Rejet/ré-imputation : question aux comptables

Bonjour à tous,

ma question s'adresse aux agents comptables, mais l'avis des collègues gestionnaires (ou leur expérience) est également le bienvenu : pouvez-vous m'expliquer ce qui décide l'AC de rejeter le mandatement d'une facture plutôt que de demander une ré-imputation, et inversement ?
Mon ancienne AC rejetait en bloc et systématiquement (parfois même sans savoir pourquoi elle rejetait  ) donc je ne cherchais pas à comprendre ses motifs.

Sur l'ensemble du dernier mandat, l'AC a demandé 2 ré-imputations et a rejeté 2 factures pour erreur de compte. Je suis un peu paumée, merci de votre éclairage !

Bonjour Catiteo,

Le mieux est de demander à ton AC la raison et sa politique en la matière.

Les cadors corrigeront mais la réglementation qui s'applique aux AC en matière d'imputation, concerne principalement le service, les PJ de la dépenses et la qualité comptable.

Ici on est vigilant pour tout ce qui nécessite des PJ spécifiques selon la bible (décret de 2016) dont le vademecum indispensable est tiré -> disponible sur www.gestionnaire03.fr.

Pour le reste : si c'est une erreur au 4e chiffre du compte, on fait une remarque. Au 3e, on demande une réimputation et sur le second on rejette.

Mais c'est ni plus ni moins qu'une pratique d'agence comptable et on adapte à chaque fois.

Salut Catitéo, 

Il me semblait que les réimputations devaient disparaitre à terme avec op@l (question de réglementation). Mais les collègues les plus expérimentés préciseront sans doute ce point.
Il y a un fil interessant et récent sur ce merveilleux forum.
https://gestionnaires.actifforum.com/t40187-rejet-ou-reimputation

Moi la compta demande des réimput plutôt que rejette, en général.

Pour compléter, j'avoue que si le mandat n'implique qu'une pièce, la réimputation c'est OK.
Si c'est justement le mandat où en plus tu avais une décision de CA, les pièces de marché etc., c'est infiniment plus propre d'avoir toutes les pièces directement dans le bon mandat. Donc rejet.

La réimputation comme nous la faisons dans GFC est en effet une hérésie comptable (sur nos pièces intermédiaires notamment et en budgétaire) c'est pourquoi il est question depuis longtemps de la faire disparaitre... Opale ou pas... On verra.

catiteo a écrit:

Sur l'ensemble du dernier mandat, l'AC a demandé 2 ré-imputations et a rejeté 2 factures pour erreur de compte. Je suis un peu paumée, merci de votre éclairage !

Si le comptable connait son métier la raison est simple.
La responsabilité du comptable s'analyse au moment du paiement et les régularisations postérieures sont sans effet sur cette responsabilité.
- Si l'erreur d'imputation n'entraine pas de mise en cause de la dite responsabilité on peut payer et faire ensuite une réimputation. Par exemple un 6063 au lieu d'un 615.
- Par contre si l'erreur entrainera sa responsabilité en cas de paeiment le comptable doit rejeter sans état d'âme. Par exemple un mandat en AP au lieu d'OPC, un cadeau imputé en AP 6068 au lieu d'ALO 6257 avec un acte du CA. L'imputation doit être faite selon la nature de la dépense et selon cette nature le décret de 2016 impose parfois des PJ supplémentaires.

Merci beaucoup pour vos explications, c'est tellement instructif d'apprendre des autres !

Pour plus de précisions (et en réponse au message de Volcan), les 2 rejets concernent des factures à imputer au 6063 et au 6068 au lieu de 615, les 2 en ALO.
La ré-imputation concerne une facture à imputer au 6062 au lieu de 6067, en AP.

Voilà pourquoi je ne comprends pas les motifs de choix rejet/ré-imputation. Et je n'ai toujours pas compris car il ne me semble pas qu'il y ait de logique là-dedans...

Le comptable peut avoir fait le choix, pas forcément illogique, de sanctionner d'un rejet toute erreur de comptes racine.
Les comptes racines étant 60,61,62, etc... car, par exemple, 60 c'est des fournitures et 61 des services.

Le point du vue du côté comptable est plus clair, merci