création d'une caisse de solidarité

Ayant des élèves pour lesquels les fonds sociaux ne peuvent s'appliquer (BTS), je souhaite
constituer une caisse de solidarité. A cet effet, je pensai effectuer un prélèvement sur les
réserves du R2, afin d'alimenter le compte 4672. Mais par quel jeu d'écriture? Un mandat
pour ordre ou une écriture comptable?

En principe, opération pas possible

Compte 4672 - Caisse de solidarité
Ce compte est crédité des contributions volontaires, notamment des familles, remises
à l'établissement en vue d'accorder une aide de nature sociale aux élèves. Ces contributions
constituent des ressources spécifiques.

Un prélèvement sur les réserves n'est pas une contribution volontaire

merci, mais il me semblait avoir lu un article en ce sens

rural th a écrit:

En principe, opération pas possible

Compte 4672 - Caisse de solidarité
Ce compte est crédité des contributions volontaires, notamment des familles, remises
à l'établissement en vue d'accorder une aide de nature sociale aux élèves. Ces contributions
constituent des ressources spécifiques.

Un prélèvement sur les réserves n'est pas une contribution volontaire

Un syndicat scolaire verse des crédits à un établissement dans le but de faciliter des sorties pédagogiques. Si le syndicat approuve l'idée d'aider individuellement des familles plutôt que le budget global d'une sortie alors son versement doit être placé dans une caisse de solidarité. Cette affectation passe-t-elle par un vote du CA ou la proposition écrite du syndicat se suffit-elle par elle-même ?
Les crédits passent alors par le service général au même titre que les fonds social et les bourses. L'OR est-il en 7444 ou en 7466

Une caisse de solidarité réservée aux aides pour les voyages ? Finalement, je ne vois rien qui l'interdise, alors pourquoi pas.
Le CA accepte le don (DBM de type 3) ET décide des modalités d'attribution des aides. Voir ici.

C'est du F/65761 en dépenses, 746/7466 en recettes.

Quand j'ai récupéré une comptabilité d'un collège, le comptable sortant avait tout un tas de petits reliquats qui traînaient un peu partout dans les voyages des cinq années passées. Avant la remise de service, il a tout foutu dans une "caisse de solidarité" dont on n'a pas encore eu besoin à ce jour. Pas très catholique, mais pas franchement hérétique non plus...

Winnie a écrit:

Une caisse de solidarité réservée aux aides pour les voyages ? Finalement, je ne vois rien qui l'interdise, alors pourquoi pas.
Le CA accepte le don (DBM de type 3) ET décide des modalités d'attribution des aides. Voir ici.

C'est du F/65761 en dépenses, 746/7466 en recettes.

Ben moi mon contrôle de légalité y fait rien qu'à m'embêter Même qu'il me dit qu'il accepte mais il fait une observation comme quoi il aime pas ça et faudrait voir à solder. Mais bon, ce qu'il dit

Moi, je ne sais pas, mais je me mets à la place de ce monsieur un instant et je me dis que, depuis l'apparition des fonds sociaux, ce prélèvement facultatif auprès des familles ne se justifie plus. Est-ce aux parents d'élèves de pallier l'insuffisance supposée des fonds sociaux ? Ne le font-ils pas déjà en payant leurs impôts ? Se sentent-ils vraiment libres de donner ou pas à la caisse de solidarité ?

D'une manière générale, personnellement, je suis plutôt contre le fait que l'EPLE taxe les familles au-delà du réglementaire. FSE, UNSS, etc. on arrête où ? On arrête quand ?

Mais je n'ai pas dit qu'il avait tort...en théorie. Mais en pratique, sur le terrain, moi je ne sais plus comment aider des familles qui ne feront pas manger leur enfant à la cantine sans aide alors que je sais parfaitement que ce sera le seul repas équilibré de la journée du gamin, voir le seul moment de coupure d'avec un environnement familial toxique et en pouvant s'amuser avec les copains plus que 5 minutes dans la cour de récré.

Alors quand je trousse un courrier très soft avec accord du CA pour solliciter un don en indiquant qu'il n'y a pas d'obligation ni montant obligatoire, que j'indique les utilisations des dons, et que ce courrier trouve preneur chez des personnes pour qui ce n'est pas pire que de donner aux resto du coeur, je me dis que ce n'est sans doute pas la meilleure des solutions mais c'est la moins mauvaise. Je continuerai jusqu'à ce qu'on me l'interdise formellement. Ce jour-là, je serai triste mais avec la conscience tranquille.

... sauf qu'en matière de caisse de solidarité, parler de taxation des familles est sans fondement, puisqu'il s'agit de contributions volontaires et de reliquats que les familles n'ont pas réclamés...

Tu sais quoi? ce monsieur est un âne

Y'a pas à dire, toi et moi on est sur la même longueur d'ondes

Au sujet de ça...

Dupond a écrit:

... sauf qu'en matière de caisse de solidarité, parler de taxation des familles est sans fondement, puisqu'il s'agit de contributions volontaires et de reliquats que les familles n'ont pas réclamés...

... ou de ça?!

Dupond a écrit:

Tu sais quoi? ce monsieur est un âne

Courageuse mais pas téméraire

Grincheux a écrit:

Moi, je ne sais pas, mais je me mets à la place de ce monsieur un instant et je me dis que, depuis l'apparition des fonds sociaux, ce prélèvement facultatif auprès des familles ne se justifie plus. Est-ce aux parents d'élèves de pallier l'insuffisance supposée des fonds sociaux ? Ne le font-ils pas déjà en payant leurs impôts ? Se sentent-ils vraiment libres de donner ou pas à la caisse de solidarité ?

D'une manière générale, personnellement, je suis plutôt contre le fait que l'EPLE taxe les familles au-delà du réglementaire. FSE, UNSS, etc. on arrête où ? On arrête quand ?

D6. a écrit:

Mais je n'ai pas dit qu'il avait tort...en théorie. Mais en pratique, sur le terrain, moi je ne sais plus comment aider des familles qui ne feront pas manger leur enfant à la cantine sans aide alors que je sais parfaitement que ce sera le seul repas équilibré de la journée du gamin, voir le seul moment de coupure d'avec un environnement familial toxique et en pouvant s'amuser avec les copains plus que 5 minutes dans la cour de récré.

Alors quand je trousse un courrier très soft avec accord du CA pour solliciter un don en indiquant qu'il n'y a pas d'obligation ni montant obligatoire, que j'indique les utilisations des dons, et que ce courrier trouve preneur chez des personnes pour qui ce n'est pas pire que de donner aux resto du coeur, je me dis que ce n'est sans doute pas la meilleure des solutions mais c'est la moins mauvaise. Je continuerai jusqu'à ce qu'on me l'interdise formellement. Ce jour-là, je serai triste mais avec la conscience tranquille.

Et enfin, je voudrais ajouter que, dans ce domaine, l'autorité hiérarchique devrait faire preuve de cohérence. Elle ne peut pas d'un côté reprocher à un EPLE de faire valoir son juste droit à percevoir des dons et legs, tandis qu'elle encourage chaque année des gamins à courir et à faire la manche pour une association qui a pignon sur parce que le même VRP que le Qatar pour 2022, et qu'elle cautionne par ailleurs toutes les écoles primaires et maternelles qui mettent chaque année la pression sur les parents pour avoir un versement au titre de la caisse des écoles qui va servir au fonctionnement que la Mairie devrait assumer.

Je me sens bien moins otage et pressurée en tant que parent quand mon enfant me remet un papier appelant à une contribution volontaire pour un but bien précis et sans mention de montant obligatoire, que quand son prof lui donne un papier récapitulatif des sommes extorquées à tonton Raoul mendiées dans la rue volées dans les troncs d'église récoltées qu'il doit remettre, même vierge, et qu'on lui dit qu'on célèbrera le nom du meilleur "récoltant". Moins aussi que quand je vois chaque année un petit papier arriver de l'école avec la mention "cette année le montant de la caisse des écoles est fixé à..." et que je sais qu'il y aura rappel auprès de mon enfant si "j'oublie". Le chantage fait avec mon gosse est là bien plus pressant que lorsqu'il me donne à la rentrée un petit papier que je peux balancer sans que personne n'en demande jamais compte. Non seulement on taxe les familles, mais dans des conditions plus hard que celles que j'applique pour la caisse de solidarité. Et pourtant ces deux exemples ne gênent pas, eux.