Bonjour,
Avez-vous un distributeur de préservatifs dans vos établissements ? Est-ce gratuit ou payant ? Qui chapeaute le dispositif : infirmier ? GM ? Avez-vous un cadre pédagogique qui accompagne le public dans l'utilisation du dispositif ?
La littérature légale est assez discrète sur le sujet :  https://www.education.gouv.fr/bo/2006/46/MENE0603070C.htm

L'infirmière récoltait les sous sans avoir de régie...
Le système est à l'arrêt depuis mon arrivée.
Je viens de le faire repeindre par ma section carrosserie, mais ils m'ont perdu les vis.
Le système va encore être à l'arrêt longtemps...

Je sais que ma contribution ne te sert à rien, mais j'ai eu le plaisir de narrer les difficultés qu'on peut avoir avec un simple distributeur de condoms.

Oui, l'échange que je viens d'avoir avec l'infirmière a été assez éloquent sur ce point. On pourrait envisager de mettre le distributeur dans les toilettes des filles mais cela revient à faire porter sur les seules jeunes filles la responsabilité de la sécurité de l'acte sexuel. Or elles ont déjà à gérer celui de la gestation non désirée...

On avait avant notre déménagement un distributeur payant a l'entrée des WC filles/garcons. L'intendance se chargeait de recharger la machine et de récupérer la monnaie. Ca fonctionnait peu et je suis dans un lycée avec 90% de garçons. Après le déménagement, on a fait le choix de ne pas réinstaller ce distributeur mais de donner notre stock à l'infirmerie qui distribue selon les discussions. Après le départ de l'infirmière, finalement on a du jeter les condoms périmés.

Pour ma part, sa nouvelle place c'est dans le hall qui mène à la cantine, mais légèrement en renfoncement (discrétion), pas loin des toilettes non genrées...

j'en avais mais l'expérience a capoté.
on faisait payer à prix coûtant.

On achète et l'infirmière propose selon les situations avec les lycéens.

Centraliser sur l'infirmière évite la casse. D'un autre côté l'infirmière dit que ce n'est pas dans ses attributions... 
L'accès libre est-il gage de sécurité ? J'en doute : les élèves sont livrés à eux-mêmes et gardent leurs questions, les plus exposés ont du mal à envisager les liens de cause à effet en matière de sexualité car c'est hyper tabou ici (beaucoup de pauvreté).

En parler en CESC (à voir avec le chef d'établissement en somme.)?

Arawak a écrit:

à voir avec le chef d'établissement 

 Le meilleur moyen d'enterrer le truc : car ici en matière de gestion tout ce qui dépasse du placard à balais est consciencieusement détruit.
Je reviendrai peut-être sur la manière dont le projet que j'avais d'intégrer volontairement Opale a été soigneusement torpillé par le même CE qui l'approuvait il y a pas même un an.

Arawak a écrit:

En parler en CESC (à voir avec le chef d'établissement en somme.)?

devenu le CESCE !!

Mad Max a écrit:

Arawak a écrit:

En parler en CESC (à voir avec le chef d'établissement en somme.)?

devenu le CESCE !!

Oui à valider lors du prochain CA ou celui des instances il me semble.

Il y a des pharmacies et des distributeurs pour cela. Je ne vois pas pourquoi l'EPLE se charge de tout le Social alors que nos enfants ne savent pas écrire ni calculer en Seconde.

Il y a aussi des pc qui instruisent, de la bouffe en supermarché et des amis sur Facebook.
Je ne vois vraiment pas pourquoi on paie des profs, pourquoi on fait fonctionner une cantine, pourquoi on s'échine à faire vivre des classes.

Pour nous la Région alloue une subvention spécifique et ce sont les infirmières qui gèrent

Système mixte: distribution à l'infirmerie et distributeur à prix coûtant dans un lieu discret.

La société se délite, à mon époque une personne bien éduquée n'aurait jamais
abordé ce sujet en public.

Madame Collet-Monté a écrit:

La société se délite, à mon époque une personne bien éduquée n'aurait jamais
abordé ce sujet en public.

Ah oui ? C'est dingue ! 

Cfou (Op@le V2) a écrit:

Pour nous la Région alloue une subvention spécifique et ce sont les infirmières qui gèrent

Je te reprends, sachant que nous sommes dans la même académie (donc région).
La région alloue une subvention spécifique et il arrive que ce soit les infirmières qui gèrent...
J'ai trop honte de faire le bilan à la région... Préservatif distribué en 4 ans dans un bahut de 300 garçons : 0.

j'avais déjà posté mon histoire sur un autre fil, mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire repartager ladite histoire...

Il y a bien longtemps, une association avait installé un distributeur dans l'établissement.
Le rectorat n'ayant pas pris en compte que nous avions déjà un distributeur m'alloue une subvention...
Je n'achète pas le distributeur et le rectorat me demande quand même un compte rendu...
Grosse insistance pour que je l'achète...et lassé par ce harcèlement je réponds par courriel: " malgré les efforts de la communauté éducative, nous n'arrivons pas à écouler les préservatifs du distributeur installé..."
Je n'ai plus eu de demande

Il y a quelques années j'ai reçu de la part de l'infirmière une commande de préservatifs pour distribution aux élèves.

Cette dernière était quelque peu farfelue à mon goût, et m'en suis étonné auprès de mon gestionnaire. En effet celle-ci comportait des modèles de différentes tailles, ainsi que des parfums tels que fraise, menthe chocolat...

Mon chef me demanda pourquoi j'étais étonné. Je lui ai répondu simplement que je ne voyais pas comment l'infirmière pouvait distribuer ces préservatifs ... sans juger sur pièces. Un grand moment de fou rire s'en est suivi. Le pire est qu'il a présenté ces mêmes arguments au CE qui a par la suite convaincu l'infirmière de commander des préservatifs standards.

Bon concrètement pour apporter de l'opérationnel :

- le distributeur fonctionne avec des pièces de 1€ : il faut faire voter ce tarif par le CA dans la liste des "tarifs divers" et idiots
- on demande à l'infirmie.re de relever une fois par an la caisse de cette machine, parfois on y trouve jusqu'à cinq euros (OR sans pièce parce qu'on n'a pas que ça à fiche), et renouveler par des fournitures pas en voie de péremption
- parallèlement l'infirmie.re scolaire donne, gratuitement à tout élève en faisant la demande, des préservatifs. Le distributeur c'est pour ceux qui ne veulent pas en parler.
- l'intendance commande, chaque année avec le reste de réassort de bobologie, le stock de capotes permettant de tenir l'année dans le distributeur et surtout pour la distribution par l'infirmerie. Y en a pour trois francs six sous, je serais vexé qu'on se croie obligé de me donner une subvention spécifique à de pareilles clopinettes. S'il y a du surplus, on fait une grande fête du slip préservatif.
- si un.e infirmie.re scolaire refuse de s'occuper des préservatifs, je fais un signalement au conseiller H&S du recteur, illico et sans hésitation. Les établissements privés cathos intégristes aussi ont le droit d'avoir des personnels infirmiers, il faut que ces dispositions compatibles puissent se rencontrer !

atlante a écrit:

... au CE qui a par la suite convaincu l'infirmière de commander des préservatifs standards.

Après avoir, par pure conscience professionnelle, testé ensemble les précédents ?