinguer de passer un marché ou de faire le leur. Quant aux commandes, pourquoi le chef de cuisine ne les passerait-il pas au nom de la collectivité qui est son employeur ?

youpi a écrit:

Ca suffit, pour un débutant, le travail est bien fait. Les prédécessur(e)s devaient dire on a toujours fait comme ça sans distinguer de passer un marché ou de faire le leur. Quant aux commandes, pourquoi le chef de cuisine ne les passerait-il pas au nom de la collectivité qui est son employeur ?

youpi a écrit:

Quant aux commandes, pourquoi le chef de cuisine ne les passerait-il pas au nom de la collectivité qui est son employeur ?

Youpi, le chef de cuisine dans certains cas peut utilement passer lui-même les commandes, certes. Mais tu fais un raccourci énorme pour un gestionnaire supposé avoir un minimum de bon sens juridique : puisque l'Etat est mon employeur, puis-je en son nom augmenter la DHG de mon bahut qui ne me convient pas ?

Jusqu'à nouvel ordre, les achats du service de DP sont faits dans le cadre du budget de l'EPLE qui est autonome, a un ordonnateur, un comptable, un gestionnaire qui sont chargés de l'organisation de la dépense publique, et le chef de cuisine n'agit qu'en fonction du service auquel il est rattaché, qui n'est pas à ce jour exercé en direct par la collectivité qui finance son propre salaire.

Ensuite, si cet établissement a cru bon de mettre quelqu'un à plein temps sur les questions d'approvisionnement alimentaire, si on y mettait demain le chef de cuisine, ce sont les cafards du sous-sol qui prépareront les repas ?