premier poste de gestionnaire matériel

Dans mon cas personnel, c'est un constat sans appel. Je pourrais argumenter avec des dizaines d'exemples de ce que j'ai vu, entendu, en totale contradiction avec la réalité du terrain, d'inepties. Mais je perdrais à nouveau mon temps, ma phrase ne concernait que mon IRA (qui malheureusement était Bastia) et ne donnait que mon avis à une question posée et n'avait pas pour but de solliciter la polémique.

Avant ou après la réforme?

AVANT

ça explique peut-être ta réaction
je le répète je ne veux pas dire que maintenant tout est parfait
Mais j'ai été élève et je suis intervenant depuis 8 ans
Donc j'ai bien connu les deux systèmes
Mais quand il y a encore 4 ans j'intervenais sur 4 journées en atelier et qu'il fallait que je fasse de la présentation du ministère au COFI, en passant par la bud, la géné , l'élaboration du budget , la gestion matérielle, la sécurité, la GRH...ça faisait un peu short
Aujourd'hui dans le même temps je ne fais que l'utilisation de l'outil GFC, je suis plus à l'aise
Même si je souhaiterais avoir plus de temps et même si j'ai conscience de mes lacunes et de celle de mes collègues intervenants*
Je le répète le retour des administrations et des nouveaux GM, eux même, montrent que le bousin fonctionne mieux
De mon temps c'était une journée en atelier et le reste de l'année de grandes théories qui nous étaient exposées par des énarques ou des gars venant du Conseil d'Etat.
C'est sur qu'avant, avec deux ans de formation et 3 mois en CAFA, cela avait de la gueule, mais aujourd'hui il n'y a plus d'argent....

*surtout des leurs d'ailleurs

Parfois, il faut attendre un certain temps avant de percevoir l'intérêt de nos formations.

On le constate pour celle des enseignants où l'enseignement des IUFM était très décrié, car les étudiants et stagiaires attendaient des recettes pour s'en sortir immédiatement alors que le système leur proposait une vue à plus long terme.

Pour les IRA, on retrouve la même logique, j'en ai voulu à l'IRA de nous avoir gonflé avec le management ou avec une compta plus tournée vers l'analyse financière ou l'étude de problèmes financiers d'exécutifs territoriaux (on a eu à l'épreuve un problème d'étude de coût d'une salle de sport communale si je me souviens bien) que vers la compta concrète que l'on était susceptible de pratiquer en EPLE. Le jour où je suis arrivé en poste et que mon comptable (sortant IRA de l'année précédente et totalement ignare en compta lui aussi) m'a dit : "voilà votre micro, et voilà la pile de relevés trésor de l'été à traiter...". J'ai senti un grand vide à ce moment et j'en ai voulu à l'IRA.

Maintenant, après avoir occupé plusieurs postes, occupé des fonctions d'encadrement et utilisé des compétences plus larges, je me rends compte que des choses apprises à l'IRA ressortent.

Mais il y avait aussi beaucoup de blabla, particulièrement autour du "management" (c'est d'ailleurs un mot que je déteste).

avant la réforme j'aurai été moi aussi catégorique

Après je n'en sais rien ,étant formateur tu en sait plus que nous sur l'intérêt de cette réforme.

Moi j'ai gardé de l'ira le souvenir d'une bonne formation générale , avec ses points forts ( informatique , les statistiques ( si si ) culture administrative , droit public ) et ses point faibles ( grh + les nombreuses conférences inutiles .

Donc pour un cadre B expérimenté , les ira peuvent présenté un intérêt certain , mais est il suffisant pour contrebalancer cette année d'éloignement , la perte de salaire qui va avec ( finit les primes , à moins que la fpr soit maintenue maintenant ) , les frais de transports , et en plus vivre dans cette ambiance assez particulière ou l'ira représente pour certain une chance de promotion , et pour d'autres un aveu d'échec .

( j'arrive un peu après la bataille )

J'étais formateur CAFA (préparation concours, adaptation professionnelle), tuteur de nouveaux gestionnaire, correcteur de concours, et ce, avant et après les IRA. Avant et après la réforme.
Je continue à penser que nous exerçons un métier très particulier et que l'IRA est inadaptée pour la formation de futurs gestionnaires.
Le directeur de l'époque rabâchait à qui voulait l'entendre que les mauvais finiraient gestionnaire en Picardie.
Le jury des Ira cherchait à recruter des cadres intermédiaires et interministériels ce que je ne considère pas être.
Je veux bien admettre que l'on puisse en fonction de son vécu, de sa culture, de ses expériences y apprendre une ou deux choses (heureusement) mais en aucune façon des choses déterminantes pour un ancien gestionnaire (cat B) qui à la sortie des Ira redeviendra gestionnaire (cat A).
D'ailleurs pour moi (reste de mon passé militaire) la Fonction prime sur le grade. Il y a donc de bons gestionnaires chez les A et les B, comme des mauvais. Les IRA ne feront pas d'un mulet un cheval de course.

godzilla a écrit:

Les IRA ne feront pas d'un mulet un cheval de course.

entièrement d'accord avec toi...mais c'est valable pour toutes les écoles et institut de formation (il n'y a qu'à voir le cas de JM)
mais il faut aussi voir quel B
Un sortant de service a autant de culture EPLE que moi une culture service (c'est à dire aucune) et un petit GM de collège rural (et il y aussi des A) aucune connaissance en MAPA....
C'est tellement hétérogène que la vérité est médiane (ça fait 10 fois que je la place celle là)

Le MAPA n'est qu'un élément de notre métier et peut s'apprendre par des formations internes, par un peu de curiosité intellectuelle.
Désolé, de quitter cette conversation, mais je dois courir, voler, à ma restauration scolaire où un énorme problème de sécurité m'attends que l'IRA ne m'avait aucunement préparé à régler, mais qu'en revanche un séjour gestionnaire B en outre-mer lui si ! Bon d'accord j'exagère

Pour vous dodo, pour moi peut-être Miam-miam

Bozinchu a écrit:

entropie a écrit:

Metz est une ville extra !

riel a écrit:

( d'ailleurs Boz metz c'est tres beau ).

joli numéro de duestistes ...
On dirait Laurel et Hardy

Z'êtes pas crédibles les rigolos...vous dites ça parce que vous n'êtes jamais venu à Bastia (ou pire qu'ils vous ont pas voulu... )

j'étais admis à l'ira de bastia, j'ai refusé pour aller à nantes. pas déçu même si l'expérience insulaire m'aurait tenté à titre perso (mais uniquement perso...)

sinon boz a tout résumé : l'ira c'est comme l'auberge espagnole, on y trouve que ce qu'on y apporte... pour ma part j'ai passé une année sympa à visiter les pays de la loire et la bretagne. ha si, j'ai assisté à quelques cours et fais quelques bitures (mais bon, t'attends pas à grand chose quand même...).. ça m'a permis de mettre mon cerveau en jachère pendant un an, c'est déjà pas mal non ?

vieil armagnac a écrit:

ha si, j'ai assisté à quelques cours et fais quelques bitures (mais bon, t'attends pas à grand chose quand même...).. ça m'a permis de mettre mon cerveau en jachère pendant un an, c'est déjà pas mal non ?

ca reste une des bonnes expériences surtout que le lendemain on a pas besoins d'être très productif quand on est aux ira



pour les lauréats de metz qui nous lisent , évitez la mirabelle faite maison , 70 degré ouffff

Bozinchu a écrit:

vous dites ça parce que vous n'êtes jamais venu à Bastia (ou pire qu'ils vous ont pas voulu... )

c'est peut-être pour ça que j'ai refusé l'IRA de Bastia (mais je n'ai pas eu Metz non plus !!)

Ben moi j'ai refusé l'IRA ayant eu en même temps le concours d'AASU, comme ça j'ai gagné un an.

riel a écrit:

pour les lauréats de metz qui nous lisent , évitez la mirabelle faite maison , 70 degré ouffff

Attends !?!? Tu en as bu ???? Mais t'es fou ??? Personne ne t'as dit que c'est pour désinfecter les plaies

Colombane a écrit:

Comme je souhaite retourner en établissement (avec si possible un grade supérieur), je me suis inscrite à la fois au concours d'entrée IRA et au concours interne...

N'oublie pas que l'IRA ne te mènera pas nécessairement vers des postes de gestionnaire en EPLE. Il y a d'autres postes à l'éduc ou en ATE que tu pourra trouver intéressants, ou que tu prendras peut-être pour des raisons géographiques. Dans ce cas, la formation dispensée sera utile.

Paul le Poulpe a écrit:

Dans ce cas, la formation dispersée sera utile.

Hi hi très juste !

Ges' a écrit:

riel a écrit:

pour les lauréats de metz qui nous lisent , évitez la mirabelle faite maison , 70 degré ouffff

Attends !?!? Tu en as bu ???? Mais t'es fou ??? Personne ne t'as dit que c'est pour désinfecter les plaies

plus fort, le spiritus polonais, 90°C !! c'est pas mal dans le genre....

Grincheux a écrit:

Paul le Poulpe a écrit:

Dans ce cas, la formation dispersée sera utile.

J'ai entériné la référence au céphalopode... Dank u well

J'en suis très honoré, Paul, merci à toi.

Sans me vanter c'est le 5° pseudo que je fournis à mes collègues, après Ges', Maudinou, Patronette et Flouette. Je suis assez fier de moi !

Bonjour à tous,

J'envisage de demander ma mutation dans un établissement. Je suis acuellement dans une DSDEN et j'ai déjà travaillé en EPLE il y a....13 ans. Bon ma question : en quoi consiste exactement le poste de GM? J'ai parcouru le forum et les différentes réponses mais j'avoue que ça reste flou.
Je souhaite réellement changer de poste et m'investir dans le prochain...mais pas à n'importe comment ni à n'importe quelle condition. Il est important de savoir de quoi on parle et les différentes tâches qui incombent à un GM.
J'ai appelé l'établissement et la secrétaire que j'ai eu a été très évasive : gestion du collège (aussi vaste que vague), finances (pareil), entretien du collège, gestion des agents, de la cantine.
Bon...ça me paraît très léger dit comme ça et je pense que la partie financière prend une grande place. C'est justement cette partie qui me fait peur.

Pourriez-vous m'éclairer sur le sujet?

D'avance merci pour vos réponses.

Il convient de référer à l'instruction M 9.6 qui explicite les missions de l'Adjoint gestionnaire.
Le site gestionnaire 03 permet également la consultation de certains documents.

Salut,
en gros et pour faire court, tu gères tout ce qui n'est pas directement pédagogique ...
Tu es chargé de la cantine (appro, menus, personnels, hygiène, suivi des stocks ...) des achats du bahuts, des personnels non enseignants de l'établissement, du suivi des finances, de la gestion de l’administration, de la sécurité des batiments ainsi que des travaux pouvant y avoir lieu ...
J'en oublie forcément mais en fonction du nombre d'élèves, du CE en place et du nombre de personnes à l'intendance ; ça peut s'avérer assez chronophage ...
au plaisir !!!

le plus simple prends une journée et va dans un établissement pour suivre le boulot du gestionnaire en place.
Si c'est le financier qui te fait peur alors révise ton opinion. c'est la partie sans doute la plus simple. Elle est technique et peut être faite au calme.

Moi91480 a écrit:

J'envisage de demander ma mutation dans un établissement.

Tu n'es pas obligé de prendre une gestion matérielle comme 1er poste en EPLE.....sauf si tu es prêt à mettre ta vie privée de côté pendant au moins quelques mois (soyons optimistes)

Moi91480 a écrit:

Bon...ça me paraît très léger dit comme ça et je pense que la partie financière prend une grande place. C'est justement cette partie qui me fait peur.

Pour faire simple tu as tout faux
La partie financière c'est facile.
La gestion matérielle c'est le plus difficile....

Non, le plus difficile c'est la GRH. Là, les erreurs se payent cash et pour longtemps. La gestion matérielle est chronophage et très importante pour tout ce qui touche à la sécurité. La gestion financière est technique, mais au fond assez peu et c'est ce qu'on apprend le plus facilement. La gestion administrative est assez light.

pour ma part j'inclus la GRH dans la partie gestion matérielle...
C'est pour cela que je disais cela.

Bozinchu a écrit:

pour ma part j'inclus la GRH dans la partie gestion matérielle...
C'est pour cela que je disais cela.

C'est vrai que ce n'est pas clair, je comprends ton point de vue. Et si on regarde l'antique circulaire de 1997 là, c'est encore moins clair car ça fait même partie des tâches administratives (ce qui est pour le coup une belle ânerie à mon avis). Si j'ai mis la GRH à part, c'est que pour moi c'est réellement une entité particulière.

Gestionnaire depuis près de 6 ans, je peux avouer que l'ensemble des missions est difficile.
Il faut considérer que 1/3 du temps de travail est consacré à la gestion financière, 1/3 dévolu à la gestion matérielle et 1/3 destiné à la gestion des ressources humaines.
Le métier de gestionnaire est polyvalent. Cette polyvalence fonde la richesse de ce métier mais également sa difficulté.
La gestion financière consiste concrètement à gérer l'établissement avec les dotations données par la collectivité de rattachement, l'Etat ou tout autre entité juridique.
La gestion matérielle consiste à doter l'EPLE de moyens lui permettant son fonctionnement aussi bien au niveau pédagogique, technique qu'administratif.
La gestion des ressources humaines (tronquée à mon goût), réside dans la bonne affectation du personnel territorial et de l'éducation nationale afin de contribuer au fonctionnement de l'établissement.
En définitive, le métier de gestionnaire est riche, diversifié, prenant et très intéressant.
Je ne regrette pas de l'avoir choisi après ma sortie des IRA.