Marre des voyages

1- les voyages pédagogiques sont une preuve de l'existence du Diable, de l'enfer et de tous les démons (si la salle des profs de votre bahut ne répond pas déjà parfaitement à elle seule à cette question, j'avais ça dans le nonante-troâ)

2- avec MobiliSCO, ça va quand même déjà un peu moins mal (et attendez qu'on vous sorte la version 6, ça va déménager sévère)

3- parfois, le paillasson est malencontreusement composé de clous rouillés bien aiguisés, et celui qui s'essuie les pieds dessus risque de boiter pendant un bout de temps. J'adore répéter cette histoire qui commence à dater : une prof particulièrement à l'ouest organisait un voyage avec un talent dans le merdier qui forçait le respect ; quand j'ai alerté le chef, celui-ci m'a dit "débrouillez-vous pour que ça se fasse". Les 12 élèves ont donc effectivement passé trois jours à Rome, et cela a coûté seulement 10 k€. Pendant deux années, j'ai pu rappeler au CE que 200% des disponibilités pour projets pédagos et sorties avaient été utilisés pour ce voyage inoubliable. Après quoi la prof a été tenue très à l'écart de toute opération mobilisant le moindre centime, et j'ai été écouté quand j'indiquais des difficultés. Résultat : six ans de tranquillité, et mon successeur en profite encore probablement. Dans le fond, 10 k€ c'était pas si cher.

Je raconte à mon tour, certains professeurs avaient un suivi tout à fait correct des aspects financiers : encaissements, budget, pièces justificatives, rien à dire, tout était complet et à jour, pour d'autres c'était un peu plus b...lique.
Un des plus désordonnés dans le genre,  pièces en vrac, manquantes, listes approximatives faites à la main... était par contre un professeur des plus exigeants et des plus perfectionnistes voire maniaque dans sa manière d'enseigner et de contrôler ses élèves.
Il avait développé un système de grilles d'évaluation de ses élèves tellement complexe et minutieux que ses collègues en ont fait un sketch parodique lors de son départ.