Articles de presse suite à la journée d'action du 9 février 2012

Bravo pour la revue de presse !

Je ne suis pas certain pour ma part (et je ne suis
pas le seul) que le GIP soit une formule totalement neutre et
bienveillante par rapport à la mission de formation continue à
l'éducation nationale.
N'oublions pas qu'il s’agit d'une mission de l’État exercée
par les EPLE qui ne se résume pas à une simple coopération entre établissements publics.
De ce point de vue le passage en GIP constitue, qu'on le veuille ou non,
une banalisation voire à termes une dérégulation de la gestion de la formation
continue.
On en aperçoit les premiers effets avec les interrogations
sur les futurs contrats des personnels (ces contractuels GIP
bénéficieront-ils des mêmes droits que les contractuels État ?) et
également avec la fin des exonérations de charges sociales dont
bénéficiaient les vacataires des GRETA. C'est quelque part comme un
changement de nature de mission auquel nous risquons d'assister sous
couvert de modernisation et de simplification des structures.
Il
existait d'autres possibilités que le ministère n'a pas voulues
envisager et qui consistaient, notamment, à ancrer la formation continue
sous le contrôle du recteur au sein du "lycée des métiers" avec un CA
"dédié" qui aurait amalgamé de manière plus convaincante l'initial et le
continu et aurait associé plus étroitement les collectivités locales
(une vraie question au demeurant car en un peu "juges et parties").
De
même, la nécessaire restructuration des GRETA n'avait pas besoin et
n'avait pas attendu, dans les académies qui s'étaient sérieusement
investies sur la question, le GIP.
Plus fort : en admettant la totale
pertinence du GIP, le code de l'éducation permettait dès avant la loi
"Warsmann" d’expérimenter le "GIP GRETA" (ancienne formule certes). Que
ne l'a-t-il fait, en douceur, en discutant avec les représentants des
personnels ?
A la place de cela, on a l'impression d'un "lâche
soulagement", "ce n'est pas nous qui le voulons mais heureusement ça va
se faire" qui n'est pas de nature à rassurer les personnels, d'autant
plus que le décret qui les concerne n'est, à ma connaissance à l'instant
où j'écris ces mots, toujours pas paru, 9 mois après promulgation de la
loi.
Enfin, s'agissant de la réaction des syndicats, celui auquel
j'appartiens est intervenu dès qu'il a eu connaissance précise de ce qui
se tramait dans les replis de la proposition de loi Warsmann.