utilisation douteuse de reliquats élèves et commensaux aux tickets

Bonjour,
Je rejoins DANIDF sur ses interrogations. Je ne mange pas souvent au restaurant scolaire et du coup, je ne verifieppas systématiquement mes anciens encaissements, mais que mon solde. Si quelqu'un a pu faire un transfert d'argent sur mon compte, pour me piéger, je ne le verrai pas tout de suite.
ADJAENES, apporté effectivement un témoignage troublant, car elle a fait remonter ses informations au CE et à l'agent comptable, mais elle ne veut pas que cela retombe sur l'AC. J'ai du mal à suivre, surtout qu'elle dit qu'elle est une simple catégorie C.
L'AC à fait la morale au gestionnaire sur ces transferts, sans lui demander de rembourser, mais il continue quand même à piquer des sous... Bizarre tout de même.
Elle semble vouloir monter plus haut pour un contrôle DGDIP, et probablement procureur de la République.
Il serait intéressant de connaître l'ambiance dans cette intendance.
Est ce qu'on tente de piéger ce gestionnaire ?

Anonymous a écrit:

Au bout d'un certain temps l'AC m'a simplement demandé si ces virements avaient cessés. ils ont effectivement cessés et les reliquats suivants de la fin d'année scolaire ont été cette fois-ci remboursés aux familles et profs.

détails a écrit:

L'AC à fait la morale au gestionnaire sur ces transferts, sans lui demander de rembourser, mais il continue quand même à piquer des sous...

Non il n'a pas continué.

J'ai un copain comptable qui a découvert un trafic de ce genre à assez grande échelle dans un de ses établissements rattachés : là c'est le secrétaire d'intendance qui récupérait tout ce qui traînait, et se le versait à lui, au gestionnaire, à des copains profs, il arrosait large.

Le comptable a obtenu que ça cesse immédiatement, et ça a bien entendu été le cas. Il a obtenu la restitution des sommes détournées de manière récente, mais n'a pas pu obtenir le retour de l'argent ainsi volé les années antérieures : du reste, il aurait été difficile d'identifier les créanciers.

Pour se prémunir de tels agissements, voici l'organisation comptable que j'ai mise en place dans le terrier :

- quand un élève (ou un commensal, d'ailleurs) a quitté l'établissement, systématiquement le montant de son compte est placé en 4664 : en 4191 (ou 4192) tout comme dans le logiciel de contrôle d'accès, on n'a que des gens effectivement actifs dans le bahut

- sauf si Alise connaissait déjà le RIB de la famille et pouvait générer le fichier de virement de l'OP, les sommes sont, parallèlement au transfert en 4664, supprimées du logiciel de contrôle d'accès par la saisie d'un reversement : rendre leur argent aux personnes ayant quitté l'établissement, ce n'est pas un boulot de gestionnaire, c'est le travail de l'agence comptable

- le 4664 est subdivisé par origine (DP ou voyages etc.) et par millésime : j'ai donc une collection de 4664DP13, 4664DP14 etc. Ca me permet de suivre facilement les ordres de recettes pour prescription quadriennale

- les sommes inférieures à 8.00 € sont passées en OR à prescription de trois mois (dans les faits je pratique un semestre entier, en faisant l'OR des sommes laissées en plan fin juin en début de l'exercice suivant)

- sur l'IZ il y a des modèles de PJ des OR de prescription petites sommes et quadriennale : http://www.intendancezone.net/spip.php?article788

- la personne chargée des OP (qui n'est pas celle chargée du suivi DP avec Alise) tient un cahier chrono de ses tentatives de contact avec les familles pour leur restituer l'argent, à montrer à un auditeur qui se demanderait si je ne fais pas trop facilement les OR de reprise de ces reliquats

Bonjour,

Içi on envoie systématiquement un courrier (avec coupon réponse) aux familles sur le reliquat en attente à chaque fin d'année scolaire.
On applique les 3 mois (ou la quadriennal si sup 8€) à partir de la date d'envoi du courrier

peky a écrit:

Içi on envoie systématiquement un courrier (avec coupon réponse) aux familles sur le reliquat en attente à chaque fin d'année scolaire.
On applique les 3 mois (ou la quadriennal si sup 8€) à partir de la date d'envoi du courrier

Hem, le courrier systématique pose question en termes d'opportunité pour de toutes petites sommes, au hasard inférieures au prix du timbre. Il faut une réponse graduée : des SMS, des coups de fil ou des courriels pour tout le monde, et un peu plus tard un courrier si ça ne donne rien, à partir de cinq euros. A l'inverse, si je détenais un reliquat supérieur à 100 € dont je ne parvienne pas à me défaire, j'envisagerais un courrier recommandé.

adjaenes a écrit:

@ J-M oui le gestionnaire mangeait au frais des élèves et profs partis, et non il n'y a pas d'OP pour ça ce qui explique la magouille facile (mais basse et bien laide).
Concrètement je ne souhaite pas mettre dans l'embarras l'AC car j'ai bien peur qu'en définitif ce soit lui qui soit jugé responsable s'il n'a pas fait remonter.

L'AC n'a qu'à demander l'arrêt de l'utilisation des transferts. Il devrait être le seul à pouvoir le faire. S'il a connaissance d'une telle fonction dans un logiciel, il doit mettre en place un contrôle et a minima demandé l'historique des transferts avec les demandes des parents chaque année.

@ L'intendant zonard merci, je prends note pour la fin d'année scolaire. 
En tous cas dans mon histoire le manque de courage fait en sorte que le gestionnaire s'en tire sans problème, et voir recommencera dans son nouveau poste.
La leçon que j'en tire c'est que j'ai essayé de faire mon boulot, signaler une anomalie et qu'au bout d'une compte ma hiérarchie n'a pas eu le cran d'agir. J'aurais souhaité que l'AC fasse au moins le nécessaire pour que les sommes soient restituées. 
Je pense que je n'irais pas plus loin car j'ai bien peur que rien de plus ne se passe . J'avoue qu'à ce jour je suis un peu dépitée.

Pour avaler la pilule, je pense qu'il sera utile d'avoir une conversation privée et posée avec le chef d'établissement, sur le mode "c'est odieux de devoir travailler sous les ordres de quelqu'un que l'on sait malhonnête". Ca ne règlera rien au fond, mais ça fait du bien de partager avec quelqu'un. Et comme c'est le chef, il pourra prendre des dispositions pour l'avenir à court voire à moyen terme.

En l'occurrence, le gestionnaire est parti et l'argument ne tient plus. C'est bien d'être intègre mais là on sait que les faits ont cessé avant son départ et il n'est plus là. Entre justice et vindicte, la frontière est parfois mince. Ce n'est effectivement pas juste ni moral mais là il va falloir passer à autre chose.

Bien sur que je vais passer à autre chose, il n'y a pas d'idée vindicative dans ma démarche. 
Je pense juste aux commensaux et aux élèves qui pensaient ne plus rien avoir et qui ont été délestés. 
Au prof TZR qui est revenu en septembre dernier après avoir été absent pour des remplacements pendant plusieurs mois. Et à qui le gestionnaire a répondu qu'il n'avait plus de repas, qui a pris son chèque de règlement sans vergogne alors qu'il restait au prof environ 24 euros en juin dont il l'avait dépouillé . 
A des élèves aux tickets qui ont essayé de se faire rembourser et qui n'ont pas pu, enfin bref tout ça pour dire que je ne fais pas ça  par vengeance mais par éthique. Juste parce qu'en devenant fonctionnaire je pensais travailler dans l'intérêt des usagers du service public. 
entre renoncement et  résignation il n'y a qu'un pas. Pas sure de vouloir le franchir.
Je vais m'en tenir là.
Merci à ceux qui m'ont apporté des conseils

adjaenes a écrit:

Juste parce qu'en devenant fonctionnaire je pensais travailler dans l'intérêt des usagers du service public. 

Il ne faut pas confondre une situation particulière avec l'ensemble de la fonction publique.

adjaenes a écrit:

Juste parce qu'en devenant fonctionnaire je pensais travailler dans l'intérêt des usagers du service public. 

C'est pas mal déjà de débusquer un voleur et de mettre en lumière ses agissements. Il est certain que si j'avais connaissance d'une situation aussi franche que ce que tu décris, j'aurais très à coeur d'obtenir que le chef d'établissement établisse un rapport soigné à l'attention du secrétaire général d'académie. Si tu décrivais bien proprement ce que tu as trouvé et que tu le soumettes au chef en lui disant qu'il signe et transmet autant qu'il lui plaira ?

Pas la peine d'aller forcément au pénal, ce sont des sommes malgré tout négligeables et le procureur n'apprécierait pas qu'on le dérange pour des détournements pouvant atteindre 200 € par an ; mais une convocation formelle au dernier étage du rectorat pour se faire recevoir comme du poisson pourri, ça pourrait administrer une très belle leçon à l'individu. Le plus drôle, ça serait que le type préfère être accompagné d'un conseil syndical : ça lui permettrait de se faire humilier devant témoin en prime.

L'intendant zonard a écrit:

Citation :

Il est certain que si j'avais connaissance d'une situation aussi franche que ce que tu décris, j'aurais très à coeur d'obtenir que le chef d'établissement établisse un rapport soigné à l'attention du secrétaire général d'académie. Si tu décrivais bien proprement ce que tu as trouvé et que tu le soumettes au chef en lui disant qu'il signe et transmet autant qu'il lui plaira ?

Il y a quelques années j'avais été confronté à une situation entraînant un risque juridique tel que j'avais fait une note signée de mes soins, enregistrée au chrono, à destination de ma hiérarchie. C'est évidemment une pratique peu habituelle en centrale.
Mon supérieur hiérarchique direct m'avait convoqué, évidemment. Sauf qu'au lieu de me passer un savon il m'a dit que l'idée était excellente et que je devais refaire la même note, à sa signature et à destination de ses propres supérieurs, pour garder ses propres arrières.