évaluation et contrôle des agents comptables

Merci beaucoup Olrik pour votre bienveillance. Néanmoins je ne maitrise pas la partie technique, alors, certes, cela s'apprend, mais pour l'instant j'ai d'autres priorités. (ceci dit, devenir AC m'a toujours intéressée)
(et on dévie là, non ?)

Rasalila a écrit:

(...) (devenir AC m'a toujours intéressée)
(et on dévie là, non ?)

Bin non : y a parmi nous beaucoup trop de comptables qui ne souhaitaient pas le devenir, et qui n'auraient jamais du l'être. Maintenant ça n'arrive plus, mais les difficultés de recrutement deviennent criantes, avec des postes fonctionnels énormes, rémunérateurs et prestigieux, pour lesquels on ne trouve plus de candidat. Donc les zattaché.es qui ont le cran de faire le pas, foncez ! Vous savez désormais que vous ne serez pas trop dérangés par l'évaluation...

Oui, certains ont eu de quoi être dégoûtés en devenant AC dès leur sortie de concours/ d'IRA...
Après les agences comptables étant de plus en plus grosses, les pré-requis pour postuler sont à l'avenant (et ça me paraît normal). Et les postes de fondés de pouvoir pas toujours très attractifs (pas logés dans la Zone alors oui l'indemnitaire est plus important, mais ça ne compense pas forcément la perte de logement pour qui n'est pas propriétaire - et soit dit en passant, mieux vaut loger un FdP qu'un CPE, en termes d'astreinte...). C'est dommage car c'est l'étape avant de devenir AC.

néthou a écrit:

volcan a écrit:

Si on trouve que le comptable a trop de pouvoir (et il n'y a qu'à l'EN qu'on le dit) il suffit de faire une règlementation moins contraignante: pas de reprocher aux AC de faire leur job.

Pour moi la clé du problème est là. Mais il faut admettre le corollaire: si la règlementation comptable devenait plus souple, la responsabilité du comptable serait nécessairement moindre. Les comptables sont-ils prêts à l'accepter ? J'en doute. Car leur position dépend essentiellement de cette responsabilité (Ah, le risque du débet, cette épée de Damoclès oscillant en permanence sur leur tête !).
Mais de toute façon, tout ceci est très théorique: le discours de la DGFIP reste toujours ancré dans cette responsabilité avec son côté "Gardien du Temple". Il suffit de lire les allocutions de la dernière assemblée générale de l'AFCM pour sentir que derrière les craintes (légitimes) de remise en cause de la séparation ordos-comptables et de la RPP de ces derniers, il y a -à mon sens- une forme d'immobilisme et de refus d'évolution.

Autant il faut rester attentif à garder le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables (ce qui ne veut pas dire ne pas réfléchir à la question du maintien éventuel de la double-casquette gestionnaire-comptable), autant la responsabilité des comptables pourrait être minorée sur nombre d'exigences formelles (double-paiement, Rib, imputations, PJ) sur lesquelles trop de comptables s'arc-boutent, pour les opérations de gestion courante. Il ne s'agit pas de faire et de laisser faire n'importe quoi, mais avec la dématérialisation, ce formalisme, au lieu d'en être allégé, devient encore plus lourd. C'est une évolution que je constate depuis des années, avec la sensation croissante de faire un chef d'oeuvre de compagnon à chaque mandatement ou opération de recette, qui sera scruté avec un oeil d'autant plus perçant que celui qui le reçoit part du principe inconscient que de toute façon il va trouver motif à rejet. Le fonctionnement d'un établissement devient pour le gestionnaire un exercice perpétuel de justification. Gestionnaire qui lui-même travaille dans un perpétuel équilibre (janvier mais penser déjà à décembre, pédago (= CE qui dit toujours oui) ou Service général (= Raison), Budget ou FDR (et prélèvement...), menus locaux-goûteux-bios et recettes du SRH, activités pédagos-sécurité, etc, etc...).

Le respect de la règlementation ne me gêne pas tant qu'on n'en fait pas un absolu; la pratique de beaucoup de gestionnaires (et je me compte dans le nombre) est d'autant plus améliorable qu'ils croulent sous des exigences croissantes, avec des moyens diminués, un temps compté, des contraintes accrues, des tutelles aux objectifs différents, une formation initiale insuffisante et une formation continue quasi-inexistante. La pratique de nombreux comptables (qui sont aussi gestionnaires...), est d'autant plus améliorable qu'aucune politique d'harmonisation n'est mise en place, et que le contrôle est aléatoire et pas toujours conçu dans une optique de conseil. Comme un prof peut faire carrière et n'être jamais inspecté (donc questionné sur ses pratiques pédagogiques), un AC (ou un gestionnaire) peut n'être jamais contrôlé et questionné sur ses pratiques comptables ou budgétaires.

Merci Nethou pour tout ce que tu as écrit !
J'adhère complètement à ton discours.
Avec la dématérialisation, je me retrouve à encore plus justifier les dépenses et le ordres de recettes, plus de documents, plus de papiers.
Pas toujours de clarté et de transparence dans les consignes de mon AC. Peu de cohérence sur un exercice comptable. J'ai bien saisi sa peur de se faire contrôler, pas de pb. Mais en revanche, les consignes selon les gestionnaires du groupement comptable ne sont pas les mêmes pour tous... Nous sommes toujours dans l'attente de fiches d'harmonisation au sein du groupement comptable. On a proposé d'aider à la rédaction, mais l'AC ne veut pas d'aide, et en attendant, toujours rien...
3 agences comptables en 8 ans, et pas une qui fonctionne pareil. A quand une harmonisation des pratiques au sein d'une académie ? et voire au niveau national ?

Pour harmoniser, professionnaliser, il y a désormais Espac'EPLE. Comment dire, sans être désagréable, qu'il y a les comptables qui y participent, et les autres ?

L'intendant zonard a écrit:

Pour harmoniser, professionnaliser, il y a désormais Espac'EPLE. Comment dire, sans être désagréable, qu'il y a les comptables qui y participent, et les autres ?

Je vais demander à la mienne d'y aller alors...

Bonjour

Désolé de polluer ce post mais y a un truc que je ne comprends pas.

Le comptable est bien le gestionnaire de son établissement ?du coup qui est le comptable du comptable ?? 😈

Double casquette. Il faut à ce qu'il parait être un peu schizophrène sur les bords

élève23 a écrit:

Bonjour

Désolé de polluer ce post mais y a un truc que je ne comprends pas.

Le comptable est bien le gestionnaire de son établissement  ?du coup qui est le comptable du comptable ?? 😈

Lui même !

Il est son propre comptable ? Ça ne pose le problème de la séparation ordonnateur comptable ?

Non.

Si.

Sérieusement, dans une agence comptable 2019 avec 8 établissements, c'est très facile : je ne touche pratiquement jamais à la gestion de mon propre établissement. Tout est délégué à mes collègues, et je traite le lycée exactement comme les 7 autres établissements de l'agence comptable. C'est transparent, décrit dans l'organigramme, et conforme aux bonnes pratiques recommandées par la DGFiP, l'inspection générale etc.

Cela ne m'empêche pas de participer, de saisir occasionnellement un bon de commande dans GFC sur un truc simple pour faire gagner du temps, ne pas passer pour un guignol auprès des profs.

élèves23 a écrit:

Il est son propre comptable ?  Ça ne pose pas le problème de la séparation ordonnateur comptable ?

C'est le problème du verre à moitié plein ou à moitié vide.
En fait y'a 2 écoles: ceux qui considèrent qu'il y a un comptable qui est aussi gestionnaire, et ceux qui considèrent qu'il y a un gestionnaire qui est aussi comptable. La question n'est toujours pas tranchée...