Bonjour

je suis actuellement gestionnaire dans un crous et arrive à ma 10e année.Le boulot est interessant mais le climat devient insupportable, notamment les comportements de certains que je ne supporte plus.

les mouvements ayant lieu , je me pose la question s'il n'est pas temps d'aller voir ailleurs.je souhaite exercer un travail avec "du terrain" , de l'autonomie surtout.

en service, j estime qu'il y a trop de "hierarchie" et qu'on doit demander au superieur constamment avant d'agir.

le poste de gestionnaire materiel est il ce qu'il faut faire?

Merci pour vos conseils

Le boulot de gestionnaire est horrible, fuis pendant qu'il est encore temps ! Si tu ne m'écoutes pas, peut-être que la lecture des 300 000 autres messages de ce forum t'éclairera un peu plus...

NON, pour ce métier est vrai bonheur!

Tu risques de retrouver ce que tu as déjà au CROUS: une hiérarchie pouvant être pesante et des comportements individuels ou collectifs qui te feront frémir le bout des doigts. Mais tu peux aussi tomber sur un poste où tu auras de réelles marges d'autonomie et où les personnes à côtoyer resteront dans les limites acceptables de leur rôle. En tout cas, tu peux t'attendre à beaucoup travailler et à ne pas compter tes heures. Après, ça s'arrange pour certains, pour d'autres non. Là ça dépend d'éléments extérieurs (environnement, travaux) et de ta manière de travailler (mode projets ou plan-plan).

ALO a écrit:

Tu risques de retrouver ce que tu as déjà au CROUS: une hiérarchie pouvant être pesante et des comportements individuels ou collectifs qui te feront frémir le bout des doigts.

Cela s'appelle le monde du travail non ?...


Les avantages à bosser en EPLE selon moi :
-autonomie (a géométrie variable selon la bonne volonté du patron, maximale pour moi actuellement)
- grande diversité des missions et taches a accomplir
-jamais d'ennui (j'ai teste les services déconcentrés..et certains postes sont mortels!)
- logement de fonction(oui quand même)

Les inconvénients "éventuels" :
- les profs, le CPE
- la GRH (ou comment occuper les fonctions d'assistant social, de père fouettard et/ou de flic....en même temps
- le boss et/ou l'AC
- la masse de travail qui peut devenir extrêmement pesante quand on s'organise mal et/ou que l'on a un collègue a l'intendance inefficace et/ou incompétente.
- la désagréable impression d'être parfois l'emmerdeur du bahut qui n'est "que" chiant et psychorigide
- faire une croix, du moins au début, sur sa vie perso.
- les astreintes quand le CE a des exigences particulières..

J'apporte à mon tour ma (toute) petite contribution.

Ce métier est un métier de dingue, horaires élastiques, paye minable eu égard aux responsabilités et aux heures, champ de compétences et de connaissances à acquérir plus vaste que le désert de Gobi, et parfois tout aussi aride.

En bref, voilà quelles sont les fonctions d'un gestionnaire matériel :
- directeur des ressources humaines,
- directeur de la sécurité et de la sécurité alimentaire,
- directeur administratif et financier,
- directeur des achats,
- directeur juridique et de l'achat public,
- empêcheur de faire n'importe quoi avec l'argent public.

Si tu n'as pas de bol :
- cuistot,
- assistant(e) social(e)
- réparateur des photocopieurs et du réseau,
- ouvrier professionnel,
- vigile,
- agent de voyage.

Si tu n'as vraiment pas de bol :
- agent comptable (et je sais de quoi je cause) avec le juge du compte qui peut te mettre à l'amende pour un chèque de 301 € (les collègues pigeront)

Si tout ça ne te fait pas fuir, le boulot est super enrichissant, avec un bon chef d'établissement tu pourrais même te rendre compte que tu t'éclates dans ce que tu fais. Quand tu as les coudées franches tu peux lancer des projets et avoir la satisfaction de les voir se réaliser.

Par contre, il faut oublier les 35h / semaine, dans une période chargée c'est 35h en 2/3 jours.

Part du principe que la considération ne sera pas pour toi, pas plus que le respect. Mais là ça va aussi dépendre de la façon dont tu exerceras le job. S'imposer sans écraser, se respecter pour être respecté, être pro en toute circonstance.

Bon courage pour la suite, tiens nous au courant si tu choisis cette très périlleuse mission.

Les descriptions de Ges' et Petitbandit sont TRES conformes à la réalité.

Pour résumer, un poste de GM, c'est la roulette russe et tu sais ce qui se passe si tu n'as pas de bol

Mais tu peux aussi bien tomber et t'épanouir complètement dans ce job.....jusqu'au changement de CE.

Ges' a écrit:

Ce métier est un métier de dingue, horaires élastiques, paye minable eu égard aux responsabilités et aux heures, champ de compétences et de connaissances à acquérir plus vaste que le désert de Gobi, et parfois tout aussi aride.

Part du principe que la considération ne sera pas pour toi, pas plus que le respect. Mais là ça va aussi dépendre de la façon dont tu exerceras le job. S'imposer sans écraser, se respecter pour être respecté, être pro en toute circonstance.

Ca va faire à peu près un mois que je ne suis plus venu sur le forum (plus le temps), et aujourd'hui, j'y viens juste comme invité, pour donner mon témoignage.

Je suis tout à fait d'accord, hélas, avec la description de Ges ci-dessus. Le problème pour moi, c'est qu'après 3 années à exercer ce métier, et malgré un environnement plutôt propice (bahut sans histoire, ATTEE dans la mesure du possible autonomes et ne se battant pas entre eux, secrétariat d'intendance compétent, CE agréable, etc.), je n'arrive plus du tout à faire face. Je finis par en conclure que, finalement, ce métier n'est pas pour moi, ou que je ne suis pas fait pour lui.
Les deux semaines de vacances (?....) ont été une torture mentale : pas moyen de décrocher du boulot, je suis revenu travailler en plus des permanences, et même quand je n'étais pas sur place, ça tournait à l'obsession et je n'arrêtais pas d'y penser. En 20 ans de taf, c'est la première fois que je vis ça.
Je cherche donc à partir et envisage sérieusement un détachement, n'importe où mais ailleurs. La BIEP et la "Gazette des Communes" sont devenues mes meilleures amies.

dégouté a écrit:

Le problème pour moi, c'est qu'après 3 années à exercer ce métier, et malgré un environnement plutôt propice (bahut sans histoire, ATTEE dans la mesure du possible autonomes et ne se battant pas entre eux, secrétariat d'intendance compétent, CE agréable, etc.), je n'arrive plus du tout à faire face. Je finis par en conclure que, finalement, ce métier n'est pas pour moi, ou que je ne suis pas fait pour lui.

Ma conviction profonde à ce jour, c'est que ce métier n'est pas réalisable par un être humain. Des robots dorés, des montagnes de 1465 mètres, des bouledogues à bouillote ou des lapins mutants peuvent peut-être s'en sortir, mais pas des gens normaux.

Le MEN a donc un très, très gros problème, et il va devoir l'affronter un jour. Parce que s'il attend que les mutants lui règlent le problème, il risque d'être dans la panade quand iceux seront tous partis à la BIEP ou à l'asile.

L'intendant zonard a écrit:

Ma conviction profonde à ce jour, c'est que ce métier n'est pas réalisable par un être humain. Des robots dorés, des montagnes de 1465 mètres, des bouledogues à bouillote ou des lapins mutants peuvent peut-être s'en sortir, mais pas des gens normaux.

Le MEN a donc un très, très gros problème, et il va devoir l'affronter un jour. Parce que s'il attend que les mutants lui règlent le problème, il risque d'être dans la panade quand iceux seront tous partis à la BIEP ou à l'asile.

Avec la crise il y aura toujours des gens prêts à faire ce métier et des abrutis à conscience professionnelle développée pour tenter de le faire bien. Le ministère et tous ceux qui considèrent qu'il n'y a pas de spécificité propre au métier de gestionnaire ne risquent donc rien à ne pas voir de problème à cette situation.

 Quid de la mobilisation de ces gestionnaires.

degdeg a écrit:

Quid de la mobilisation de ces gestionnaires.

merci pour cet instant de franche rigolade.

degdeg a écrit:

 Quid de la mobilisation de ces gestionnaires.

Les quelques collègues qui essaient de mobiliser se sentent bien seuls...

Bonjour,

J'ai travaillé au Crous ( SAENES administratif, pas DUG mais je travaillais avec eux et les voyais bien evoluer). Je suis maintenant gestionnaire EPLE.
Tu auras peut être moins de solitude en EPLE (le DUG est seul avec sa cité le soir), là tu auras le soutien de ton chef d établissement. Au final, c est lui le responsable, l ordo meme si nous ne sommes pas toujours d accord avec eux;
Car le directeur de crous est loin de ton Etablissement et ses décisions, il les assume aussi... de loin.

Tu seras MIEUX payée (en tout cas dans mon academie)

Finies les permanences telles qu'elles existent au crous. La plupart d entre nous avons un système d alarme télémaintenance qui nous aide. Et nos Etablissements sont vides le w end et le soir (pas au crous, surtout en cité u).
Enfin, j ai entendu dire qu'au crous, vous alliez payer vos charges pour le logement dans 5 ans peut etre, ce n est pas au programme en eple pour le moment.

Par contre, j ai aimé l ambiance particulière du crous. L EPLE c est bcp plus formel, plus "administratif".

Pour le reste, la gestion reste de la gestion.

Bref, si tu survies en crous, je ne m inquiète pas pour toi en EPLE, sauf si tu ne supportes pas d avoir ton boss dans le bureau d a coté ( et pas à 200km).

Bonne continuation!!

J'exerce ce métiers depuis 3 ans et je le trouve aussi très enrichissant : tâches et responsabilités très variées, autonomie, jamais d'ennui. Effectivement cela dépend beaucoup du ce, de la confiance qu'il accorde. Quand les champs de compétences entre les membres de l'équipe de direction sont bien admis, que le respect est mutuel, et un vrai travail d'équipe ce métiers est vraiment passionnant.
Les inconvénients :
- être omniscient (les connaissances à maîtriser sont tellement vastes qu'on passe son temps à se documenter, à se renseigner : merci au forum qui est une aide plus que précieuse)
- suceptibilité permanente des profs quand on refuse une demande car trop tardive (commande fin année alors qu'on leur a annoncé x fois la date limite pour des contraintes budgétaires), ou que telle règlementation ou que le budget ne permet pas de répondre à leur demande.
- la GRH est un exercice périlleux (gérer les jalousies ou batailles intestines)
- il y a tellement de choses qu'on voudrait faire ou mieux faire mais les journées de 11 heures ne suffisent pas (alors on doute : est-ce un défaut d'organisation ou de rapidité donc de compétence ? ou simplement trop de tâches !)
- je culpabilise la plupart du temps : trop d'heures au boulot et je culpabilise vis-à-vis de mes enfants , je rentre chez moi et je culpabilise car j'ai encore tant à faire au bureau !
Mais pour l'instant je ne regrette pas d'avoir pris ce poste.

volcan a écrit:

Avec la crise il y aura toujours des gens prêts à faire ce métier et des abrutis à conscience professionnelle développée pour tenter de le faire bien.

Quelques mots simples pour décrire 99% d'entre nous, ça c'est de la synthèse

@ LILAS 49
 
tu es gestionnaire dans un collège du 49 ?