J'ai un petit désaccord avec le contrôle
de légalité
de mon académie.
Dans un
de mes collèges rattachés, un acte a été retoqué au nom du
principe de spécialité.
Il s'agissait d'acheter des romans
de français, des cahiers d'exercices et autres fournitures appartenant aux élèves.
Pour financer ces achats groupés, le collège demandait l'autorisation au CA
de solliciter financièrement les familles.
L'acte est rejeté car, selon le contrôle
de légalité, cette activité s'apparente à une activité "commerciale" en contradiction avec le
principe de spécialité (qui veut qu'un EPLE s'adonne exclusivement à l'enseignement), et les collègues nous disent que ce type d'achat groupé, si on tient à ce qu'il perdure, peut être fait par le FSE.
Petite contradiction selon moi : lorsque les voyages scolaires étaient gérés par les FSE, on nous disait que les EPLE devaient budgétiser l'ensemble des opérations qui retracent leur activité. Aujourd'hui, quand on intègre dans nos comptes une activité qui relève clairement
de l'activité principale
de l'établissement, on nous dit qu'elle doit être gérée "hors budget".
L'achat groupé
de romans
de français et
de cahiers d'exercice, destinés à une appropriation personnelle
de l'élève, me parait clairement rentrer dans le
principe de spécialité, et j'ai plus le sentiment
de "bricoler" avec les textes en confiant cette tâche au FSE qu'en laissant le collège la budgétiser.
Je craignais plus un refus lié au
principe de gratuité
de l'enseignement, mais une relecture attentive du BOEN m'a rassuré sur ce point.
- BOEN n°15 du 12/04/2001 a écrit:
- ... [Le principe de gratuité] concerne le matériel d'enseignement à usage collectif, les fournitures à caractère administratif et les dépenses de fonctionnement, notamment la production de photocopies à destination des élèves et de leurs familles, les frais de correspondance adressée aux familles, les frais de téléphone et de télématique. En revanche, les dépenses afférentes aux activités facultatives, en particulier les voyages scolaires, ne relèvent pas de ce principe. Elles peuvent être laissées à la charge des familles, tout comme les fournitures strictement individuelles donnant lieu à une appropriation personnelle de l'élève (papeterie, matériel d'écriture...)...
Que pensez-vous
de tout ça? et comment pratiquez-vous?