bonsoir,
Cela me gène toujours un peu quand un sujet aussi polémique et lancé par quelqu'un qui reste en invité et qui utilise le pseudo qui va bien avec le sujet (ici "EPEP" pour un sujet sur les EPEP ... quel hasard extraordinaire !)
La loi de 2004 qui prévoit les EPEP à titre expérimental est pour le moment, autant que je sache ... uniquement expérimentale. Les syndicats d'enseignants n'en veulent pas, les mairies freinent des 4 fers, (voir à ce sujet les interventions de l'Andev, association des directeurs de l'éducation des villes, certes fondées, mais quand même franchement hostiles) il n'y a donc que le ministère que çà intéresse. Et pourtant çà règlerait bien des choses :
Pour le moment l'école est quelque chose qui juridiquement n'existe pas. Ce n'est pas un EPLE, pas une association, pas une société, ... aucune structure juridique ne prend en charge l'éducation de nos enfants. On en est resté au temps de Jules Ferry. Certes, c'est la mairie qui paye, il y a des aides de l'IA pour certains crédits ... mais le directeur de l'école n'a aucun pouvoir de gérer des fonds, signer des contrats ou quoi que ce soit au nom de l'école, puisque juridiquement elle n'est qu'une émanation de la mairie (CT) dans laquelle travaillent des personnels de l'Etat. On l'a bien vu lors du recrutement des AVS et EVS sensés travailler dans les écoles : qui a du signer les contrats ? Et financièrement, comment cela se passe il ? et bien, on bricole ... le directeur s'en sort entre les crédits de la mairie, ceux de la coopérative scolaire, ceux de l'IA, ceux de l'OCCE ... Il va sans dire que le dit directeur fait cela tout seul dans nos belles écoles publiques, sur son temps personnel quand l'école est trop petite pourqu'il soit déchargé d'enseignement au moins partiellement. Certes, il est parfois aidé par les parents d'élèves, certes, il est indemnisé, mais est-ce que cela compense les charges ? Est-ce que c'est ce qu'on attend d'une structure qui accueille et assure la formation première de nos enfants ? Evidement, dans ce système, le directeur n'est pas non plus le supérieur hiérarchique de ses collègues, ce serait trop simple.
Alors, certes, l'EPEP n'est peut-etre pas la panacée, le texte est sans doute mal ficelé, mais il a l'avantage de poser le problème. Un directeur d'école s'en sortirait peut-être mieux pour faire son travail de directeur si il disposait d'un secrétariat, si il avait quelqu'un pour gérer les comptes et passer les commandes, si il avait autorité hiérarchique sur ses collègues. Et si en plus il pouvait se consacrer entièrement à cette tache que lieu de faire double journée. Cela n'arrange peut-être pas tout le monde. Mais c'est ainsi.
Ce que l'honorable mais néonmoins anonyme correspondant omet, dans son message qui sent bien le copier-coller (superbe typo "times new roman", peu en usage sur le forum), c'est que dans les mesures qui viennent de sortir pour la prochaine rentrée scolarie, on a certes 500 suppressions d'administratifs sur les 13500 suppressions totales, mais on a aussi une création de 500 postes pour ces fameux EPEP. Pour faire quoi, c'est à voir...