Féminisation des noms de métiers : on dit une "agente comptable" ?

Le saviez vous ?

Moi pas

Ce n'est qu'en parcourant le JO du jour que je l'ai appris
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000023418264&dateTexte=&categorieLien=id

Dans le texte ci-dessus cité, on trouve "agent" et "agente" d'ailleurs [b]

Il y a encore hésitation puisque Mlle Anne-Marie GIERDAL, receveuse des finances de 1re catégorie, est nommée agent comptable en remplacement de Mme Sylvie MENDELSBERG, agente comptable intérimaire.
Y a-t-il désormais une ségrégation entre Mme et Mlle?

Que fait le Capello de notre forum ??

L'usage de certains mots au féminin tels que Proviseure ou Préfète, à la limite, à la mode québecoise, peut être accepté parce qu'il ne tord pas l'histoire et l'harmonie de la langue française.

Mais Agente c'est tout simplement ridicule. Il est évident qu'Agent est épicène, comme Ministre ou Juge.

Je ne suis pas Capello, mais j'ai toujours entendu parler de l'agente féminine.

J'aime quand tu es sur tes gardes ainsi, jeune homme...

Voilà, qui devait être précisé et de quelle manière...(quoique 5 mns pour trouver, tu vieillis un tantinet du clavier, l'arthrite ?)

Voici un site permettant de connaître les règles de féminisation des noms de métiers
http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?CRITERE=TYPES_RECHERCHE;OUVRIR_MENU=2

Sauf que tu as les règles préconisées d'un côté, et la volonté des personnes de l'autre.
Même si on veut nous faire dire "une rectrice", si la dame veut qu'on l'appelle "madame le recteur", voire "madame la rectrice, chancelier des universités" (va comprendre), tu refais ton courrier.

Oui, c'est ce que l'agente a lu.

Ainsi il est connu que Madame Michèle Alliot-Marie souhaite qu'on l'appelle "Madame le Ministre".

@ JT :

Jess Tionnaire a écrit:

Oui, c'est ce que l'agente a lu.

Winnie a écrit:

Sauf que tu as les règles préconisées d'un côté, et la volonté des personnes de l'autre.
Même si on veut nous faire dire "une rectrice", si la dame veut qu'on l'appelle "madame le recteur", voire "madame la rectrice, chancelier des universités" (va comprendre), tu refais ton courrier.

surtout qu'une rectrice est une plume au c.l des piafs pour se diriger!!!

Très juste !

Winnie a écrit:

si la dame veut qu'on l'appelle "madame le recteur", voire "madame la rectrice, chancelier des universités" , tu refais ton courrier.

V.M.B a écrit:

surtout qu'une rectrice est une plume au c.l des piafs pour se diriger!!!

En clair, ton courrier, tu le ré-Edith.

Sans parler de Madame la Maire

Ça ne date pourtant pas d'hier: voir la note du 6 mars 2000 relative à la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres parue au BO n° 10 du 9 mars 2000

L'Académie française a écrit:

La féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres :
une controverse récente.

En 1984, le Premier ministre crée une « commission de terminologie relative au vocabulaire concernant les activités des femmes ». Le décret indique notamment que « la féminisation des noms de professions et de titres vise à combler certaines lacunes de l’usage de la langue française dans ce domaine et à apporter une légitimation des fonctions sociales et des professions exercées par les femmes ».

L’Académie française, qui n’avait pas été consultée, fait part de ses réserves dans une déclaration préparée par Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss. Elle dénonce en particulier le contresens linguistique sur lequel repose l’entreprise : il convient de rappeler que le masculin est en français le genre non marqué et peut de ce fait désigner indifféremment les hommes et les femmes ; en revanche, le féminin est appelé plus pertinemment le genre marqué, et « la marque est privative. Elle affecte le terme marqué d’une limitation dont l’autre seul est exempt. À la différence du genre non marqué, le genre marqué, appliqué aux êtres animés, institue entre les deux sexes une ségrégation. » Aussi la féminisation risque-t-elle d’aboutir à un résultat inverse de celui qu’on escomptait, et d’établir, dans la langue elle-même, une discrimination entre les hommes et les femmes. L’Académie conteste enfin le principe même d’une intervention gouvernementale sur l’usage, jugeant qu’une telle démarche risque « de mettre la confusion et le désordre dans un équilibre subtil né de l’usage, et qu’il paraîtrait mieux avisé de laisser à l’usage le soin de modifier ».

Une circulaire du Premier ministre recommanda, en 1986, de procéder à la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres dans les textes officiels et dans l’administration. Elle ne fut guère appliquée. Puis, en 1997, certains ministres du gouvernement préconisèrent pour leur compte la forme féminisée « la ministre », ce qui provoqua une nouvelle réaction des académiciens. Dans une circulaire du 6 mars 1998, le Premier ministre constata le peu d’effet du texte de 1986, mais recommanda à nouveau la féminisation « dès lors qu’il s’agit de termes dont le féminin est par ailleurs d’usage courant ». Il chargea la commission générale de terminologie et de néologie de « faire le point sur la question ».

Le rapport de la commission a été remis au Premier ministre en octobre 1998. Il rappelle qu’une intervention gouvernementale sur l’usage se heurterait très vite à des obstacles d’ordre juridique et pratique, et qu’on peut douter, de toute façon, qu’elle soit suivie d’effet. Il établit une nette différence entre les métiers d’une part (où les formes féminines sont depuis toujours en usage et ne posent pas de problème particulier), et les fonctions, grades ou titres d’autre part, qui doivent être clairement distingués de la personne. La fonction ne peut être identifiée à la personne qui l’occupe, le titre à la personne qui le porte, etc. ; pour cette raison, l’utilisation ou l’invention de formes féminines n’est pas souhaitable.

Source : http://www.academie-francaise.fr/langue/ (dernier article, en bas de page).
Mis en gras par moi.

La rigueur linguistique de l'académie française est une belle chose, point inutile comme la princesse de Clèves, et que je respecte, mais les instructions de mon ministre en sont une autre que, dans le cadre professionnel, je fais passer d'abord

Dupond a écrit:

La rigueur linguistique de l'académie française est une belle chose, point inutile comme la princesse de Clèves, et que je respecte, mais les instructions de mon ministre en sont une autre que, dans le cadre professionnel, je fais passer d'abord

Je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas une circulaire démagogique qui me fera massacrer la langue française. Et franchement, croyez vous qu'écrire : professeure, sapeure pompière... fera progresser la cause des femmes ???
Voir une explication très clair de l'Académie Française, ici

Une objection pour Dupondt : et quand c'est Mme « le recteur » elle-même qui demande à ce que le nom de sa fonction ne soit pas féminisé, qu'est-ce que tu fais des instructions du ministre ?

Tu envoies un courrier anonyme au ministre dénonçant Madame le/la recteur/rectrice qui fait rien qu'à t'embrouiller.

J'imagine que les nombreux érudits que vous êtes auront aussi noté la propension de certaines rectrices à ne pas être appelées ainsi, au profit de Mme le Recteur, la rectrice étant également la plume de la queue de l'oiseau....

Je vous renvoie vers un article de Wikipedia là, qui ne manquera pas d'inspirer notre cher animateur de la BAC....

Oh, l'autre qui fait comme si VMB n'avait pas évoqué le sujet ! Tu cherches la bagarre toi...

Mad Max a écrit:

J'imagine que les nombreux érudits que vous êtes auront aussi noté la propension de certaines rectrices à ne pas être appelées ainsi, au profit de Mme le Recteur, la rectrice étant également la plume de la queue de l'oiseau....

Je vous renvoie vers un article de Wikipedia là, qui ne manquera pas d'inspirer notre cher animateur de la BAC....

j'vais t'en mettre une moi de plume sur la queue!!! faudrait lire le fil avant de faire le malin...

Grincheux a écrit:

L'usage de certains mots au féminin tels que Proviseure ou Préfète, à la limite, à la mode québecoise, peut être accepté parce qu'il ne tord pas l'histoire et l'harmonie de la langue française.

Mais Agente c'est tout simplement ridicule. Il est évident qu'Agent est épicène, comme Ministre ou Juge.

Grincheux a écrit:

Ainsi il est connu que Madame Michèle Alliot-Marie souhaite qu'on l'appelle "Madame le Ministre".

Daffy a écrit:

Sans parler de Madame la Maire

Grincheux a écrit:

Daffy, sais-tu ce que Madame la Maire de Lille (Nord) fait de ses vieux vêtements ?

Mad Max a écrit:

J'imagine que les nombreux érudits que vous êtes auront aussi noté la propension de certaines rectrices à ne pas être appelées ainsi, au profit de Mme le Recteur, la rectrice étant également la plume de la queue de l'oiseau....

Grinch', Dafy, Mad Max, pan sur le bec à tous les trois ! Les proviseurs et les proviseuses, proviseures et même les provistrices, de même que les recteurs, les rectrices, les ministres et les ministres, ne portent pas de majuscule, pas plus que les rois, les empereurs et les papes, et les princesses même de Clèves comme Winnie le sait bien, elle.

L'intendant zonard a écrit:

Grinch', Dafy, Mad Max, pan sur le bec à tous les trois ! Les proviseurs et les proviseuses, proviseures et même les provistrices, de même que les recteurs, les rectrices, les ministres et les ministres, ne portent pas de majuscule, pas plus que les rois, les empereurs et les papes, et les princesses même de Clèves [...].

Avec recul mais sans culbute, si l'on calcule :
tous ces mages usent culs sans majuscules,
mais, eux, avec majesté, en usent, en suent, culant.
Succulent ?

Patou-t-à fait ?
Bon...


Bref .

Isaac Newton a écrit:

Oh, l'autre qui fait comme si VMB n'avait pas évoqué le sujet ! Tu cherches la bagarre toi...

V.M.B a écrit:

Mad Max a écrit:

J'imagine que les nombreux érudits que vous êtes auront aussi noté la propension de certaines rectrices à ne pas être appelées ainsi, au profit de Mme le Recteur, la rectrice étant également la plume de la queue de l'oiseau....

Je vous renvoie vers un article de Wikipedia là, qui ne manquera pas d'inspirer notre cher animateur de la BAC....

j'vais t'en mettre une moi de plume sur la queue!!! faudrait lire le fil avant de faire le malin...

Oups, j'avais pas compris la remarque de Newton, j'avais pas vu celle de VMB qui en a bien les droits d'auteur... et ce n'est pas à cause du bazooka que je m'inclines....

Winnie a écrit:

Sauf que tu as les règles préconisées d'un côté, et la volonté des personnes de l'autre.
Même si on veut nous faire dire "une rectrice", si la dame veut qu'on l'appelle "madame le recteur", voire "madame la rectrice, chancelier des universités" (va comprendre), tu refais ton courrier.

on en a déjà parlé ici sur un post et moi-même, quand je m'appelais orphée tout court, j'avais rappelé que la nôtre de rectrice voulait qu'on l'appelle recteur, parce que rectrice, c'est l'aile directrice des oiseaux

bah oui ce texte est sorti il y a bientôt 10 ans... agente peut être ridicule sur le moment, mais c'est une question d'habitude.. le masculin a encore la peau dure
moi je suis pour un homme sage-femme (la femme en question c'est l'accouchée), un hôte d'accueil, un hôte de l'air , un chef, une cheffe, un gouvernant, un homme de chambre ..... un soubret


vive la marine et la matelotte sans oublier la plombière!!! franchement c'est une question d'habitude... c'est joli en plus, c'est même goûteux !!

Orphée2 a écrit:

on en a déjà parlé ici sur un post et moi-même, quand je m'appelais orphée tout court, j'avais rappelé que la nôtre de rectrice voulait qu'on l'appelle recteur, parce que rectrice, c'est l'aile directrice des oiseaux

N@n@rd, y a un problème, les messages de VMB ne s'affichent pas bien, les forumeurs n'arrivent plus à lire ce qu'il écrit.