pourquoi sommes-nous méprisés?

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N@n@rd a écrit:

Je propose de siffler la fin de la récréation et de revenir au sujet : d'où vient ce sentiment de mépris que ressentent les gestionnaires ?

Peut être entre autre de ce que un responsable théoriquement compétent peut nous demander (et obtenir) de distinguer refus de vote et abstention !!!! (voir autre post qui m'énerve un peu, c'est vrai).

N@n@rd a écrit:

Je propose de siffler la fin de la récréation et de revenir au sujet : d'où vient ce sentiment de mépris que ressentent les gestionnaires ?

En l'absence de réponses, ou plutôt devant si peu, nous sommes en droit de conclure que ce "sentiment " dont parle N@n@rd, ne serait qu'...une illusion

J'ai vraiment l'impression de vivre sur une autre planète aujourd'hui... L'éducation nationale est méprisée. Wouah le scoop. Et au sein de ce ministère sévit une discrimination rampante et un mépris affiché pour tous ceux qui ne participent pas de la sphère enseignante? Dingue! Et au coeur même de la caste enseignante, les professeurs méprisent les maîtres de conf', qui débinent les agrégés, qui vilipendent les certifiés, ces derniers se considérant supérieurs aux chargés d'enseignement et autres PEGC...Ah bon?
Mais dans quel monde vivons-nous...

En ce qui concerne le mépris que nous autres gestionnaires subissons ou subirions, cela n'aurait pas à voir avec la formation si pointue qu'on nous dispense? Pour info ou rappel, un agent de recouvrement (cat. C Finances) part 1,5 mois en formation avant de prendre son poste; ça laisse rêveur, non?

Désolé mais moi je ne me suis jamais senti méprisé... Ni par ma hiérarchie, ni par mon administration, je trouve le terme de mépris excessif. Je n'envie pas la situation des CPE, des adjoints (mieux vaut être CASU dans un gros bahut), je suis absolument persuadé qu'un intendant compétent se rend indispensable et n'est pas méprisé...Mais ce n'est qu'une opinion.

Ah bon, c'est ça alors, nous devons être soit diablement susceptibles soit salement incompétents si nous éprouvons ce sentiment de mépris... ou qui sait, les deux, mon capitaine.
Schais pas pourquoi, je suis de fichue mauvaise humeur, aujourd'hui.

De mon côté je ne ressens aucun mépris, mais suis un peu désolée de ce cloisonnement total entre, en gros, profs et gestion... Manque total d'intérêt à notre égard... ou si, justement, relations uniquement "intéressées" ! personne (ni même le CE parfois) n'imagine notre parcours, notre formation, l'étendue de nos tâches...
j'ai une amie prof qui m'a sortie un jour : "Ah mais tu as fait Sciences Po pour donner des craies ?!!!"

En fait, il y a autant de situation que d'établissement...du au mais malheureusement trés peu de

Parce que nous faisons un travail méprisable. Qui est la seule personne à mettre des batons dans les roues de tout ce beau fonctionnement, NOUS, qui sont les seules à rappeler qui il y a des règles légales très strictes à suivre, NOUS.

ainsi M. MACHIN qui a tout bien calé son beau voyage avec ses élèves à Paris au mois de juin, tout comme y faut, pour pas embeter la gestionnaire qui voit son travail se compliquer de plus en plus avec l'EPPQUOI? déjà, la pôvre.
donc tout a été fait comme y faut au mois de septembre.
Et bien il avait juste pensé prendre le train avec quelques élèves en plus - trois fois rien, une classe d'élèves méritant, qui avait une autre sortie prévue mais qui a été annulée!, sauf que cette saloperie de gestionnaire elle a répondu OK pour une classe en plus mais par car, parce que on va amoindrir le coût par élève pour l'établissement..... mais cette p....asse de gestionnaire, elle se rends pas compte que ça va le faire partir à 6 h du mat au lieu de 8h, et avec 2 classes c'est long. oui mais faut comprendre elle, elle est pas pédagogue, elle sais pas, d'ailleurs un élève c'est à peine si elle sait à quoi ça ressemble, mon dieu (JY?) quel métier si peu noble dans un établissement scolaire recevant des élèves dont la substantifique moêlle consiste à assurer l'avenir et le bien être de ces chères petite tête blonde.

je rajoute que dans un lieu ou on ne méprise pas du tout la personne que je suis, bien au contraire, on méprise par contre très régulièrement le travail que je fais au final. combien de fois j'ai vu de gens entrer dans le bureau de la CE alors que nous parlions budget, sous etc.... pour parler d'un ou des élèves (sujet plus ou loins grave!) hé bien on peut me couper la parole, me faire comprendre que je pourrais m'en aller sans que cela gène le chef bien au contraire.... Dans ce cas j'attends de connaitre le motif de l'intérruption, et selon la gravité évaluée par moi même, je reste assise ou je pars.... les 3/4 du temps je reste assise!

Nous avons deux contrat aidés en arrêt de maladie assez long, une à la vie scolaire, un à l'entretien. Pour lequel des deux le CE a téléphoné et c'est inquiété de la durée de l'absence? hé oui vous avez tous deviné.... c'est vrai qu'a la vie sco ils sont au contact DIRECT des élèves. l'absence est donc plus grave dans le fonctionnement de l'établissement. Dont acte.

Nedjma a écrit:

j'ai une amie prof qui m'a sortie un jour : "Ah mais tu as fait Sciences Po pour donner des craies ?!!!"

C'est çà le problème! Réduire le boulot du gestionnaire à quelqu'un qui donne des craies tout au long de la journée n'est pas du mépris (puisque c'est ton amie qui le dit), mais révèle une ignorance complète du métier de gestionnaire (catégorie A ou B peu importe) par les profs et tous ceux qui bossent dans l'EPLE, y compris le CE.

Beaucoup de femmes battues le sont parce qu'elles se laissent battre.
Ne nous laissons pas "mépriser" (mépris est très proche de méprise) par qui que ce soit, encore moins par les "amis".

BUBU a écrit:

C'est çà le problème! Réduire le boulot du gestionnaire à quelqu'un qui donne des craies tout au long de la journée

Ce qui me désole depuis longtemps c'est bien ça:en dehors du PQ, de la photocopieuse, et des craies ...!!! J'ME DEMANDE A QUOI SERT LE GESTIONNAIRE?

Et ça finit par plus être drôle

Je pense personnellement que le problème vient en partie de la formation de nos CE .

Ils n'ont le plus souvent aucune culture administrative en arrivant dans leurs nouveaux postes et se la forgent sur le terrain en se préoccupant essentiellement de leurs anciens camarades de jeux "pédagogues". Or, sans mésestimer l'importance de la Déesse Pédagogie, le rôle d'un CE est autrement plus complexe que de faire des emplois du temps et soutenir les enseignants martyrisés par la marmaille...

Du coup, le côté rébarbatif (finances, sécurité, légalité) revient au gestionnaire, même pas soutenu par le patron pour lequel il bosse et à qui il évite tout un tas d'emm...

Nous sommes quand même une des rares administrations où le CE n'est pas un administratif.
Les directeurs d'hôpitaux ne sont pas recrutés parmi les infirmiers !...

Le discours n'est pas très nuancé mais il recouvre en partie la réalité, non ?

Isaac Newton a écrit:

Je pense personnellement que le problème vient en partie de la formation de nos CE .

Ils n'ont le plus souvent aucune culture administrative en arrivant dans leurs nouveaux postes et se la forgent sur le terrain en se préoccupant essentiellement de leurs anciens camarades de jeux "pédagogues". Or, sans mésestimer l'importance de la Déesse Pédagogie, le rôle d'un CE est autrement plus complexe que de faire des emplois du temps et soutenir les enseignants martyrisés par la marmaille...

Du coup, le côté rébarbatif (finances, sécurité, légalité) revient au gestionnaire, même pas soutenu par le patron pour lequel il bosse et à qui il évite tout un tas d'emm...

Nous sommes quand même une des rares administrations où le CE n'est pas un administratif.
Les directeurs d'hôpitaux ne sont pas recrutés parmi les infirmiers !...

Le discours n'est pas très nuancé mais il recouvre en partie la réalité, non ?

Que le discours ne soit pas très nuancé, c'est une réalité .
Le côté "rébarbatif" du job est connu d'avance chez les intendants .
Mais peut-être moins chez les CE qui pour beaucoup découvrent les profs lorsqu'ils passent de l'autre côté de la barrière (Les CE venant du vivier des CPE ont moins de surprises) .
Dans "rébarbatif" il doit bien y avoir "barbare" autant que "barbant" et pour bien des CE le public à gérer a quelque chose des deux . Je ne parlait ni de l'intendance ni des élèves . Mais de leurs collègues dont ils sont issus .

CpC

Les chefs d'établissements les plus marquants pour moi , dans le sens professionnel et collégial du terme, étaient des juristes de formation.
Hasard, je ne sais pas...toujours est-il que, depuis, j'ai l'impression très nette qu'il manque un "je ne sais quoi "dans la formation des CE.

N'y a-t'il que des blasés sur ce forum ????

Charlott a écrit:

N'y a-t'il que des blasés sur ce forum ????

Pourquoi blasés ? Les blasés ne prendraient pas la peine de s'exprimer.

Charlott a écrit:

N'y a-t'il que des blasés sur ce forum ????

Avoir une vision lucide du système dans lequel on évolue ne fait pas de nous des blasés...

Vieil intendant a écrit:

Charlott a écrit:

N'y a-t'il que des blasés sur ce forum ????

Pourquoi blasés ? Les blasés ne prendraient pas la peine de s'exprimer.

Euh si, moi, un peu blasé quand même... mais quand je parle c'est pour dire n'importe quoi, ça compte ?
Pis c'est le seul endroit pour chouiner (que je parle décentralisation et avenir du métier à une secrétaire de direction ou au ficus de mon bureau c'est du pareil au même niveau réconfort, du coup je préfère le forum...), ce serait dommage de manquer l'occasion....

c'est pas une question de blasés. c'est juste une interrogation lucide sur un avenir qu'aucune tête d'oeuf de l'Etat ou des CT ne veut ou peut nous décliner.

il est bien évident que les ceusses qui sont à mon âge et à mon grade n'en ont que cure de ces conneries: on ne risque plus grand chose et je peux fort bien survivre avec ma paye plutôt confortable (faut dire que je la mérite, je me suis secoué les miches pour passer d'agent de labo de 2ème classe à CASU en 11 ans).

Mais mettez vous à la place de certains B ou A, éventuellement plus jeunes, avec des gosses à charge, qui ont beaucoup donné dans l'affaire, sans état d'âme et souvent sans retenue, mais quasiment toujours sans récompense, alors ces interrogations sont légitimes et le pouvoir politique DOIT y répondre, même si les personnels c²oncernés ne sont pas les + nombreux de la fonction publique: ça s'appelle le Respect, tout simplement.

C'est_pas_compliqué a écrit:

Dans "rébarbatif" il doit bien y avoir "barbare" autant que "barbant" et pour bien des CE le public à gérer a quelque chose des deux . Je ne parlait ni de l'intendance ni des élèves . Mais de leurs collègues dont ils sont issus .

Alors pourquoi le gestionnaire, en général très loyal envers son supérieur hiérarchique direct, n'est-il pas plus considéré par son CE? Le mépris dont on parle est souvent la conséquence du mépris du CE.
Pour gérer des barbares et des barbants, on n'est pas trop de deux et le CE devrait s'appuyer sur le gestionnaire et le soutenir. Quand c'est le cas, le gestionnaire n'a pas d'état d'âme (si ce n'est pour son salaire).

Tout à fait d'accord, la marmotte.

Je suis nouveau CASU et j'ai un peu l'impression de m'être fait enfler. On nous explique que c'est gentil d'être venu mais qu'on n'a pas besoin de nous... Comme disait une représentante du ministère aux stagaiaires de cette année: "Priorité aux intellectuels".

Respect...

Nikkko, t'as des secrétaires de direction, toi ?
Riche le bahut, ou c'est l'appelation stupide à la mode chez les CE. Je n'ai rien contre elle, je le précise tout de suite, mais pour avoir le titre de secrétaire de direction faut être titulaire d'un diplôme, ou j'ai râté un épisode ?
Alors, pour moi, il ya des secretaire du chef d'établissement et bizarre mais mes CE se font très bien à l'appélation après une petite explication de texte.
C'est bien de mettre n'importe quel titre, n'importe comment mais faut pas se plaindre après !!!

Merci J'Y

Jaxom a écrit:

Nikkko, t'as des secrétaires de direction, toi ?
Riche le bahut, ou c'est l'appelation stupide à la mode chez les CE. Je n'ai rien contre elle, je le précise tout de suite, mais pour avoir le titre de secrétaire de direction faut être titulaire d'un diplôme, ou j'ai râté un épisode ?
Alors, pour moi, il ya des secretaire du chef d'établissement et bizarre mais mes CE se font très bien à l'appélation après une petite explication de texte.
C'est bien de mettre n'importe quel titre, n'importe comment mais faut pas se plaindre après !!!

Merci J'Y

Millexcuz je voulais bien entendu parler de n'importe quel adjoint administratif en charge du secretariat d'un chef d'établissement, mais ça m'a semblé parlant sur le coup (en plus je l'ai comparé à une plante verte quand même, plante verte de mon bureau à qui en outre je parle plus souvent de mes problèmes qu'aux personnels en question), et en plus choisi au hasard parmi les chouineurs professionnels de n'importe quel ets, pour l'exemple.
Mais pardon, à l'avenir je n'utiliserai plus de titres ronflants, promis, restons zen

Comme disait une représentante du ministère aux stagaiaires de cette année: "Priorité aux intellectuels".


S'inclue-t-elle dans ce lot ??

BUBU a écrit:

C'est_pas_compliqué a écrit:

Dans "rébarbatif" il doit bien y avoir "barbare" autant que "barbant" et pour bien des CE le public à gérer a quelque chose des deux . Je ne parlait ni de l'intendance ni des élèves . Mais de leurs collègues dont ils sont issus .

Alors pourquoi le gestionnaire, en général très loyal envers son supérieur hiérarchique direct, n'est-il pas plus considéré par son CE? Le mépris dont on parle est souvent la conséquence du mépris du CE.
Pour gérer des barbares et des barbants, on n'est pas trop de deux et le CE devrait s'appuyer sur le gestionnaire et le soutenir. Quand c'est le cas, le gestionnaire n'a pas d'état d'âme (si ce n'est pour son salaire).

C'est un vrai problème .
Mais rien de fonctionnel n'existe dans l'EN
- pour évaluer l'un ou l'autre ou les deux dans leur fonctionnement individuel ou de concert .
- former l'un ou l'autre ou les deux en cas de manques qui ne soient pas rédhibitoires .
- sanctionner (défavorablement) l'un ou l'autre ou les deux si les cas sont désespérés .
Chacun à l'abri de son statut et le chef plus que l'intendant .

CpC

nikkko a écrit:

Jaxom a écrit:

Mais pardon, à l'avenir je n'utiliserai plus de titres ronflants, promis, restons zen

Pas de problème,
simplement il me gonfle les CE a attribuer des titres ronflant pour rien.
Non mais, en appelant un chat, un chat, la vie est plus simple.

Citation :

Comme disait une représentante du ministère aux stagaiaires de cette année: "Priorité aux intellectuels".

En tant qu'ex CASU stagiaire je suis très intriguée par cette reflexion : qui sont ces mystérieux intellectuels auquels la direction de l'encadrement fait allusion, les profs ?

Non, car un prof est obligatoirement un intellectuel.

olivierhéhé a écrit:

Nous ne sommes pas spécialement méprisés, mais nos activités sont invisibles et ne passionnent pas (en ca, une explication comptable semble parfois relever d’une langue étrangère!). Quand tout tourne bien, cela coule de source. Je suis agent comptable et je commence à apparaître quand je ne suis pas là, ou que je dit non pour une opération…

C'est comme les chirurgiens, les pompiers, les éboueurs, on ne voit pas le travail qu'ils font tant qu'on a pas besoin d'eux.
Personnellement, je ne vois vraiment le boulot que font les profs que depuis que mes enfants sont scolarisés, et encore.....
Si on veut être visible, il faut faire du théâtre ou du cinéma.
Si tout tourne bien, çà signifie que tu fais ton boulot et tu dois te ficher complétement de ce que les gens pensent.
Tu sais très bien qu'on remarque plus les trains qui ont du retard que ceux, plus nombreux, qui arrivent à l'heure.

En ce qui concerne la comptabilité, je donne chaque année une information sur les régles de la comptabilité publique, le budget, le compte financier.... Peu de personnes se déplacent, c'est vrai. Mais ensuite, quand ils disent que je leur mets des bâtons dans les roues, je leur fais remarquer que si ils avaient daigné venir à la réunion, y'aurait pas eu de problème. En général, ils repartent tout petits.

Margelle a écrit:

Citation :

Comme disait une représentante du ministère aux stagaiaires de cette année: "Priorité aux intellectuels".

En tant qu'ex CASU stagiaire je suis très intriguée par cette reflexion : qui sont ces mystérieux intellectuels auquels la direction de l'encadrement fait allusion, les profs ?

Effectivement, elle faisait allusion au corps enseignant au sens le plus large du terme, incluant là les IEN et les IPR, excluant par contre le corps administratif, dont les CASU...

:no: Nous, pauvres demeurés...