mes agents ont le vertige

Bonjour,

Mes agents (OAE et OP) refusent d'enlever les feuilles dans les chainages des toitures prétextant que "de toute façon ont a pas le droit de monter à plus de 3 mètres".

Pas moyen de trouver un texte qui préciserait ce point aussi si l'un d'entre vous avait une référence à ce sujet....

A moins que ce ne soit une excuse de plus...

j'ai pas les textes mais ils ont pas tort les bougres, tu n'as pas le droit de faire travailler des agents en hauteur...

Dans mon aca une contractuelle s'est tuée recemment en essayant de nettoyer des vitres des étages. Depuis plus aucun OEA ne fait d'acrobaties, et je dois dire que je suis d'accord avec eux, ils n'ont pas à se mettre en danger pour la paye qu'ils recoivent.
Ce n'est qu'un avis personnel, mais il me semble qu'il existe des textes sur le sujet (voir le site ?). Il faut faire la part des choses sur les tâches qui sont ouvertement dangereuses (se ballader sur les toits avec une souffleuse par exemple) et celles qui font juste ch*** les agents (pas d'exemple en tête, mais il en existe beaucoup ).
C'est une question de management en fait, tu fais prendre les risques que tu crois possibles à tes agents en ton âme et conscience, sachant que s'il arrive quelque chose, ce sera de ta faute (supérieur hiérarchique direct).

Bah!!!! moi dans ce cas je fais travailler les agents sur les toits le week-end comme çà s'ils se tuent en tombant, je me couvre en portant plainte pour tentative de vol avec effraction et le tour est joué .

Autrement, à partir d'une certaine hauteur (3m je crois à vérifier), c'est échaffaudage obligatoire.

tu as surement près de ton établissement une E.M.O.P ou une E.M.O.E.S spécialisée dans le nettoyage des vitres. Contactes les lycées proches de ton établissement.
Pour le nettoyage des gouttières demandes donc à ta C.T sur présentation d'un devis de prendre ces travaux en charge .Ne laisse pas tes agents prendre ainsi des risques.
Pour le nettoyage à l'intérieur des locaux ( vitres comprises), un escabeau devrait suffir , doncaucune raison pour les O.E.A de refuser ces taches, mais jamais sur les toits SVP

captain cavern a écrit:

Bah!!!! moi dans ce cas je fais travailler les agents sur les toits le week-end comme çà s'ils se tuent en tombant, je me couvre en portant plainte pour tentative de vol avec effraction et le tour est joué ..

J'aurai dû y penser... Bien vu ! Ca pourrait même me resservir pour prouver à la CT qu'il me faut une alarme anti-intrusion...

l'endroit qu'ils devraient nettoyer c'est en fait une terrasse plane de 25 m² qui fait office de toit pour une salle de réunion. Elle est donc située à environ 3.50m du sol.

La CT que j'ai contactée estime que c'est de l'entretien courant et donc qu'il incombe au collège...

Le conseil général de l'Isère ne veut pas que les agents montent sur les toits (pentus ou planes) sans protection individuelle ou collective. Dans mon établissement où les toits terrasses vont être refaits, la CT va faire mettre des rembardes de protection. Je ne crois pas que ce soit de l'entretien courant dès que le travail est en hauteur.

+1 avec Lucile.

Pas de travail sur les toits sans gardes-corps. La CT vient de les faire poser chez moi.

Lucile a écrit:

Je ne crois pas que ce soit de l'entretien courant dès que le travail est en hauteur.

Le hic c'est que la CT me réclame le texte où il est mentionné qu'un agent ne peut faire de la voltige à plus de 3m...

Sans ça, c'est demm...-vous !

pour toute information:



http://www.ac-grenoble.fr/ia38/adhoc/CHS_TravHauteur.pdf

Le travail en hauteur n'est pas interdit, mais réglementé à partir de 3 mètres (Article R.233.45 du code du travail et arrêté du 21/09/1982, ainsi qu'une directive européenne modifiée en juillet 2004, je crois).

Il est donc important qu'un ouvrier de maintenance qui monte sur les toits ou change l'éclairage dans un gymnase, soit formé, informé et qu'il possède le matériel nécessaire.

Un autre lien qui peut t'être utile :

http://web.ac-lille.fr/hygienesecurite/sitehs/principal/ressources/lesrisques/travhauteur.php

Chez la consigne c'est qu'ils travaillent les deux pieds au sol, sinon ils ne font pas.
Pour le travail en hauteur, enlever les feuilles des toits terrasse, ils le font depuis des années sans mesure de sécurité. Je me bats avec eux pour qu'ils fassent attention.

Egalement
http://www.ac-rouen.fr/rectorat/etablissements_ihs/travail_hauteur.php
http://www.inrs.fr/htm/le_travail_en_hauteur.html#ancreUtilisationEchelles

Jean-Mic a écrit:

Chez la consigne c'est qu'ils travaillent les deux pieds au sol, sinon ils ne font pas.
Pour le travail en hauteur, enlever les feuilles des toits terrasse, ils le font depuis des années sans mesure de sécurité. Je me bats avec eux pour qu'ils fassent attention.

M'en parle pas, chez les agents c'est un classique : ou ce sont des juristes qui bossent leurs textes pour en faire le moins possible (trop chaud, je fais pas, trop froid, je fais pas, trop haut, je fais pas, trop fatigant, je fais pas... et toujours un texte biscornu à sortir pour justifier...), ou alors ils prennent des risques démesurés juste parce que ça les amuse (moi beaucoup moins le jour où je suis tombé sur un OP en équilibre précaire sur un vieil échafaudage branlant à 4 mètres de haut sans sécurité... "boh vous savez ça me fait pas peur moi !".... sont marrant des fois quand même nos chers TOS....), tout l'un ou tout l'autre c'est usant à la longue

Non, là dessus je suis gâté ils sont plutôt bosseur. C'est moi qui ai du mettre de limites, au fur et à mesure que je découvrais comment ils travaillaient j'avais les yeux qui s'écarquillé de plus en plus.

Lucile a écrit:

Le conseil général de l'Isère ne veut pas que les agents montent sur les toits (pentus ou planes) sans protection individuelle ou collective. Dans mon établissement où les toits terrasses vont être refaits, la CT va faire mettre des rembardes de protection. Je ne crois pas que ce soit de l'entretien courant dès que le travail est en hauteur.

et lucile tu dois savoir qu'un OP (accompagné du technicien du CGI) est décédé en fin d'année scolaire dernière en tombant d'un toît dans un collège de l'Isère (ceci explique celà) ! A nous de rappeler aux agents les consignes de sécurité, je demande toujours aux OP de ne pas aller changer une ampoule seul et d'éviter l'alpinisme...mais certains en voulant bien faire prennent parfois des risques inconsidérés !

C'est pour cela que le meilleur moyen de prévenir tout risque et de dégager sa responsabilité est d'avoir un beau "document unique" sur son bureau.
Après cela, tout est clair et chacun sait ce qu'il doit ou ne doit pas faire.

On peut passer par un bureau de contrôle pour son élaboration, moyennant 3 à 4000 €.

À mon avis, ce document (obligatoire depuis 2002 je crois) est au moins aussi important que l'EPCP.

En cas de doute sur les mesures de sécurité, demandez à l'ACMO académique ou à votre IHS (Inspecteur Hygiène et Sécurité) adcadémique.
De plus en plus de sites H & S académiques sont également bien foutus maintenant.

Ca ne fait pas tout, mais on peut acheter un échafaudage mobile en alu permettant d'atteindre 4m en toute sûreté pour moins de 200 €, quand c'est la promo au super-bricolo du coin.

j'ai l'échafaudage mais en pièces détachés et comme par hasard plus de notice de montage

Sans compter que - sauf erreur de ma part - l'échaffaudage doit être contrôlé chaque année par un organisme agréé.