Prime bien méritée

Nous faisons et nous ferons toujours un travail invisible et/ou dévalorisant qui n'intéresse personne (berk le pognon, c'est sale, berk le droit, c'est compliqué, ça emmerde tout le monde au quotidien) ou quand il intéresse, le mérite ne nous en ai pas rendu car personne ne sait qui nous sommes, ne veut le savoir.
Nous sommes la soute.
Le bateau avance. Et nous, les pue le mazout - AC, GM, secrétariat d'intendance... - ferons toujours tout pour qu'il avance. C'est notre mérite. Et notre tort.
Nous avons depuis trop longtemps admis qu'il ne fallait pas se mutiner, l'ouvrir. Alors nous payons notre silence, notre passivité.

Pas d'accord avec ce rapport entre visibilité et considération. Pourquoi notre travail serait-il moins visible que celui de l'autre adjoint ? 
C'est vraisemblablement plutôt une affaire de concours et de catégorie. Nous sommes au mieux A dans nos fonctions alors qu'en face on est au pire A+. 
Et la visibilité est-elle source d'enrichissement ?
Quitte à faire encore hurler sur le sujet, on a cette réalité : les professeurs sont visibles et pourtant à catégorie égale (A) le gros des troupes est moins payé que les attachés (moins de primes) ; les agrégés et les certifiés classe ex s'en sortent un peu mieux, mais jouent à égalité avec les attachés.
Quant à l'argent, c'est l'inverse : le maniement des fonds publics (AC) amène des primes qu'un simple attaché de gestion ne touche pas.
Enfin le silence est peut-être une culture propre au parcours administratif, qu'il faudrait interroger. Quand je vois dans quelle mélasse les Adjaenes de mon service peuvent se mettre faute d'oser dire non ou de différer certaines demandes, je comprends mieux la raison d'être des formations dites "de positionnement" ("devenir cadre") et je pense que la soumission que tu pointes, Goldo, tire son origine dans les parcours de beaucoup de collègues qui ont commencé par être C. On franchit difficilement les épreuves de recrutement de C vers B puis B vers A avec un esprit de contradiction déjà en place.
Les perdirs, eux, ont tous été A dès le début avec un recrutement conçu pour choisir ceux qui savent, dès le départ, interroger, mettre en perspective, mener, répondre, calmer et relativiser. Ils n'en deviennent pas rebelles pour autant ; mais ils savent être assertifs.

Oxiane, sauf quelques brèles et une poignée d'originaux, les perdir adjoints deviendront chefs. Ils font partie intégrante de cette toute petite corporation qui tient le ministre par les gonades parce qu'on leur a confié la paix sociale dans 7800 établissements : ils sont le bouchon qui doit faire en sorte que ces contenants ne vomissent en aucun cas leur contenu de profs nauséabonds et d'élèves dont on préfère ne jamais entendre parler. Ca se paie, et ils savent négocier le prix fort.

C'est bien peint l'IZ, avec de beaux morceaux au milieu 
Tu as parfaitement raison, sans me donner tort.

Oxiane Recouvreur a écrit:

C'est bien peint l'IZ, avec de beaux morceaux au milieu 
Tu as parfaitement raison, sans me donner tort.

Tu n'as pas tort pour l'essentiel de ton propos, mais je rejette toute tentative de comparaison entre l'adjoint gestionnaire qui restera à tout jamais un abruti d'administratif, et un adjoint perdir qui est déjà un perdir même s'il ne branle rien de toute la semaine.

Oxiane Recouvreur a écrit:

Pas d'accord avec ce rapport entre visibilité et considération. Pourquoi notre travail serait-il moins visible que celui de l'autre adjoint ? 

Parce que contrairement à l'adjoint au CE, le vrai, nos fonctions ne constituent pas le cœur de métier du ministère de l'éducation nationale. Ce n'est pas une question de statut ou de corps, c'est juste une question fonctionnelle.

C'est peut-être aussi une question de nombre : le 'vrai' encadre 50 à 150 profs ; nous n'encadrons qu'une petite équipe administrative. 
Mais ceci n'invalide en rien le constat initial de Lina.

Dupond&Dupont a écrit:

Parce que contrairement à l'adjoint au CE, le vrai, nos fonctions ne constituent pas le cœur de métier du ministère de l'éducation nationale. Ce n'est pas une question de statut ou de corps, c'est juste une question fonctionnelle.

Et surtout nos missions n'intéressent personne.

Goldored a écrit:

Dupond&Dupont a écrit:

Parce que contrairement à l'adjoint au CE, le vrai, nos fonctions ne constituent pas le cœur de métier du ministère de l'éducation nationale. Ce n'est pas une question de statut ou de corps, c'est juste une question fonctionnelle.

Et surtout nos missions n'intéressent personne.

Franchement, je vous préfère en Tontons flingueurs. Là, on dirait des évadés d'un roman de Houellebecq en train de dealer du Prozac. Ah, qu'est-ce qu'on est gai un dimanche soir de fin de vacances en zone B, je vous jure...

Il n'y a pas à se sentir déprimé ou dévalorisé par ces constats ; chacun son métier, le notre n'est pas celui des personnels d'enseignement et d'éducation au sens large. C'est juste un constat factuel relatif au rôle et à la place qui sont les nôtres dans l'organisation dans laquelle nous travaillons. En ce qui me concerne, pour l'instant, ils me conviennent très bien.

L'argent, c'est sale, depuis l'époque médiéval. Le droit, c'est compliqué et ça empêche de faire tous les beaux projets qu'on voulait faire (le forum regorge de ces beaux projetsàlakhon).
Nous ne sommes pas, du moins aux yeux de l'immense majorité de nos "collègues" dans les EPLE, des facilitateurs, nous sommes des empêcheurs - pour le dire gentiment.
Et si notre implication permet le bon déroulé d'un projet, le mérite ne nous en reviendra presque jamais, parce que notre environnement n'a pas conscience du cadre dans lequel nous évoluons (cadre financier, juridique, mise en oeuvre d'un certains bon sens...). Ces "collègues" n'ont pas idée de ce que nous pouvons apporter parce que nous évoluons dans une zone grise qui n'est jamais vue et sue dans le détail, mais juste comme des "trucs compliqués et pas bien drôles".
https://www.hellowork.com/fr-fr/medias/metier-ennuyeux-etude.html
Ces gens sont des divas qui trouvent le champagne trop tiède dans la salle de bal du paquebot, nous, nous huilons les pistons du moteur diesel qui le fait avancer. Même pas le bel uniforme blanc du commandant de bord et de son copilote. La croisière s'amuse, mais pas nous.

De quels collègues parles-tu, Goldo ? Un AG trouve ses collègues dans l'équipe de direction, ou parmi ses homologues des autres administrations. Cela restreint le champ des connaisseurs. 
Dans l'étude que tu cites, le caractère populaire des professions n'apparaît que là où le public croit connaître le métier. Mais va demander à un professeur ou à un médecin s'il apprécie cette popularité : Ginette Landouille, qui a lu tout Musso et élevé 3 enfants, te fait la morale parce que les élèves se tiennent mal et la France part à vau-l'eau ; Maurice Schmurtz, qui mange une gousse d'ail chaque matin et une pomme chaque soir, se moque des médecins pisse-vinaigres qui lui préconisent un peu d'exercice et d'arrêter la clope. 
Les ânes qui ont répondu au sondage sont les mêmes qui te cassent les c...lles lors des soirées de famille avec leurs préjugés àlakhon sur ton métier ou tes choix. Faut-il le regretter ? Certes non. 
Mais pour en revenir à notre métier, il est vrai que je n'ai eu un peu de respect qu'à partir du jour où un voyage ne s'est pas fait, suivi d'une franche explication. J'admets toutefois que cela n'a pas amené la moindre prime de reconnaissance à la profession   mais je ne peux pas, avec mes petits bras et ma petite voix, aller lézarder les murs du ministère pour que les choses changent.

En définitive ce qui importe c'est la reconnaissance indemnitaire , tous les cadors (IZ, volcan...)
sont unanimes, nous sommes correctement rémunérés pour des fonctions qui ne sont pas le coeur de métier.de l'educ nat... que l'AG ne soit pas considéré comme un adjoint pédagogique je m'en moque un peu quand je regarde les bulletins de salaire et surtout ils n'ont pas le bon rôle surtout quand il faut faire les EDt pendant les vacances...il est vrai que ce constat n'est valable que pour les lycées..et j je trouve que c'est inéquitable d'avoir le même traitement (pour les 2 ou 3 adjoint) que l'on soit ds un college de 200 élèves ou un lycée polyvalent avec internat de 1800 élèves et étudiants mais c'est l'EN

Les faits sont têtus et le vide se fait petit à petit dans certains départements au niveau des intendances.
Département de l'Aisne: 20 postes vacants au mouvement intra cette année en catégorie A...

Oxiane Recouvreur a écrit:

De quels collègues parles-tu, Goldo ? Un AG trouve ses collègues dans l'équipe de direction, ou parmi ses homologues des autres administrations. Cela restreint le champ des connaisseurs.

Je parle de l'ensemble de notre environnement professionnel : profs, CPE, doc, inf...

Goldored a écrit:

Oxiane Recouvreur a écrit:

De quels collègues parles-tu, Goldo ? Un AG trouve ses collègues dans l'équipe de direction, ou parmi ses homologues des autres administrations. Cela restreint le champ des connaisseurs.

Je parle de l'ensemble de notre environnement professionnel : profs, CPE, doc, inf...

Mais aussi, tu cherches l'impossible ! Pourquoi pas les abeilles, les mouches, les oiseaux et les chats du bahut ? ...

Je ne cherche pas l'impossible. J'explique les raisons de notre invisibilité/manque de reconnaissance/mépris dont on nous accable.

***

 Moi qui suis à la retraite d'office  je constate avec joie que j'échappe aux aberrations d'un fonctionnement sans queue ni tête du logiciel, de la Décentralisation inachevée et du mépris statuaire du CE à l'égard des gestionnaires,    et même limite même avec une baisse de revenu sensible-  une retraite mensuelle de seulement 1 346 € et une allocation de ma mutuelle mensuelle de 464 €  et même avec la  perte de logement de fonction de 179 M2 et tous les fluides qui me font le plus mal au coeur    que je passe mes nuits tranquille, que je passe mes journées tranquille au bord de l'Océan atlantique même si l'eau est encore froide en mai, que j'ai une vie sociale de nouveau riche, que je fais plein de sport, que j'ai du temps à me consacrer et à consacrer aux autres, à être moins susceptible et à être moins vindicatif, que je peux aménager tranquille la maison en ville  que je possède et jardiner tranquille dans la cour intérieure comme Pierre LOTI et jardiner tranquille le potager de ma maison de campagne.   

Tout cela pour vous dire que notre profession est sinistrée et que je ne vois pas d'autres solutions sinon de faire comme VOLTAIRE et ROUSSEAU à  jardiner son petit lopin de terre de manière bucolique et rustique quand on en a les moyens

Même si je garde une réserve face aux propos parfois vindicatifs de notre amis GEFPensionnéDeLetat* (qui je suppose est l'ancien "Gestionnaire En Folie"...   ) je partage sa crainte.

Les postes de gestionnaires ont déjà la réputation d'être complexes car isolés et plutôt techniques et Op@le risque d’amplifier cette représentation.

Cet après-midi, je dois me rendre dans un établissement dont la gestionnaire a craqué depuis un mois et dont la compta budgétaire est en déshérence depuis plus longtemps encore.

Il y a un gros déficit de compétence technique dans cet EPLE (à part la secrétaire de direction qui connait un peu la gestion financière ) et il faut que j'aille "cadrer" quelques pratiques.

Je me dis que si cet établissement avait été sous Op@le, la catastrophe aurait été totale!


* Je crois avoir "logé" notre collègue dont les références ne sont pas indécelables!  

GEFPensionnéDeLEtat a écrit:

Moi qui suis à la retraite d'office

Il y a une justice.

Il y a plus de 20 ans, à ma sortie de l'ira, le discours ambiant c'etait "surtout pas gestionnaire en eple". Donc beaucoup de 1eres affectations non souhaitées puisque les postes en eple représentaient plus de la moitiée de la promo. Et il y avait déjà aussi beaucoup de départs dans les 1eres années. Et depuis des années, ici même, on parle de malaise des gestionnaires. Maintenant, depuis deux ans, on dirait qu'on redécouvre le problème et surtout son origine  :  op@le. Je trouve le coupable un peu trop facilement désigné.
Pour revenir au sujet initial, on a là l'exemple d'un syndicat très corporatiste (ce n'est pas une insulte), et qui obtient des choses pour ses adhérents. Et le discours est bien "on fait mais payez nous", pas "c'est trop dur ne faisons pas". Mon résumé est caricatural j'en conviens, mais je préfère leur attitude à la nôtre.

rh a écrit:

Il y a plus de 20 ans, à ma sortie de l'ira, le discours ambiant c'était "surtout pas gestionnaire en eple". Donc beaucoup de 1eres affectations non souhaitées puisque les postes en eple représentaient plus de la moitié de la promo. Et il y avait déjà aussi beaucoup de départs dans les 1eres années. Et depuis des années, ici même, on parle de malaise des gestionnaires. Maintenant, depuis deux ans, on dirait qu'on redécouvre le problème et surtout son origine  :  op@le. Je trouve le coupable un peu trop facilement désigné.

Tu ne comprends pas : ça se passait mal, et depuis longtemps. Mais ça change d'échelle, et on arrive à un effondrement. Ceux qui avaient réussi à s'adapter sont dégoûtés, et tombent malades ou se barrent. Ce n'est plus une inquiétude pour trouver des agents comptables, ce sont des postes qui restent vacants au long cours. Ce n'est plus un problème de faire rester des attachés sur des postes de GM, c'est l'impossibilité de recruter des contractuels.

Le discours a toujours été "surtout pas l'EPLE parce qu'il faut faire du management et du financier".
Dont acte. Notre boulot n'est pas celui d'un administratif. Pour m'être déjà tant écharpé avec Pois à ce sujet, il est vrai que gestionnaire d'EPLE ne se range dans aucune autre réelle case de la fonction publique d'Etat.
Mais ça, c'est le discours de l'IRA avec les petits jeunes qui sortent de leur licence ou master de droit public et qui n'ont surtout pas envie de gérer un électricien ou un agent de service.
Il y a vingt ans, les IRA ne connaissaient pas non plus les univers imposés par le MEN... Qui ont redisparu depuis je crois.


Le discours ici est désormais "Pourquoi rajouter une couche avec Op@le et la D3S alors qu'on est déjà dans le bran ?"
Ce n'est pas tout à fait la même chose. si tu veux attirer du sang neuf en disant : "bon bah déjà en plus de tes 15 heures supplémentaires par semaine, tu vas en rajouter une bonne dizaine à cause d'un logiciel et qu'en plus tu risques de perdre ton statut FPE pour te retrouver en FPT où il faut remettre en question toute ta carrière à chaque fois que tu veux muter..." forcément, ça n'attire pas le chaland. C'est clair.

Citation :

Et surtout nos missions n'intéressent personne.

Je trouve que cela résume très bien notre métier, les missions des adjoints gestionnaires n'intéressent personne.

Pour ma part, après 12 ans en tant qu'adjoint gestionnaire, c'est un soulagement pour moi de savoir que je vais changer de métier, je vais partir en fonction publique territoriale vers d'autres missions, et pourtant je suis perdant tant sur les congés que sur mon indemnité RIFSEEP, mais quelle libération !

Je dis qu'à ce niveau d'échanges là j'ai bien fait de préciser que c'était fort mérité pour les chefs d'établissements et finalement, on est presque dans du gaslighting pour op@le ... moi aussi je suis caricatural comme le dit rh dans son propos .

Minimiser les retours négatifs des premiers testeurs, qui soit dit en passant étaient tous volontaires  et qui donc ont une petite XP à apporter sur le temps qu'il va falloir consacrer pour se former correctement au nouvel outil.
Utiliser l'abus verbal : hurler avec la meute, tous des pessimistes sans noms et j'en passe et des meilleurs pour qualifier ceux qui osaient utiliser le terme de bugs et exprimaient leur désarroi face à l'outil. 
Bloquer l'attention des problèmes bien concrets qui se sont posés et qui sont extérieurs aux utilisateurs : insuffisance de personnel pour faire face aux demandes de tickets, météo des équipes de la DSI sur le projet ...
Minimiser ou trivialiser les expériences de certains utilisateurs : chez moi tout marche bien et sans bugs, sous entendu .. tu es vraiment une brêle, il existe des imperfections mais elles sont minimes, ...

Des red flags ...

Comme décrit par l'essayiste Patricia Evans, les sept « signes d'avertissement » du gaslighting sont :

• retenir ou réduire les informations données à la victime ;
  
• contrer les informations contradictoires pour s'adapter au point de vue de l'agresseur ;
  
• minimiser l'information émise par la victime ;
  
• utiliser l'abus verbal, généralement sous forme de blagues ;
  
• bloquer et détourner l'attention de la victime de sources extérieures ;
  
• minimiser ou trivialiser la valeur de la victime ;
  
• affaiblir socialement la victime, en l'affaiblissant progressivement ainsi que ses processus de pensée.
  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaslighting

Tu as loupé une belle question au GJQ avec ça... Mais sinon, tu es franchement dans le vrai. Même si effectivement ton intervention de départ, n'avait rien à voir avec ce dont on parle maintenant.

Xena a écrit:

il est vrai que gestionnaire d'EPLE ne se range dans aucune autre réelle case de la fonction publique d'Etat.

Secrétaire général, DGS... Il y en a dans tous les établissements publics, dans toutes les administrations. Trois fois rien...

Tant que vous n'en aurez pas pris conscience, vous continuerez à croire que les 200 (deux cents ! dont certes quelques perdir d'EPLE) postes d'administrateurs que j'ai vus sur la BIEP la semaine dernière, au niveau national, dans les domaines "éducation, finances, marchés, comptabilité" ne sont pas pour vous. Alors que n'importe quel GM ayant raisonnablement obtenu le principalat devrait pouvoir y postuler la tête haute.

L'intendant zonard a écrit:

Xena a écrit:

il est vrai que gestionnaire d'EPLE ne se range dans aucune autre réelle case de la fonction publique d'Etat.

Secrétaire général, DGS... Il y en a dans tous les établissements publics, dans toutes les administrations. Trois fois rien...

Tant que vous n'en aurez pas pris conscience, vous continuerez à croire que les 200 (deux cents ! dont certes quelques perdir d'EPLE) postes d'administrateurs que j'ai vus sur la BIEP la semaine dernière, au niveau national, dans les domaines "éducation, finances, marchés, comptabilité" ne sont pas pour vous. Alors que n'importe quel GM ayant raisonnablement obtenu le principalat devrait pouvoir y postuler la tête haute.

Non, pas vraiment. J'ai bien réfléchi et à part le SG des lycées agricoles, je n'ai jamais vu des clampins venir gueuler à la porte d'un SG ou d'un DGS parce qu'il n'a plus de stylos ou qu'il trouve que le rouleau en tissu, c'est beaucoup plus écologique que la souffleuse dans les toilettes... En cela, nous sommes différents.
Par ailleurs, hors EN, l'entretien des établissements par exemple, est externalisé. On gère donc un fournisseur et non plus un agent qui s'est planté son balai dans le pied.

Par rapport à tous les métiers d'administratifs, on gère en plus la "merde" au sens propre. Certainement à cause du manque de reconnaissance, sans doute.
Je n'ai absolument pas peur des postes de SG pour ma part, qui ne sont pas que des postes d'APAE. Dans certains ministères, ce sont vraiment des postes d'AAE.

Et sincèrement, en dernier lieu, c'est plus facile aussi de travailler avec des vrais adultes, dans les postes que tu cites. En cela aussi, le boulot de GM reste très marginal.

L'opinion exprimée ci-dessus me paraît devoir être tempérée en fonction des bahuts. Ce n'est pas du tout la même chose que d'être gestionnaire d'un petit collège où l'on est tout seul ou presque et d'un gros lycée (voire même d'un moyen) où l'on a une équipe administrative correcte ainsi qu'un ou plusieurs agents encadrants pour s'occuper des ATTEE. Et s'il est vrai que le gestionnaire gère beaucoup plus "la merde" dans le premier que dans d'autres métiers administratifs, celui du second ressemble beaucoup plus à un SG dans d'autres administrations.

C'est aussi ce qui fait la difficulté d'unité du métier : on ne fait pas tous le même.

Oui, je suis parfaitement d'accord avec toi. Ça dépend aussi des prédécesseurs et des bonnes ou mauvaises habitudes données en matière de délégation et d'autonomie.

Et oui également pour dire que ce métier est surtout protéiforme... Ce qui explique une partie des controverses même ici : c'est la même langue mais avec des accents qui nous rendent parfois incompréhensibles.

L'intendant zonard a écrit:

Xena a écrit:

il est vrai que gestionnaire d'EPLE ne se range dans aucune autre réelle case de la fonction publique d'Etat.

Secrétaire général, DGS... Il y en a dans tous les établissements publics, dans toutes les administrations. Trois fois rien...

Tant que vous n'en aurez pas pris conscience, vous continuerez à croire que les 200 (deux cents ! dont certes quelques perdir d'EPLE) postes d'administrateurs que j'ai vus sur la BIEP la semaine dernière, au niveau national, dans les domaines "éducation, finances, marchés, comptabilité" ne sont pas pour vous. Alors que n'importe quel GM ayant raisonnablement obtenu le principalat devrait pouvoir y postuler la tête haute.

Xena a écrit:

Xena a écrit:

Non, pas vraiment. J'ai bien réfléchi et à part le SG des lycées agricoles, je n'ai jamais vu des clampins venir gueuler à la porte d'un SG ou d'un DGS parce qu'il n'a plus de stylos ou qu'il trouve que le rouleau en tissu, c'est beaucoup plus écologique que la souffleuse dans les toilettes... En cela, nous sommes différents.
Par ailleurs, hors EN, l'entretien des établissements par exemple, est externalisé. On gère donc un fournisseur et non plus un agent qui s'est planté son balai dans le pied.

Par rapport à tous les métiers d'administratifs, on gère en plus la "merde" au sens propre. Certainement à cause du manque de reconnaissance, sans doute.
Je n'ai absolument pas peur des postes de SG pour ma part, qui ne sont pas que des postes d'APAE. Dans certains ministères, ce sont vraiment des postes d'AAE.

Et sincèrement, en dernier lieu, c'est plus facile aussi de travailler avec des vrais adultes, dans les postes que tu cites. En cela aussi, le boulot de GM reste très marginal.

vous avez ,de mon point de vue, raison tous les 2
Xena a raison sur le quotidien réel de son boulot
IZ a raison sur le fait qu'il faut prendre de la hauteur de vue sur ce boulot, en lâchant la pelle à m.. et en vendant le reste pour vendre sa position à un oral comme à un entretien d'embauche