agent en état d'ébriété dans le collège

Bonjour,
nous avons un agent attee qui boit depuis des années et plus ou moins sur son lieu de travail. Dernière en date, il s' est promené en slip devant une dame de service qui a pris peur et a fui les lieux, il insulte un parent d' élève, et le ce lui donne un masque chirurgical  qu'il découpe quasiment devant le ce et en présence d' au moins un témoin. Le ce a fait mine de ne pas comprendre. Sur les dires de ce témoin j' ai établi un rapport. Que pensez-vous d etout cela? Car c'est une personne que tout le monde protège et en même temps tout le monde s' en plaint...

Rapport, rapport et rapport(s).
C'est à dire "que tout le monde protège" ?
C'est en ne faisant rien qu'on ne le protège pas...

néthou a écrit:

Rapport, rapport et rapport(s).
C'est à dire "que tout le monde protège" ?
C'est en ne faisant rien qu'on ne le protège pas...

Rapport écrit au CE en demandant sa transmission à la CT.
Inscription par toute personne concernée sur le registre de santé et de sécurité au travail, voir sur le registre de danger grave et imminent. Registres obligatoirement mis à la disposition des personnels du bahut.


Je dis pas la responsabilité et les ennuis pour le CE (et le gestionnaire s'il ne peut prouver avoir alerté le CE) en cas d'accident causé ou subi par l'agent.

Ne pas mentionner l'alcool sur le rapport, on n'est pas médecin, mais seulement un éventail des comportements erratiques du quidam qui vous oblige à alerter au titre des "comportements de rupture" et de "danger pour la personne et autrui".
C'est la médecine qui dira si le mec se bourre la guérite.

Rapport à la CT sous couvert du chef d'établissement.
Fiche dans le registre de sécurité.
Demande d'une visite médicale auprès du service RH de la collectivité, tu n'as normalement même pas besoin de dire pourquoi (comportement erratique, j'aime bien).
Tu appelles les gendarmes si ton CE ne le fait pas... Parce qu'il peut se mettre en danger et mettre les autres en danger également, et que du coup tu es responsable pour "non assistance".

Mon CE a fait intervenir les gendarmes pour le masque l'autre jour, pour faire peur à des élèves. Ca peut aussi marcher avec un agent. Si en plus, ils le font souffler et qu'il est mûr sur son lieu de travail...

C'est pour le bêtisier ou pour la prépa des potes pour l'APAE ?
Comme les vieux et Néthou -que je mets à part, ne sachant pas si on peut le ranger chez les vieux   (ou pas).

Rapport, effectivement. Demande d'intervention de l'ISST et/ou conseiller de prévention (suivant l'existence ou non des fonctions) de la CT.
Saisie dans le RSST pour mise en danger d'autrui mais pas sur le registre de danger grave et imminent : il a un risque mais pas un danger grave et imminent (le danger est la matérialisation d'un risque).

L'alcoolisme est une maladie : si possible, si soupçon d’alcoolisation, tenir l'agent à l'écart des personnels et usagers (dans un bureau, à l'infirmerie, à voir) et faire constater l'état d'ébriété par les pandores ; si constat positif, exiger illico de la CT (au tél doublé d'un mail) une suspension à titre conservatoire puis rédiger un rapport factuel. Et voir avec les pandores pour ramener le zig chez lui.

Dans cette situation, je rédigerais mon rapport après l'exposé factuel des faits en demandant : 1/ la protection de l'agent lui-même du fait de sa situation alcoolique l'exposant à un accident de travail ; 2/ la protection des usagers (élèves comme parents) et des personnels en arguant, en autres arguments; du fait que la plupart des gens apprécient peu de se trouver face à un collègue en calbut' et sûrement pas les gamins ; 3/ la prise en charge médicale et sociale de cet agent ; 4/ la mise à l'écart à titre conservatoire.

Bon courage.

ce n'est pas une blague. J'ai donc fait un rapport très factuel. Cet agent est dans le déni complet et tous les autres personnels ont pris "l'habitude" de faire comme s'il n'y avait aucun problème. A mon grand étonnement, même le personnel médical a refusé d'écrire un mini rapport sur ce fait d'alcoolisme alors même que l'infirmière a appelé les secours pour une prise en charge de cet agent.... Va comprendre! si même le personnel médical refuse de se mouiller!!!
Je viens d'envoyer le rapport à la collectivité territoriale car il y en a marre de gérer l'ingérable.
Merci pour vos avis.

Il faudrait convaincre l’infirmière qu'en cas de pépin, il pourrait y avoir non assistance...

tabata1974 a écrit:

ce n'est pas une blague. J'ai donc fait un rapport très factuel.

UN rapport !? Tu rapportes cinq ou six faits dans tes messages ci-dessus, donc il fallait au moins autant de rapports.
http://intendancezone.net/spip.php?article644

Goldored a écrit:

Il faudrait convaincre l’infirmière qu'en cas de pépin, il pourrait y avoir non assistance...

Et le CE qu'à faire celui qui ne savait rien (mais était quand même un peu au courant), il passera pour un charlot.

Bonjour,

Sur le site du ministère il y a une fiche sur le refus de port du masque. Un rapport peut être fait sur cela.

Pour l'alcool, le déni est fréquent, les personnels médicaux ou les pompiers refusent tout rapport sur ce thème d'alcool.
Vécu en Crous, rapport après crise d'épilepsie et constat d'alcool mais refus d'un rapport par les pompiers. mon rapport a permis d'établir une obligation de soins (3 mois de cure) malheureusement trop tardif.
Mort moins de 1 an après, à même pas 40ans, beaucoup de regret de ne pas avoir aidé plus.

Le seul moyen c'est de voir avec la police, soit dans l’enceinte soit si la personne prend sa voiture contrôle au départ.

Attention à la responsabilité de l'employeur de laisser quelqu'un de manifestement ivre de prendre un véhicule et qu'il crée un accident, il peut être tenu responsable.

peky a écrit:

Le seul moyen c'est de voir avec la police, soit dans l’enceinte soit si la personne prend sa voiture contrôle au départ.

Attention à la responsabilité de l'employeur de laisser quelqu'un de manifestement ivre de prendre un véhicule et qu'il crée un accident, il peut être tenu responsable.

  &
En cas de doute sur une alcoolisation, faire intervenir police ou gendarmerie pour établir les faits. Pas le 18 ou le 15.

Les conséquences des actes d'un agent alcoolisé sur un lieu de travail a fortiori où des enfants sont présents en nombre peuvent assez rapidement et facilement relever du pénal, où l'on demandera au CE ce qu'il a fait ou pas fait).
Au CROUS, il  y a quelques années, un agent s'est tué en tombant sur les rails du métro en sortant ivre d'un pot... Personne n'a été mis en cause parmi la direction dudit CROUS (sans doute le corps permettait-il difficilement une mesure du taux d'alcool ou d'autres éléments ont été mis en avant, je l'ignore), un énôôôrme coup de bol sur lequel, à titre personnel, je ne compterais pas.

V.M.B a écrit:

Ne pas mentionner l'alcool sur le rapport, on n'est pas médecin,

Il y a une contradiction entre le fait de ne pouvoir établir l'alcoolisme d'un agent d'une part, et la responsabilité pénale qui entre en jeu en cas d'accident d'autre part.
Il faudrait savoir si on peut établir l'ivresse manifeste ou pas.

Quand quelqu'un pue l'alcool, le fait c'est qu'il pue l'alcool.
Donc, ça se met sur le rapport.
Si par le plus grand des hasards, c'est un diabétique qui produit de l'alcool dans son estomac, et bien que je n'ai pu voir ça que dans les films américains, le médecin saura le dire.
Les odeurs de binouze ou de vieux vinaigre en revanche, merci de me justifier le diabète...

Et si tu as un masque ? Remarque l'alcool tue le virus.

RETU a écrit:

Et si tu as un masque ? Remarque l'alcool tue le virus.

Namé, visiblement, l'agent en question ne voulait pas porter son masque. 
Avec le masque, ça devient vraiment une question d'entrée d'IRA...

Syndrome de la brasserie. Les glucides sont transformées, par fermentation, en alcool par des levures contenues dans les intestins... hips !

Xena a écrit:

Quand quelqu'un pue l'alcool, le fait c'est qu'il pue l'alcool.
Donc, ça se met sur le rapport.
Si par le plus grand des hasards, c'est un diabétique qui produit de l'alcool dans son estomac, et bien que je n'ai pu voir ça que dans les films américains, le médecin saura le dire.
Les odeurs de binouze ou de vieux vinaigre en revanche, merci de me justifier le diabète...

Merci pour la maman de la marmotte . C'est le foie qui déconne, pas l'estomac, si elle y avait survécu elle aurait pu témoigner.
C'est arrivé également à un agent , je n'ai plus les références, qui du coup à porté plainte contre son GM pour dénonciation calomnieuse.
Je le répète: si votre agent est alcoolisé ça sera établi, et l'alcool relève en droit français de maladie et donc l'aspect disciplinaire n'est pas automatique.

Bonjour,

Dans le cas de mon agent cela a marché car je lui ai demandé si je pouvais ouvrir son casier pour lui prendre ses papiers afin qu'il parte avec les pompiers.
Ayant ouvert j'ai découvert du vin blanc de la cuisine planqué dans ses bottes.

Rapport circonstancié, passage en commission de discipline et soins demandés. (et acceptés)

Bien joué.

peky a écrit:

Bonjour,

Dans le cas de mon agent cela a marché car je lui ai demandé si je pouvais ouvrir son casier pour lui prendre ses papiers afin qu'il parte avec les pompiers.
Ayant ouvert j'ai découvert du vin blanc de la cuisine planqué dans ses bottes.

Rapport circonstancié, passage en commission de discipline et soins demandés. (et acceptés)

Bravo 

RETU a écrit:

V.M.B a écrit:

Ne pas mentionner l'alcool sur le rapport, on n'est pas médecin,

Il y a une contradiction entre le fait de ne pouvoir établir l'alcoolisme d'un agent d'une part, et la responsabilité pénale qui entre en jeu en cas d'accident d'autre part.
Il faudrait savoir si on peut établir l'ivresse manifeste ou pas.

C'est pour ça qu'il faut faire venir des keufs.

Tu fais venir les keufs quand donc puisque tu n'es pas censé juger par toi-même ?

Tu les fais venir dans le cadre d'un TAOP même de faible envergure.

Cékoi une "TAOP" ?

Sinon, tu les fais venir quand tu as un doute.
Ce qu'il faut éviter de faire, c'est d'écrire que l'agent est alcoolisé sans en avoir la "preuve" (surtout que si elle vient d'un tiers assermenté en uniforme bleu-marine avec képi ou casquette - avec ou sans moustache -, tu es un peu plus tranquille pour dire qu'une alcoolémie a été relevée par des moyens conformes à la réglementation et que si elle est due à un problème de santé annexe et non à une absorption de vinasse, tu peux prouver ta bonne foi(e) de façon un peu plus peinarde).

Trouble à l'ordre public (aussi abrégé TOP).
Chez moi, si je les appelle, ils sont là dans les dix minutes ou ils m'envoient la municipale, et éventuellement le sous-préfet.

Surtout bien déconnecter les fautes commises (insultes, tenues inappropriées,...) de la question de l'alcoolisme.
Les unes se traitent sur le plan disciplinaire, l'autre avec la médecine de prévention.

Le travail est le fléau des classes alcoolisées: Oscar Wilde

Initiales GM a écrit:

Surtout bien déconnecter les fautes commises (insultes, tenues inappropriées,...) de la question de l'alcoolisme.
Les unes se traitent sur le plan disciplinaire, l'autre avec la médecine de prévention.

"L'accident de travai est dû à une bouteille de 3 étoiles qui lui a fortuitement glissé des mains pour lui défoncer la dentition, le sinus latéral gauche et accessoirement, lui déchirer l'oreille... Mais ô grand jamais je ne me permettrais de dire que c'est un problème d'alcool.  "

Nous sommes horriblement hypocrites...