Informer l'agent absent de la réorganisation du service

Bonjour,

J'ai réorganisé le service en modifiant les secteurs et les horaires (préconisations de la CT).

Seulement il y avait une absente (depuis la rentrée) lors de la réunion de service. Cette agente peut évoquer le fait de n'avoir pas eu connaissance de ces modifications pour m'em.... La réorganisation est effective à compter de demain lundi.

J'envisage de l'en informer par courrier AR à son domicile, car elle doit théoriquement reprendre son service le 14 septembre.

Qu'en pensez-vous? Auriez-vous attendu son retour pour organiser la réunion? Personne ne sait si son arrêt sera prolongé.

L'organisation du service est une décision du chef de service qui ne nécessite pas obligatoirement une réunion ou l'accord des personnes (bien sur, la concertation est toujours préférable). Donc une lettre simple avec les tâches et les horaires suffit.

Si c'est une emmerdeuse, en recommandé avec AR sinon envoi simple...
Sur le suivi des conseils de la CT en matière de RH, je suis plus sceptique ; s'il y a un problème de fonctionnement, le changement est nécessaire. Dans le cas contraire, il est inutilement déstabilisant pour les agents.

C'est une emmerdeuse!

Par ailleurs, s'il y a déstabilisation, elles l'ont cherché, car il n' y avait aucun problème de fonctionnement mais seulement de jalousie de la part d'un petit groupe de "feignasses" qui estimaient avoir plus de boulot que les autres.

Résultats, la CT qui n'est pas dupe, a préconisé avec document à l'appui, de faire tourner tout le monde sur les secteurs et modifications d'horaires de façon à ce que tous se rendent compte du boulot de chacun.

Et aujourd'hui, j'ai des grincements de dents.

gilles.dlq a écrit:

s'il y a un problème de fonctionnement, le changement est nécessaire. Dans le cas contraire, il est inutilement déstabilisant pour les agents.

cela peut aussi être un mode de fonctionnement, faire tourner régulièrement les personnels sur des services différents, histoire de voir comment cela se passe ailleurs (et de se faire connaître auprès des profs), d'avoir ainsi un autre regard, ou encore éviter les services "donjon"... d'autant qu'il peut y avoir des services plus ou moins faciles à nettoyer, un turn-over permet la pratique d'un certain équilibre....

Je suis entièrement d'accord. Sans compter que chaque service recélant ses chausse-trappes particulières, il n'est pas inutiles que plusieurs personnes sachent intervenir en cas d'absence du "titulaire" de l'année.

Max et D6, vos arguments se tiennent... Mais d'expérience un turn over général m'a plus mis le bazar que contribuer à l'équité entre les agents...
Mais moi, ce que j'en dis...

Le bazar était-il si évident ou était-il juste le résultat d'agents qui n'avaient pas bougé depuis des années, ne désiraient pas le faire et ont tout mis en oeuvre pour prouver que c'était une mauvaise idée? Dans ce dernier cas, il est parfois utile de montrer qu'on tient compte de certaines observations mais qu'on poursuit dans la direction choisie en continuant à expliquer qu'à terme les avantages l'emportent sur les inconvénients, tout au moins les seuls avantages qui priment, à savoir ceux pour le service. En général, le message finit par passer, les agents s'habituent, les plus mécontents s'en vont voir si l'herbe est plus verte ailleurs et en trois ans le tour est joué. C'est vrai que ça demande parfois de la constance de faire évoluer les choses.

C'est vrai. La GRH est toujours d'une grande subtilité. Les plus petites décisions ayant parfois de grands effets (bons ou mauvais)

Qui parmi nous n'a pas un jour déclenché un tsunami alors qu'il pensait sincèrement proposer une nouvelle organisation meilleure pour le service mais aussi pour les agents? On est parfois tellement sûr de soi qu'on se précipite pour annoncer le changement sans parvenir à faire adhérer tellement les choses nous semblent être évidentes et ne le sont pas toujours. Moi, en tout cas, ça m'est arrivé et je peux te dire que, depuis, j'ai réfléchi pour éviter ces erreurs de comm. Mais ça veut dire que j'ai appris à y aller sur la pointe des pieds, pas à renoncer.

C'est pour cela qu'il faut souvent d'abord écouter... puis finalement décider, même si ça ne va pas dans leur sens... et expliquer évidemment.

Bonjour,
je fais remonter ce fil pour un problème un peu similaire, j'ai besoin de conseils avisés:
un agent est absent depuis 4 mois avec arrêts de travail en retard, pas d'arrêt du tout, courrier en AR du CG.. bref, c'est un peu spécial; j'ai donc du réorganiser le service pour le remplacer, sans savoir s'il allait rentrer ou pas; demain, il sera peut-être là, ou pas.
Il va rentrer un jour, et je ne souhaite pas qu'il reprenne son service d'avant, mais qu'il prenne celui de l'agent qui l'a remplacé depuis 4 mois.Le seul argument que j'ai est que je ne souhaite pas risquer de désorganiser à nouveau le service vu qu'il est absent à répétition sans avis médical. Suis-je dans mon droit la-dessus?

le gus qui se plaindrait serait un peu (euphémisme) gonflé...
tu fais ce que tu veux, l'agent est titulaire de son emploi, pas de son affectation et encore moins de son service.

ok, merci! je me disais bien aussi, mais je fais attention car je pense qu'il ira crier partout que je le persécute (là, il crie partout que je perds ses arrêts de travail...), donc j'essaie de bétonner ma défense.

Personne n'enregistre les courriers à réception? Si le courrier vient directement dans ton bureau ( j'ai eu le cas à mon arrivee) exige et impose qu'il soit enregistré par le secrétariat du proviseur meme s'il y a ton nom sur l'enveloppe... Et si besoin : ouvre le courrier avec des témoins... Ca limitera le cours des mauvaises langues

le courrier passe par le secrétariat avant d'arriver chez moi, mais de toute façon, personne n'est dupe, et je reçois tous les autres arrêts de travail, mais en effet, ça me donne une autre piste pour me "couvrir" si besoin!

milka a écrit:

il crie partout que je perds ses arrêts de travail...

Je ris.
D'une, il y a un volet de l'arrêt de travail que l'on doit conserver.
De deux, son médecin traitant doit être en capacité d'établir des doubles, ou au moins un certificat quelconque.
De trois, si j'étais à la place de l'agent, plutôt que de crier après ce d'intendant qui paume les papiers, soit j'enverrais les documents en recommandé, soit je viendrais les porter moi-même. Contre récépissé.

Milka, tu n'envoies pas un exemplaire de l'arrêt à la CT?
Chez moi, les agents m'adressent l'arrêt de travail, (la CT a été formelle là-dessus).
J'envoie
donc 2 exemplaires à la CT, 1 pour la DRH et 1 pour la gestionnaire des
ATTEE de mon Unité territoriale. Ensuite, je garde une copie dans le
dossier de l'agent, donc si l'arrêt est parvenu à la CT, c'est que je ne
l'ai pas perdu.

Par ailleurs, comme l'a bien résumé Bozinchu, le
fonctionnaire est titulaire de son grade mais pas de son emploi qui s’assimile à son
poste de travail. De
plus, son arrêté d'affectation ne l'a pas affecté sur un secteur. En ta
qualité de chef de service, tu as toute latitude pour réorganiser le
service, sous réserve que celui-ci soit équitable.
Par ailleurs, tu peux évoquer l'une des 3 lois de ROLLAND ou lois du service public, à savoir, le principe de mutabilité qui régit le fonctionnement des services publics. Ce principe justifie "qu’il n’y ait pas de droits
acquis au nom desquels les personnels
pourraient s’opposer juridiquement à des changements dans l’organisation
ou le fonctionnement du service public. Ainsi, le fonctionnaire étant
dans une situation légale et réglementaire, ne
peut pas s’opposer à des changements. Leur statut peut, à tout
moment, être modifié sans compensation pécuniaire".

Au fait, comment sont régularisées les absences de l'agent sans arrêt médical?

Veiller tout de même dans le cas de retour de congé maladie à éviter la "double peine".
Un agent est malade et qui ne retrouve plus 'son' poste au retour du congé maladie peut très mal le vivre à juste titre.

Certes, il y a la continuité et l'inérêt du service, mais ne pas utiliser cet argument pour régler des comptes avec un agent.

Personnellement, sauf urgence j'éviterais de procéder ainsi. J'ai des périodes avec beaucoup de congé maladie et je prévois toujours, pour les modifications de service qui en découlent, la possibilité d'un retour en arrière.

Je mets de côté les maladies graves et les CLM qui nécessitent avant le retour de l'agent une réunion avec la CT, le médecin du travail pour définir le nouveau poste à partir de la situation de l'agent et les possibilités du service. Un travail en amont avec l'assistante sociale de la CT permet souvent de bien avancer.

je fais comme toi, Sapotille, les agents m'envoient l'arrêt, que je transmets au CG et j'en garde une copie, mais je suppose que je fais de la rétention...

Le CG l'a placé à mi-traitement, mais le dernier arrêt est arrivé directement au CG avec 1 mois de retard (quand il a vu son traitement), je n'en ai pas vu la couleur; par contre, là, il n'y a pas d'arrêt depuis 10 jours, j'ai envoyé un courrier au CG comme quoi cet agent ne s'était pas présenté à son poste.

C'est vrai que je veux éviter cette "double peine" dont parle Nicolas, même si je trouve qu'il y a un gros f.... de gu.... dans l'attitude de cet agent!