Carte bancaire fournie par le voyagiste -Votre avis ?

Nouveauté ce matin : Nous réalisons que l'un de nos ER a contracté avec un voyagiste et que dans ledit contrat figure un paragraphe qui nous questionne.

L'agence, en effet, founit une carte bancaire préchargée du budget musée + visites à l'un des profs accompagnateurs. Cette carte permet le règlement de prestations de services et l'obtention d'espèces sur place (Ecosse). Elle ouvre un droit de tirage sur le compte bancaire du voyagiste.

Qu'en pensez-vous ? n'est-ce pas un peu "border line" ?

Avant de formuler un avis (tranché), peux-tu communiquer le contenu complet de ce paragraphe ?

Loulou a écrit:

Elle ouvre un droit de tirage sur le compte bancaire du voyagiste.

il faudrait effectivement en savoir un peu plus sur cette nouveauté.

le budget de cette carte doit être limité à un montant défini et être inclus dans la prestation du voyage, ou celà viendra-t-il en sus du coût du vayage. surtout la partie retraits d'espèces.

maintenant dans l'absolu, il s'agit du compte bancaire du voyagiste et non celui de l'étab.

Enfin... j'y arrive. Veuillez cliquer.

Ce qui me gêne :
1- le montant n'est pas défini : seulement le montant chargé préalablement.
2- l'absence de controle des dépenses effectuées par cette carte dont le montant chargé préalablement constitue un des couts de la facture.
(avec les éventuelles dérives possibles)

Je demanderai :
1- l'annulation de ce paragraphe
2- la réduction du montant de la facture du montant pré chargé
3- et je fournirai une carte bleue pour faire la même chose au prof (mais, là les dépenses seront contrôlées)

J'ai eu la même proposition et après avoir pris contact avec le voyagiste il s'avère que ce service est proposé aux établissements qui dans de nombreux cas sont à l'initiative.
Il y a une demande forte des gestionnaires pour ce type de service d'après le voyagiste...

Le détenteur peut faire n'importe quoi, il n'est pas contraint par l'acte instituant une régie (type de dépenses)...

Citation :

Il y a une demande forte des gestionnaires pour ce type de service d'après le voyagiste...

C'est bien ce que je crains...
On peut douter de l'efficacité économique de nos contrôles sur les petits bouts de papier que nous ramènent les profs lors des voyages. Cela prend du temps et je suis payé à un certain coût horaire.
Mais tant que la CRC me fera responsable sur mes sous de la bonne utilisation des deniers publics, c'est Niet pour moi.

Sauf si le voyagiste fournit un document sur lequel il est clairement établi que la carte et les dépenses qu'elle permet sont intégralement de la responsabilité dudit voyagiste et que rien ne sera répercuté à l'EPLE (en clair que les dépenses sur cette carte sont offertes et ne changent rien au prix), on se retrouve avec un accompagnateur qui va manipuler de l'argent public, sans régie, sans plafond et sans contrôle.

Laissez-moi réfléchir à ce que je répondrais à une telle proposition...Hum, c'est dur, y'a de quoi hésiter mais après mûres réflexions, je crois que je répondrais: non, pas question, moi vivant jamais, virez cette boîte de la liste des fournisseurs potentiels, si vous touchez à cette carte, je porte plainte...Ou un truc comme ça.

Lorsque cela est fait dans les règles, ce type de carte est pré-chargée du montant précis d'un budget pré établi afin d'effectuer les paiements des musées et des visites sur place.
Si tout cela est clairement détaillé dans le contrat, je ne vois pas où est le problème.

certains voyagistes remettent aux enseignants des espèces pour régler des entrées de musée ou des repas compris dans la prestation à fournir et qui doivent se régler sur place : le plus drôle est qu'un enseignant qui avait refusé que je le nomme régisseur (les sous, c'est pas sa responsabilité) c'est retrouvé avec une enveloppe conséquente remise directement en mains propres par le conducteur du bus qui effectuait la prestation pour le compte du voyagiste. Le compte était juste : x entrées au musée + x repas dans telle brasserie... le prof a bien été obligé d'accepter, le chauffeur du bus les déposant à un endroit bien précis pour les reprendre au même endroit 3 heures plus tard

A mon humble avis un enseignant qui accepte la carte devient prestataire du voyagiste, comme le démontre le contrat passé entre ces deux personnes privées. Il s'agit d'un cumul d'activités.

Accessoirement, ce système est aussi un moyen pour les voyagistes qui le pratiquent de baisser leur prix, dans la mesure où ils n'ont pas à se préoccuper de l'achat des billets. Dès lors, le prof se débrouille sur place pour acheter directement les billets d'entrée au musée (entre autre, il fait la queue comme tout le monde, n'ayant pas son billet groupe préalablement fourni).

Le Forgeron a écrit:

A mon humble avis un enseignant qui accepte la carte devient prestataire du voyagiste, comme le démontre le contrat passé entre ces deux personnes privées. Il s'agit d'un cumul d'activités.

Je partagerais volontiers cette interprétation, tout en restant plongée dans la plus grande perplexité quant à l'attitude à adopter .

Bon, en même temps , si on demande au voyagiste d'inclure dans son contrat une clause du type de celle proposée par LMDV ici :

LMDV/LG a écrit:

... si le voyagiste fournit un document sur lequel il est clairement établi que la carte et les dépenses qu'elle permet sont intégralement de la responsabilité dudit voyagiste et que rien ne sera répercuté à l'EPLE (en clair que les dépenses sur cette carte sont offertes et ne changent rien au prix), ...
.

pourquoi pas ?


D'autres expériences et avis ?

Je ferais comme rural th.
Je trouve ça plus que limite. Et même si on cadre la chose, avec mention des dépenses autorisées, interdiction de retrait d'espèces, etc., je pense que le voyagiste doit faire son boulot et non se défausser sur les profs ou sur l'EPLE.
De plus si le prof recevait un chèque de la société, tout le monde crierait au scandale. Je ne vois pas pourquoi avec une carte bleue il en serait autrement.