Une petite pensée pour des collègues chanceux

je veux bien sûr parler de ceux dont les professeurs font valoir leur droit de retrait dans le val de marne.. quelle chance de pouvoir enfin travailler sans être dérangés toutes les trois minutes !!

je les envie


et accessoirement bonnes vacances à la zone B

moi je suis déjà en vacances, dans la tête du moins...

vieil armagnac a écrit:

je veux bien sûr parler de ceux dont les professeurs font valoir leur droit de retrait dans le val de marne.. quelle chance de pouvoir enfin travailler sans être dérangés toutes les trois minutes !!...

je les envie

Je ne suis pas sûr que l'effervescence associée à ce mouvement laisse autant de tranquilité et de sérénité que tu le supposes au gestionnaire ...

vieil armagnac a écrit:

et accessoirement bonnes vacances à la zone B
...

Merci... et bon courage à toi (et aux autres...) pour la période restant avant vos propres vacances.

bien entendu c'était une boutade

Stoïk a écrit:

vieil armagnac a écrit:

je veux bien sûr parler de ceux dont les professeurs font valoir leur droit de retrait dans le val de marne.. quelle chance de pouvoir enfin travailler sans être dérangés toutes les trois minutes !!...

je les envie

Je ne suis pas sûr que l'effervescence associée à ce mouvement laisse autant de tranquilité et de sérénité que tu le supposes au gestionnaire ...

vieil armagnac a écrit:

et accessoirement bonnes vacances à la zone B
...

Merci... et bon courage à toi (et aux autres...) pour la période restant avant vos propres vacances.

Pb le rectorat ne reconnait pas, à juste titre probablement, l'existence du droit de retrait. Les profs iront encore manifester à Créteil lundi prochain Ils négocieront aussi, en plus de la situation réellement préoccupante du Lycée en termes de sécurité, sur les retenues pour service non fait.

ouais le droit de retrait est à mon sens pas applicable en l'espèce.. c'est d'ailleurs très difficile de l'invoquer à bon droit me semble t'il.
quand on voit que chez moi certains profs voulaient utiliser cet artifice car il manquait du pq dans un des trois toilettes de la salle des profs... ça donne une idée de l'infini

vieil armagnac a écrit:

quand on voit que chez moi certains profs voulaient utiliser cet artifice car il manquait du pq dans un des trois toilettes de la salle des profs... ça donne une idée de l'infini

Non, t'es pas sérieux ?!?

ho que si je suis sérieux... et j'ai d'autres exemples en tête sur mon seul poste : ça sent mauvais dans le labo science ? droit de retrait... un CAE n'a pas eu sa paye comme les autres ? droit de retrait.. etc etc ... ils passent leur temps à dire 'droit de retrait' à hue et à dia, à tel point qu'ils en sont discrédités au possible

quand on m'a caillassé deux fois dans la même semaine j'en ai pas fait autant... j'ai même continué comme si de rien n'était

Qu'y a-t-il de honteux à évoquer ce droit ? Il représente une réelle évolution en droit du travail et, contrairement à ce que l'on croit, est très sérieusement encadré.
Son principe est qu'un salarié, en cas de danger grave ou imminent menaçant son intégrité physique ou mentale peut invoquer ce droit et quitter immédiatement son poste de travail. Pour ceux qui travaille dans le BTP ou l'industrie lourde, il y a des situations qui n'ont rien d'utopiques.
Le deuxième principe intéressant est que le salarié qui invoque ce droit ne peut faire l'objet de sanction et, en particulier, se voir licencié pour abandon de poste. Ce qui, dans certains milieux professionnels, est loin de la figure de style.
Enfin, l'employeur qui dénie ce droit doit être en mesure de prouver l'abus du salarié. Il y a en plus, à tout niveau, l'intervention des représentants du personnels et en particulier du CHSCT. La chose se tranche au tribunal, instance indépendante de l'employeur, du salarié et des syndicats.

Alors, bien sûr tout cela reste de la théorie et la meilleure des lois peut toujours être mise à profit de quelques opportunistes habiles.

Que ce droit n'existe pas dans la fonction publique est regrettable mais on sait tous que l'Etat est peu prompt à appliquer à lui-même les lois et règles qu'il impose aux autres et en particulier en matière de droit des salariés.

Il est clair que dans la situation du Val de Marne, pour ce que j'en ai lu, la position des profs m'a l'air défendable. Pensons à cette situation dans un organisme de formation relevant du droit privé. Un formateur avec, en face de lui, quelques loulous pas tibulaires, mais presque, réglant leur compte à coup de battes de base-ball, couteaux ou de pistolets d'alarme, pourrait invoquer ce droit. Et je vois mal les prud'hommes lui donner tort.

Pour l'instant la tendance de l'administration est de contester ce droit, qui répond à des conditions précises. Il faut un dossier solide. La montée continue de la violence dans les établissements est une réalité. Le devoir de l'employeur est de protéger ses salariés.

Poporc a écrit:

Son principe est qu'un salarié, en cas de danger grave ou imminent menaçant son intégrité physique ou mentale peut invoquer ce droit et quitter immédiatement son poste de travail.

Le doit de retrait c'est le droit pour un salarié de se retirer d'une situation de travail présentant un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.

Sans trop polémiquer, je ne pense pas que l'on soit vraiment dans cette situation dans ce lycée du Val de Marne. Oui il y a eu agression et c'est tragique, mais à mon avis pour faire valoir le droit de retrait il faudrait que des agresseurs soient devant le lycée l'arme à la main et la bave au lèvres....

Poporc a écrit:

Qu'y a-t-il de honteux à évoquer ce droit ? Il représente une réelle évolution en droit du travail et, contrairement à ce que l'on croit, est très sérieusement encadré.

Ben justement. Comme chez vieil armagnac, à force de s'en réclamer pour tout et n'importe quoi, on finit par discréditer un droit réel, notamment dans le privé ou dans les bahuts (sic) où entrent quotidiennement des outils contondants et autres arguments frappants destinés à régler des comptes extérieurs. Du coup la menace du retrait en devient ridicule et on ne fait plus attention à ce que recouvre ce droit.
Un peu comme une alarme incendie qui se déclenche à tout bout de champ. C'est aussi très sérieux une alarme incendie, sauf qu'à force de l'entendre pour rien plusieurs fois chaque jour, plus personne ne réagit. Et le jour où il faut justement réagir "pour de vrai", ça peut faire des dégats.

Poporc a écrit:

...
Alors, bien sûr tout cela reste de la théorie et la meilleure des lois peut toujours être mise à profit de quelques opportunistes habiles...

Il est clair que dans la situation du Val de Marne, pour ce que j'en ai lu, la position des profs m'a l'air défendable. Pensons à cette situation dans un organisme de formation relevant du droit privé. Un formateur avec, en face de lui, quelques loulous pas tibulaires, mais presque, réglant leur compte à coup de battes de base-ball, couteaux ou de pistolets d'alarme, pourrait invoquer ce droit. Et je vois mal les prud'hommes lui donner tort.

Il faut tout lire et ne pas choisir ses extraits.

Il y a des profiteurs mais qui se retrouve souvent Grosjean comme devant quand un tribunal leur donne tort puisque que la requalification est immédiate : licenciement AVEC cause réelle et sérieuse, voire faute grave ou lourde. C'est aussi pour cela que ce droit ne peut être invoqué à tort et à travers.

Defendable veut dire qu'elle peut être défendue avec succès mais ne préjuge pas du succès.

Pour le ou à la place du et, cela m'apprendra à relire. Un danger peut être grave sans être imminent, comme la réactivation du piton de la Fournaise ou être imminent sans être grave : un bloc de sécurité en train de lacher. L'un comme l'autre cas ne peuvent justifier le droit de retrait.