Le Principal Adjoint essaie de me la faire à l'envers

J'ai reçu un mail du PA me disant:

l'autre jour, lors d'1 réunion pédagogique, une quinzaine d'enseignants m'ont indiqué vouloir faire des projets nécessitant du matériel web TV.
Je leur ai dit oui.
Voici en gros le matériel dont ils auraient besoin: "image de tous les produits rassemblés (sans les noms sinon c'est pas marrant)"
Voici une liste de fournisseurs qui proposent ces matériels.

Je te laisse chercher les financements pour ces matériels car je suppose que l'établissement n'a pas l'argent.

Ben oui tant qu'à faire

Quelques questions
* attitude habituelle
* la/le principal(e) est en copie du message ?
* quelle est la position du CE
* demander un descriptif complet, avec objectifs, enseignants pilotes du projet, classes ou niveau concernés, restitutions prévues, pour pouvoir demander des subventions au département ou au rectorat
* on peut même envisager de demander l'avis du conseil d'administration.
Cela ressemble beaucoup aux habitudes de certains dans l'organisation des voyages
Mais avant de demander tout ça, validation préalable par le chef d'établissement.
Après, selon sa position, cela va déterminer la manière dont tu vas pouvoir gérer le bidule.
Bon courage !

J'aurai laissé courir pour ma part.
"Le projet sera budgété sur 2025 dès lors que la "fiche projet" correspondante et la liste des besoins 'clairement' exprimés établies, les deux étant validées/signées par le chef d'établissement."

Le gentil principal adjoint t'informe de ta prochaine mission, qui consiste à demander aux personnels pédagogiques une étude sérieuse de leurs besoins et un travail de recherche de financements. Sinon la ouaibetivi, ils la feront avec la webcam intégrée à leur notebook perso, épicétou.

Accessoirement les principaux n'ont pas plus de majuscule que les recteurs, les rois, les empereurs et les papes. Et même en allemand où l'on fout des majuscules partout, on n'en met pas aux adjectifs, alors au mot "adjoint"...

J'aurais pu répondre avec les arguments de Xena ou d'IZ.
Je me suis rappelé qu'un PA avec qui j'ai travaillé, s'occupait lui même de la recherche de financement pour les projets pédagogiques en finissant souvent par obtenir des subventions.

j'ai répondu que mon travail s'arrèterai à passer les commandes selon le panier qui serait complété par les enseignants et pas par moi, et à'enregistrer les subventions en comptabilité, mais que je ne m'occuperai pas donc de ladite recherche de subventionnement.

Quant au CE, étant proche de la retraite il dit oui à tout et surtout il délègue, il délègue.

Il avait essayé auparavant un peu la meme chose:
"une prof se plaint que dans sa nouvelle salle, les élèves sont distraits par le stade et regardent tous par la fenetre pendant le cours. Elle voudrait que soit collé un anti vis a vis sur les fenetres."
j'ai dit oui, je te laisse commander ça.
Je suis allé voir la prof, lui ai demandé de prendre les mesures avec l'OP et de me transmettre le produit et le métrage pour chaque fenetre.
j'attends toujours sa réponse et la relance du PA.

En comparant le fonctionnement des bahuts de taille différente, la souplesse de fonctionnement appréciable dans les collèges de taille moindre où il n'y a pas besoin de cadrage, peut-être aussi un piège.

Dans un bahut plus 'gros' on ne peut pas se permettre ce type de fonctionnement et il y a forcément une procédure telle que décrite par les collègues.

Ci-dessous celle que je connais en partage.

1. Un ou des profs ont un projet, qui est formalisé sur un document type accompagné d'un ou plusieurs devis. Je peux être sollicité informellement par les profs et pour avis sur le financement possible (quand cela arrive soit il n'y a pas d'enjeu et je suis transparent, soit il y en a possiblement un alors je réponds qu'il faut envoyer la demande et qu'il y aura un arbitrage).
NB : sur le pro, les projets sont envoyés à l'ATCT qui complète un tableur partagé, car il y a énormément de demandes.

2. Cela passe par la ou le coordo, qui valide le cas échéant et transmet au CE (l'adjoint est concerné par la partie péda, n'a rien à voir sur la partie gestion financière, sauf pour être (in)formé).

3. Ensuite, il y a une réponse donnée par la CE (le cas échéant après un échange avec moi et les adjoints sur la partie péda) qui précise le code activité sur la demande ou dit que ce sera l'année prochaine, ou dit non, ou avec qui on prévoit une demande de sub un prélèvement sur FdR ou autre.

Le 3. peut-être vu de différente manière soit au cours des rencontres avec la CE soit en réunion de direction, soit s'il y a les crédits, sans consultation particulière.

Je me bats dans les bahuts pour deux choses :
- un quand la ou le CE valide, le code activité doit être précisé,
- les crédits dits de fonctionnement pédagogiques, c'est un et un seul code activité.

Les budgets avec x lignes et les profs qui veillent jalousement dessus, non merci. Cela a toujours fait peur, mais en réalité cela fonctionne très bien.

Je ne compte pas les dépenses communes, type photocopies ou informatique ou transports ou projet ou autre qui nécessitent un suivi particulier.

Et cela fonctionne partout. Y compris dans les structures importantes.

Pour les subventions c'est variable. Sur la partie péda, c'est plutôt le CE ou le CDI ou parfois les profs qui trouvent les subv possibles et complètent les dossiers.

Nicolas a écrit:

En comparant le fonctionnement des bahuts de taille différente, la souplesse de fonctionnement appréciable dans les collèges de taille moindre où il n'y a pas besoin de cadrage, peut-être aussi un piège.

Dans un bahut plus 'gros' on ne peut pas se permettre ce type de fonctionnement et il y a forcément une procédure telle que décrite par les collègues.

  D'où l'intérêt de mettre en place des procédures bien cadrées, même dans les petits établissement. Deuxième effet kiss-cool : passé l'annonce, les profs apprécient dès la première commande : c'est cadré, ils savent où ils vont et il n'y a pas de mauvaise surprise.

Nicolas a écrit:

Les budgets avec x lignes et les profs qui veillent jalousement dessus, non merci. Cela a toujours fait peur, mais en réalité cela fonctionne très bien.

Je vais relancer un vieux débat, mais à la lecture de ce fil, je trouve que ce système a précisément l'avantage que les profs savent que s'ils n'ont pas de financement spécifique (type subvention ou autre ligne budgétaire vu avec le CE ou l'Adjoint Gestionnaire - l'IZ), ce sera forcément pris sur leurs crédits et que quand il n'y en aura plus, ben... il n'y aura plus de commande

Dupond&Dupont a écrit:

Je vais relancer un vieux débat, mais à la lecture de ce fil, je trouve que ce système a précisément l'avantage que les profs savent que s'ils n'ont pas de financement spécifique (type subvention ou autre ligne budgétaire vu avec le CE ou l'Adjoint Gestionnaire - l'IZ), ce sera forcément pris sur leurs crédits et que quand il n'y en aura plus, ben... il n'y aura plus de commande

Tu parles...
Ça ne les empêche pas de regarder les crédits (dépensés ou... pas) des autres comme un paysan regarde dans le champ du voisin, et de te réclamer en fin d'année que les crédits non-employés soient utilisés... pour eux.

Ce débat n'a pour moi plus cours depuis plus de 10 ans et la RCBC: il faut raisonner en terme de besoins et de projets. Le "on peut ou on peut pas" s'inscrit aussi très bien dans un tel cadre. Et de toute façon, le plus important, ce n'est pas la façon dont on construit son budget: c'est de savoir dire non, et d'instaurer la culture partagée (*) du "quand c'est non c'est non"...


(*) partagée entre le CE et le GM, puis entre les deux et les profs (ou les agents, les parents d'élèves, les élèves, etc...)

Savoir dire non, ok, mais avec quelle légitimité autre que celle d'une logique strictement comptable quand on est adjoint gestionnaire ?

Au moins, si chacun a son propre budget, chacun fixe ses propres priorités. Et ça marche pas mal : récemment, des profs m'ont dit qu'ils préféraient abandonner tel abonnement qui était pris sur leurs crédits au profit d'autres types de dépense. Dont acte et par la suite ils ne pourront pas me reprocher de ne pas l'avoir renouvelé.

Quand à lorgner sur les crédits des petits copains, on ne me l'a jamais faite celle-là. Mais après tout, si lesdits petits copains sont d’accord et que le CE valide, pourquoi pas ?

Une seule ligne de budget de dépenses courantes... Seuls les projets sont identifiés dans mon budget.