Pas d'ac' avec la soupape à mouvements magmatiques, ni à la peluche à la douceur douteuse. Le DUER est une démarche, comme l'ami Gaab a aimablement rappelé mon slogan. Un EPLE qui confierait son DU à un prestataire extérieur n'aurait pas beaucoup avancé : les problèmes et anomalies relevés ne seraient pas traités, sauf si la CT disposait de quelques millions d'écus incidemment disponibles. De plus, le gestionnaire aurait, en cas d'incident grave, sacrément intérêt à connaître ce DU par coeur de la première à la dernière page.
En effet, confier le DUER à un prestataire, c'est la preuve certaine et absolue que la problématique n'est pas traitée par les acteurs de l'EPLE eux-mêmes : dès lors, on peut considérer que tout nouveau danger apparaissant après l'audit de Terminator-Sécurité serait tranquillement ignoré.
La démarche DUER telle que je la préconise concentre tous les intérêts possibles et imaginables :
- elle ne coûte rien et est donc à la portée budgétaire de tous les EPLE, même les plus lessivés
- elle permet de savoir ce qu'on va raconter en CHS (et de dire m. à la surveillante qui veut utiliser la CHS comme tribune pour dire que c'est trop dur les enfants qui lui disent pas bonjour dans les couloirs), et donc ça permet de réunir trois fois par an la CHS, se mettre en conformité et faire participer largement à la recherche collective de la sécurité
- vu qu'on fait trois CHS par an, le DUER est vivant, on l'alimente avec les trucs plus ou moins graves qu'on a repérés entre deux commissions, de quelqu'ordre qu'il se puisse agir
- le gestionnaire n'est pas écrasé de boulot, il doit simplement assurer proprement le secrétariat des CHS, la belle affaire, moi je tape les comptes-rendus en direct pendant la commission, donc ça me prend le temps de la réunion + 10 minutes
- l'ordonnancement trimestriel des CHS permet justement de faire la correspondance avec les exercices d'évacuation : ainssi on a un cadre officiel pour cogner sur les profs qui ne sont pas sortis avec leurs élèves, ou qui ont pris de l'avance sur leurs photocopies au lieu d'aider leurs collègues à mettre les élèves en sécurité (non-assistance à personnes en danger, toussa)
- en CHS avec les profs (et souvent les emm.nuyeurs se déclarent intéressés pour y participer), on peut faire mousser les résultats obtenus, soit de la part des OP, soit de la part de la CT, soit de la part d'entreprises qu'on a rémunérées pour des travaux, mais aussi de la part de la vie sco qui a réussi à faire cesser certains comportements, etc etc
- si un problème grave arrive, on n'engueulera pas le gestionnaire et le CE de ne pas l'avoir vu venir : personne dans le CHS ne l'a vu, on ne va pas le leur reprocher
- on ne reproche plus au gestionnaire ou au CE de s'occuper de ce qui les arrange : le gestionnaire sait précsément ce qu'il a à faire, càd traiter les fiches d'évaluation de risque dans l'ordre de la plus grosse notation vers la plus petite. Et cette notation contradictoire et collective permet d'en imposer un minimum à la CT, des fois qu'elle se ferait tirer l'oreille.
Après, ça ne veut pas dire que la CHS fait n'importe quoi n'importe comment : mettez un bâtiment, une fonction ou un étage à l'ordre du jour préférentiel de chaque réunion, pour peu à peu baliser le bahut tout entier.
S'il y en a qui estiment de leur côté que leur boulot consiste à avoir dans une armoire un espèce d'annuaire abscons établi trois ans avant par des mecs dont il a même oublié le nom, je leur souhaite bien du courage en cas de pépin ; adhérez à l'autonome, les copains, parce que vous aurez besoin d'un bon avocat.