Heures sup rémunérées et horaires d'un gestionnaire...

Bravo VI et VMB.
La sauvegarde de notre statut ne passera que par une analyse et une remise en cause de nos pratiques.
Il n'y a aucune raison pour que nous travaillons plus de 35 heures par semaine, et cela les CT l'ont compris depuis longtemps.
Travailler 50 heures les premières années pour apprendre le métier, on peux admettre, mais après c'est trop souvent un problème d'organisation.

De plus chère LINA ça fait bien longtemps que je vois une majorité de contractuels très efficaces et souvent plus motivés que les fonctionnaires car ils doivent, eux, assurer un max pour avoir une chance d'être réemployés. je n'ai que rarement eu de pb avec des contractuels.

Je suis entièrement d'accord avec toi VMB, et ne remet nullement en cause les compétences des contractuels bien au contraire, mais c'est aussi pour eux un sacerdoce de travailler à l'EN d'être balancés à 70 KM de leurs domiciles et à chaque fois d'être dans l'inconnue sur les fonctions qui les attendent.

J'en ai eu deux formidables dans mon service l'an passé : reconnaissance zéro (sauf de ma part p'tit cadeau de départ ...), motivation à la fin de l'année zéro proches de la retraite ils en ont marre de jouer les bouche-trous.

eh oui, c'est minable , et ça nous oblige à des trésors d'inventivité pour récompenser tant soit peu leurs services souvent emminents. et on comprend qu'ils puissent se lasser à la longue.

Coup ignoble du rectorat

Vieil intendant a écrit:

Soyons clairs. Travailler 45, 50 heures par semaine et plus est anormal.
Arrêtons de croire qu'un gestionnaire (ou un CE) qui fait 50 H est un bon ; et celui qui fait 40 H un fainéant incapable.
Aux risques de choquer je dis qu'un gestionnaire qui fait 50 H sans raison structurelle et provisoire (absence, rattrapage, grosse cata, etc...) est un mauvais gestionnaire.
Bien entendu je ne mets pas en cause ta qualité professionnelle Tétard et je comprends ce que tu exprimes l'ayant moi-même vécu. Je respecte profondément les collègues qui sacrifient tout à leur vie professionnelle mais je pense avec le recul et les années qu'ils sont dans l'erreur.
Premier point travailler 50, 55 heures par semaine c'est n'avoir aucune vie personnelle, aucune vie familliale. Je peux, avec l'age, citer un grand nombre de collègues qui ont divorcé à cause d'horaires incompatible avec la vie de famille, les enfants. Un jour ou l'autre ça craque et c'est humain.
Habituer un CE à des horaires de 50-55 heures c'est lui donner l'impression que c'est l'horaire normal pour un gestionnaire. Il ne comprendra pas le jour ou vous passerez à 40 ; et jugera rudement le collègue qui lors d'une mutation refusera ces conditions de travail hors-la-loi (pourtant c'est lui qui sera dans le vrai).
Si vous avez besoin de 50-55 heures pour faire votre travail, deux raisons. La première vous n'êtes pas performant, vous organisez mal, ne maitrisez pas vos tâches. La seconde - plus vraisemblable - vous n'avez pas les moyens humains en personnel de faire ce travail avec une amplitude normale ; en compensant par 10 ou 20 HS perso, vous cautionnez ces manques, les excusez et permettez leur généralisation. Si à chaque suppression de poste, à chaque remplacement non pourvu, l'EPLE continue à fonctionner comme avant, pourquoi se priver ! Si chaque professeur acceptait de faire 5 HS bénévoles par semaine croyez-vous que l'on céerait ou maintiendrait des postes d'enseignants ?
En acceptant de faire 50-55 heures je ne rends pas service à mon établissement : je justifie les suppressions de postes ; j'habitue le CE et les autres personnels à ce que ce soit l'horaire normal, à ce qu'on puisse me trouver ou me déranger à 7 heures comme à 20 heures, je sacrifie ma vie de famille, j'ignore mon conjoint, je ne m'occupe pas de mes enfants... et peu à peu le sentiment d'avoir un travail interessant, passionnant, épanouissant se transformera en sentiment de lassitude, de fatigue, de rejet.

Le sujet est fondamental - c'est sans doute le plus important concernant notre métier. Il ne faut pas l'aborder sous l'angle des bons et des mauvais, des bosseurs et des glandeurs, des anciens et des jeunes, des gestionnaires des champs et des intendants des villes. Il nous faut réfléchir à notre pratique professionnelle - pour nous et les autres collègues - à ce qui est acceptable ou pas.

Je ne prétend pas avoir raison ; je lance un débat en espérant que les nouveaux y puiseront conseils et sagesse pour survivre.

Bonjour,

Plein de bon sens ! j'adhère complétement !!!
j'ai une collègue qui vient de craquer complétement après des mois et des mois d'un  sur-investissement professionnel complétement anormal . Moi même qui débute dans la fonction (mais pas à l'éduc nat), je réalise que je suis bien bien dans le rouge avec + de 50 h/ semaine depuis des mois.

Un grand merci de rappeler à certains collègues et à moi même , des évidences et surtout l'existence de pratiques voulues ou de situations subies pour X raisons qui desservent la fonction .

C'est vrai, il faut le signaler.

Ca a dix ans et pourtant c'est toujours tellement d'actualité, en tout cas c'est bien mieux dit que l'intervenant qui te précède directement.

La vérité sur notre boulot, c'est que l'on.est la variable d'ajustement de paix sociale dans un.bahut!!!

VI c'était le meilleur d'entre nous.

pour les sorties, voyages, oui les profs peuvent faire des devis. Nous ils sont préalables pour déposer une demande avant la commission voyage. que l'on sache vers quoi on se dirige financièrement. Après, il m'arrive (enfin plutôt ma secrétaire) de voir d'autres prestataires si on pense pouvoir réduire le coût (je parle surtout des sorties). Pour les voyages, mise en concurrence faite en collaboration de l'enseignant qui sait ce qu'il souhaite exactement.

Pour les horaires, comme à chacun, j'ai commencé à 50 h semaine, puis la 2ème année on m'a collé une secrétaire incompétente mais surtout qui n'avait pas envie de bosser. S'y est cumulé des soucis de santé pour moi (complication post opératoire). Bien entendu jamais remplacée ni moi ni ma secrétaire (car arrêtée moins de 15 jours par arrêt), j'ai fait un burn out pendant l'été. J'ai repris contre avis médical mais en me fixant des limites auxquelles j'essaie de me tenir. Il est pourtant facile de glisser.

Cette année, je fais mes heures,mon boulot est fait. Parfois je dépasse (CA, réunion, etc etc), mais je m'accorde une après midi en compensation. J'ai pas l'impression d'être moins efficace et les équipes apprennent à se passer devmoi. Sinon on est sollicité sur tout et tout le temps.

Voilà j'ai surtout appris que Rome ne s'est pas construite en un jour et qu'il faut savoir déléguer mais aussi classifier et admettre que certaines choses peuvent attendre.

En CHS, un prof est monté au créneau pour l'intégration des risques psycho sociaux dans le DUER. A savoir qu'à mon arrivée il y a 2 ans, il n'y avait pas de CHS en place, pas de DUER, pas tous les contrôles obligatoires etc etc. Je lui ai répondu que cela attendra l'année prochaine. Nous venons de passer la visite de sécurité (qui nous a coûté un bras voir 2 et qui a épuisé les équipes), il me semble que ces risques même importants peuvent attendre d'intégrer le DUER encore quelques mois.

Cela m'a demandé de me remettre en question et de poser des limites entre ce que je suis, ce qu'on attend de moi, ce que je veux, et ce que mon corps/ma santé acceptent. Et bien on peut être un bon gestionnaire sans bosser 50 h par semaine

bon courage

Ma motivation au boulot c'est de faire le bien et le bonheur autour de moi. C'est ca le service public au dela de toute les règles et procédures.

odaie a écrit:

pour les sorties, voyages, oui les profs peuvent faire des devis. Nous ils sont préalables pour déposer une demande avant la commission voyage. que l'on sache vers quoi on se dirige financièrement. Après, il m'arrive (enfin plutôt ma secrétaire) de voir d'autres prestataires si on pense pouvoir réduire le coût (je parle surtout des sorties). Pour les voyages, mise en concurrence faite en collaboration de l'enseignant qui sait ce qu'il souhaite exactement.

Pour les horaires, comme à chacun, j'ai commencé à 50 h semaine, puis la 2ème année on m'a collé une secrétaire incompétente mais surtout qui n'avait pas envie de bosser. S'y est cumulé des soucis de santé pour moi (complication post opératoire). Bien entendu jamais remplacée ni moi ni ma secrétaire (car arrêtée moins de 15 jours par arrêt), j'ai fait un burn out pendant l'été. J'ai repris contre avis médical mais en me fixant des limites auxquelles j'essaie de me tenir. Il est pourtant facile de glisser.

Cette année, je fais mes heures,mon boulot est fait. Parfois je dépasse (CA, réunion, etc etc), mais je m'accorde une après midi en compensation. J'ai pas l'impression d'être moins efficace et les équipes apprennent à se passer devmoi. Sinon on est sollicité sur tout et tout le temps.

Voilà j'ai surtout appris que Rome ne s'est pas construite en un jour et qu'il faut savoir déléguer mais aussi classifier et admettre que certaines choses peuvent attendre.

En CHS, un prof est monté au créneau pour l'intégration des risques psycho sociaux dans le DUER. A savoir qu'à mon arrivée il y a 2 ans, il n'y avait pas de CHS en place, pas de DUER, pas tous les contrôles obligatoires etc etc. Je lui ai répondu que cela attendra l'année prochaine. Nous venons de passer la visite de sécurité (qui nous a coûté un bras voir 2 et qui a épuisé les équipes), il me semble que ces risques même importants peuvent attendre d'intégrer le DUER encore quelques mois.

Cela m'a demandé de me remettre en question et de poser des limites entre ce que je suis, ce qu'on attend de moi, ce que je veux, et ce que mon corps/ma santé acceptent. Et bien on peut être un bon gestionnaire sans bosser 50 h par semaine

bon courage

Surtout que vous n'êtes pas responsable du DUER (juridiquement parlant).

Fiscalitor17 a écrit:

Ma motivation au boulot c'est de faire le bien et le bonheur autour de moi.  C'est ca le service public au dela de toute les règles et procédures.

Je ne suis pas certain que le service public soit une œuvre caritative. Et je ne suis pas certain qu'en faisant le bonheur des profs et des autres (frites à tous les menus, voyages scolaires en continu, photocopies sans limite, gratuité de tout, etc...) je ferais œuvre de service public ; pas plus qu'en faisant le bonheur des élèves les enseignants rempliraient leur mission (le bonheur des élèves c'est le plus souvent un prof absent).

je lis "épanouissement",cela regarde chacun,ce n'est plus mon cas,si jamais ça l'a été un jour
je lis "reconnaissance",je ris plutôt (jaune)
j'ai connu des périodes de journées longues (et sans "présentéisme" c q f d),il y a longtemps en comptabilité,plus récemment  en gestion
mais aujourd'hui j'ai la faiblesse de penser que le droit du travail ça existe,que le dRoit à travailler dans de bonnes conditions ça existe aussi,
or depuis des mois je dois supporter les nuisances d'un chantier de rénovation sans qu'un remède efficace puisse y être apporté ;
je suis un peu moins jeune aussi,fatigué,je fais je penses des amplitudes correctes du genre être là entre 7.30 et 8 heures,et travailler
jusque vers 18-18 h 30,et je ne travaille pas (plus) le mercredi après-midi....autre problème de toutes façons,si je dois bosser plus,je n'y
arrive physiquement ou intellectuellement pas,du genre tourner en rond une demi heure sur le même sujet...Enfin,pourquoi le statut de "cadre"
(sans la paye qui va avec ) serait-il dérogatoire au droit du travail ?
mon horizon tenir encore 5 ans jusque la retraite (méritée je pense ),et en bonne santé de préférence..

Je fais aussi ca pour améliorer le fameux "climat scolaire" que les pedagogo rabache sans arret...
Que faire alors pour améliorer le "climat scolaire a notre niveau"?
N'oublions pas aussi que nous sommes une variable d'ajustement.de.paix sociale...

Volcan: faire ca améliore.leur condition.de vie.et de travail donc.améliore.le climat scolaire, j'ai appris qu'un.prof.s'etait suicidé il n'y a pas longtemps faute de moyen matériel nottament.je veux que MON bahut vraiment bien.axé sur la pédagogie ai le.meilleur climat scolaire possible... Je sais c'est chiant mais ca évite des problèmes.humains.et relationnels après. Il faut limiter la casse.

C'est quoi alors le service public Volcan?

De l'administratif pur sans part d'humanité ou de bienveillance?

On peut ameliorer la vie de plein de gamins a notre echelle et d'autre personnes. Pourquoi nous ne le ferons pas?

Le service public c'est une mission d'intérêt général qui dépasse les intérêts particuliers. Mon but est donc de remplir ma mission, pas de "faire le bien et le bonheur autour de moi" dans la mesure ou la somme des intérêts particuliers est souvent contraire à l'intérêt général.
Et si pour remplir cette mission dans le respect des règles qui s'imposent à un agent public je dois contrarier tel ou tel membre de la communauté éducative je n'en éprouve aucun remords.
Comme je le dis toujours aux nouveaux "si vous voulez être aimé il fallait choisir un autre métier que gestionnaire ; je préfère qu'on dise de moi "il est chiant (il ne fait pas mon bonheur) mais compétent", plutôt que "il est sympa mais un peu juste niveau efficacité et rigueur".

Qu'on ne se trompe pas j'estime qu'en faisant bien mon job, sans compromission j'œuvre pour l'intérêt général de la communauté même si certains sont malheureux de ne pas avoir le dernier modèle d'ordinateur, du chauffage en juin ou si je leur demande de payer la cantine.
sont

Sont quoi?
A titre d'infos je suis tres rigoureux aussi. Je veux simplement oeuvrer pour le maximum.

Et puis ceux qui nous commande les chefs DRH du rectorat et ceux du ministère. Vous croyez qu'ils en ont quelque chose à faire de l'interet général? Je ne le pense pas vu comment les choses sont gérés.

Gérées

Fiscalitor17 a écrit:

Sont quoi?
A titre d'infos je suis tres rigoureux aussi. Je veux simplement oeuvrer pour le maximum.

Sont rien... un bout de phrase qui est resté.

Je n'ai jamais mis en doute la rigueur des collègues ni leur compétence. J'ai simplement dit que le bonheur des usagers n'était pas ma priorité dans la mesure où ce "bonheur" m'obligerait à des compromissions, des renoncements ou des "petits arrangements".
Mais à titre d'infos mon bahut marche bien, les résultats sont excellents mais je ne peux pas dire que la communauté éducative est heureuse (moi le premier) ; mais si elle est malheureuse ce n'est pas vraiment à cause de moi (sauf certains à qui j'ai refusé des trucs sans doute).

De plus quand je dis faire le bien.et le bonheur c'est aussi vouloir faire le maximum pour faciliter au mieux la vie de son agent comptable...

Fiscalitor17 a écrit:

Gérées

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Fiscalitor17 a écrit:

De plus quand je dis faire le bien.et le bonheur c'est aussi vouloir faire le maximum pour faciliter au mieux la vie de son agent comptable...

  Je transmets directement aux gestionnaires de mes ER !
C'est vrai après tout qu'ils ne se préoccupent peu de mon bonheur ces pingouins....

adamas a écrit:

C'est bien ce que je craignais, on ne peut pas utiliser le CET pour se faire payer nos heures supp'. Et j'en fais ! 

Tu crois en faire! Les heures sup sont des trucs officiels et doivent être demandées par la hiérarchie, et non pas faîtes d'office de par la décision du salarié public ou privé qui se ferait lui-même son matelas d'heures sup.
ça s'appelle du bénévolat/volontariat...