Même si on peut le regretter (et encore je ne pense pas qu'il le faille) il est de jurisprudence constante que le comptable n'est pas juge de l'opportunité de la dépense. Et donc le CE peut accorder toutes les aides qu'il veut sur le fonds social du moment qu'il fourni à l'appui du mandat un certificat administratif signé détaillant les aides et les bénéficiaires. Il faut en plus l'acte du CA définissant les critères (et non la politique sociale).
Le comptable n'est pas destinataire de la justification de l'aide, des documents d'instruction et l'ordo n'a pas à motiver l'aide accordée.
Tout ce que tu dis : rendre compte de l'utilisation, respecter la finalité des fonds sociaux, etc... sont du seul ressort du Chef d'établissement et ne concerne en rien le comptable.
Par ailleurs le rectorat de peut contester la validité d'un OR et mettre en débet le comptable. Le juge des comptes lors d'audit sur place peut certes mettre en cause la gestion des fonds sociaux par le CE et émettre des commentaires dans son rapport d'audit. Le rectorat peut également trouver à redire sur cette gestion lors d'un contrôle mais il pourra juste faire des remarques au CE et en aucun cas annuler les recettes qui sont faites sur des crédits déjà versés et on n'annule pas une subvention versée pour opportunité. Le comptable lui, du moment qu'il avait les bonnes PJ au mandat ne risque strictement rien.
On peut simplement espérer sans trop y croire que la future réforme de la RPP permettra de sanctionner un tel comportement du CE qui est le seul responsable s'il est assez bête, incompétent ou peureux pour céder aux demandes abusives d'un comptable.
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Ce métier a failli avoir ma peau. Un conseil à ceux qui envisageraient de le faire : fuyez !