Juridiquement c'est totalement faux.

Dans la pratique, quand je vois le montant astronomique du FDR de certains établissements,

je me dis qu'on tend vraiment le bâton pour se faire battre...

TiTI a écrit:

J'écoute un membre du Conseil régional de la Nouvelle Aquitaine expliquer les baisses de dotations de fonctionnement dans les EPLE et marteler le fait que les fonds de roulement de ces derniers sont des dotations de fonctionnement thésaurisées , séance plénière du 21 octobre à 9: 39, disponible sur cette page en vidéo

https://www.nouvelle-aquitaine.fr/agenda-region/seance-pleniere-21-22-octobre-2019.html

Bah il faut bien trouver un prétexte pour mettre fin à l'hétérogénéité des pratiques dans cette région.

Je cite, les fonds de roulement sont un sujet "tabou parce que chacun considère que les fonds de roulement, c'est son argent, ils appartiennent aux lycées, ça n'est pas le cas. C'est de l'argent de notre dotation non dépensée et nous savons d'expérience que lorsqu'un établissement a 45 jours de fonds de roulement, cela suffit à assurer sa sécurité. Pour un lycée général et technologique, pour un LP et EREA on monte à 70 jours. Pour le reste on regarde, lorsqu'on thésaurise, cet argent ne sert à rien, nous sommes un petit peu comme des gestionnaires d'argent , l'argent qui dort c'est de l'argent inutilisé à des fins notamment pédagogiques. Donc dire parfois que la dotation baisse parce que, à la raison même que ces fonds sont inutilisés nous nous opérons une ponction de 5% maximum, la dotation ne baisse pas, parce que s'il y a cette compensation possible du fonds de roulement pour nous la dotation reste égale. C'est un argument que je vous donne, nous gérons de l'argent public ...

C'est une rhétorique assez classique...bien qu'insupportable à entendre.

Je connais une collectivité qui exclut AP pour le calcul du nombre de jour de FDR.

REPONSE ENVOYEE RECEMMENT A MON RECTORAT PREFERE :

LE MOUSTIQUE a écrit:

Rectorat, remarque sur le CF 2018 a écrit:

PIECE 14 :
Le nombre de jours de fonds de roulement inscrit sur la pièce 14 (23 jours et 23 jours
après l’analyse financière), est préoccupant. Il mérite une attention particulière. Il
conviendrait de s'attacher à l'évolution de cet indicateur afin d'assurer la sécurité
financière de l'établissement.

Ce montant semble trop important aux yeux du conseil départemental, qui a procédé pour l’exercice 2019 à une réfaction de la dotation de fonctionnement, en vue de le faire diminuer.

ATCQ a écrit:

C'est une rhétorique assez classique...bien qu'insupportable à entendre.

Pour ce qui est du "Le FDR, c'est notre argent à nous", sans doute; une bonne partie du FDR vient souvent du résultat d'exercice... du SRH, lequel est financé par... les élèves.

Pour le reste, au risque d'aller à contre-courant, y'a du vrai dans ce que dit l'édile.

Admettons que, gestionnaire, vous budgétisiez chaque année 1000 € pour l'enseignement des maths (admettons... ), et que chaque année, sur ces 1000 €, il n'en soit dépensé que 700. Le jour où constatant que tout cela se reproduisant depuis des années (parce que vous avez notamment des besoins en ALO), vous décidez de budgétiser 900 €. Et là, vos profs de maths poussent des cris d'orfraie en CA, "C'est Einstein qu'on assassine, cette baisse drastique est in-to-lé-ra-ble", etc...   
Franchement, qu'est-ce qui est le plus scandaleux ?
Je connais des établissements identiques au mien qui cumulent 120 voire 140 000 € de FDR (et plus), et tout le monde trouve ça normal. 

Que les CT soient démagogiques en s'appuyant là-dessus pour justifier une diminution générale de leurs dotations, ok.
Mais je serais très curieux de connaître la cartographie budgétaire de ma CT; pour être bien sûr-faisons confiance à l'ensemble des collègues- que l'hypertrophie de certains FDR soit limitée à certains établissements, et pas une généralité.

Les temps ont changé; quelles sont les éventuelles urgences budgétaires ? Un gros problème liée à la viabilisation, au bâtiment ou à la restauration. Dans ce cas c'est de la compétence de la CT de le prendre en charge budgétairement de manière directe. Dès lors, la question du nombre de jours de FDR se repose en termes différents. Pourquoi 30 jours (ou 1/12ème) ? Parce que ça équivaut à un mois de fonctionnement ? Mais cette logique s'appliquait quand les établissements étaient "autonomes" (ou censés l'être), et est devenue obsolète depuis la décentralisation, ses actes successifs et l'appropriation grandissante de leurs compétences par les CT. Elle repose également sur des principes de compta qui sont maintenant périmés ou en tous cas ne correspondent plus à la réalité actuelle, un peu comme si on voulait continuer à gérer le SRH comme feu le chapitre E (oui d'accord, c'est encore souvent le cas...).

On l'a entendu plusieurs fois encore récemment; dans l'esprit des CT, les établissements, c'est à eux, c'est chez eux, leurs budgets et leurs FDR, c'est leur argent (et donc les GM, ça devrait être "leurs" gestionnaires). Et malheureusement, on ne peut pas dire que nous ayons le soutien de notre tutelle ministérielle pour maintenir notre autonomie, être attentive à faire respecter des limites et donc assurer un service ... public, puisque telle est notre mission première.

néthou a écrit:

Les temps ont changé; quelles sont les éventuelles urgences budgétaires ? Un gros problème liée à la viabilisation, au bâtiment ou à la restauration. Dans ce cas c'est de la compétence de la CT de le prendre en charge budgétairement de manière directe.

Ce n'est pas toujours vrai : ma CT a demandé à l'établissement de prendre en charge une réparation urgente relevant du propriétaire (6000€) car elle n'avait pas la possibilité de le faire, en m'invitant à réclamer une rallonge (qui ne serait versée que sur l'exercice suivant) une fois la facture payée.

D'accord avec Néthou sur le reste.

J'adore l'émission en général, cet épisode en particulier.

J'écoute RAMMSTEIN, et singulièrement "keine Lust"...

Ich habe keine Lust, den schönen neuen Pulli anzuziehen !

A l'occasion d'un concert de Noël  d'une petite chorale dans un village de campagne, j'ai découvert ce compositeur : Ola Gjeilo , depuis j'écoute tout son répertoire en boucle depuis. Et fort, toute la maison en est inondée !

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/du-crime-nazi-au-management-moderne-une-histoire-commune

S’il ne dresse pas un réquisitoire contre le management et s’il ne dit pas non plus qu’il s’agit d’une invention du IIIe Reich, Johann Chapoutot, notre invité, souligne une continuité entre les techniques d’organisation du régime nazi et celles que l’on retrouve aujourd’hui au sein de l’entreprise, en atteste la condamnation récente de l’entreprise France Télécom et de ses trois ex-dirigeants pour "harcèlement moral institutionnel".

Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne, et après s’être intéressé au régime nazi dans des ouvrages comme Histoire de l’Allemagne (de 1806 à nos jours), paru aux PUF (Que sais-je) en 2014 ou La Révolution culturelle nazie (Gallimard, 2016), il revient avec Libres d'obéir : le management, du nazisme à la RFA (Gallimard, 2020), où il s’intéresse en particulier aux méthodes de la Menschenführung, qui traduit et germanise le terme américain de management.

Car, montre-t-il, l’Allemagne du IIIème Reich est le lieu d’une économie complexe où des ingénieurs, juristes, intellectuels  formés par les universités de la république de Weimar et courtisés par les nazis réfléchissent à l’organisation optimale de la force du travail. Le IIIe Reich devient ainsi un moment "matrice" (p.16) de la théorie et de la pratique du management pour l’après-guerre. 

Citation :

Il faut penser la transformation de l’administration, car en matière économique, il faut produire dans des quantités inédites et inouïes dans l’histoire allemande. (Johann Chapoutot)

Après 1945, les historiens prennent ainsi conscience que le crime de masse a été une industrie basée sur des méthodes d’organisation et de logistique ayant rendu possible une série de crimes que l’on attribuerait plutôt à la barbarie. C’est là la preuve de la contemporanéité du nazisme, ces crimes traduisant des projets politiques et économiques rationnels décidés par des technocrates ou des managers.

Citation :

Les nazis ont très bien compris que pour produire dans des quantités inédites dans l’histoire, il fallait motiver le « matériau humain » ; que l’on appelle aujourd’hui la "ressource humaine", le facteur de production qui était le facteur travail. (Johann Chapoutot)

Surtout, Johann Chapoutot souligne un paradoxe : une conception du travail non autoritaire mis en place par un régime illibéral, où employé et ouvrier consentent à leur sort dans un espace de liberté et d’autonomie construits autour de l’imaginaire de la "liberté germanique", un vieux topos entretenu par le Reich pour justifier ce fonctionnement et cette organisation du travail "par la joie" (durch freude). Animés par des politiques sociales et un fonctionnement d'entreprise favorisant le plaisir et le loisir, "l’heure, nous dit Johann Chapoutot, n’est pas encore aux baby-foot, aux cours de yoga ni aux _Chief Happiness Officers_, mais le principe et l’esprit sont bien les mêmes" (p.74) - les travailleurs obéissent à la Führung, une forme de pouvoir qui leur dicte les fins à atteindre mais qui reporte sur eux la responsabilité des moyens, car il n’y a que dans la manière de remplir ces objectifs qu’ils sont libres d’agir.  Des méthodes pensées et prônées par des intellectuels, hauts fonctionnaires et administrateurs soucieux de mener le pays vers la prospérité en enjoignant de faire plus par la souplesse d’esprit, la rapidité d’exécution et la flexibilité.

Citation :

Les managers nazis reprochent aux Français d’être trop centralisateurs et trop autoritaires. C’est pour ça qu’ils opposent à l’administration à la française, centralisatrice, verticale et hiérarchique(…) le management à l’Allemande, qui, de manière assez contre intuitive pour nous, est libéral. (Johann Chapoutot)

Citation :

L’idée des Nazis est que l’Etat doit être pulvérisé. Dès 1933, ils détruisent l’Etat. (Johann Chapoutot)

Une modernité devenue folle

Parmi ces intellectuels, hauts fonctionnaires et administrateurs, Reinhard Höhn, auquel Johann Chapoutot consacre une grande partie de son essai : ayant échappé aux purges de la dénazification après 1945, ce cadre prometteur du IIIe Reich, protégé d’Himmler, devient directeur de l’Académie des cadres (Akademie für Führungskräfte) fondée en 1956 dans la ville de Bad Harzburg (Basse-Saxe), académie où il enseigne les techniques de management appliquées par le régime nazi aux côtés d’autres anciens membres SS. S’y forment tant le gratin du "miracle économique", cadres de Aldi ou de Opel en passant par Hewlett-Packard et BMW, que ceux de l’armée nationale de la République fédérale d’Allemagne, la Bundeswehr. Car les stratégies managériales de l’armée sont, encore une fois, très proches de celles de l’entreprise.

Super, émission très intéressante que j'ai écouté en direct mercredi midi (mais j'ai rater la fin parce que apparemment je devais manger... concept bizarre et chronophage...)
Merci pour le lien.

J'ai décidé d'écouter la Castafiore, le rossignol Milanais dans Faust de Gounod:
AAAAAH je riiiiiiiiiiiiiiiiiis de me voir si.....
 Je mets le son au max quand j'ai besoin de ne pas être déranger.

La musique à fond dans le bureau

Je ne mets que du classique pour l'instant parce que si je mets


Mon agent comptable va .

Mais là il va me faire écouter du Wagner parce qu'il est plus civilisé que moi


Voilà bon courage à tous

"On va tous crever" du formidable Didier Super  
c'est de circonstance !

Goldored a écrit:

"On va tous crever" du formidable Didier Super  
c'est de circonstance !

Très à propos ;-)

TiTI a écrit:

Mais là il va me faire écouter du Wagner parce qu'il est plus civilisé que moi

Fais gaffe quand même: tu pourrais avoir envie de partir envahir la Pologne...

Ou le Vietnam avec Coppola. Bref heureusement que la musique adoucit les mœurs qu'est-ce que ce serait sinon.

J'approuve pleinement ce choix !
 
Je propose également

 

Même si, au bout d'un moment, ça pourrait devenir ça :

https://www.facebook.com/FrancisSarletteMalmedy/videos/1497318407096487/

Les FRERES JACQUES  sont à l'honneur en ce moment à la maison !

YEOL  EUM SON

https://www.youtube.com/watch?v=9IkrsSIEtdc


https://www.youtube.com/watch?v=fNU-XAZjhzA


CAPUCON


https://www.youtube.com/watch?v=YsSI1V713jk

David Walters - Kryé Mwen

Les fausses notes du petit dernier qui s'ennuie tellement qu'il se remet au piano

Les applaudissements dans la rue