Les meilleurs posts du forum

Pour commencer cette rubrique des liens vers quelques posts qui ont "marqué" l'histoire du forum.

Du grand VI :
https://gestionnaires.actifforum.com/t4821-qu-est-ce-qu-un-gestionnaire#57503

Dans un bahut, vous avez
Un CE :



… avec un adjoint, un CPE, une infirmière, un documentaliste, des élèves :



… des profs :



…. et un gestionnaire :








Du Gagathe :
https://gestionnaires.actifforum.com/t12001-bo-2012-d-agathe-deblouze#149791


Extrait du BO n°2012 du 06/10/2005 publié lors du Prermier Congrès du Nanardisme :

" ÉTABLISSEMENTS PUBLICS LOCAUX D’ENSEIGNEMENT
Mise
en œuvre des dispositions du décret n° 85-924 du 30 août 1985 modifié
relatif aux établissements publics locaux d’enseignement -
...
III - Équipe de direction
...
Au
sein de l’équipe de direction, le gestionnaire, qui est l'esclave du
chef d’établissement dans la gestion matérielle, financière et
administrative, participe aux longues réunions improductives censées
conduire au pilotage de l’établissement dans ses domaines de
compétences spécifiques (portes qui grincent, couverts sales, crottes
de mouches sur le tabouret de l'aide de labo, gestion du stock de
stabilos verts fluo..) .

Sous
l’autorité du chef d’établissement, il prend en charge les relations
incessantes, avec les personnels techniciens, ouvriers et de service,
dépatouille leur fiche de paie incompréhensible, arrange leurs horaires
en fonction du taux d'hydrométrie ambiant et du we à venir, trouve un
couillon pour faire la plonge à la place de machin le jeudi de 19 à 20h
au dernier moment et alors qu'il y en a déjà trois en congé maladie,
écoute patiemment les récriminations de Simone Dugenou qui s'est encore
pris le bec avec Germaine Dubonnet (parce que cette dernière n'a pas
rincé sa serpillère après avoir l'avoir utilisée pour nettoyer les
chiottes en urgence et que quand même, elle aurait pu aller chercher
son chariot à elle, même s'il est au fond du couloir).

Il
est le correspondant technique de la collectivité territoriale de
rattachement de l’établissement parce qu'il faut bien un responsable
quelque part et que c'est plus pratique si ce n'est pas le CE qui se
prend tout dans la tronche. Il réceptionne des travaux baclés et qui
lui foutent les boules, mais le technicien de la Col Ter lui explique
que "mais si c'est pas mal et puis vous voyez comme ça, vous aurez
moins chaud". Il est le vassal du Département (ou de la Région) et son
statut ressemble plus souvent à celui du serf, tant il est corvéable à
merci.

Il
participe aux réunions hebdomadaires de l'équipe de direction "élargie"
et échange un regard de connivence avec la CPE quand le CE commence par
ces mots "on va faire court", car chacun sait qu'il en est incapable.
Il a suivi une formation CAFA "Mon téléphone, nouvel instrument de
gestion du temps", grace à laquelle il sait faire sonner lui même son
portable ce qui lui permet de prétexter une urgence pour s'éclipser,
sous le regard envieux et pas dupe de la CPE.

Enfin,
le dindon de la farce, non pardon, le gestionnaire, bénéficie d'un
régime indemnitaire dérisoire, mais comme il est (et il faut l'être
pour faire un boulot pareil), il ferme sa gueule et continue à faire
des heures sup' pour lesquelles personne ne le remerciera jamais.

Ah
si, l'an dernier Davigel lui a offert une planche de saumon fumé pour
les fêtes de fin d'année, mais comme il est incorruptible, il l'a donné
aux agents pour leur repas de Noel.

Du Wizz (un CPE, mais sympa) :
https://gestionnaires.actifforum.com/t19195-dedicace-a-mon-vi-d-amour-un-extrait-de-mon-emploi-du-temps#254590


Ouais parce que c'est pas que, mais faut que je vous explique quand même comment je fonctionne. Il suffit de rassembler les pièces du puzzle de vos interventions et des miennes depuis x années. Voilà ce que ça donne :

8h30… Première problématique de la journée, dissimuler coûte que coûte le fait qu’on vient encore de se pointer avec un bon quart d’heure de retard. Garé comme un cochon sur les dernières places de parking disponibles (entendez les zébras de la zone livraison ou une moitié de pelouse) le CPE futé passera par des coursives peu usitées ( cuisine, sous-sols, parking livraison… ) et ira se planquer discrètement dans une salle quelconque.

L’idéal, c’est le CDI : inoccupé avant 09h00 au bas mot, mais au cœur de l’EPLE, tout le monde constatera que le CPE sort de ce lieu de débauche avec deux ou trois bouquins à la main, « du travail pour les collés de 08h15 » annoncera t’il avec l’aplomb de ceux qui ne doutent de rien. Il aura guetté le bruit des pas dans le couloir afin de faire constater au personnel qui déambule qu’il était là en fait depuis longtemps mais que personne ne l’avait vu car il était à la recherche de ces manuels dès potron-minet.

08h45, allumer le PC. Un salut rapide à la Vie Sco, en précisant qu’il ne faut pas le déranger ce matin, jour de bilan administratif. Le jeudi, c’est bilan administratif… Le mercredi aussi… La veille et l’avant-veille, les clubs français ont eu des chances de briller en Champions League , c’est qu’il s’agit d’éplucher www.lequipe.fr avec la minutie qu’il se doit. Le surveillant qui tentera une percée dans le bureau se prendra le soufflon adéquat, ça se sait. La terreur règne en maître et permet l’organisation d’un temps de travail sain et adapté.
Ne pas oublier de décrocher le téléphone afin que l’Accueil s’imagine qu’on est en ligne afin de traquer l’absentéiste perfide et matinal. « Il est en ligne, je vous passe le bureau des surveillants » deviendra un jour l’hymne national des agents de loge si ceux-ci déclarent l’indépendance.

09h15, pause café. En Salle des profs… C’est important le café en salle des profs… Ca permet de causer chiffon avec les profs d’EPS, surtout qu’on vient de faire le plein d’infos fraîches. En profiter pour poser quelques jalons pour les heures à venir :
- informer le PP de ces feignasses de seconde D qu’on passe le voir à la récré,
- mettre un mot bidon dans le casier de la prof de SVT aux gros seins et au soutif facultatif pour qu’elle passe se pencher signer une broutille au bureau,
- signaler à notre pote prof d’anglais qu’on passe causer du cas de Kevin Labranche à 11h15, non pas qu’on s’inquiète du retard mental du dernier des Labranche, mais qu’il faut bien un prétexte affiché et visible de tous pour consulter au bureau les dernières annonces du boncoin.fr pour les jantes alu de la Golf du gugusse.
- Signifier à la s… de prof de Lettres qui n’arrête pas d’encombrer la Vie Sco avec des colles à motif futiles ( à dit « enculé » au professeur, manipule un cran d’arrêt, arrive alcoolisé en cours ) que si elle continue son zèle on bloquera la sortie au Louvre pour les Terminales lors du vote en CA, et lui donner rendez-vous juste avant la DP.
Et voilà 4 voyages en salle des profs motivés pour les prochaines heures, ça limitera d’autant le temps de présence au bureau.

En partant du bureau, on se balade des papiers à la main… Il faut toujours déambuler dans les couloirs en tenant ostensiblement une liasse de paperasse, histoire de montrer à qui en doute qu’on bosse.

La pause sonne : vite s’extraire du flux d’élèves. La bonne planque : le bureau du COPSY… Bon, d’accord, il faut s’enquiller le verbiage savant de cette vieille peau qui s’écoute parler, mais elle fait un café du tonnerre. Et puis, en terme de feignasserie, avec la docu, on est au bout de la chaîne alimentaire. On a la certitude qu’elle ne dépassera pas les quatre élèves vus par jour, dose maximale prescrite. Sinon, on frôle le surmenage, ou pire, l’addiction au travail. Y’en a qu’on a vu sombrer comme ça et rien que d’y penser ça fait froid dans le dos. Elle va nous pressuriser le bulbe avec la dernière inutilité publiée à grand frais par l’ONISEP, mais ça permet de travailler la capacité de décrochage pour cet après midi.

C'est important en cas de réunion de Direction, de décrocher sans en avoir l'air. Le GM, lui, décroche et ça se voit : il baille parfois... faudra un jour lui filer des cours...

Retour discret après la sonnerie de la récré au bureau. Le local d’en face déborde de gosse, ce sont les gamins qui font valider retards absurdes et absences bidons devant des ASSED dépassés. Gueuler un coup pour assoir son autorité sur les gamins qui pouvaient se bouger le c… avant pour passer à la Vie Sco, et pour dire aux surveillants qu’en terme d’efficacité ils sont le fruit des amours improbables d’une limace et d’un bigorneau. Dans l’ancien temps, un AE avait tenté de faire remarquer que le CPE pourrait les aider à réguler le flux en tamponnant les carnets. Aux dernières nouvelles il vit plutôt bien son affectation au phare des Kerguelen.

Peu avant 11h00, appeler la loge pour prendre les messages et savoir si par hasard Madame Benbidule et Monsieur Duchose n’ont pas appelé. Bien sûr qu’ils n’ont aucune chance d’avoir décroché leur téléphone puisque on ne les a jamais contactés, mais ça illusionne au moins l’agent d’accueil sur notre hypothétique travail. C’est important l’agent d’accueil, c’est pas pour rien si on les assimile à des concierges. La rumeur part souvent de là-bas, et la rumeur veut que le CPE bosse comme un damné. D’ailleurs, finir l’appel par un péremptoire « si on m’appelle, je suis à l’infirmerie, passez les coups de fils là-bas » contribuera à attester de l’activité quasi frénétique que suppose notre profession.

11h45 : Aller claquer la bise à l’infirmière est une excellente occasion de tuer le temps. C’est aussi un point de chute improbable des appels téléphoniques, puisque elle passe son temps à appeler les familles pour la mise en place de PAI plus improbables les uns que les autres et pour des agonies liés à des débuts de cycles douloureux. Un commentaire sur la dernière escroquerie affiche de prévention contre le tabagisme suffira à meubler la conversation avec cette fumeuse qui revendra à terme ses poumons à n’importe quelle DDE venue pour retaper un bout de Nationale.

12h00 : mission accomplie : pas un parent collant n’a pu nous joindre, pas un élève n’a échoué au bureau, et on a passé sa matinée à écumer ces bureaux où la notion de travail n’existe que dans les livres : salle des profs, CDI, cellule du COPSY et infirmerie. On a évité le chef, l’adjoint et l’intendance, donc les emmerdes et les corvées… On peut donc prendre tranquillement sa pause d’une heure et demie pour manger avec les copains.

13h45, les cours ont repris depuis un quart d’heure, on peut sereinement envisager le fait que les élèves soient en classe : la voie est libre. Et là, pétard, au moment de s’installer pour se mater tranquille les dernières vidéos idiotes de Youtube, un réflexe malheureux, une ânerie, une erreur de débutant : le téléphone sonne et … on décroche. La boulette, la tuile, la Vie De : c’est le chef au bout du fil, il veut les indicateurs Vie Sco pour sa prochaine remontée statistique. Pas le temps de se maudire ou de s’auto-flageller, on sort le matériel de sauvetage, la balise argos du CPE, la ration de survie : « le temps de passer l’imprimer en couleur au CDI, et j’arrive ». Sauvé.
Un saut au bureau Vie Sco dans l’intervalle, histoire de demander à la seule demi-buse capable de se servir d’une souris et d’un clavier de pondre des chiffres et histogrammes bidons sur Excel concernant les demi-journées d’absences, et hop, s’engouffrer au CDI en attendant la mise en réseau du fichier.

Le CDI est blindé : il y a 10 élèves dans les 70 m2 de rayonnages et de tables. La docu est au bord de l’apoplexie. Ancienne prof de latin dépressive, malmenée par une classe de 6ème de Neuilly-sur-Seine et persécutée par des gros durs d’une ZEP de Versailles, elle a été recasée là au gré d’une mutation thérapeutique. Une année, on raconte que le GM a eu comme idée de lui faire gérer les manuels scolaires. Une distribution de livre d’espagnol à des germanophones et 3 arrêts maladie plus tard, le même GM a ramassé ses dents et récupéré le merdier. Les gamins ont eu les livres trois semaines plus tard.

La docu, faut lui parler avec douceur : elle a besoin de calme. Elle est très occupée avec les TICE ( comment ouvrir un fichier word / régler le volume sur un PC / de l’avantage de trier les icônes par détail et non par mosaïque ) et le club lecture réservé aux autistes amateurs de mangas est une réussite saluée par sa hiérarchie elle-même.

Avec douceur et précaution, on lui demande si on peut se servir de l’imprimante couleur. Il faut peser son langage, car si on emploie le mot « utiliser » , la proximité sémantique avec le mot « outil » rappelant la notion de travail et de labeur peut entraîner une rechute dans la dépression. Il y avait un drapeau communiste sur une affiche, la simple vision de la faucille et du marteau lui provoqua un impétigo.

Le temps de préserver ses petits nerfs, l’ASSED a eu le temps de pondre le docu que le chef attend. Il sera récompensé par une récup’ horaire non signalée, comme ça, par plaisir. On entre avec déférence et révérence dans le bureau du chef et on lui fournit le bousin : il est content, et nous avec. Il ira jamais vérifier les infos en les croisant avec sconet absences, qui de toute façon ne fonctionne pas.

En repassant, on salue la secrétaire des PerDir, premier être humain à tenter le concept de momification vivante grâce à l'application régulière de baumes et autres cosmétiques. Ce n'est hélas pas la personne avec laquelle on peut faire passer le temps, son potentiel conversation étant limité au strict minimum vital. ( TF1 / Closer / Femme Actuelle ). On peut vire saturer

Avant de repartir, on salue le GM, sauvé récemment de la dépression après avoir lutté des heures contre une étrangeté nommé GFC Web. Dans la pièce règne un silence de mort, une veillée funèbre est potentiellement plus joyeuse. La SASU, planquée dans un pièce à côté, incarne la migraine et est tombée elle aussi dans le mutisme. On regarde de nouveau le patient le GM. On salue et on se tait : c’est beau le bureau d’un type qui bosse, c’est rangé, organisé, propre, y a même un trieur, un parapheur, et une plante verte. Impressionnant, faudra faire de même avec le foutoir qui trône au bureau CPE, même si les collègues enseignants, qui ignorent tout de ce que peut être le travail administratif, s’extasient toujours au passage devant la brassée de paperasse accumulée avec un « on voit que c’est le bureau d’un CPE qui travaille » du meilleur effet.

Au passage, on se dit que Salvador s'est trompé ; le travail c'est pas la santé ; le GM est moribond, creusé de toute part, la dernière fois qu'il a souri il paraît qu'il s'est claqué le zygomatique gauche tant l'exercice est inhabituel. "On est tous foutus" est un spasme qui ponctue ses soupirs fréquents. Sur une desserte se meurent diverses demandes d'enseignants, voyages, sorties scolaires que l'ordonnateur s'évertue à empiler après l'immuable "on verra" lancé au demandeur : c'est qu'il s'agit de ne pas fâcher le prof e sa meute. Le GM, il l'aime bien son CPE : jamais une demande pédagogique ou assimilée, la DP tourne sans trop de souci... Et le CPE aime bien son GM, car il se dit qu'il aurait pu finir comme lui. ces deux là, sans s'aimer, s'envient et se comprennent : c'est la base de l'amour dans le couple.

15h00 : bientôt la quille, ARTT oblige. Dans une heure on décolle. Il faut s'organiser, c'est qu'il ne faudrait pas tomber sur un parent d'élève, un prof en rage ou l'adjoint du chef, bref un type qui vous oblige à bosser. On trouve donc refuge près de la valeur sûre, la machine à café, sorte de repère spatio-temporel de ce que tout ce que l'EPLE recèle comme fumiste fréquente avec une fervente assiduité. Là, il faut se donner une contenance avec divers projets : une heure de vie de classe avec les première S3, qu'on annulera au dernier moment pour un rendez-vous aussi impératif qu'imaginaire. Une formation de délégués, qu'on refourguera à l'adjoint pour une raison tout aussi obscure, ce qu'il refusera, passant pour le méchant de l'affaire...


15h15, réunion syndicale, organisé par Roger, un pilier de bar de la maison. Il y a quelques règles de base à respecter mais la plus incontournable est : la réunion se tient toujours sur le temps de travail et de préférence à un moment où on a classe. Roger, il a fait mai 68 comme d'autres auraient fait le Viet Nam. Avec les mêmes séquelles d'ailleurs : pour lui le temps s'est arrêté là-bas, pas sûr qu'il soit au courrant des accords de Grenelle. Le chef dit trop rien sur les réunions. Au moins pendant qu'il gueule sur les pannes récurrentes du vidéoprojecteur de la salle B16, il ne fait pas des ravages pédagogiques face aux gamins. Y assister, pour le CPE, n'est pas vital en soit, politiquement parlant. C'est que le contenu des débats sont largement en dessous du seuil de pauvreté. Non, c'est que pendant de 7 des 10 plus mauvais profs du bahut s'acharne à faire de Laguiller une éventualité électorale valable, les gosses sont dans la nature : il s'agit donc de bien se planquer. Le risque de s'enfader une perm' est élevé. On s'infusera donc les délires crypto-marxistes des collègues. Pure précaution.


16h00, avant de s'envoler, imprimer les absences. C'est important, d'imprimer les absences. Non pas qu'on bosse dessus après, mais imprimer à plusieurs avantages non négligeables : ça fait consommer du papier et de l'encre, et ça c'est le signe implacable d'un travail fourni et régulier, d'une production palpable. Ca fait toujours bien d'aller chercher du papier et des cartouches auprès de l'intendance, ne pas y aller serait suspect. Les strates de listings d'absences s'entasseront donc sans qu'un seul coup de crayon y soit porté, mais ça contribuera à la déco du bureau et à sauver les apparences.

Et voilà une journée de passée, on rentre à la maison, spécifiant à Bobonne qu'on est rin-cé... Et que pour les devoirs des chiourmes, le bain des gosses et mettre la table, elle voudra bien attendre que la pression retombe au bureau. Sans déconner...

Ah ah j'adore ! Et je lis ça en venant d'être admise  

Mais combien vous êtes d'administrateurs sur ce forum, ô fondateur ?

Tiens Tarine un avertissement pour que tu changes d'avis avant qu'il ne soit trop tard :
https://gestionnaires.actifforum.com/t14879-stagiaire-aaenes-affectee-en-eple-gm-panique-a-bord

volcan a écrit:

Tiens Tarine un avertissement pour que tu changes d'avis avant qu'il ne soit trop tard :
https://gestionnaires.actifforum.com/t14879-stagiaire-aaenes-affectee-en-eple-gm-panique-a-bord

Dans le sujet, il y à ça. Si j'avais eu ça dans mon arrivée en poste, ça aurait été génial, à diffuser aux nouveaux GM:

Pour le discours, ne surtout pas dire qu'on n'y connait rien, mais qu'il faut le temps de connaître l'établissement. Dire que l'on va être rigoureux et respectueux des règles (donc chiant) et qu'il n'est par exemple pas question de se pointer 15 jours avant pour proposer un voyage scolaire, ni acheter sans autorisation préalable ne fusse qu'un stylo ; que toutes (et je dis bien toutes) les commandes doivent partir de l'intendance que sinon on refusera de payer au motif d'absence d'un bon de commande régulier ; que le ticket repas se met au moment du repas et pas un mois aprés ; que comme au resto, la maison ne fait pas crédit pour les tickets qui doivent être achetés aux jours prévus, ; que la distribution des clés c'est cet apés midi entre 13H 30 et 14h15, que les photocopies c'est du fric et que ce qui passe en copies inutiles c'est de l'argent en moins pour l'enseignement ; que le gaz et l'électricité ont augmenté mais pas la dotation de fonctionnement et que donc ils se cailleront les miches et que c'est pas la peine de râler ; que les portes, les fenêtres et l'éclairage se ferment en quittant la pièce ; que seul le gestionnaire donne des ordres aux agents ; que les profs sont responsables de la propreté de leur salle et doivent donc tenir les horribles monstres ; que certains transparents fondent dans le photocopieur et que celui-ci ne marchera pas mieux si on y fout des coups de pied... et que le gestionnaire n'est pas la bonne à tout faire du bahut.... bref qu'il ne faut pas lui pourrir la vie si on ne veut pas des représailles. En conclusion dire que gestionnaire c'est un métier de m... et que si on avait su on serait pas venu. Que le premier qui vous embête vous lui faites la tête au carré façon VI.

Voilà, avec ça on calme l'auditoire.

Oh ça va, je trouve ça plutôt rassurant et plein d'encouragements ! Après, j'ai lu tout le sujet "malaise des gestionnaires" hier, alors on peut difficilement faire "pire" en terme d'avertissement .... mais je suis toujours là

Un post de VI avec un parallèle sur l'Enfer de Dante et le métier de gestionnaire

Bienvenue en enfer !
VI et LMDV/LG rendant visite aux nouveaux gestionnaires :



VI et LMDV/LG contemplant les nouveaux aux prises avec la gestion :



Les nouveaux face aux enseignants :



VI apportant les derniers conseils à un nouveau gestionnaire :



VI et LMDV assistant à une réunion de nouveaux gestionnaires :



VI et LMDV/LG avec les nouveaux cherchant de quoi payer les factures du chapitre B (viabilisation) :

Il y a eu aussi un discours par Wizz me semble-t-il sur le GJQ qui était truculent!

Citation :

Extrait du BO n°2012 du 06/10/2005 publié lors du Prermier Congrès du Nanardisme :

UBER MYTHIQUE !!!!!!
Toujours punaisé à mon tableau, des années après...

Je suis toute nostalgique ....

Quelqu'un a conservé une copie de la magnifique page du site de Fréléonat permettant d'acquérir l'ouvrage "Zen et EPCP" ?
Un bijou.

Vieil intendant a écrit à partir de la chanson de Sardou "Etre une femme" :
https://www.youtube.com/watch?v=JwxGqOro6UI

Dans un voyage en absurdie
Que je fais lorsque je m'ennuie
J'ai imaginé sans envie
Qu'un matin je changeais de vie
Que je vivais l'étrange drame
D'être gestionnaire

Gestionnaire d’EPLE
Moins glorieux que miséreux
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va de la colère aux larmes
Etre un esclave en costard
Du ministère le bâtard
Etre un général d’opérette
Qui est payé des clopinettes

Gestionnaire, être gestionnaire

Gestionnaire seul au turbin
A la fois chef et pantin
Gestionnaire de la pénurie
Etre gestionnaire c’est être puni
Gestionnaire bouc émissaire
Gestionnaire bonne à tout faire
A la fois sous fifre et grouillot
Et cadre pour se taper le boulot

Gestionnaire, être gestionnaire

Gestionnaire et surveillant
Concierge agent polyvalent
Gestionnaire sans vrai statut
Pour faire marcher tout le bahut
Etre méprisé des professeurs
Et de tous les autres glandeurs
Avoir un métier qui nous éreinte
Et se taper toutes les astreintes

Gestionnaire d’EPLE
Moins glorieux que miséreux
Sachant pianoter sur la gamme
Qui va de la colère aux larmes

Il me souvient de la ratatouille alsacienne

 


Au sommet d'une porte en sombres caractères
Je vis gravés ces mots chargés de noirs mystères :

« C'est par moi que l'on va dans la cité plaintive :
« C'est par moi qu'aux tourments éternels on arrive :
« C'est par moi qu'on arrive à l'infernal séjour.
« L’Education nationale a voulu ma naissance;
« Laissez toute espérance en entrant dans l'Intendance ! »

si Dante avait connu l'Intendance, son ouvrage aurait été encore plus effrayant.


Comme tableau, tu as aussi celui où le prof de français reproche au prof d'anglais d'avoir vidé le magasin de papier du photocopieur






Bon, Kevin ; moi j'ai changé les paroles et c'est devenu :




Encore du VI :
Concernant les AED t'y connais rien DDDDDD. Ecoute donc la voie du sage.



Les AED ont un instinct grégaire trés développé. Ces bestioles vivent en groupe dans la Vie scolaire, sorte de marécage nauséabond au sein d'un EPLE, où ils jouent aux cartes, lisent le journal, font des jeux videos et boivent des bières tiédes. Parfois les AED sortent ensemble de la Vie sco - toujours en dehors des récréations pour ne pas rencontrer leurs prédateurs naturels que sont les élèves - afin de chercher leur proie quotidienne. De préférence il s'agira d'un petit 6° égaré, perdu dans un couloir désert, auquel ils mettront quatre heures de colle sous un motif futil afin de justifier leur existence et de remplir les statistiques dans SCONET. Puis vite ils rentreront dans leur antre en attendant d'aller en groupe manger gratuitement à la cantine avant de passer la soirée au foyer devant la télé.

Le Forgeron a écrit:

Il me souvient de la ratatouille alsacienne

Ah oui, "La ratatouille alsacienne" et sa fin qui avait tellement choquée certains (dont l'IZ de mémoire)....

Voilà le texte (sans la fin) :



6 h 38 : je me lève fatigué ; je n’arrive pas à dormir car je pense aux droits constatés du trimestre qui ne sont toujours pas fait. J’ai bossé jusqu’à minuit pour préparer la décision budgétaire modificative du  lycée après avoir fait le devoir de français du gamin qui est incapable d’aligner trois mots de rédaction sans faire cinq fautes.  Mais je ne suis pas inquiet pour ses études puisqu’il y a 90 % de réussite au bac et qu’il aura des points d’avance avec les options jeux vidéo et manga japonais. 

6 h 42 : ma femme se lève aussi et m’engueule parce que nous habitons au dessus de l’internat et que les internes ont fait la fête toute la nuit, la musique à fond. Et aussi parce que j’ai un métier de merde qui l’oblige à vivre dans un appart’ pourri ; alors que son frère lui au moins à une bonne situation aux Finances avec des primes et une maison où on peut dormir. Elle crie que je suis un bon à rien et que ses parents avaient bien raison de dire que gestionnaire n’était pas un vrai métier, qu’à l’Education nationale ce sont tous des incapables et des fainéants.

6 h 45 : ça y est, elle m’a gonflé et je quitte l’appartement, énervé et sans avoir pris mon petit déjeuner.

6 h 47 : en traversant la cour je croise l’agent qui doit prendre son service à 6 h 30. Il m’explique en bafouillant que son train avait du retard à cause de la neige. J’évite de lui faire remarquer que nous avons un temps magnifique pour un mois de juin et que la gare du patelin a fermé en 2006.

6 h 49 : du coin de l’œil je vois son collègue Machin qui s’apprêtait lui aussi à entrer avec 20 minutes de retard ; mais comme je lui ai dit que la prochaine fois qu’il ne serait pas à l’heure au travail il aurait un rapport, il vient de se rendre compte qu’il était malade et obligé de rester au lit pour soigner son angine chronique. Il tourne les talons et son ami toubib va devoir lui faire encore un arrêt de complaisance pour une semaine.

6 h 53 : je vais voir en cuisine s’il n’y aurait pas un café qui traine et je tombe sur le cuistot qui finit une bouteille de vin. Il m’explique que c’est pour la sauce des raviolis de midi et qu’il voulait voir si le vin rouge n’était pas bouchonné. Non, il n’a pas fait de café, mais il me propose un fond de whisky qui reste du pot de la veille pour l’anniversaire du concierge. Je lui dis que je ne me rappelle pas avoir autorisé ce pot, ni avoir acheté du whisky pour les réceptions. Il en déduit que je fais la gueule parce que je n’ai pas été invité hier, et me déclare que j’ai tort de m’énerver vue que l’alcool est un cadeau de la société DAVIMONA  pour les trente douzaines de boites 5/1 de ratatouille alsacienne qu’il a commandé hors marché avec 2 % de réduction sur le prix catalogue grand public.

7 h 05 : je rentre dans mon bureau et dérange l’agent de service chargé du nettoyage qui est en train de jouer au poker en ligne depuis mon ordinateur. Elle m’explique qu’elle nettoyait l’écran et qu’elle a du appuyer sur une touche par accident ; qu’elle ne comprend pas et que d’habitude je ne suis jamais là avant 7 h 30.

7 h 12 : je vais à la machine à café en salle des profs et en profite pour lire les affiches  syndicales qui réclament des horaires de travail réduits pour les enseignants. En passant je remarque dans la poubelle à coté du photocopieur des photocopies ratées du mémoire de licence du fils du prof d’anglais ; et une trentaine de photocopies d’une page du livre de français que l’on a fait acheter  à l’établissement pour que les élèves aient un support pédagogique afin de diminuer le nombre de copies.

7 h 20 : je reprends un café que je déguste en contemplant le casier du prof de physique avec les trois ramettes de papier photocopieur, les quinze feutres à tableau blanc et le lecteur de CD marqué « labo de langues ».

7 h 28 : le prof d’EPS arrive et commence à photocopier un ouvrage que j’identifie de loin comme un manuel d’entretien pour une Citroën C1. Je me dis qu’il doit utiliser son véhicule pour emmener l’équipe de foot de l’association sportive du bahut au match le mercredi et qu’il s’agit donc de photocopies pédagogiques. J’en suis à imaginer comment on peut faire entrer onze gamins dans une C1 lorsqu’il interrompt ma réflexion en poussant un juron suite à un bourrage de la machine. Après un grand coup de pied dans la machine, il quitte la salle en râlant et laisse le photocopieur en rade en me disant qu’il va terminer avec celui de l’Administration.

7 h 36 : je finis mon troisième café lorsqu’un nouveau professeur m’interpelle en criant qu’il en a marre, que la photocopieuse est toujours en panne, qu’il ne peut pas travailler et qu’il se demande ce que j’attends pour intervenir. Il ajoute que s’il n’a pas ses photocopies pour huit heures il ne fera pas cours et m’enverra les gamins à mon bureau ; que du temps de mon prédécesseur c’était bien mieux et que lui prenait son travail à cœur. Lorsque je lui dis qu’un de ses collègues a fait un bourrage papier, il s’emporte en hurlant qu’il n’est pas payé pour réparer les photocopieurs, que c’est mon boulot au lieu de boire du café et de glander. Je lui dis qu’il a raison à propos du café et lui renverse le restant du gobelet  sur la tête. Malheureusement le café n’était que tiède.

7 h 45 : je suis de retour au bureau et allume mon ordinateur. L’écran reste noir deux minutes et au bout d’un moment s’affiche un message « vous avez un virus. Achetez le logiciel Kill-Bill pour vous en débarrasser. Envoyez 100 euros Poste restante 56987B Bucarest Roumanie ».

7 h 53 : le prof aux cheveux caféinés vient pour se plaindre et je lui envoi le clavier d’ordinateur dans les dents.

7 h 59 : la secrétaire d’intendance me téléphone que son fils est malade et qu’elle reste pour le garder à la maison. Je lui fais remarquer que son mari, professeur, n’a pas cours aujourd’hui et qu’il pourrait donc s’en occuper ; ce à quoi elle me répond qu’elle a le droit à cette absence et me raccroche au nez.

8 h 08 : nouvelle sonnerie du téléphone. C’est l’infirmière pour me dire qu’il y a un prof très énervé à l’infirmerie, mais qu’elle ne comprend pas ce qu’il dit car il a des dents cassées et la bouche enflée. Je lui demande s’il ne sentirait pas par hasard le café. Elle me répond que oui, en effet. Je lui conseille de faire une piqure calmante au professeur qui doit faire une réaction allergique à la caféine.

8 h 37 : le cuisinier m’informe qu’il n’a plus de vin pour faire la sauce des raviolis et qu’il est obligé de modifier le menu pour mettre de la ratatouille alsacienne pour midi ; et qu’à propos il faudra en recommander car les élèves adorent ça.

8 h 58 : je téléphone au CPE pour avoir des explications sur le bordel de la nuit à l’internat. Il me répond qu’on ne lui a rien signalé. Les AED de service assuraient normalement la surveillance en salle de télévision  pour le match de football retransmis sur TF1 ; et après ils sont sortis en ville voir si des internes n’auraient pas fait le mur pour participer à la soirée en boite organisée par les étudiants de l’IUT. Il précise que cela ne le gène pas que les internes soient en autonomie sans surveillance car il faut bien responsabiliser les jeunes.

9 h 05 : le proviseur vient d’arriver. Il m’indique qu’il a une réunion au rectorat puis au Rotary ; et qu’il n’a pas le temps de signer le mandatement que j’ai déposé sur son bureau il y a plus d’un mois avant son départ pour Venise où il a accompagné avec sa femme les élèves lors du voyage en Italie. Il sera là ce soir pour le CA, mais ajoute que demain il va à Paris à une réunion sur la réforme du baccalauréat et la possibilité pour les élèves de composer par internet à partir de leur domicile, et qu’il ne rentrera qu’après-demain en fin de soirée.

9 h 10 : l’agent chef m’informe que Machin à un arrêt maladie de trois semaines et qu’on ne le reverra qu’en septembre vu qu’il va faire une cure à Menton pour soigner sa bronchite chronique. Elle ajoute qu’avec lui c’est plus du tiers des agents qui est absent. Je lui réponds que je sais ; mais que la collectivité n’a plus de crédit pour les suppléances. Elle m’informe donc que le lycée ne sera plus nettoyé qu’un jour sur trois. Elle ajoute que les internes ont fait la fête cette nuit, cassé trois lits et tout sali ; de plus ils ont bouché les toilettes qui refoulent et il qu’il y a des excréments et des vomissures  plein le WC. Elle refuse de faire nettoyer l’internat dans ces conditions et va téléphoner au responsable de la collectivité de rattachement pour se plaindre des conditions de travail inadmissibles et du laxisme de cet établissement.

9 h 18 : je téléphone à la société SOVAC pour qu’ils viennent déboucher les toilettes de l’internat ; mais le responsable m’indique qu’il attend toujours le paiement de sa facture précédente et qu’il ne viendra qu’après avoir été payé.

9 h 25 : le CPE vient se plaindre que l’internat n’est pas nettoyé et que c’est inadmissible de laisser les internes vivre dans des conditions pareilles. Que les agents sont des fainéants, moi un mauvais chef, et qu’heureusement la Vie scolaire est là pour tenir la maison.

9 h 27 : je lui dis qu’il a raison et lui propose de nous rendre sur place à l’internat pour constater l’état des lieux.

9 h 38 : une fois à l’internat où l’odeur est insoutenable,  j’enferme le CPE dans les toilettes bouchées et condamne l’aération. Ses cris et ses supplications sont un baume apaisant pour mon stress.

9 h 49 : de retour au bureau j’ai un coup de téléphone du responsable du service des ressources humaines de la collectivité qui se plaint du laisser aller de mon établissement et du sort de ses agents. Je lui indique que le CPE est sur le coup et que je pense qu’à l’heure actuelle il mesure bien la gravité du problème.

9 h 55 : sonnerie de la récréation.

9 h 58 : le prof de physique vient me dire qu’il n’y a plus de papier dans la photocopieuse et qu’il lui en faudrait une ramette. Il en profite pour demander aussi des feutres à tableau blanc.

9 h 59 : le prof d’anglais me demande si je n’aurais pas un lecteur CD quelque part, vu que celui du labo de langues a disparu. Je lui conseille d’en parler à son collègue de Physique qui vient de sortir du bureau avec un feutre à tableau enfoncé dans la narine gauche.

10 h 05 : sonnerie de fin de récréation.

10 h 06 : un élève entre dans le bureau pour se faire rembourser le ticket repas qu’il a pris pour mercredi dernier et qu’il n’a pas utilisé car il y avait de la ratatouille alsacienne au lieu des frites prévues au menu, et qu’il est allergique aux courgettes et à la choucroute. Il me demande un mot pour pouvoir entrer en cours car la cloche a sonné. Je lui demande pourquoi il n’est pas venu avant la fin de la récréation et il me répond qu’il a droit à sa pause cigarette comme les profs.

10 h 08 : un AED en bermuda et tee-shirt arborant une magnifique feuille de cannabis entre sans frapper dans le bureau. Il me demande si je n’aurais pas vu le CPE car il y a une bagarre dans le couloir des premières et il ne sait pas ce qu’il doit faire. Il ajoute avec un petit sourire que les internes se sont plaints d’avoir été réveillés ce matin à 6 h 45 par des cris en provenance de mon appartement et que les délégués sont en train de faire circuler une pétition.

10 h 16 : nouvel appel de l’infirmière. On lui a amené un prof avec un stylo enfoncé dans le cerveau par une narine. Le prof est amorphe et muet. Elle demande quoi faire. Je lui réponds de lui faire une piqure et de le coucher à côté de l’autre caféiné pour qu’ils se tiennent compagnie.

10 h 37 : un coup de téléphone de la représentante des parents d’élèves FCEP au conseil d’administration qui m’informe que suite à des plaintes de parents elle compte poser la question des repas de la cantine à la prochaine réunion. Notamment le fait qu’il y ait trop souvent de la ratatouille alsacienne au menu  que les élèves détestent.

10 h 45 : un représentant de photocopieurs de la société TOSHIROX se présente à mon bureau. Il me propose l’affaire du siècle en reprenant mes appareils actuels si je signe un contrat de six ans avec sa société pour le nouvel AX 37 B, certes un peu cher au coût copie, mais qui est révolutionnaire. Il me précise qu’il sait grâce au prof d’EPS dont le fils joue au foot avec le sien, que j’ai des soucis avec le photocopieur actuel qui est sans arrêt en panne. Je lui demande s’il s’y connait en virus informatique et que sinon je suis désolé mais ne suis pas intéressé. Par contre je lui indique que mon collègue de l’autre lycée de la ville recherche depuis longtemps un appareil comme celui qu’il propose. Bon, faut dire que  j’ai une dent contre mon collègue depuis qu’il a fait muter sa secrétaire chez moi pour s’en débarrasser.

10 h 49 : j’appelle la conciergerie pour demander comment il se fait qu’on ait laissé entrer un représentant alors que je ne reçois que sur rendez-vous. La concierge m’indique qu’elle s’était absentée pour aller voir dans son logement si son rôti au four ne brulait pas car il est hors de question de manger la cochonnerie de ratatouille alsacienne de la cantine préparée par ce poivrot de cuisinier qui couche avec Ginette, celle qui fait le ménage dans…. Je raccroche avant qu’elle ait fini de parler.

11 h 00 : le prof d’italien et celui d’espagnol frappent à ma porte. Ils viennent chercher la régie pour le voyage à Londres prévu pour la semaine prochaine pour les secondes. Comment ça je ne suis pas au courant ? Ils en ont parlé il y a trois mois au proviseur qui leur a dit que c’était d’accord. D’ailleurs ils ont récolté l’argent auprès des familles et déposent sur mon bureau une enveloppe format A4 avec des chèques et des espèces. Ils précisent qu’il manque 85,42 euros car ils ont commandé sur internet un plan et un guide touristique de Londres ; et que non, ils n’ont pas de justificatif. Ils demandent quel transporteur j’ai retenu. Je leur indique que je suis désolé, mais que suite à des menaces d’attentas au Kurdistan oriental, le rectorat à décidé d’annuler tous les voyages pédagogiques prévus. Je leur redonne leur enveloppe pour qu’ils puissent rembourser les familles.

11 h 14 : en les raccompagnant à la porte j’entends des bruits de voix. Ginette et Martine, deux agents d’entretien, sont en train de s’engueuler devant un attroupement d’élèves hilares au motif que l’une aurait utilisé le nouvel aspirateur VETROK de l’autre. L’agent chef les sépare et déclare qu’elle va informer le responsable du service des ressources humaines de la collectivité de l’incident.

11 h 15 : je finis mon sixième café de la matinée, maintenant froid, et en prépare un autre avec la machine que je me suis offerte pour Noël et que tout le monde croit achetée sur le budget du lycée.

11 h 19 : n’ayant plus d’ordinateur, je vais au secrétariat saisir la DBM pour le conseil d’administration de ce soir. L’adjoint d’intendance est en train de raconter à la secrétaire du proviseur ses futures vacances au Maroc. Comme il ne m’a pas vu, il lui indique qu’il compte poser un arrêt maladie début juillet pour ne pas faire les permanences. La secrétaire lui ayant fait signe, il se dépêche de faire semblant de se plonger dans l’étude de la situation des dépenses engagées sans se rendre compte que c’est celle du mois d’il y a trois mois.

11 h 32 : le prof d’anglais vient faire des photocopies sur le photocopieur de l’Administration car il y a déjà quelqu’un sur celui de la salle des profs et que c’est urgent. Il utilise un transparent non prévu pour le photocopieur qui fond à l’intérieur. Il sort du secrétariat et, en me regardant, déclare que cela n’arriverait pas si nous avions des machines performantes et si les crédits étaient mieux utilisés en servant  pour la pédagogie plutôt que pour acheter des machines à café pour les bureaux.

11 h 38 : la secrétaire du proviseur a découvert dans la page obsèques du quotidien régional qu’un ancien professeur à la retraite était décédé ; et elle évoque avec la documentaliste sa mémoire durant les 20 minutes qui précédent leur départ pour le réfectoire.

12 h 02 : la secrétaire étant partie un élève vient demander un certificat de scolarité et s’en retourne furieux lorsque je lui dis de revenir plus tard.

12 h 10 : je me rends au réfectoire. Les élèves refusent de manger une fois de plus de la ratatouille alsacienne et ont renversé le contenu des assiettes par terre. Les AED sont attablés au fond du réfectoire en train de manger le repas qu’ils ont été acheté au MAC DO du coin et se désintéressent totalement de la situation. L’agent chef m’informe qu’il est hors de question que les agents nettoient le réfectoire et qu’elle va appeler le responsable de la collectivité de rattachement.

12 h 12 : je demande où est le chef cuisinier et on m’informe qu’il est parti déjeuner au restaurant en ville avec le représentant de DAVIMONA.

12 h 35 : je rentre à mon appartement. Personne. Pas de repas de préparé.

12 h 36 : je mange un bout de fromage avec un morceau de pain devant les actualités de FR3. Un journaliste critique les fonctionnaires qui selon une enquête du FIGARO sont trop nombreux et ne travailleraient pas autant que dans le privé.

12 h 46 : mon portable sonne, il y a une bagarre en cuisine. Le cuisinier de retour est ivre ; et il a tenté d’étrangler l’agent chef.

12 h 47 : je suis de retour en cuisine.

12 h 50 : l’agent chef veut porter plainte contre le cuisinier et moi. Elle déclare qu’elle va appeler le responsable de la région et son avocat.

12 h 59 : réunion du CVL malgré l’absence toujours inexpliquée du CPE. Les lycéens veulent organiser une boum fin juin et demande au lycée de payer l’orchestre d’hard rock. Je fais remarquer que lors de la dernière fête organisée par les élèves il a fallu procéder à la réfection totale du hall d’entrée. Les représentants lycéens ont fait une enquête auprès des élèves selon laquelle il ressort que 95 % ne sont pas satisfaits du SRH ; 85 % veulent des frites et des hamburgers trois fois par semaine et 0% de la ratatouille alsacienne, 100 % se foutent de la récente loi sur la nutrition et veulent qu’on rétablisse le ketchup en libre service. Ils veulent aussi que le lycée achète des consoles de jeux pour l’internat et une télé par chambre.

13 h 30 : je prends connaissance du courrier déposé sur mon bureau. Une lettre expliquant qu’il manque 56 euros sur  le chèque de la cantine car la famille a recalculé le montant suivant le nombre de repas pris au lieu du forfait. Une relance de la société SOVAC pour leur facture impayée avec menace de saisie des biens du lycée par huissier. Une publicité de la société TOSHIROX pour son nouveau photocopieur le AZ38C qui remplace le AX37B qui présentait de graves dysfonctionnements. Une énième relance de l’inspecteur sécurité du rectorat de lui faire parvenir le Document Unique du lycée. Un bon de commande pour faire figurer le lycée dans un annuaire albanais ; j’approche le document de mes lunettes pour découvrir en tous petits caractères le coût de 150 € mensuels pour cette inscription. Je mets l’imprimé à la poubelle car l’établissement est déjà en procès avec la société ARNAK pour un bon de commande similaire signé par le proviseur-adjoint pour un annuaire croate. Un courrier d’un iman local réclamant de la viande hallal à la cantine et demandant si la saucisse de la ratatouille alsacienne est faite avec du porc. Une facture d’abonnement pour le CDI à TRICOT MAGAZINE qui laisse augurer d’une belle écharpe tricotée offerte par la documentaliste pour le départ en retraite du prof d’histoire. Une enquête du rectorat à remplir pour la semaine dernière concernant le contenu de toutes les pages de livres photocopiées par les enseignants pour établir un ratio des crédits globalisés 2012 qui seront envoyés en janvier 2013. Une lettre du rectorat m’informant de la suppression d’un demi-poste à la rentrée prochaine car je suis excédentaire de 0,1 poste selon leur barème. Une enquête de la région demandant le détail minute par minute des activités des agents de la collectivité avec un  imprimé de trente pages à transmettre au cabinet KMGP qui réalise un audit pour la collectivité pour un coût astronomique. Une lettre de l’avocat de l’ancien SAENES qui m’accuse de harcèlement moral parce que je lui avais refusé d’inclure cinq pauses cigarettes de 20 minutes dans le calcul de son temps de travail quotidien. Une convocation pour un stage à la RCBC d’une demi-journée. Une revue syndicale exigeant que l’adjoint-gestionnaire soit enfin reconnu par la pose obligatoire d’une plaque reprenant ce terme sur la porte de son bureau. Une publicité de la société DAVIMONA pour sa nouvelle préparation de ratatouille corse avec des morceaux de saucisson d’âne (tiens ça pourrait faire plaisir à l’iman ça). Une lettre d’injure m’indiquant que je peux me brosser pour avoir le remboursement de la porte fracassée par un élève mécontent d’une remarque de son enseignant. La facture du téléphone dont le détail me montre des communications importantes la nuit avec les USA où le fils du proviseur poursuit ses études et avec Montpellier où habite la copine d’un AED. Une facture de 300 € pour l’achat de mangas japonais pour le CDI. Une enveloppe avec quatre rejets par le comptable concernant le mandatement de mai parce que les factures n’étaient pas agrafées dans le coin droit du mandat, mais à gauche. Trois demandes d’emploi. Une société de recouvrement qui demande le règlement d’une facture de 2010. Un recommandé pour une procédure de dossier de surendettement. Un courrier de la collectivité expliquant que Ginette qui est un agent faisant le nettoyage des locaux ne peut transporter de charges excédant 2 kilos, rester debout plus de 15 minutes, se baisser ; et qu’il faut que je lui trouve un poste aménagé comme aux quatre autres agents précédents. Une lettre d’un huissier qui déclare en toute illégalité qu’il ne me versera un reliquat éventuel que lorsqu’il aura récupéré ses frais sur le débiteur (le comptable va adorer). Une mère d’élève qui m’informe qu’elle ne paiera pas la pension de son fils car son ex-mari n’a pas versé la pension alimentaire et que je n’ai qu’à m’adresser à lui directement ; elle me joint l’adresse de la prison où il est incarcéré. Une convocation aux prud’hommes pour un CAE qui poursuit l’établissement pour défaut de formation et non paiement des heures sup.

Je me refais un café.

14 h 17 : l’adjoint administratif rejoint son bureau et se penche sur le calcul du crédit nourriture du SRH.

14 h 21 : le téléphone sonne mais je ne réponds pas.

14 h 22 : la concierge vient me demander s’il y a un problème avec mon téléphone et me dire que le chef du service des ressources humaines de la région veut me parler de toute urgence et qu’il n’est pas content. Elle continue en me demandant si je suis au courant de l’altercation en cuisine qui à son avis est lié au fait que le cuisinier soit l’amant du mari de l’agent chef ; c’est en tout cas ce que lui aurait dit madame GRAVIER l’agent qui…. Je lui claque la porte au nez manquant ainsi la fin de l’histoire.

14 h 41 : l’adjoint me dépose le calcul du crédit nourriture sur mon bureau. Je regarde le chiffre et lui demande s’il n’y a pas une erreur. Il me dit qu’il a refait les calculs quatre fois. Je lui demande les fiches PRESTO, la balance et la situation des dépenses.

14 h 48 : l’infirmière appelle affolée car on vient de découvrir le CPE évanoui dans les toilettes de l’internat et dégageant une odeur nauséabonde. Compte tenu de la multiplication des cas, elle avoue son inquiétude et son désarroi. Je lui déclare que je ne vois qu’une explication à ces phénomènes étranges, et que pour moi c’est lié à la présence d’une centrale nucléaire à proximité du lycée. Nul doute qu’il y a une fuite radioactive sournoise qui a affecté en priorité quelques personnes plus fragiles, ce qui explique leur comportement. Je lui conseille de faire prendre une douche au CPE, déjà pour l’odeur, mais aussi pour le décontaminer et de bruler ses vêtements. Ensuite de lui faire une piqure et de le bourrer de pastilles d’iode. Enfin je lui demande de s’enfermer à l’infirmerie, de couper le téléphone, de calfeutrer toutes les issues, de ne laisser entrer ni sortir personne et d’attendre la fin de l’alerte, ce qui peut prendre plusieurs jours. Je la rassure : je maitrise la situation car j’ai établi le PPMS de l’établissement et connais les consignes à appliquer.

14 h 52 : j’ai refait les calculs du crédit nourriture. Pas d’erreur : à mi-juin j’ai un déficit de 34 240 € alors que les réserves du service s’élèvent à 5 037 €. Seule bonne nouvelle, j’ai un stock de 16 500 € de boites 5/1 de ratatouille alsacienne. Normalement je ne pourrai pas terminer l’année sans faire de cavalerie budgétaire. Le café froid à un gout amer.

15 h 04 : la sonnerie de l’alarme incendie retentit. La secrétaire du CE, imperturbable, continue de parler au téléphone avec sa sœur qui vit à Lausanne.

15 h 12 : des élèves continuent d’arriver par petits groupes sur le lieu de rassemblement prévu pour le regroupement. Les AED en profitent pour sortir fumer une clope à l’extérieur de l’établissement. Un agent m’informe que toutes les vitres des déclencheurs manuels du premier ont été cassées. Je me rends sur place en croisant des retardataires isolés et ne suis même pas étonné de voir que le prof de français continue de faire cours alors que l’alarme retentit encore. Au fond du couloir je vois deux élèves qui vident un extincteur et se sauvent à mon approche.

15 h 17 : en passant devant l’infirmerie je vois que l’infirmière a suivi les consignes et n’est pas sortie. Sans doute a-t’elle confondu l’alarme incendie de l’établissement avec la sirène de la centrale nucléaire.

15 h 18 : la secrétaire du proviseur est toujours au téléphone avec sa sœur.

15 h 45 : l’agent de maintenance m’informe que les élèves ont mis de la colle super glue dans toutes les serrures des classes du second étage ; mais que là, il a fini sa journée et qu’il verra ce qu’il peut faire demain.

15 h 46 : l’agent de maintenance repasse la tête par la porte de mon bureau. Non, il ne pourra pas intervenir demain car il a un stage de macramé organisé par la région dans le cadre de l’épanouissement personnel des agents. Il verra après demain.

16 h10 : la sonnerie du téléphone. Le cabinet du recteur m’informe que je suis convoqué par le secrétaire général la semaine prochaine suite à des problèmes signalés par la collectivité de rattachement. On me demande si je souhaite être accompagné par un représentant syndical ou mon avocat, et si j’envisage une mutation pour une autre académie.

16 h 30 : le professeur d’EPS dépose sur mon bureau des factures au nom de l’association sportive du lycée en me disant que le proviseur lui a dit que ce serait le lycée qui les paierait.

17 h 10 : le proviseur de retour pour le conseil d’administration de ce soir demande pourquoi la  police est dans l’établissement. On lui répond qu’il semblerait que l’infirmière a barricadé l’infirmerie et retienne en otages deux professeurs et le CPE du lycée. Rassuré, le proviseur se rend à son bureau pour lire le journal.

17 h 40 : la police est entrée dans l’infirmerie et a emmené tout le monde à l’hôpital suite à l’usage de gaz lacrymogène et de grenades paralysantes.

17 h 50 : je passe à mon appartement pour boire un café avant le CA. Je trouve un mot sur le frigo m’annonçant que ma femme part habiter avec mon fils chez son amant qui n’est autre que le chef du service des ressources humaines de la région. Elle explique qu’elle veut  enfin avoir une vie normale et décente. Qu’elle ne supporte plus que je passe tout mon temps au travail, la semaine, les week-ends, les astreintes, que je sois constamment fatigué, stressé, sans avoir même le temps pour les devoirs de mon fils, que je n’ai jamais de vraies vacances ; et qu’elle en a assez de vivre dans un logement insalubre avec un voisinage infect, sans réelle intimité.

18 h02 : début du conseil d’administration.

Le proviseur déclare que le quorum est atteint puisqu’il y a 14 membres sur les 30 qui composent le CA ; je ne dis rien car la dernière fois je me suis fait ramasser en public.  Il ouvre la séance en excusant l’absence de l’infirmière, membre élu, qui a été obligé d’accompagner le CPE à l’hôpital. Il salue le représentant de la collectivité présent pour la première fois  depuis trois ans, et excuse également l’absence des représentants de la Mairie qui ont un match de foot contre les élus de la ville voisine.

Le chef d’établissement propose que sa secrétaire continue d’assurer le secrétariat du conseil comme elle le fait depuis 15 ans, même si elle n’en est pas membre élu.

Il demande si les membres du CA ont des remarques sur le PV de la séance précédente. Un parent d’élève fait remarquer que « dictionnaire » ne s’écrit pas « dictionère » et qu’il a compté 34 autres fautes dans le document. Le proviseur explique que c’est un problème de clavier d’ordinateur et de bug informatique qui fait l’objet d’une étude par un groupe de travail.

Un professeur s’indigne que son intervention de 15 minutes dénonçant avec virulence la politique gouvernementale de l’Education nationale ait été résumée par un simple : « Monsieur VALUT prend acte des mesures décidées par le ministre de l’Education ». Le proviseur déclare que le PV a déjà été envoyé et que de toute façon il n’est pas lu par les autorités.

18 h 18 : on attaque le premier point de l’ordre du jour avec les questions financières avant de passer, dixit le proviseur, aux affaires sérieuses. Je présente donc la décision budgétaire modificative qui prévoit un prélèvement sur les réserves pour augmenter les crédits pour les communications téléphoniques, et pour financer le projet du professeur d’arts plastiques. Ce dernier veut en effet faire réaliser par les élèves une fresque de graffitis sur le mur du bâtiment administratif. Le représentant de la collectivité fait un peu la gueule car la région vient juste de rénover la façade. Mais le chef d’établissement y est favorable car le prof de dessin est l’adjoint au maire de la commune où il a sa résidence secondaire qui est devenue sa résidence principale depuis qu’il a une dérogation de fait.

Les représentants des enseignants sont solidaires pour le projet de leur collègue mais demandent que, plutôt que pour le téléphone, on prélève pour financer l’achat d’un nouveau photocopieur pour la salle des profs. Le prof d’EPS indique qu’il connait d’ailleurs quelqu’un qui en propose de superbes. J’explique que l’appareil actuel est neuf et qu’il marche bien si on prend un minimum de précautions. Le prof d’anglais explique que l’appareil est trop petit, trop lent, pas pratique, toujours en panne, qu’il ne fait pas la couleur et que les photocopies sont - au même titre que les vidéoprojecteurs - indispensables à un enseignement de qualité. Qu’on ne leur donne pas les moyens de bien faire leur difficile travail et que le gestionnaire manque de considération à leur égard. J’essaye d’expliquer que les réserves financières du lycée sont au plus bas quand je suis interrompu par le même prof qui déclare qu’on a bien trouvé du fric pour doter chaque bureau de l’administration d’une machine à café personnelle ! Le proviseur déclare que la pédagogie est sa priorité et qu’il va étudier la question avec un groupe de travail.

Un enseignant demande si on ne peut pas prévoir aussi des sous pour changer les chaises de la salle des profs qui sont très inconfortables. Les représentants des élèves en profitent pour demander que l’on change le billard du foyer et qu’on achète des consoles de jeu pour le CDI vu que le foyer est fermé en journée et qu’ils sont obligés de jouer sur les ordinateurs du CDI. Un parent d’élève demande si c’est maintenant que l’on parle des menus de la cantine.

18 h 48 : on passe au vote. La DBM est votée grâce à l’abstention des parents d’élèves qui n’ont pas tout compris à la discussion.

18 h 49 : un enseignant prend la parole pour dire que puisqu’on est dans le domaine financier, il aurait quelques questions à poser au représentant de la collectivité sur les investissements nécessaires.

18 h 49 et 10 secondes : le représentant de la région se lève. Il s’excuse, mais il a une autre réunion et il doit y aller. Le proviseur le remercie vivement d’être venu et lui souhaite bon retour.

18 h 49 et 20 secondes : dans l’indifférence totale des autres membres, le professeur détaille les équipements qu’il serait nécessaires d’avoir dans son labo pour mettre en œuvre dans sa classe la réforme des bacs. Le proviseur en profite pour faire son courrier, la plupart des autres consultent leur messagerie sur leur téléphone portable.

19 H 11 : on passe à un autre point de l’ordre du jour avec les contrats et les conventions.

La seconde CPE demande que l’on recrute des contrats aidés afin de soulager les AED. Elle ajoute que la Vie scolaire est débordée et que d’ailleurs son collègue est actuellement à l’hôpital pour surmenage. Les professeurs sont d’accord et demandent si on ne peut pas aussi en recruter pour faire leurs photocopies car ils ont trop de travail avec des horaires démentiels et un photocopieur de mauvaise qualité. Le proviseur propose de réunir un groupe de travail sur le sujet.

Le proviseur propose que l’on passe une convention pour la location de l’internat fin juillet avec le club de rugby local qui organise un championnat dans la ville. Je prends la parole pour dire que la dernière fois qu’on a accueilli des groupes extérieurs, il a fallu racheter des lits, refaire des peintures et changer quatre extincteurs ; sans compter les déclenchements d’alarme lorsqu’ils ont voulu cuisiner à l’internat. Le chef d’établissement affirme que j’exagère comme d’habitude, et qu’il n’a pas eu connaissance de problème. Je me retiens de dire que c’est parce qu’il était en vacances au Maroc pendant que j’assurais une présence pour la venue du groupe. De toute façon  le proviseur a déjà signé la convention et l’a envoyé à son beau-frère qui est le président du club de rugby.

20 h 00 : un projet de voyage au Portugal est proposé pour les élèves qui suivent l’option « Italien ». A un parent d’élève qui s’étonne de ce choix apparemment illogique, le prof d’italien explique que la famille de sa femme tient un hôtel au Portugal et que cela règle la question de  la recherche d’hébergement. Je fais remarquer que le code des marchés publics exige publicité et mise en concurrence ; mais le proviseur déclare qu’il ne faut pas s’embêter avec ça, que c’est inutile, plus cher, et qu’il ne faut pas décourager les enseignants avec la paperasserie. Un représentant de parent d’élève demande si sa fille pourra participer au voyage même si elle ne fait pas l’option concernée. Réponse affirmative du chef d’établissement. Un autre parent souhaite aussi que son enfant soit du voyage. Je me retiens de lui faire remarquer qu’il doit encore deux trimestres de cantine et qu’il serait bon de penser à régler la nourriture avant le voyage touristique. Une discussion d’une bonne demi-heure s’engage sur les modalités du voyage, le coût et le financement.

Le prof d’espagnol demande ensuite au chef d’établissement si il sait jusqu’à quand les voyages scolaires sont interdits par le rectorat suite à la menace d’attentats au Kurdistan. Le proviseur surpris, bafouille qu’il n’a pas encore traité la totalité de son courrier ; mais qu’il va se renseigner.

La prof de physique chimie déplore que ce soit toujours les enseignants de langues qui partent en voyage ; et propose un séjour à Fukushima pour l’année prochaine. C’est une idée qui plait au proviseur car la centrale de Fukushima est jumelée avec la notre. Il dit qu’il faut monter un dossier, réunir un groupe de travail et qu’on en reparlera au CA du budget.

Un parent d’élève demande si les voyages ne pourraient pas être organisés durant les vacances scolaires afin que les élèves ne loupent pas de cours. Il est interrompu par les cris des enseignants qui, unanimes, réclament leur droit aux vacances.

20 h 50 : La fin de l’année scolaire est évoquée. Des banalités sont échangées sur le calendrier des examens, la libération des élèves. Le proviseur indique qu’une grande fête se déroulera le dernier jeudi avant les vacances et invite tous les membres du conseil à venir partager avec la communauté éducative un grand repas gratuit. Bizarrement aucun des enseignants ne demande que l’argent consacré à cette réception soit plutôt utilisé pour acheter un nouveau photocopieur.

21 h 29 : vient le moment tant redouté des questions diverses.

Les enseignants proposent une motion syndicale dénonçant les suppressions de poste en oubliant de parler de celles qui touchent les personnels administratifs. Suit un quart d’heure de discussions pour savoir si la motion est ou non soumise au vote.

Les élèves demandent pourquoi il manque souvent du papier WC à l’internat ; alors que régulièrement ils s’en servent pour des batailles de boulettes mouillées. Ils réclament sans surprise l’accès libre à la salle de télévision du foyer et le droit de sortir après le repas du soir. Se plaignent d’avoir froid en hiver et chaud en été.

Comme prévu les parents d’élèves attaquent la qualité du service de restauration. Le gestionnaire et la ratatouille alsacienne sont mis en accusation. Comme prévu les enseignants se joignent aux parents et aux élèves pour critiquer  le service de restauration. Comme prévu le chef d’établissement leur donne raison et propose qu’un groupe de travail étudie les améliorations possibles.

Le proviseur remercie chaleureusement les enseignants pour la qualité du travail accompli durant l’année scolaire, il félicite les élèves pour les 89,25 % de réussite au bac qu’il anticipe déjà ; puisqu’il a appris lors de la réunion du matin que c’était le chiffre officiel fixé par le ministère pour cette année. Il remercie le conseil régional pour la rénovation des façades du lycée. Il congratule les CPE pour leur action dynamique, et sa secrétaire pour son aide précieuse.

Sur ce il déclare la séance levée.

22 h 35 : fin du conseil d’administration. L’aide cuisinier a préparé un pot de fin avec des toasts à la ratatouille alsacienne et du jus d’ananas tiède. Je ne m’attarde pas et regagne mon bureau.

22 h 37 : je me dirige vers le coffre fort du bureau et ouvre le compartiment du dessous dont je suis seul à avoir la clé. J’en sors une vieille boite en fer blanc rouillée et retourne m’asseoir à mon bureau.

22 h 55 : ...

Extraordinaire fabuleuse "la journée ordinaire"
c'est trop fort

N@n@rd a écrit, à propos de ce qui ne s'appelait pas encore la BAC, le 18 mai 2009 :

"Je la remettrai en service, cela évitera des échanges perso sans objet sur le forum."

Puis deux minutes plus tard : "Elle est disponible sur le bas de la page d'accueil."

Un post fondateur...

Une journée si ordinaire...

Mais mais mais, pourquoi manque-t-il la fin ?  
Succulent texte en tout cas...

Oh ! Ma naïveté me fait douter, mais si je comprends bien, ça finit mal, c'est ça ?

Hum... on peut réécrire la fin ? Une fin plus heureuse, une fin où le gestionnaire se barre avec la caisse et laisse en plan son bahut et les fous qui y résident ? Allez allez, imaginons que le gestionnaire revende son stock de ratatouille alsacienne et se fasse la malle avec le fric... c'est mieux comme ça, non ? 

Allez encore des trucs à VI :

Moi qui ait l'expérience de la vie dans la jungle l'EPLE, je peux dire que le CPE est bien plus dangereux que le prof. Le CPE est un animal qui n'hésite pas à attaquer le gestionnaire lorsqu'il est encore jeune et sans défense ; alors que le prof n'est réellement à craindre qu'en meute.

Un de ces jours, il faudra que je vous montre ma collection de trophées sur les murs de mon bureau.
Ca c'est en 2003, un jeune loup de CPE de 27 ans qui ne savait pas que le vieil intendant c'est dangereux, le manque d'expérience lui a été fatal...

 

Pour ma part j'avais gardé de côté cette réponse de VI à Bref, en 2012.

A relire quand tout sera fini.

Vieil intendant a écrit:

Bref est contre la décentralisation des gestionnaires. C'est son droit et peut-être a-t'il raison. Mais le reproche que l'on peut (amicalement) lui faire est de relever les points négatifs en oubliant (trop) les positifs.

Un chef pénible à 100 bornes qu'on voit trois fois par an est plus facile à supporter qu'un chef pénible à 5 mètres qu'on supporte quotidiennement.
Les chefs dirigistes, méprisants, dictateurs.... tous les gestionnaires en connaissent actuellement.
La perte d'autorité sur les personnels de service n'existerait plus s'ils étaient sous votre autorité hiérarchique directe.
Les consignes ou directives des collectivités vous énervent car elles n'émanent pas de votre autorité hiérarchique. Elles seraient plus logiques si vous étiez décentralisés, et surtout vous seriez plus écouté lorsque vous auriez des remarques à faire sur le sujet. Vous seriez sans doute même associés aux décisions au lieu de les subir.
Surtout vous ne seriez plus l'adjoint, mais le véritable chef de l'EPLE avec la main mise sur les finances, les bâtiments et le personnel. Pourquoi croyez vous que les personnels de direction sont vent debout contre votre décentralisation ? Elle ferait d'eux de simples responsables pédagogiques.
Reconnaissance et avantages financiers pourraient aussi vous concerner davantage que maintenant ; moyens humains peut être aussi.
Bien sur vos syndicats actuels et leurs représentants perdraient leur pouvoir et leurs avantages ; ce qui explique bien des choses.
Mais je ne dis pas que la décentralisation serait le paradis pour vous. Il y aurait des dégats, surtout pour les gestionnaires de cadre B. Il y aurait des collectivités mieux que d'autres. Et hélas plus le temps s'écoule moins bien se passera pour vous une éventuelle décentralisation car les collectivités apprennent à se passer de vous.

Cela dit je m'en fous un peu n'étant plus concerné.

Ah, j'oubliais : de toutes façons vous êtes foutus !

RETU a écrit:

Pour ma part j'avais gardé de côté cette réponse de VI à Bref, en 2012.

A relire quand tout sera fini.

Vieil intendant a écrit:

Bref est contre la décentralisation des gestionnaires. C'est son droit et peut-être a-t'il raison. Mais le reproche que l'on peut (amicalement) lui faire est de relever les points négatifs en oubliant (trop) les positifs.

Un chef pénible à 100 bornes qu'on voit trois fois par an est plus facile à supporter qu'un chef pénible à 5 mètres qu'on supporte quotidiennement.
Les chefs dirigistes, méprisants, dictateurs.... tous les gestionnaires en connaissent actuellement.
La perte d'autorité sur les personnels de service n'existerait plus s'ils étaient sous votre autorité hiérarchique directe.
Les consignes ou directives des collectivités vous énervent car elles n'émanent pas de votre autorité hiérarchique. Elles seraient plus logiques si vous étiez décentralisés, et surtout vous seriez plus écouté lorsque vous auriez des remarques à faire sur le sujet. Vous seriez sans doute même associés aux décisions au lieu de les subir.
Surtout vous ne seriez plus l'adjoint, mais le véritable chef de l'EPLE avec la main mise sur les finances, les bâtiments et le personnel. Pourquoi croyez vous que les personnels de direction sont vent debout contre votre décentralisation ? Elle ferait d'eux de simples responsables pédagogiques.
Reconnaissance et avantages financiers pourraient aussi vous concerner davantage que maintenant ; moyens humains peut être aussi.
Bien sur vos syndicats actuels et leurs représentants perdraient leur pouvoir et leurs avantages ; ce qui explique bien des choses.
Mais je ne dis pas que la décentralisation serait le paradis pour vous. Il y aurait des dégats, surtout pour les gestionnaires de cadre B. Il y aurait des collectivités mieux que d'autres. Et hélas plus le temps s'écoule moins bien se passera pour vous une éventuelle décentralisation car les collectivités apprennent à se passer de vous.

Cela dit je m'en fous un peu n'étant plus concerné.

Ah, j'oubliais : de toutes façons vous êtes foutus !

Je ne connaissais pas cet échange.
Il est tellement criant de vérité

Et ben moi je me sens toute fière de faire partie du best of.

Merci  

Si on pouvait aussi nous ressortir la photo de l'équipe de France de foot. C'est mythique !

Tu as raison Volcan de t’auto-citer : on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même !

Délire absolu, le nanardisme.

  Ges' le Mar 12 Juil 2011, 09:09

Un article de la République Déchainée :


Enquête sur une nouvelle secte : le Nanardisme

Encore inconnue il y a 5 ans, cette secte fait de plus en plus parler d’elle. Son but ? Fédérer en un groupe compact et instrumentalisé ses membres. Où recrute-t-elle ? D’après nos informations (une source proche de l’enquête) elle réunirait des « intendants » en grande majorité. Difficile de savoir ce que sont exactement ces « intendants », personne parmi les autorités ne semble en mesure d’identifier ce qui semble pourtant être une réelle corporation qui serait forte d’environ 8 000 membres.

Les témoignages commencent à affluer sur les dérives d’un mouvement qui se prétendait à ses début uniquement fédérateur et se voulait un « centre » d’entraide mutuelle. La secte comprendrait aujourd’hui plus de 4 000 membres, tous sous l’emprise d’un « leader » charismatique qui se fait appeler Nanard.


Un chef secret et dangereux.

Ce gourou aurait commencé à répandre ses idées il y a environ 5 ans. Il serait aujourd’hui basé dans le centre de la France, bien que cette information soit très difficile à vérifier, tant ce qui entoure la vie du « chef » peut être opaque et secret. Son vrai nom, pour commencer, reste un mystère.
Nous ne connaissons que ses initiales :BB.

Sa vie reste également source de conjectures, on sait seulement qu’il aurait commencé ses « activités » dans l’ouest de la France, sans pouvoir obtenir plus d’informations, pas même de certaines personnes qui l’auraient fréquenté à l’époque.

Ce que nous pouvons dire à l’heure actuelle c’est qu’il dirige d’une main de fer son mouvement. D’apparence modeste, il est difficile de soupçonner sa détermination et sa volonté implacable.
Nanard possède un talent de persuasion qui a peu d’égal, il pousserait les « intendants » vers une certaine forme de désespoir en leur faisant croire qu’ils sont unanimement détestés lorsqu’il ne sont pas simplement inconnus. Une fois « détruits » moralement, Nanard les prendrait sous sa coupe en les accueillant au sein de son mouvement et en les transformant en autant de prédicateurs et de « généreux donateurs ».

L’argent ne semble pourtant pas être la principale motivation du guide (qui serait « pauvre » si l’on en croit ses adeptes). Son leitmotiv serait en fait la propagation d’idées subversives et révolutionnaires. Il « militerait » pour qu’intendant soit enfin une profession reconnue et valorisée. Une idée saugrenue ? Certainement. En 9 mois d’enquête il ne nous a pas été possible de savoir ce qu’est un « intendant ». Une autre source proche de l’enquête nous a confié qu’il pourrait s’agir des concierges, sans qu’il ait été possible de le vérifier.

Si le but principal de ce mouvement reste obscur, son organisation ne laisse rien au hasard.


Une secte structurée aux codes précis.

Selon le témoignage d’un membre actif de la secte, qui restera bien sur anonyme (nous l’appellerons Lippo), le mouvement est extraordinairement structuré et hiérarchisé.

Les adeptes du Nanardisme vénèrent leur leader, qu’ils appellent souvent « patron », ou « le boss ». Certains, plus proches, s’aventureraient à l’appeler « Nanard ». La secte s’appuie sur une organisation pyramidale. Au sommet se trouve Nanard. Il est entouré de « généraux », baptisés « admin». Les « admin » eux-mêmes secondés par des « modos » chargé(e)s de domaines d’activités plus spécifiques (on parlerait d’une « veille JO », d’une « rubrique GRETA ». Nous ne sommes pas parvenus à savoir qui sont ce JO et cette GRETA manifestement étroitement surveillés par la secte).


Dans son fonctionnement quotidien, la secte parait parfaitement respectable. Chacun semble libre de s’y exprimer comme il le souhaite ou de faire part de ses remarques ou de ses souhaits.
Bien entendu, il s’agit bien sur d’une vitrine. Les idées originales et les souhaits personnels sont chassés et réprimés avec la plus grande fermeté. Tout ce qui n’est pas en accord avec la vision du leader est impitoyablement laminé. « Ces sont les admin. et les modos qui se chargent de ces basses besognes » nous confie Lippo. Certains, fanatiques, sont très dangereux. Un certain Vieil Intendant serait chargé de brutaliser les plus récalcitrants « toujours avec Diplomatie avec-un-D-majuscule» se plairait-il à dire.

Nos informations nous ont permis de glaner les noms de certains autres de ces seconds couteaux. Il y aurait un certain Isaac Newton, totalement mégalomane et convaincu par la vision du « chef ». Hippos qui serait « chargé de la communication et de tout ce qui est technologie » selon Lippo. Lui parait moins dangereux car d’un abord plus facile, il semble être un des rares à ne pas être totalement embrigadé, tout en étant un des plus fidèles. Winnie, quant à lui, veillerait impitoyablement à ce qui se dit au sein du mouvement respecte bien la volonté et la vision du guide.
La propagation de la « culture » nanardienne est bien entendu au cœur des préoccupations. « C’est la mission de Grincheux » affirme Lippo. Il transmet et véhicule le nanardisme sous forme de jeux intellectuels, baptisés GJQ. « Cela permet de garder les membres occupés, celui ou celle qui trouve la solution de l’énigme se voit gratifié(e) ». Savant mélange de récompenses et de punitions.

Car le nanardisme n’oublie pas de punir lorsqu’il l’estime nécessaire.

Un mouvement brutal.

Après plusieurs mois d’enquête nous sommes parvenus à trouver une victime (toujours « présumée ») de la secte, nous l’appellerons Wizzz. « Ce sont de dangereux fanatiques » nous confie-t-il. « Ils m’ont fait croire que je pourrais m’intégrer à leur mouvement, qu’ils étaient ravis d’accueillir une personne de l’extérieur ». Il n’en n’était bien sur rien. « C’est VI qui m’a attaqué le premier ». « Armé de Diplomatie, il m’a roué de coups, m’a traité de parasite fainéant ». « Puis tous les autres se sont jetés sur moi et m’ont passé à tabac ».
Pendant ces exactions, Wizzz aurait entendu certains dire « passe un vrai concours », paroles qui restent encore mystérieuses aujourd’hui.

Lippo lui-même aurait victime de certaines de ces pratiques. « Ils ont détruits beaucoup de mes messages, me laissant désespéré ». Ces « messages » sont en fait les idées de la secte, intellectualisées et diffusées (notamment par internet) sous la forme de « posts », eux-mêmes implantés dans des « fils ». « Ce qu’il faut savoir sur le Nanardisme, c’est qu’ils n’aiment pas qu’on les critique ».
Il faut toujours rester en accord avec la vision du chef, les éléments extérieurs ne sont que tolérés pendant une courte durée et tant qu’ils ne font pas de vagues.

Des soupçons de faits graves.

Sans qu’il soit possible de le prouver à l’heure actuelle, la secte serait responsable de nombreuses « disparitions ».
On aurait même retrouvé au fond d’une crevasse le corps d’un T. dont il est aujourd’hui prouvé qu’il a eu des liens avec le mouvement. Avant de mourir celui-ci aurait eu le temps d’écrire sur ce qui semble être un carnet de voyage : « la bac m’a tuer ».

Hier encore marginale, cette secte monte en puissance et s’implante semble-t-il de plus en plus dans les centres de pouvoir. Le Conseil Anti Sectes Universel (C.A.S.U.) des services du Premier Ministre a été officiellement chargé d’enquêter sur ce mouvement.

Jean Sairien


(ce texte est un simple produit de l’esprit,toute ressemblance avec des personnes ou des lieux existant ou ayant existé ne serait que le fuit d’un hasard malheureux.)

Tavi lou Pastou le Sam 27 Mai 2006, 11:10
1er Congrès National du N@n@rdisme

Journées professionnelles réservées aux membres du Forum. Montluçon, juin 2006 (dates à préciser)

Ce document tient lieu d’ordre de mission (à éditer et à faire signer par votre supérieur hiérarchique).

Avec nos partenaires (sous réserves) :UGAP, Manufacture d’Armes de Tulle, DAVIGEL, Association des Urgentistes Psychiatres, Night-club « le Pam-Pam », Claude Sanzot traiteur, Banque Clearstream.

Programme (à préciser) :

1ère journée

9h00 Accueil des congressistes
9h30 Conférence – débat : « Le N@n@rdisme, secte ou religion ? » (N@n@rd)
12h30 Repas
14h00 Témoignages : « Je flirte sur Internet sans me faire remarquer par mon supérieur hiérarchique » (Patou, Charlie, TAVI, Agathe Deblouze)
16h00 Conférence : « Vieil Intendant ou Vieux Briscard ? - le mystère dévoilé grâce au Da Vinci Code »
19h00 Apéritif et soirée dansante (feat. D.J. Fréléonat). Consommations offertes par Charlie et Patou.

2ème journée

9h00 Ateliers (choix à faire au moment de l’inscription)
- Atelier N° 1 : « L’exorcisme facile, 1er niveau : le CPE »
- Atelier N° 2 : « Je communique avec mon Chef de Travaux »
- Atelier N° 3 : « Survivre en milieu hostile, niveau débutant : la salle des profs » (jy l’ancien ; prévoir tenue de combat N°3 et assurance vie)
12h30 Repas
14h00 Conférence – débat : « L’avenir de la Profession » (Mme IRMA ; Dr Dusse, psychiatre).
16h30 Fin du Congrès, pot de l’amitié.

Inscrivez-vous ci-dessous, suggestions bienvenues.

Merci Patou ! J'avais totalement oublié le premier de ces deux posts ! C'est amusant d'observer comme certaines choses ont changé en cinq ans et d'autres pas.