Carte bancaire confiée par un voyagiste

On a tous connu le problème du voyagiste qui donnait de l'argent à un prof pour payer les frais sur place (notamment les visites et entrées diverses), sans que souvent on le sache, et en intégrant ça dans sa facture globale.
Sachant que les autorités ont toujours dit et répété : c'est une forme de gestion de fait, à proscrire !

Nouveauté du salon : un voyagiste connu (dont la 1ère initiale est C) pense avoir trouvé la solution. Il propose dans son contrat de confier au professeur une carte bancaire, adossée au compte bancaire du voyagiste, avec laquelle l'enseignant pourra payer des prestations sur place et aussi retirer du liquide.

Cette solution enthousiasme les professeurs et le gestionnaire de l'établissement rattaché concerné.
Mais je ne vois pas en quoi ce serait moins illégal que le précédent système ?

A la limite si la carte ne servait qu'a payer des prestations sans pouvoir faire de retrait de liquide, pourquoi pas ??
Mais même avec cette restriction j'ai un doute.

Qu'en pense nos animateurs étoilés ?

Le principe de la gestion de fait ne s'applique pas qu'à la manipulation d'espèces, mais au maniement de fonds publics (certes indirects dans ce cas) sans autorisation.

A proscrire également donc.

Non seulement ce n'est pas plus légal mais on se rapproche dangereusement de la frontière du favoritisme dans le choix du fournisseur et de la corruption dans cet échange de valeurs aux contrôles plus que douteux.

Si les enthousiastes évoqués consultent les qualifications relatives à ces joyeuses activités, nul doute que leur entrain va retomber.

Cela reviendrait à créer une "régie" hors cadre légal. A proscrire bien entendu.

En plus de ce que disent les collègues et qui suffit, je soumets à votre sagacité l'analyse suivante :

Ce voyagiste s'est engagé par contrat à réaliser des prestations.

Il donne à une personne une carte bancaire destinée à payer ces prestations, avec les instructions qui vont bien.

Ca ressemble à ce point à une relation de travail que ça pourrait en être une. En toute bonne logique l'enseignant a donc un contrat de travail et une autorisation de cumul ?

Sinon il me semble que l'entreprise n'exécute pas totalement la prestation pour laquelle elle a été payée ; ce n'est pas à l'éducation nationale de faire la démarche de payer les billets divers alors qu'elle a fait précisément un marché pour ça.