Alcool dans la préparation des repas

Pourquoi devrait-on supprimer l'alcool ?

- pour des raisons religieuses ? Le prophète réprouve l'ivresse. On peut se retrouver un peu gris après un baba au rhum un peu corsé, mais franchement, si je peux prendre le volant après un boeuf bourguignon, ce n'est pas du fait de mon entraînement à la fac de droit. Donc : pas de baba au rhum parce que c'est une mauvaise idée ; pour le reste les intégristes de tout poil vont se faire cuire un oeuf hallal.

- pour des raisons de santé ? Franchement, non, sauf dans le cas très précis des anciens alcooliques : à ceux-là, il ne faut jamais fournir le moindre souvenir, la moindre impression de déjà vu, c'est très dangereux pour eux. Mais parmi un effectif de collégiens standard, il s'en trouve peu qui reviennent de cure de désintox.

L'intendant zonard a écrit:

pour des raisons de santé ? Franchement, non, sauf dans le cas très précis des anciens alcooliques : à ceux-là, il ne faut jamais fournir le moindre souvenir, la moindre impression de déjà vu, c'est très dangereux pour eux. Mais parmi un effectif de collégiens standard, il s'en trouve peu qui reviennent de cure de désintox.

Même chez toi ?

L'intendant zonard a écrit:

Pourquoi devrait-on supprimer l'alcool ?

- pour des raisons religieuses ? Le prophète réprouve l'ivresse. On peut se retrouver un peu gris après un baba au rhum un peu corsé, mais franchement, si je peux prendre le volant après un boeuf bourguignon, ce n'est pas du fait de mon entraînement à la fac de droit. Donc : pas de baba au rhum parce que c'est une mauvaise idée ; pour le reste les intégristes de tout poil vont se faire cuire un oeuf hallal.

- pour des raisons de santé ? Franchement, non, sauf dans le cas très précis des anciens alcooliques : à ceux-là, il ne faut jamais fournir le moindre souvenir, la moindre impression de déjà vu, c'est très dangereux pour eux. Mais parmi un effectif de collégiens standard, il s'en trouve peu qui reviennent de cure de désintox.

Un plat à supprimer dans certains départements, c'est le jambon-porto C'est une double provocation (cochon et alcool) pour "certaines communautés".
Tout comme le poisson le vendredi surtout s'il a une sauce anisée, cf les mêmes communautés.

riel a écrit:

le vin en Moselle est dégueulasse


par contre leur eau de vie de mirabelles

à servir éventuellement pour le pot de fin d'année scolaire si on veut voir le cpe , la documentaliste et l'adjoint allez nourrir les géraniums

+1

et je suis messin

Bon je viens de faire une demande de n°UTI et le formulaire que je remplis m'autorise à détenir de l'alcool pour des préparation ne contenant pas plus de 5 l d'alcool pur pour 100 kg de matière première.
Je ne pense cependant pas que cette disposition soit spécifique établissements scolaires.

Bonjour
Juste une confirmation, pour être bien sûr : (je sais, le lapin neuf trois a déjà répondu), mais peut on vraiment utiliser de l'alcool dans la cuisine
(ex : 3 l de vin blanc, ou 2 l de calva dénaturé , pour une sauce) sans prévenir tous les convives (élèves et commensaux) ?
Merci

ampelmann a écrit:

Bonjour
Juste une confirmation, pour être bien sûr : (je sais, le lapin neuf trois a déjà répondu), mais peut on vraiment utiliser de l'alcool dans la cuisine

à condition qu'il serve effectivement à la préparation du plat et non pas à l'inspiration du cuisinier      

ampelmann a écrit:

(ex : 3 l de vin blanc, ou 2 l de calva dénaturé , pour une sauce) sans prévenir tous les convives (élèves et commensaux) ?
Merci

hormis dans les desserts "à froid", l'alcool perd ses propriétés alcoolisées avec la cuisson, et ne reste plus que le goût du fruit qui a servi à son élaboration.
j'ai jamais pris une cuite avec un boeuf bourguigon ou un coq au vin même en reprenant du rab...ou alors y avait ni boeuf ni coq   

Patou a écrit:

j'ai jamais pris une cuite avec un boeuf bourguigon.

Moi non plus, mais avec un beauf bourguignon, oui.

J'imagine que la question portait sur une autre dimension que le degré d'alcool?

Alo a écrit:

J'imagine que la question portait sur une autre dimension que le degré d'alcool?

exact...mais comme je l'ai dit, à partir du moment où l'alcool "n'est plus" grâce à une cuisson prolongée, doit-on s'interdire de faire NOTRE BONNE CUISINE DE TERROIR ?...pour ne pas déplaire à XXXXXX ???

Je comprends et partage ce point de vue mais suis certaine que l'inverse peut être farouchement défendu.

disons que chez moi la question d'avoir le choix entre cuisine trad et halal est régulièrement posée, par des élèves comme par des commensaux.
Je ne peux pas plaisanter avec l'alcool si j'ai le moindre risque que ca dérape coté religion.
Les agents disent que ca s'évapore, donc pas de problème, les musulmans ne le sauront même pas.
Mais je ne veux pas tromper les convives : je veux que les choses soient claires.

Si bien que, finalement, je me demande si je ne devrais pas afficher clairement dans le self que certaines préparations peuvent contenir des traces d'alcool, ou cesser purement et simplement les achats d'alcool, sous quelque forme que ce soit, au service de restauration ?

Alo a écrit:

Je comprends et partage ce point de vue mais suis certaine que l'inverse peut être farouchement défendu.

c'est vrai    j'ai pas pensé qu'on pouvait défendre farouchement l'envie de plaire à une minorité XXXXX         

ampelmann a écrit:

disons que chez moi la question d'avoir le choix entre cuisine trad et halal est régulièrement posée, par des élèves comme par des commensaux.

au même titre qu'ici le cuistot fait du poisson ET de la viande...alors fais L'UN ET L'AUTRE   

disons que chez moi la question d'avoir le choix entre cuisine trad et halal est régulièrement posée, par des élèves comme par des commensaux

Vous êtes un établissement privé ? Parce que sauf erreur de ma part les EPLE publics sont laïques. Il doit même y avoir une charte d'affichée quelque part.
Parfois il faut avoir le courage de ses convictions et être ferme sur les principes républicains. Mais ça demande du courage.

Ça, c'est profond. "Avoir du courage, ça demande du courage". Pas mieux.

Ceci dit, il me semble que notre ami Cadichon pose un simple problème d'information ou non du consommateur. Rien de plus, rien de moins. Donc ça me parait un peu limite de déplacer ça sur le terrain du militantisme laïc.

Dernier point: le courage, c'est aussi de ne pas poster en invité lorsque l'on veut affirmer des convictions et s'attaquer au manque de courage supposé d'un membre du forum.

Pas mieux, Isaac, c'est parfait comme réponse, merci   



Sinon, pour répondre à Patou, ca fait longtemps, bien sûr, qu'on propose poisson ou viande.

Je ne savais pas que les invités n'avaient pas le droit d'exprimer une opinion. On peut d'ailleurs discuter de la différence au niveau de l'anonymat entre un avatar et un invité. Passons.
Ma remarque était d'ordre général et ne visait en rien le collègue.
Excusez moi pour le dérangement. Bonne soirée.

Je suis sans doute fatigué en cette fin de trimestre, mais je ne comprends pas bien toutes ces interventions.

Les intéressés peuvent-ils nous répondre clairement,s'il vous plaît ?

1° Envisagez-vous sérieusement de supprimer toute trace d'alcool de vos repas, au nom du fanatisme religieux de certains ?

2° Envisagez-vous sérieusement de préparer des repas selon des rituels religieux ? Parce qu'alors, pour aller jusqu'au bout de la logique, il faudra prévoir qu'ils ne soient pas "contaminés" par des mains "impures"...

Bien le bonsoir,

bah je crois aussi qu'il y a un texte pour interdire de servir de l'alcool dans les EPLE.
En tout cas mon CE me le dit à chaque fois que je veux remplacer le jus d'orange par un petit vouvray à la fin du CA.

Faut arrêter le sktech..
Ce n'est pas de l'alcool c'est un ingrédient...
Encore pour le pôt en fin de CA ma position serait différente..
Mais là pour la bouffe faut vraiment arrêter le délire
Et ne rien écrire nulle part.
Sinon on créé une polémique inutile...

D'abord, on va commencer à se poser la question d'informer les usagers que dans notre préparation, il y a de l'alcool.

Ensuite, ce sera le glutten. Puis l'huile de palme. Puis les haricots verts. Puis le hamster élevé en Seine-et-Marne. Puis l'arsenic...

Ou va t-on s'arrêter?

Loic a écrit:

disons que chez moi la question d'avoir le choix entre cuisine trad et halal est régulièrement posée, par des élèves comme par des commensaux

Vous êtes un établissement privé ? Parce que sauf erreur de ma part les EPLE publics sont laïques. Il doit même y avoir une charte d'affichée quelque part.
Parfois il faut avoir le courage de ses convictions et être ferme sur les principes républicains. Mais ça demande du courage.

Il n'est pas interdit de poser des questions, que je sache. Par contre, on n'est pas obligé d'y répondre favorablement.

Patou a écrit:

ampelmann a écrit:

Bonjour
Juste une confirmation, pour être bien sûr : (je sais, le lapin neuf trois a déjà répondu), mais peut on vraiment utiliser de l'alcool dans la cuisine

à condition qu'il serve effectivement à la préparation du plat et non pas à l'inspiration du cuisinier      

ampelmann a écrit:

(ex : 3 l de vin blanc, ou 2 l de calva dénaturé , pour une sauce) sans prévenir tous les convives (élèves et commensaux) ?
Merci

hormis dans les desserts "à froid", l'alcool perd ses propriétés alcoolisées avec la cuisson, et ne reste plus que le goût du fruit qui a servi à son élaboration.
j'ai jamais pris une cuite avec un boeuf bourguigon ou un coq au vin même en reprenant du rab...ou alors y avait ni boeuf ni coq   

C'est comme dans le café cognac: le cognac perd ses propriétés alcoolisées avec la chaleur du café...  

delacôte a écrit:

Je suis sans doute fatigué en cette fin de trimestre, mais je ne comprends pas bien toutes ces interventions.

Les intéressés peuvent-ils nous répondre clairement,s'il vous plaît ?

1° Envisagez-vous sérieusement de supprimer toute trace d'alcool de vos repas, au nom du fanatisme religieux de certains ?

2° Envisagez-vous sérieusement de préparer des repas selon des rituels religieux ? Parce qu'alors, pour aller jusqu'au bout de la logique, il faudra prévoir qu'ils ne soient pas "contaminés" par des mains "impures"...

Bien le bonsoir,

Petit rappel utile : tous les EPLE ne sont pas forcément situés à Belle Ile en mer, Lourdes, ou Chamonix.
Il y en a un certain nombre ou la mixité sociale est quelque chose de réel, et souvent bien vécu, d'ailleurs.

Et ce n'est pas parce que quelqu'un demande certains aménagements culinaires qu'il est fanatique. Si un catholique me demande du poisson le vendredi, je ne le traite pas de fanatique.

Je n'aime pas qu'on se moque des gens sous prétexte qu'ils ne veulent pas d'alcool dans leur repas. Et pourtant c'est un peu ce que j'ai entendu de la part de certains membres de l'équipe de cuisine.
Certains ont l'impression de jouer un bon tour aux convives (élèves et commensaux, je le répète) en mettant de l'alcool sans le leur dire. Ca ressemble à du racisme non assumé.
C'est comme si on leur donnait des raviolis avec du porc, en leur disant que c'est du boeuf, non ?

C'est pour cela que je préfèrerais jouer la transparence, ou supprimer cet alcool qui de toutes façon n'est absolument pas nécessaire. Il y a tous les ersatz nécessaires sur le marché.

Je ne peux pas être en complet accord avec une attitude qui consisterait à supprimer tout achat d'alcool pour ne pas déplaire. L'interdit religieux réprouve l'ivresse. Si tu veux interdire toute forme d'éthanol, cesse de servir des fruits, ou alors n'en prends que des pas mûrs, parce qu'on ne sait jamais, hein. Du reste, il y a des traces d'alcool dans le sang de tous les mammifères, en permanence : il faut renoncer à la viande aussi, et ça règle le problème du hallal.

Les gens qui ne veulent pas s'adapter n'ont qu'à donner à manger des bons kebabs trois fois par jour à leur gamin, ou à se fabriquer leur petite école d'entre-soi, il y a deux religions dans ce pays qui ne s'en privent pas, je ne vois pas pourquoi une troisième ne s'y mettrait pas. Et quant aux cathos qui tiennent à manger maigre le vendredi, qu'ils mangent maigre. Aucune bulle papale ne leur a jamais prescrit de manger du poisson, mais en revanche ils sont supposés faire un sacrifice en pénitence. Pas enquiquiner les autres.

Je connais quelqu'un qui fréquente une université catholique, et qui s'est fait une spécialité d'aller à la cantine le vendredi saint, et de voler dans les plumes des curés qui se prennent un steak saignant.

Ampelmann, je respecte tes scrupules mais je pense que tu te fais des nœuds dans la tête pour rien et que le mieux est parfois l'ennemi du bien.

ampelmann a écrit:

Si un catholique me demande du poisson le vendredi, je ne le traite pas de fanatique.

Non, mais ce n'est pas un catholique non plus.

delacôte a écrit:

Je suis sans doute fatigué en cette fin de trimestre, mais je ne comprends pas bien toutes ces interventions.

Les intéressés peuvent-ils nous répondre clairement,s'il vous plaît ?

1° Envisagez-vous sérieusement de supprimer toute trace d'alcool de vos repas, au nom du fanatisme religieux de certains ?

2° Envisagez-vous sérieusement de préparer des repas selon des rituels religieux ? Parce qu'alors, pour aller jusqu'au bout de la logique, il faudra prévoir qu'ils ne soient pas "contaminés" par des mains "impures"...

Bien le bonsoir,

Bonsoir aussi...

La réponse à ces deux questions est clairement non car c'est illégal puisque contraire au principe de neutralité et d'impartialité de l'Etat, d'autant que la France est un Etat laïc. Je rappelle que la restauration scolaire est un service offert aux élèves, commensaux, ... et qu'il n'y a aucune obligation de fréquenter ce service. Les personnes qui considèrent que les repas fournis ne sont pas conformes aux prescriptions de leur religion,à leurs croyances ou simplement à leurs goûts, peuvent prendre leurs repas en dehors de l'établissement. il n'y a pas de différence entre celui qui m'aime pas le porc et celui qui refuse de manger du poulet.

Par contre, il est indispensable d'informer le consommateur de ce qu'on lui sert. Mais cela n'a rien à voir avec la religion mais avec les articles L. 111-1 et L. 11-2 du code de la consommation parce que ces deux articles font peser une obligation générale d'information du professionnel vendeur ou prestataire de services au profit du consommateur.

Mouais, enfin là on parle de "caractéristiques essentielles" du service. Alors il va falloir me prouver que le Préfontaines dans le bourguignon (beurk), ça en fait partie. Par caractéristiques essentielles, j'aurais pour le service de restauration pensé au nombre de repas, prix, nombre de composantes du menu, respect de l'équilibre alimentaire, horaires de service... mais pas à ça.

Quand tu vas au restaurant, chère Alo, tu ne regarde pas le menu ?
Et, dans ton établissement, il n'y a pas de menu affiché ?
Par ailleurs, je ne sais pas faire de coq au vin ou de bourguignon sans vin, de baba au rhum sans rhum, et de cocktail au champagne sans bulles !