Intendance :Quand et comment fermer les bureaux au public ?

je comprends le sens des réponses de Jean Mic et Hippo, mais j'ai entendu aussi souvent protester contre l'absence d'action de la part des syndicats et de publicité sur nos conditions de travail. Afficher en grand sur ma porte fermée " du fait de réductions d'effectifs l'ouverture au public n'est assurée que le matin", me parait plus efficace que de s'épancher sur ce forum ?

avec Eric.

Pour moi les actions doivent viser l'extérieur de l'EPLE et non l'intérieur pour être efficaces. Pour l'intérieur, il y a des moyens de faire passer le message : discussions, interventions en CA, réorganisation des commandes, fixer des jours pour le traitement de tel type de dossier, etc.... Si je dois fermer l'intendance certains jours, je le ferai pour mieux fonctionner, pas au titre d'une action syndicale.

Je partage tout à fait l'avis d'Hippos et de Jean Mic sur ce point.

Une précision , et un conseil : l'appui d'un rapport d'audit du trésor peut -être très utile si vous avez du mal à faire passer la mesure auprès de votre CE ( parce que lui même aura des difficultés à le faire admettre auprès des usagers .)

J'ai eu cette chance il y a quelques années dans mon établissement .
Les auditeurs, qui se sont installés quinze jours dans nos bureaux, ont parfaitement compris qu'il nous était plus que difficile de tenir la compta en prétendant pouvoir accueillir en même temps le public .

Ils nous ont d'ailleurs eux-mêmes proposé de le signaler .Un exemple parmi d'autres qui nous conforte dans l'idée que nous ne pouvons être compris que par nos pairs...

N@n@rd a écrit:

Si je dois fermer l'intendance certains jours, je le ferai pour mieux fonctionner, pas au titre d'une action syndicale.

Quant aux capaciés du public "intérieur" à nous entendre : il me semble bien avoir compris au travers de certaines interventions qu'elle était très très variable d'un établissement à l'autre, avec parfois une surdité insupportable.
Par ailleurs je ne vois pas exactement où serait la contradiction à ce qu'une action de défense de nos conditions de travail puisse nous procurer une amélioration dans ce domaine?
je veux bien fusionner, mais je veux pouvoir décider avec qui, il rode des canidés et autres taupes sur-armées qui sont pas les candidats dont je rêve pou cela....

Il n'y a pas de contradiction, mais il y a un mélange des genres qui risque plus de nous nuire qu'autre chose.
Pouvoir restreindre l'accueil au public pour mieux le servir n'a rien d'anormal. C'est en ce sens que j'ai écrit ci-dessus que c'est un mode normal de gestion du temps de travail. Pourtant, c'est la plupart du temps perçu comme quelque chose d'inconcevable et d'inacceptable. La preuve, il faut à chaque fois convaincre lorsqu'on veut le mettre en place. Je ne dis pas simplement justifier - ce qui est la moindre des choses - je dis bel et bien convaincre.
Si on associe cette fermeture momentanée au public en tant que telle à une action syndicale, il sera encore plus difficile de l'organiser « au quotidien » (càd hors de toute action syndicale).
En revanche, l'écriteau sur la porte pour marquer le coup et justifier la modification de l'organisation par rapport aux années antérieures, pourquoi pas.

Eric marque un point, mais uniquement pour les GM qui n'ont pas de secrétariat. En dehors de ce cas là, je ne comprends pas la démarche.

Sérieusement, GM tout seul, je ne le souhaite même pas aux agents comptables.

La défense de mes conditions de travail passe avant les questions de rémunérations, mais difficile de trouver un moyen d'action pour soutenir les collègues, alors que mes propres conditions sont satisfaisantes.

De plus, je fais du catégoriel, mais j'ai un certain écueil en tant que catégorie A à mettre sur ma porte : "fermer pour cause de diminution de poste dans l'Académie". Je ne trouve pas ça sérieux et j'imagine la tête de ma chef.

Comme Nanard, si j'ai des revendications je préfère les porter à l'extérieur, ici, chef, profs, parents, élèves n'ont rien à voir avec nos difficultés.

Faisons strictement notre temps de travail, ça sera déjà pas mal, à mon avis.

Jean-Mic a écrit:

De plus, je fais du catégoriel, mais j'ai un certain écueil en tant que catégorie A à mettre sur ma porte : "fermer pour cause de diminution de poste dans l'Académie". Je ne trouve pas ça sérieux et j'imagine la tête de ma chef.

J'aurais la même réticence.

Pour compléter ce qu'écrit Barbule : le trésor public pratique la fermeture au public depuis très longtemps. D'où sans doute leur surprise devant le b...l ambiant dans une agence comptable ouverte à tous les vents...
Comme quoi le caractère « normal » ou pas de la fermeture au public est diversement partagé.

Je comprends et respecte pleinement ce scrupule à ne pas faire supporter à la "clientèle interne" notre éventuelle action revendicatrice. cela étant , d'une part les relations avec les autres personnels est extrêmement variable d'un établissement à l'autre ce qui peut relativiser considérablement la valeur ce cette attitude, d'autre part ce réflexe constant de vouloir à tout prix que tout marche parfaitement et que rien de nos difficultés ne vienne perturber le fonctionnement de l'établissement crée cette pression qui fait chuter tant de collègues dans le désespoir. Il me paraitrait temps que nous ne prenions plus en charge toutes les contradictions non résolues dans le fonctionnement d'un EPLE.

Eric a écrit:

Il me paraitrait temps que nous ne prenions plus en charge toutes les contradictions non résolues dans le fonctionnement d'un EPLE.

Tu as parfaitement raison. Et c'est pourquoi tu as également raison de restreindre l'accueil au public pour améliorer l'efficacité de ton service dans le cadre des restrictions budgétaires. Mais ça n'a rien d'une action syndicale. C'est simplement une bonne organisation de ta part.
Pour ma part, c'est comme cela que j'ai vendu à un SG d'IA la fermeture temporaire au public d'une service scolarité pendant les opérations d'affectation post 3ème. En expliquant très sereinement qu'on ne pouvait pas continuer de demander les mêmes prestations avec moins de personnel. Et que si on ne donnait pas un peu d'oxygène aux personnels restants, aucun délai ne serait tenu et l'affectation post 3ème exploserait... Il a suivi ; il n'avait pas vraiment le choix... (Et je n'avais pas manqué de citer l'exemple du trésor public pour lever ses dernières réticences)