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 Repas bio : en faites -vous ?

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MessageSujet: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 16:45

Bonjour à tous,


Une petite question afin que je me sente moins seul... Avec quelle fréquence faites vous des repas exclusivement bio ???? Mon CE ne jure que par le bio....
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 17:00

pragmatordu59 a écrit:
Bonjour à tous,


Une petite question afin que je me sente moins seul... Avec quelle fréquence faites vous des repas exclusivement bio ???? Mon CE ne jure que par le bio....
en fonction de mon R2 et de pouvoir tenir jusqu'à Noël
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 18:02

Ton CE a sans aucun doute un budget perso plus confortable que celui qui peut être consacré au lycée/collège à la nourriture.

Suis pas certaine que le tout bio soit la panacée à part pour les commerçants qui vendent les denrées Wink - environ 30 % plus cher que le non bio -
Chez moi , pas de " tout bio ", mais achat des fruits/légumes de saison, dans la région, et préparations culinaires les plus saines possibles (pas trop de gras, sel et sucre). Le respect de l'équilibre alimentaire me parait plus important que le bio à tout crin.
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 18:12

GM Aquitaine a écrit:

Le respect de l'équilibre alimentaire me parait plus important que le bio à tout crin.
pareil ici
suppression de la charcutaille à tous repas (mon agent chef adorait cela)
a la place des legumes quasiment tous les jours (tomates carottes betteraves ....)
et en dessert des fruits sont systématiquement proposés
les enfants ne sont pas tous les jours contents mais c'est le cadet de mes soucis
je refuse de m'acheter une paix sociale avec du saucisson des pates et des frites comme seuls elements de base des menus
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MessageSujet: Repas bio   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 18:19

GM Aquitaine a écrit:
Chez moi , pas de " tout bio ", mais achat des fruits/légumes de saison, dans la région, et préparations culinaires les plus saines possibles (pas trop de gras, sel et sucre). Le respect de l'équilibre alimentaire me parait plus important que le bio à tout crin.

Je suis d'accord sur le fait que le tout bio dans un restaurant scolaire ne peut se faire si on explique aux élèves le pourquoi d'une telle démarche (respect des saisons...). Dans ce cas, élaborer 1 ou 2 repas bio dans l'année en commission de restauration est instructif.
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 18:28

De toute façon, la filière bio ne peut pas fournir un gros bahut tout au long de l'année sur tous les repas...

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Il faut dire que je suis un des rares à l'avoir pris sur la tronche...! I.NEWTON
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 18:52

pragmatordu59 a écrit:
Bonjour à tous,
Une petite question afin que je me sente moins seul... Avec quelle fréquence faites vous des repas exclusivement bio ???? Mon CE ne jure que par le bio....
J'ai tendance à apprécier, par convictions personnelles, que l'on serve des repas bio, mais le crédit nourriture a ses limites No .

On a fait un gros effort dans ce sens, bio et qualité en général, sur pression du CE également, malgré un chef cuisinier assez réticent (pour des raisons essentiellement budgétaires). Conséquence : on a fortement diminué les réserves du SAH sur 2008 tout en utilisant à fond les aides de la Région.

On va donc se calmer en 2009... pale

Mais l'avantage, c'est que le CE a compris, au vu du résultat 2008 du R2 (-25000€) pourquoi je "freinais" quand il voulait larguer la plupart des groupements d'achat pour améliorer substantiellement la gamme de qualité des approvisionnements.

Le déficit du R2 permettra également de montrer au CA que la restauration ne thésaurise pas sur l'argent des familles ou celui des commensaux... et aidera à faire passer le choix de la Région d'augmenter les tarifs de toutes les catégories de repas.
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MessageSujet: pp   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 21:14

La filière bio n'est actuellement pas en mesure d'alimenter la rhd, à moins de fournir du faux comme ce fût le cas dans le passé.
Pourquoi alors ne pas se lancer dans le dévelopement durable qui lui à le mérite de pouvoir répondre sur le long terme.

On parle souvent dans les eple de repas bio, de projet recyclage, ...; j'en suis le premier défenseur.
Cependant quand vos profs veulent mettent en place des actions pour sensibiliser les élèves au respect de la nature, vous pouvez toujours leur rappeler que la lumière des WC profs reste toujours allumée, que la salle des profs est également allumée du matin au soir même quand elle est vide, et également que 10 000 copies par an et par profs ne participe pas avantageusement au respect de la planète.
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 8:17

J'attends le resultat du COFI pour lui montrer que des repas bio toutes les semaines ce n'est pas viable à long terme.... Je n'ai rien contre le Bio mais lorsque jessaie de lui en parler je parle à un mur....
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 8:54

le bio est une gigantesque co..rie et un leurre. seuls les procédés de production font obligation pour obtenir le label, donc seulement obligation de moyens mais pas de résultat!!! alors qu'il est constant que les sols servant aux cultures n'ont JAMAIS ETE DEPOLLUES des s... qu'ils contiennent (pesticides..produits chimiques...métaux lourds...). donc actuellement au moins 80 à 90 % des sols sont pollués en France, surtout dans nos vallées qui ont toutes été des centres industriels à une certaine époque et à laquelle on se foutait de l'environnement. c'est comme si on voulait faire du poisson bio en Méditerannée alors qu'il faudrait plus d'un siècle pour la dépolluer.

le bio n'est qu'un lobbie de plus destiné à faire du fric!
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 9:35

Je ne suis pas loin de penser comme toi, chère et néanmoins armée marmotte. D'autant plus que le label bio validé par l'UE est en train d'être modifié puisqu'on va modifier les critères de labellisation, beaucoup moins rigoureux. Le futur bio sera en fait moins bio. Juste ce qu'il faut... Rolling Eyes

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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 10:11

il est vrai que faire de la qualité bio véritable reste une gageure
la pollution est partout.
mais quelle autre alternative à la course au rendement actuel
avec utilisation intensive et inconsidérée de produits chimiques
qui polluent les sols et les nappes phréatiques ?
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 11:12

Quercy a écrit:
il est vrai que faire de la qualité bio véritable reste une gageure
la pollution est partout.
mais quelle autre alternative à la course au rendement actuel
avec utilisation intensive et inconsidérée de produits chimiques
qui polluent les sols et les nappes phréatiques ?

100% d'accord avec toi.

Décrier les solutions imparfaites qui s'offrent à nous est une chose, trouver mieux en est une autre...

Cela dit, comme le dit Newton, le niveau d'exigence du bio au niveau européen est effectivement en baisse, et c'est pitoyable No
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 11:24

ce que je décrie c'est uniquement cette volonté de nous faire avaler que le bio est plus sûr et que c'est le fin du fin. en revanche il est évident qu'il faut trouver mieux et REELEMENT plus sain et ça fait pas de mal d'arreter ou de limiter la chimie des sols
je maintiens donc que dans les conditions actuelles de non dépollution le bio se hisse au niveau des fourberie de Scapin!!!
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MessageSujet: ji   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 11:41

Effectivement, la culture bio a une obligation de moyens pas de résultats. Il y avait d'ailleurs un article très intéressant à ce sujet dans le dernier numéro de l'AJI.

Cependant, les produits bio demeurent d'un niveau sanitaire bien supérieur à ceux de la filière dit "classique". Une récente étude a démontré que les personnes respectant la préconisation des "cinq fruits et légumes" par jour ingèrent sur un an 1,5 kg de pesticides et autres cochonneries.

Je trouve donc les commentaires sur la supposée supercherie du "bio" très excessifs et pas vraiment respectueux des gens qui se battent pour que nous puissions manger plus sain. Car pour nombre d'entre eux, il s'agit bien d'un combat tant la culture "bio" est loin de faire l'unanimité au sein de leur corporation. Planter des OGM et arroser de pesticides est bien plus facile et rentable à l'hectare...
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 12:05

J'ai eu l'occasion de proposer un repas intégralement bio cette année. Effectivement, il est très difficile , voir impossible de trouver l'ensemble des ingrédients en bio. Et ce repas à demandé un travail énorme pour les cuisiniers, recherche des produits....

Je pense qu'on va finalement s'orienter vers une offre plus sage en ce contentant d'acheter certains légumes ou fruits en bio.
J'étudie la possibilité de passer un marché bio pour 2010 pour une liste restreinte de produits. (je sais que ca existe déjà)
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 12:09

Dans mon lycée, un repos bio par mois...et nous avons une subvention de 1.00 euros par repas servis pris en charge par la Région...mais cela ne couvre bien sur qu'une partie du prix de revient.
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 13:48

V.M.B a écrit:
le bio est une gigantesque co..rie et un leurre. seuls les procédés de production font obligation pour obtenir le label, donc seulement obligation de moyens mais pas de résultat!!! alors qu'il est constant que les sols servant aux cultures n'ont JAMAIS ETE DEPOLLUES des s... qu'ils contiennent (pesticides..produits chimiques...métaux lourds...). donc actuellement au moins 80 à 90 % des sols sont pollués en France, surtout dans nos vallées qui ont toutes été des centres industriels à une certaine époque et à laquelle on se foutait de l'environnement. c'est comme si on voulait faire du poisson bio en Méditerannée alors qu'il faudrait plus d'un siècle pour la dépolluer.

le bio n'est qu'un lobbie de plus destiné à faire du fric!

Une double page de Ph. Baqué dans le diplo de ce mois qui te confortera : ici
Extraits à venir

touïteur .
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 14:44

Depuis le départ de mon ancien CE, on ne parle plus de bio.... Mais alors plus du tout...... Very Happy Very Happy Very Happy
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 15:29

V.M.B a écrit:
ce que je décrie c'est uniquement cette volonté de nous faire avaler que le bio est plus sûr et que c'est le fin du fin. en revanche il est évident qu'il faut trouver mieux et REELEMENT plus sain et ça fait pas de mal d'arreter ou de limiter la chimie des sols
je maintiens donc que dans les conditions actuelles de non dépollution le bio se hisse au niveau des fourberie de Scapin!!!

Je suis d'accord avec VMB
C'est pourquoi nous commençons ici par nous attaquer au choix des produits d'entretien ,notre politique en la matière étant d'éviter de commander chez les gros chimistes pollueurs tout en restant dans notre enveloppe budgétaire .
Ce qui bien géré n'a rien d'impossible .

Le "bio" dans l'assiette, j'ai moi aussi beaucoup de mal à y croire
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 15:31

En Vendée, le CG veut mettre en place un groupement d'achat sur les produits bio. Depuis fin 2010, une centrale de préparation des produits bio est en construction à la Roche-sur-Yon afin d'alimenter les différents établissements scolaires qui participeront au groupement. La livraison serait assurée par le prestataire du CG 85.

Par contre, de nombreuses interrogations subsistent encore du côté des collèges. Une lettre demandant des précisions sur certains points du projet de convention a été envoyée à la CT (les carottes seront-elles rappées ou conserveront-nous une préparation sur place confused , conditions de retrait d'un membre du groupement qui nécessitent l'accord des autres membres...).

Affaire à suivre mais si cela permet de faire du bio avec des prix intéressants, pourquoi pas...
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 15:38

Ouais... Méfiez-vous quand même avec cette nourriture alternative d'avoir l'accord des poissons ; Patou vient de m'appeler pour me dire que, chez lui, les maquereaux bio tiquent. Neutral
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 15:48

Grincheux a écrit:
Patou vient de m'appeler pour me dire que, chez lui, les maquereaux bio tiquent. Neutral
Le bio, c'est le top, le sommet. Mais certains, dès qu'on fait des rations élevées, tiquent.
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 15:50

Ce qui intéresse les élèves à la cantine, depuis toujours, c'est le rat bio.
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 16:43

comme ça en passant, vous avez vu les nouveaux prix du pas bio (non je ne parle pas de Grincheux) ?
Ben maintenant , il est au prix du bio affraid
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 16:53

Chez nous environ 1 fois par mois mais c'est possible grâce à une partie de la subvention développement durable que nous octroie tous les ans le conseil général et pour lequel nous faisons un beau projet bien ficelé !!
Du coup, on met en place des actions pédago :
- faire un jardin bio
- manger bio
- faire son compost bio
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 18:33

V.M.B a écrit:
le bio est une gigantesque co..rie et un leurre. [...].

le bio n'est qu'un lobbie de plus destiné à faire du fric!

J'annonçais plus haut - avant que le Grinch' ne ramène sa fraise bio - une double page de Ph. Baqué dans le diplo de ce mois qui confortera V.M.B.

Y a plus qu'à bien vérifier quel est l'agriculteur, isolé, coopératif ou industriel, et quels sont les intermédiaires commerciaux entre la fraise bio et l'assiette de la cantine. Ensuite chacun fait son choix. Mais voici en tout cas quelques éléments qui permettent d'argumenter si la CT du coin veut imposer des choix discutables et simplement pour se faire mousser, bio.
C'est un peu long mais il était difficile d'en faire un condensé. Je n'ai pas reproduit les intertitres dont j'ignore s'ils sont le fait du diplo ou de l'auteur.

Voici extrait du diplo :

Les Écolos et les soixante-huitards ont laissé la place aux professionnels !» Ainsi s'exprimait en juin 2009 un technicien de la coopérative Terres du Sud qui, dans le Lot-et-Garonne, organisait une journée «découverte» dans des élevages intensifs de... poulets biologiques. Les performances des installations livrées clés en main par la coopérative, les crédits et les aides publiques proposés étaient censés convertir les agriculteurs invités. En effet, pour approvisionner la grande distribution et la restauration collective (1), les puissantes coopératives agricoles, liées aux grandes firmes de l'industrie agroalimentaire, se livrent désormais une concurrence farouche dans l'élevage de ces poulets au-dessus de tout soupçon. Elles profitent de la nouvelle réglementation européenne qui permet à un éleveur de produire jusqu'à soixante-quinze mille poulets de chair bio à l'année et ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses bio.
Ces coopératives ont compris qu'elles pouvaient gagner beaucoup d'argent avec un type d'agriculture qu'elles ont longtemps dénigré. En y appliquant leurs méthodes. «Les producteurs sont sous contrats serrés et perdent toute leur autonomie, raconte M. Daniel Florentin, membre de la Confédération paysanne, ancien éleveur de volailles bio qui a travaillé avec la coopérative landaise Maïsadour. Ils sont lourdement endettés pour au moins vingt ans et doivent livrer la totalité de leur production à la coopérative qui s'engage à la prendre, sans prix déterminé à l'avance. C'est un pur système d'intégration, courant dans les élevages intensifs conventionnels. »
Depuis 1999, problèmes de santé et d'environnement obligent, la consommation de produits alimentaires biologiques en France croît de 10 % par an. En 2009, malgré la crise, le chiffre d'affaires des produits bio a augmenté de 19 % (2). Ce marché, longtemps marginal, est devenu porteur et a été investi par la grande distribution, qui réalise désormais plus de 45 % des ventes.
Toutefois, en 2009, malgré la progression des conversions, seuls 2,46 % de la surface agricole utilisée étaient en bio. Pour satisfaire la demande des consommateurs, les acteurs dominant le marché ont donc choisi deux solutions : un appel massif aux importations et le développement d'une agriculture bio industrielle et intensive.
La notion d'agriculture biologique est née et s'est répandue en Europe en réaction à l'agriculture chimique et productiviste qui s'est généralisée après la seconde guerre mondiale. Au début des années 1960, un réseau de petits paysans producteurs de bio et de consommateurs crée Nature et Progrès. L'association attire une grande partie des populations urbaines qui décident, par conviction, de retourner à la terre et tisse des liens avec les différents mouvements écologiques et politiques, comme la mouvance antinucléaire et le syndicat Paysans-travailleurs dans les années 1970, puis la Confédération paysanne et les anti-OGM (organismes génétiquement modifiés) à partir des années 1990. Ce faisant, Nature et Progrès a intégré dans sa charte un certain nombre de principes : refus des produits de synthèse, traitements naturels, diversification et rotation des cultures, autonomie des exploitations, énergies renouvelables, défense de la petite paysannerie, biodiversité, semences paysannes, souveraineté alimentaire... Pour redonner du sens à la consommation et recréer des liens sociaux, la vente des produits biologiques est assurée par des marchés locaux, foires et groupements d'achat qui donneront naissance au réseau des Biocoop (3). La charte de Nature et Progrès a inspiré celle de la Fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique (Ifoam), adoptée en 1972, qui associait aux critères agronomiques des objectifs écologiques, sociaux et humanistes.
Mais le mouvement paysan et social lié à ce type de culture peine à trouver sa cohérence. Dans les années 1980, le cahier des charges de Nature et Progrès officiellement reconnu cohabite avec une quinzaine d'autres créés par différents mouvements. En 1991, prenant prétexte de cette confusion, Bruxelles en impose un pour l'ensemble de l'Union européenne, dont l'application par l'Etat français donne naissance au label national AB. Les organismes certificateurs, privés et commerciaux, vont à l'encontre du contrôle participatif réalisé jusqu'alors par des commissions de producteurs, de consommateurs et de transformateurs.
Nature et Progrès connaît alors une grave crise. Certains membres décident de boycotter le label. D'autres, tentés par un marché bio certifié en pleine expansion, quittent l'association. «La certification a favorisé les filières au détriment des réseaux solidaires, explique M. Jordy Van den Akker, ancien président de l'association. L'écologie et le social, qui sont pour nous des valeurs importantes de la bio, ne sont plus associés à l'économique. Le label et la réglementation européenne ont permis de développer un marché international facilitant la libre circulation des produits, le commerce et la concurrence. Nous ne nous reconnaissons pas là-dedans. »
Entrée en vigueur le 1er janvier 2009, une nouvelle réglementation européenne permet, entre autres, 0,9 % d'OGM dans les produits bio et des dérogations pour les traitements chimiques (4). «La bio est totalement incompatible avec les OGM, réagit M. Guy Kastler, éleveur dans l'Hérault et militant de Nature et Progrès. Nous, nous continuons à exiger 0 % d'OGM ! La nouvelle réglementation définit des standards et ne se soucie plus des pratiques agricoles. On est passé d'une obligation de moyens – quelle méthode de culture utilisée ? - à une obligation de résultat - quel résidu est décelable dans le produit fini ? C'est la porte ouverte à la généralisation d'une agriculture bio industrielle. »
Dans ce processus, les coopératives agricoles sont en pointe. Grâce, en particulier, à l'alimentation des volailles qu'elles produisent et fournissent aux agriculteurs, leurs marges bénéficiaires sont considérables. L'ancienne réglementation française imposait à un éleveur bio de produire 40 % de l'alimentation animale sur ses terres. Ce lien au sol n'existe plus dans la nouvelle réglementation européenne. L'éleveur achète aux coopératives la totalité des aliments, dont l'un des composants majeurs est le soja. En 2008, en France, la production de volailles bio a progressé de 17 %, alors que celle de soja bio a diminué de 28 %. Le soja importé, beaucoup moins cher, s'est imposé.
En novembre 2008, trois cents tonnes de tourteaux de soja bio venus de Chine par l'intermédiaire d'une filiale de la coopérative Terrena étaient retirées du marché après qu'on y eut décelé un taux important de mélamine, produit très toxique. L'entreprise a depuis renoncé à son commerce avec le géant asiatique, mais, pour alimenter les volailles bio du Grand Ouest, elle s'approvisionne sur un marché international où les courtiers sont rois et ne font pas bon ménage avec la transparence.
Le soja bio acheté en Italie - qui peut avoir été produit en Roumanie ou en Pologne - est en concurrence avec celui du Brésil. Celui-ci est cultivé par des petits producteurs de l'Etat du Paranâ, dépendants de grandes sociétés d'exportation, et surtout du Mato Grosso, où les fazendas bio - dont les propriétaires refusent les visites de la presse - peuvent atteindre jusqu'à cinq mille hectares (5). Ce dernier Etat est le plus impliqué dans la destruction de la forêt amazonienne. Selon WWF-France, deux millions quatre cent mille hectares de forêt disparaissent chaque année en Amérique du Sud, directement ou indirectement à cause du soja (6). Pourtant, aucune certification, même au rabais, garantissant qu'il ne participe pas à ce désastre n'est exigée pour le soja bio brésilien.
Si l'agriculture biologique représente une part minime des activités des grandes coopératives, celles-ci entendent néanmoins y imposer leur suprématie. Terrena a acheté l'entreprise Bodin, leader du poulet bio français ; la coopérative Le Gouessant possède désormais l'Union française d'agriculture biologique ; Euralis a des parts importantes dans Agribio Union... Nombre d'associations interprofessionnelles régionales de promotion du bio et la quasi-totalité des chambres d'agriculture - de plus en plus impliquées dans la gestion de ce type de culture -sont sous l'influence des coopératives. L'Institut national des appellations d'origine (INAO), qui assure désormais l'application de la réglementation européenne en France, est dirigé par M. Michel Prague, président de Maïsa-dour, qui commercialise plusieurs variétés de semences OGM.
Ces coopératives, qui ne renient en rien l'usage des produits chimiques dans l'agriculture dite « conventionnelle », renforcent leurs liens avec les multinationales impliquées dans la recherche et la commercialisation des OGM. Quarante pour cent des parts de Maïsadour Semences, une filiale de Maïsadour, appartiennent à la société suisse Syngenta, héritière des activités agrochimiques de Novartis. Maïsadour Semences possède des usines de production sur une bonne partie de la planète (7). Cette influence grandissante des coopératives qui ont des intérêts financiers dans le secteur des OGM n'est sans doute pas étrangère à la décision de la Commission européenne de fixer à 0,9 % le taux d'OGM toléré dans les produits bio, alors que le Parlement européen s'y était opposé.
La France importe plus de 60 % des fruits et légumes biologiques qu'elle consomme. ProNatura est le leader français de leur commercialisation dans les boutiquêfspécialisées et les supermarchés. En moins de dix ans, cette entreprise du sud-est de la France a multiplié son chiffre d'affaires par dix et absorbé quatre autres sociétés. Un quart de ses produits proviennent de France, mais le reste est importé d'Espagne (18%), du Maroc (13 %), d'Italie (10 %) et d'une quarantaine d'autres pays. ProNatura est la première société à avoir commercialisé des fruits et légumes bio hors saison. Cela n'empêche pas son fondateur, M. Henri de Pazzis, de prôner le respect de la terre, de l'environnement, du paysan et du consommateur. Mais la loi dictée par les sociétés de la grande distribution est bien éloignée de ces principes. «Elles adoptent pour le bio les mêmes mécanismes d'achat destructeurs que pour le conventionnel, explique M. de Pazzis. Elles encouragent la concurrence de façon agressive. Certains de nos produits sont déréférencés car d'autres fournisseurs proposent des prix très inférieurs aux nôtres. » Dans cette guerre des prix, à laquelle ProNatura et les autres sociétés d'import-export ont choisi de participer, le social et le respect de l'environnement ont bien peu de place.
depuis douze ans, ProNatura importe des fraises bio espagnoles produites par la société Bionest. Ses patrons, MM. Juan et Antonio Soltero, possèdent dans la région de Huelva cinq cents hectares de serres qui, à première vue, ne se différencient en rien des milliers de serres conventionnelles couvrant la plaine, sinistrée par une monoculture de fraises particulièrement polluante et exploiteuse de main-d'œuvre. Comme d'autres entreprises, Bionest se situe au sein du parc naturel de Dofiana, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco (8). Selon WWF-Espagne, les serres se multiplient de façon plus ou moins illégale sur le parc et pèsent lourdement sur l'environnement, en menaçant notamment les réserves d'eau (9).
Bionest ne respecte pas la biodiversité (le peu de variétés de fraisiers utilisées sont les mêmes que dans les serres conventionnelles), pratique la monoculture, injecte des fertilisants aux plantes par un système d'irrigation en goutte-à-goutte... Ses méthodes de culture ne sont pas radicalement différentes de celles des serres conventionnelles de Huelva. Seuls les intrants certifiés lui assurent le label bio. Pour la récolte, Bionest embauche des centaines de Roumaines, de Polonaises et de Philippines... particulièrement préca-risées. Le sujet est très sensible et les patrons de. Bionest refusent de recevoir les journalistes pour s'en expliquer.
Ces femmes, qui sont directement recrutées dans leur pays par les organisations patronales espagnoles, viennent chaque année en Espagne avec des v,isas et des «contrats d'origine» à durée limitée. Ne connaissant par leurs droits, elles sont totalement soumises à leurs employeurs (10). M. Francis Prieto, membre du Syndicat des ouvriers des campagnes (SOC), improvise une visite des logements des travailleuses de Bionest. Totalement isolées au milieu des serres, celles-ci doivent se soumettre à un règlement strict : interdiction des visites, sorties contrôlées, passeports confisqués... « Elles sont terrorisées par leurs patrons, explique M. Prieto, et subissent la même exploitation que les autres saisonnières de Huelva, avec des conditions de travail particulièrement difficiles. »
Bionest n'est pas un cas isolé en Andalousie. Dans les environs d'Almeria, AgriEco produit sous cent soixante hectares de serres, conditionne et commercialise de septembre à fin juin plus de onze mille tonnes de tomates, poivrons et concombres «bio». Dans les serres dotées de technologies de pointe, les intrants sont certifiés bio et les saisonnières sont roumaines et marocaines. M. Miguel Cazorla, son directeur, prévoit avec fierté une nouvelle expansion de la société. Exportée par des norias de poids lourds dans tous les supermarchés et boutiques spécialisées bio d'Europe, les légumes d'AgriEco sont dès le début de l'hiver en concurrence directe avec les produits des serres «bio» d'Italie, d,u Maroc et d'Israël... Sur le pourtour méditerranéen, la guerre commerciale devient farouche, pour le plus grand profit des intermédiaires.
Bien loin de ces dérives de la bio industrielle, la petite coopérative agricole de La Verde, dans la sierra andalouse de Cadix, a été créée dans les années 1980 par des journaliers membres du SOC qui ont mené à la fin du franquisme des luttes sans concession pour obtenir des terres. Six familles y cultivent des légumes, des arbres fruitiers et élèvent quelques vaches et moutons sur quatorze hectares. Elles commercialisent toute leur production en Andalousie par le biais d'une autre coopérative, Pueblos Blancos, qui regroupe vingt-deux petits agriculteurs ou coopératives bio. «Nous avons étéparmi les premiers à nous lancer dans l'agriculture biologique, explique M. Manolo Zapata. Elle était en accord avec l'agriculture de nos grands-et arrière-grands-parents et allait dans le sens de notre lutte. Si l'agriculture biologique ne sert pas à rétablir l'équité, la justice, l'autonomie, l'autosuffisance et la souveraineté alimentaire, elle n 'a aucun sens. Et les certificateurs ne nous aident pas. Un agriculteur qui diversifie ses cultures et cultive plusieurs variétés sera plus lourdement taxé que celui qui ne fait que de la monoculture intensive. »
Pour avoir dénoncé publiquement le soutien du principal organisme certificateur espagnol, le Comité andalou d'agriculture écologique (CAAE), aux grandes entreprises du «bio-business», La Verde a dû subir une avalanche d'inspections. Alors que ses membres ont créé la plus importante banque de semences paysannes d'Espagne, qui leur permet d'assurer leurs cultures et fournit'tous les petits producteurs bio de la région, ils craignent que la répression ne s'abatte sur eux. «Il existe des lois et des normes qui répriment le droit ancestral de reproduire les semences et qui nous empêchent de certifier ces variétés anciennes que nous avons sauvegardées. » La réglementation européenne de l'agriculture biologique impose en effet d'utiliser des semences certifiées bio. Si elles n'existent pas, il faut recourir aux semences conventionnelles du marché. «Pour le moment, tout se passe à la limite de la légalité, mais si demain la vente de nos produits est interdite, on va nous obliger à cultiver avec des semences bio vendues par Monsanto (11). » Prenant exemple sur certains paysans de Nature et Progrès, les membres de La Verde envisagent de se retirer de la certification bio.
/N Colombie, en Bolivie, au Brésil, en Inde, en Italie, en France, des exemples comme celui-ci se multiplient... La résistance au bio-business s'organise sur toute la planète. De plus en plus de paysans, de communautés rurales et de petites coopératives de producteurs défendent une agriculture paysanne et des modes de culture agro-écologiques qui privilégient des exploitations à taille humaine respectueuses de la biodiversité et de la souveraineté alimentaire. Beaucoup refusent les certifications et pratiquent les systèmes participatifs de garantie fondés sur une relation d'échange et de confiance entre producteurs et consommateurs. Des réseaux de défense des semences paysannes se développent pour imposer le droit des paysans à produire et à commercialiser leurs propres semences.
En France, les Associations pour le maintien de l'agriculture paysanne (AMAP), qui mettent directement en relation producteurs et consommateurs sans passer par le marché, connaissent un tel engouement que la demande ne parvient pas à être satisfaite. L'association Terre de liens collecte avec succès des fonds solidaires pour permettre l'installation déjeunes agriculteurs en bio. Pour se démarquer de la réglementation européenne, la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) a créé une nouvelle marque : Bio Cohérence. Elle viendra en complément de la certification officielle en exigeant le respect d'un cahier des charges beaucoup plus rigoureux et l'adhésion à des principes inspirés de ceux adoptés par PIfoam en 1972. A l'écart de la réglementation, Nature et Progrès défend son cahier des charges garant d'une agriculture biologique paysanne.
L'intégration ou non des valeurs sociales et écologiques au sein des préoccupations des producteurs, des transformateurs et des consommateurs de la bio déterminera son avenir. Deviendra-t-elle un simple pan du marché soumis aux seuls intérêts du libéralisme économique ? Ou sera-t-elle encore porteuse d'une alternative à ce libéralisme ?

Notes de bas de page

(1) Pour atteindre l'un des objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement, l'Etat envisage d'introduire, d'ici à 2012, 20 % de denrées issues de l'agriculture biologique dans les menus de la restauration des administrations et des établissements publics.
(2) La plupart des chiffres cités proviennent du dossier de presse de l'Agence Bio « Les chiffres de la bio sont au vert», 2010,
www.agence-bio.fr, et de son ouvrage Agriculture biologique, chiffres clés. Edition 2009, La Documentation française, Paris.
(3) Pascal Pavie et Moutsie, Manger bio. Pourquoi ? Comment ? Le guide du consommateur éco-respon-sable, Edisud, Aix-en-Provence, 2008.
(4).« Bio/OGM : le vote des députés européens à la loupe », 21 mai 2009,
www.terra-economica.info
(5) Cf. les articles de Cécile Leclère et Ben Hoppenstedt, «Mission en Amérique latine», Biocontact, Gaillac (juin à septembre 2008).
(6)Boris Patentreger et Aurélie Billon, « Impact de l'agriculture et de l'alimentation industrielles sur la forêt dans le monde - rôle de la France », WWF-France, Paris, avril 2008.
(7)Dans l'Etat brésilien du Paranâ, en octobre 2007, une milice armée missionnée par Syngenta a assassiné un militant du Mouvement des sans-terre (MST) qui occupait en compagnie d'une centaine d'autres agriculteurs des champs de recherche OGM de la société suisse.
(8) Cf. «Importer des femmes pour exporter du bio?», Silence, n°384, Lyon, novembre 2010.
(9) Communiqué de WWF : « Fraises espagnoles : exigeons la traçabilité », 23 mars 2007 ;
www.wwf.fr
(10) Emmanuelle Hellio, «Importer des femmes pour exporter des fraises (Huelva) », Etudes rurales, n°182, Paris, juillet-décembre 2008.
(11) « A qui profite la récolte ? La politique de certification des semences biologiques », rapport de l'organisation Grain, Barcelone, janvier 2008 ;
www.grain.org

Philippe Baqué.



Source
Le Monde diplomatique
Février 2010
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Au fait, abonner le CDI au diplo est une bonne action et qui ne coûte pas cher.

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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 21:20

Au fait, abonner le CDI au diplo est une bonne action et qui ne coûte pas cher.

touïteur .


des collégiens voire des lycéens qui lisent le diplo Repas bio : en faites -vous ? 3d-msn-4

sinon effectivement ca peut intéresser quelques profs d'histoire géo ou de SES Repas bio : en faites -vous ? 173855

moi les editos de ignaco ramonet sur " la juste et nécessaire revolution bolivarienne " " cuba les acquis indéniables d'une révolution " ecct ca me fait Repas bio : en faites -vous ? 3d-msn-9

mais bon Repas bio : en faites -vous ? 47850
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 22:09

riel a écrit:
Au fait, abonner le CDI au diplo est une bonne action et qui ne coûte pas cher.
touïteur .

des collégiens voire des lycéens qui lisent le diplo Repas bio : en faites -vous ? 3d-msn-4 sinon effectivement ca peut intéresser quelques profs d'histoire géo ou de SES Repas bio : en faites -vous ? 173855 moi les editos de ignaco ramonet sur " la juste et nécessaire revolution bolivarienne " " cuba les acquis indéniables d'une révolution " ecct ca me fait Repas bio : en faites -vous ? 3d-msn-9 mais bon Repas bio : en faites -vous ? 47850

Et oui, certes, mais il arrive que sortant de la masse inculte des collèges et lycées, de petites équipes de profs complotant avec docu de qualité épatent les incrédules comme toi en parvenant à ce que des lycéens s'intéressent à la Princesse de Clèves et au monde via - mais pas seulement - des documents tels le diplo, ou des revues généralistes, qui ne sont pas stricto sensu le reflet des programmes.

Des petites choses qui font que les marmailles arrivent fin seconde, fin première, avant le bac, avec des envies d'études et ou de métiers, qu'ils se projettent et se construisent.

Le coût d'abonnement est à comparer à ce que coûte l'abonnement au quotidien local qui est très peu employé par les profs et les scolaires, pour ne pas dire jamais, et donc seulement par les administratifs aux différentes pauses café, bises à la secrétaire "et comment va ton pitchoune ?", envies pipi et arrêts clopes...
Par exemple, il n'y avait presque rien d'intéressant à La dépêche - Tarn-et-Garonne - Montauban, ces quinze derniers jours à part Juliette passée monter sur les planches pousser la chansonnette (J'ai arpenté Montauban longtemps, il y a longtemps, et j'en suis les nouvelles et y achète mes chapeaux) . Sinon autrement quelques faits divers et locaux.
Rien qui puisse servir à support pédagogique et pour un prix énorme à comparer de ce que coûte le Diplo !
OK, tu aurais trouvé bien de quoi trouver un intérêt là - c'est du bio de bio - à l'abonnement pour ton cuistot, si tu as des réserves, mais pour les élèves ?

Et puis le Diplo occupera ton CE surtout si c'est un diplodocus.

t .


Dernière édition par touïteur le Ven 11 Fév 2011 - 22:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Repas bio : en faites -vous ?   Repas bio : en faites -vous ? Icon_minitimeVen 11 Fév 2011 - 22:13

100% d'accord avec touïteur.
Et ce n'est pas en ne l'achetant pas qu'on peut espérer qu'il soit lu. Evil or Very Mad
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