Recrutement gestionnaire EPLE

Bonjour à tous,

je suis actuellement cadre logistique dans le secteur privé dans une grande entreprise et je m'intéresse de plus en plus au métier de gestionnaire en EPLE comme métier de reconversion. (ça peut sembler bizarre mais si !   )
Je me suis documentée et j'ai pas mal consulté votre forum afin de peser le pour et le contre. J'ai -entre autres - envie de plus de polyvalence et de travailler dans une structure à taille humaine.

Cependant, je me pose des questions et j'espère que vous pourrez m'apporter des élèments de réponse.

1/Est-ce que mon cursus semble adapté à ce métier? Je suis bac+5 en logistique et j'ai occupé jusqu'à présent des postes qui touchaient à la gestion des stocks, à la planification de production, à la coordination avec des prestataires & sous-traitants logistiques...(ça fait 8 ans que je bosse dans ce domaine). J'ai un cursus universitaires économique et social (j'ai fait du droit du travail, de la compta) et un master de logistique (règlementation transport, optimisation des stocks...)

2/Je souhaiterais commencer en tant que contractuel car je suis d'avis que seule une expérience de terrain peut vraiment me conforter dans le fait que le métier me plaise. J'ai envoyé un CV à l'académie de ma région en précisant que je souhaitais faire des remplacements. Mais comment mettre toutes les chances de mon côté pour espérer décrocher un poste de contractuel ? Où faut-il envoyer sa candidature ?
Je consulte très régulièrement tous les sites d'emploi public de ma région.

Je vais m'arrêter là pour commencer...
Merci d'avance pour vos lumières chers gestionnaires ! (oui, ça rime !)

As tu une idée du salaire d un contractuel ds la Fonction Publique?
C est le SMIC

C'est bien auprès du rectorat de l'académie voulue qu'il faut envoyer le courrier. Et déjà qu'ils ont du mal à trouver des dingues stagiaires ou titulaires qui veulent faire ce boulot, s'ils peuvent prendre un frappadingue qui veut faire le boulot et n'aura aucun avantage en retour (primes et logement), dès le courrier reçu ils vont appeler pour une prise de poste dans la demi-heure.

Si cela se fait, faire attention à ne pas penser qu'à la technicité du poste mais aussi à tout ce qui touche aux ressources humaines et aux spécificités éduc nat, surtout dans les relations avec les autres adultes.

@Lorelei84 : Vous semblez, sur le papier, avoir une formation tout à fait adaptée à la fonction de gestionnaire. Mais, comme le disent quattro et ALO, le choix de commencer comme contractuel n'est pas forcément le plus judicieux, pour des raisons financières (et matérielles, à moins d'aimer vous faire balader aux quatre coins de votre académie et de vous faire éjecter si on n'a plus besoin de vous...).

Quand on est extérieur à la fonction publique, l'accès aux fonctions ne peut plus se faire que d'une manière : les concours des IRA.

Lorelei84 a écrit:

...1/Est-ce que mon cursus semble adapté à ce métier?...

Oui. Il n'y a pas de cursus idéal pour faire gestionnaire, plutôt un état d'esprit porté sur le masochisme voire la coprophagie, mais ce que tu décris semble constituer un bon bagage pour plonger. Comme l'a souligné un collègue, un gestionnaire stagiaire est payé des clopinettes pour l'essentiel et des coups de pied au derche pour les primes. Ca peut constituer un frein pour ceux qui espèrent faire deux repas par jour. En même temps, ils n'en ont généralement pas le temps.

Concernant les possibilités d'accueil, je serais moins positif qu'Alo. Les pigeons volontaires enthousiastes sont toujours appréciés pour aller se faire déchirer dans les coins foireux comme le 9-3 mais dans des régions considérées comme moins hostiles, on peut quand même en trouver suffisamment pour qu'une certaine concurrence oblige à attendre que les premiers se soient faits pendre en salle des profs par un CE sadique avant de pouvoir espérer courir vers l'usine de tracteurs Dzerjinski.

Une piste: plus il y a de mer et de soleil plus ça sera long. Sauf avec un coup de main de Bozinchu qui ne devrait pas tarder à arriver en bavant bien sûr.

LMDV/LG a écrit:

...

Une piste: plus il y a de mer et de soleil plus ça sera long. Sauf avec un coup de main de Bozinchu qui ne devrait pas tarder à arriver en bavant bien sûr.

Oui, tiens au fait, on a pas eu droit au triomphal: "je l'ai vue le premier"   

Il est mort?  

Une balle (de foot) perdue peut-être?

Qu est ce que tu veux qu il rajoute ? , tout est dit:
- c est mal payé
- tu galère au boulot des heures et des heures . tu sacrifies ta famille
- tu te fais engueulé par tout le monde: profs- parents -CPE
- t es dans une zone de non droit ; tu dois changer  les pneus de ta voiture ts les mois ( y compris en Corse)

non crois moi lorelei - avec ton bagage intellectuel- moi j essayerai plutôt de devenir prof ( de  nimporte quoi : on recrute à tout va  en ce moment)

Stoïk a écrit:

LMDV/LG a écrit:

...Une piste: plus il y a de mer et de soleil plus ça sera long. Sauf avec un coup de main de Bozinchu qui ne devrait pas tarder à arriver en bavant bien sûr.

Oui, tiens au fait, on a pas eu droit au triomphal: "je l'ai vue le premier"   

Il est mort?  

c'est un gars...je l'ai vu en dernier   

Bozinchu a écrit:

c'est un gars...je l'ai vu en dernier   

T'es sûr?

Anonymous a écrit:

...Je me suis documentée ...

hin, hin, hin...

Merci déjà de m'avoir répondu. (Je savais que j'allais me faire traiter de folle   )

Oui, je sais que le salaire ne sera pas le même que dans le privé (mais le privé a d'autres inconvénients...ceci est un autre débat). En même temps, le secteur de la logistique est sinistré. J'ai suivi mon mari pour mutation en région Rhône-Alpes et avec la conjoncture actuelle, ce n'est pas évident de trouver un poste que ce soit dans le privé ou le public. Logistique = industrie et franchement, la France n'est plus vraiment une puissance industrielle. Donc, je songe à faire autre chose en capitalisant sur ce que je sais déjà faire et en prenant en compte ce que j'aime : gérer des choses, l'autonomie et la débrouillardise, une structure à taille humaine (être un numéro dans une grande entreprise, j'ai déjà donné.), être polyvalent.

Et j'ai postulé au rectorat de l'académie en mai dernier, et je n'ai reçu aucun appel pour un poste contractuel. Comme quoi, ce n'est pas forcément gagné.
Prof ? j'y ai songé. Mais beaucoup de mes amies sont prof (une est maître de conf, une autre prof de prépa et la dernière prof des écoles dans le 93...donc, j'ai un large aperçu) et je ne pense pas que ça me conviendrait. 

Je me posais la question de devenir contractuelle d'abord ou de passer directement le concours externe - en fait, peut-être que je pourrai passer le concours si mes acquis ne sont pas trop éloignés de la fonction. Je voudrais juste ne pas me planter et être sûre de ce choix. Préparer un concours demande un certain investissement personnel et si je m'y engage, je ne veux pas revenir en arrière.

Pour préciser les choses à notre aimable invitée, peuvent être gestionnaires d'un EPLE :

1. Les Attachés d'administration de l'Etat (cat. A) après concours et un an de scolarité rémunérée dans les Instituts Régionaux d'Administration (IRA) ; comme l'a dit Stoïk le concours externe n'existe plus ;

2. Les Secrétaires d'administration de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur (SAENES - cat. B) via un concours externe organisé à l'échelon académique.

IMPORTANT Se renseigner pour l'accès, dans ton cas, aux IRA par le 3° concours.

Les concours externes de catégorie B, je n'en vois pas tous les ans...

il vaut mieux tenter le A car le niveau du concours externe de SAENES est pratiquement le même que celui d attaché;
 ce sont souvent les mêmes candidats  qui tentent les  2 concours

Pour les concours, il y a très peu d'élus, des milliers de candidats.....

donc, je m'inscrirais aux concours, (suivre l'actualité, et les dates), en même temps contractuelle....

Ce qui te serait utile si tu es admissible. .... ce ne serait qu'un plus, il me semble.

Vu la conjoncture, je jouerai sur tous les tableaux.

En Saenes, tu pourrais aussi être secrétaire de chef d'établissement, simple gestionnaire, ou dans un service Rectorat ou Dsden. Les primes sont différentes selon les fonctions.

S'inscrire à l'externe Saenes / et aux IRA....

Il ne faut pas dramatiser non plus.

Je trouve qu'il y a beaucoup trop d'opinions négatives sur notre métier. Cela tient peut-être à l'endroit où j'exerce actuellement, mais je trouve que gestionnaire est un métier très intéressant. Après, c'est sûr qu'il faut savoir sauter du coq à l'âne et faire preuve d'un minimum de dynamisme et de réactivité.

Quant au salaire, je ne trouve pas le mien si bas que cela (mais j'ai pas mal de PFR il est vrai) et il faut compter le logement de fonction pour les titulaires, ce qui est quasiment inestimable quand on réside en région parisienne.

LMDV/LG a écrit:

Il n'y a pas de cursus idéal pour faire gestionnaire, plutôt un état d'esprit porté sur le masochisme voire la coprophagie, mais ce que tu décris semble constituer un bon bagage pour plonger. Comme l'a souligné un collègue, un gestionnaire stagiaire est payé des clopinettes pour l'essentiel et des coups de pied au derche pour les primes. Ca peut constituer un frein pour ceux qui espèrent faire deux repas par jour. En même temps, ils n'en ont généralement pas le temps.

  N'en jetez plus ! Du grand LMDV/LG, on dirait que tu as pris de bonnes résolutions pour 2014, je me trompe ?     Maintenant la question qui me taraude, c'est qui parmi nous va adopter cet extrait comme signature...

@lorelei84 : Jeune malheureuse, avant d'aller plus loin, va à la rencontre d'un collègue gestionnaire dans ton coin. Pas dans le lycée du centre-ville, celui qu'est en face de Fauchon et avec le concessionnaire Porsche au bout de l'avenue, hein ! Tu prends le bus et tu vas par-derrière la cité, avec des baskets à la semelle bien épaisse à cause des tessons de bouteilles étalés par terre. Là-bas, tu pourras savoir vraiment de quoi il en retourne.

Après quoi, tout le mal qu'on te souhaite, c'est de rentrer à l'IRA de Villeurbanne, et après ça de parvenir à entrer dans un ministère où ils ont oublié que rémunération commence par la même lettre que RSA.

Grincheux a écrit:

IMPORTANT :Se renseigner pour l'accès, dans ton cas, aux IRA par le 3° concours.

C'est là que réside la réponse.
Si tu veux passer le concours, il faut passer par là, et vu ton profil, tu as toutes les chances.

Gestionnaire est un métier passionnant, vivant, loin de la routine. Le problème est que c'est un métier usant, stressant, mauvais à long terme pour la santé (surtout si en plus on est comptable). Pour bien faire on devrait pouvoir bénéficier de la retraite à 55 ans pour cause de pénibilité.

Par ailleurs le manque de considération, la non reconnaissance de la spécificité des fonctions, la méconnaissance de la réalité de notre travail au quotidien par la hiérarchie font que les décisions prisent nous concernant sont parfois (souvent) aberrantes.
L'avenir (plus ou moins proche) est à la réduction du nombre de fonctionnaires, à la redéfinition des métiers. Pour les raisons ci-avant la gestion des EPLE morflera un maximum.
C'est un métier que j'ai adoré faire. Aujourd'hui je le déconseille, ou alors simplement pour un temps limité et pour des jeunes qui ont encore des illusions et l'envie de travailler autrement que pour une paye en fin de mois.

Venant du privé également, j'ai passé il y a quelques années le concours ADAENES 3è concours avec une préparation à l'IPAG et l'obtention d'une maîtrise. Bon courage.

volcan a écrit:

C'est un métier que j'ai adoré faire. Aujourd'hui je le déconseille, ou alors simplement pour un temps limité et pour des jeunes qui ont encore des illusions et l'envie de travailler autrement que pour une paye en fin de mois.

  C'était un super métier, intéressant, varié. Ce qu'il est devenu me fera le quitter prochainement sans regrets et même avec soulagement.

Usure du temps?

Perso, je continue à l'exercer avec passion.
Mais dans 10 ans, qui sait?

Oui, usure du temps.
La fatigue est plus présente avec l'âge, l'accumulation des désillusions joue aussi, de même l'évolution négative des conditions de travail. L'expérience rend pourtant la pratique du travail plus facile avec la maitrise, mais elle met aussi en évidence les dysfonctionnements du système en offrant une vision plus globale.
Si ce sentiment n'était que le mien je me poserais des questions, mais il est partagé par une majorité de collègues, surtout dans les gros établissements et encore plus chez les comptables (ceux qui ont en plus des GRETA je n'en parle même pas).

Peut être aussi, sans remettre en cause les raisons objectives (et pas vraiment contestables) de ta lassitude, que tu as un tempérament trop entier.

Tu donnes beaucoup, tu attends un "retour" de l'institution à la hauteur de ton investissement.
C'est en tout cas l'impression que je retire de tes propos.

Il faut aussi savoir prendre du recul, sinon ta santé finira par s'en ressentir.

En même temps, j'ai vaguement le sentiment d'être contradictoire en écrivant ça, car je profite, comme beaucoup ici, des fruits de ton investissement passionné...

Rassure toi j'ai arrêté depuis longtemps d'attendre un "retour" de l'institution. Je suis déjà bien content si mon "investissement" ne me vaut pas de problème avec elle.
Malheureusement l'institution n'est pas seule en cause dans ma "lassitude".
Par contre il est exact que mon caractère entier est un handicap ; comme il est exact que je ne pourrai plus continuer comme maintenant.

volcan a écrit:

Oui, usure du temps.
La fatigue est plus présente avec l'âge, l'accumulation des désillusions joue aussi, de même l'évolution négative des conditions de travail. L'expérience rend pourtant la pratique du travail plus facile avec la maitrise, mais elle met aussi en évidence les dysfonctionnements du système en offrant une vision plus globale.
Si ce sentiment n'était que le mien je me poserais des questions, mais il est partagé par une majorité de collègues, surtout dans les gros établissements et encore plus chez les comptables (ceux qui ont en plus des GRETA je n'en parle même pas).

J'abonde à mon grand regret. Non pas parce que c'est dit mais parce que c'est la réalité et qu'elle est bien regrettable.

Qui n'abonderait pas ?
Même sans être comptable, les conditions de travail ont changé avec la décentralisation et le "management" moderne; alors que l'on aurait pu penser que travailler avec une collectivité extérieure à l'Education Nationale ou dans un cadre administratif et comptable modernisé, simplifié et plus clair apporterait une forme de renouvellement dans le métier, on se rend compte que c'est exactement le contraire. On se retrouve à devoir composer avec un empilement de procédures (quelquefois contradictoires) qui changent tout le temps et des exigences de forme et de contrôle qui rendent l'exercice du métier bien plus contraignant qu'auparavant.
C'est toute une mentalité qui pèse, l'esprit n'est plus à aller de l'avant, construire et proposer, mais à n'agir qu'avec précaution (*), sécurité, garde-fous, respect scrupuleux d'une réglementation tentaculaire et omniprésente. Pas étonnant que certains collègues ne deviennent des obsédés textuels pour chaque circonstance, alors-même que souvent le simple bon sens donne évidemment la réponse. Je ne les critique pas nécessairement, d'ailleurs, c'est tout un système qui fonctionne maintenant selon cette logique.
A partir du moment où suite à un problème la toute première question posée c'est "à qui la faute ?" avant-même "pourquoi est-ce arrivé ?", il y a une dérive.  


(*): on en a même fait un principe...   

C'est sans doute l'enthousiasme et l'adrénaline du néophyte, mais je persiste à penser que le métier de GM est passionnant, varié, instructif !

Il est vrai que cette année j'ai la chance d'avoir un collège assez facile à gérer a priori, un OP tip-top, un CE bienveillant, un agent-comptable de luxe (je suis le seul établissement rattaché, mais cela ne sera pas le cas l'année prochaine), un tuteur sympa et disponible qui sera mon futur AC, une bonne équipe ATTEE, un bon chef-cuisinier, une secrétaire compétente...

Rien à voir avec ma première expérience malheureuse comme attaché d'intendance il y a quelques années.

Donc pour l'instant ("pourvou que ça doure !") je suis heureux d'aller au boulot, heureux d'avoir 20 m de distance entre mon logement de fonction et mon bureau, heureux d'avoir été muté dans une ville assez pauvre mais pas trop gangrenée par la délinquance.

Et pourtant, ces 3 dernières années, j'étais enseignant-chercheur contractuel à la fac avec 10 h de cours par semaine. C'est dire la différence avec mes horaires de bureau (8 h - 18 h + imprévus) !

bachelor a écrit:

C'est sans doute l'enthousiasme et l'adrénaline du néophyte,

On va dire que c'est ça , parce que perso je suis usée de chez usée ,
Sept étapes à franchir, j'en suis à l'étape 4 . Je croise les doigts pour tenir bon jusqu'à mes 68 ans .

Bonjour,
Tant mieux pour vous bachelor si tout se passe bien bien pour vous , je le souhaite à tous les autres gestionnaires . Une question taraude tout de même mon esprit , vous étiez enseignant chercheur, pouvez-vous nous donner votre cursus scolaire et niveau ?
Bien à vous
Saenes V(irée)