Rallonge ERASMUS

Des profs auraient du partir à l'étranger en mars dans le cadre d'un financement ERASMUS. Suite au covid, leur stage est reporté. La société de transport refuse de leur rembourser leurs billets d'avion, qui leur ont été payés par l'agence Erasmus. Ils me demandent une rallonge pour partir en septembre. Or, le montant de leur financement est notifié sur une convention... Je ne suis pas d'accord pour aller au delà du montant notifié. Je préférerai qu'ils demandent un avoir auprès de la société de transport. Que dit le droit au sujet des montants ERASMUS ? Il me semble inconcevable d'attribuer des fonds non notifiés noir sur blanc... Merci.

Bonjour,

Ce n'est pas l'établissement qui a géré cette mission?

Il y a une demande de remontée sur ces projets Erasmus Les KA100 actuellement.
En tant que gestionnaire vous n'êtes pas associée à ces projets?

Je ne suis pas associée aux projets: je mandate, c'est tout. Et ce n'est pas l'établissement, mais la circo du premier degré qui génére les missions. J'ai pris le train en route.

Il faut le répéter encore et toujours. Lorsque des enseignants partent en mobilité à l'étranger, ils sont sous le régime des frais de mission.

Erasmus n'est qu'une subvention.

La mobilité ne s'est pas faite, il n'y a pas de droit acquis sur la subvention. Les crédits sur la subvention n'ont pas été consommés. Ils sont donc encore disponibles.

Les billets d'avion non remboursés ont, in fine  été payés sur le budget de l'établissement. Il convient de voir si l'agence Erasmus accepte de les prendre en charge au titre de la force majeur. Il y a une FAQ sur le site Penelope+.

Les crédits ont été consommés.Des billets d'avion ont été achetés.

Non vous avez payé sur une ouverture de crédit, nuance.

En face vous ne pourrez pas émettre l'ordre de recette sur la subvention pour équilibrer.

L'OR à été émis et accepté par le comptable.

Vous n'avez aucun droit acquis sur la subvention au titre de cette mobilité. 

L'ordre de recettes doit être annulé.

Sauf si le financeur considère que le droit est acquis. Mais je crois que pour cela il faut que vous entamiez une démarche de reconnaissance de la force majeur.

A voir sur le site penelope +

Oui, j'y suis allée, c'est très clair. Est ce à moi d'entamer les démarches ou aux profs ? J'ai bien envie de les laisser se dépatouiller.

Là vous touchez du doigt la délicate question de l'organisation.

Chez moi les enseignants porteurs de projets se débrouillent. Ils me demandent des conseils, je les aides mais ils font.

Ce sera donc la même chose chez moi.

Lilirose a écrit:

Est ce à moi d'entamer les démarches ou aux profs ? J'ai bien envie de les laisser se dépatouiller.

Tout dépend si tu tiens à ce que le travail soit fait correctement, ou si un massacre total n'emporterait pas de conséquence.

Non, je n'en peux plus. Si c'est mal fait, ce sera leur problème. Je passe mon temps à rattraper les erreurs ou les manquements de Machin et Bidule, allant bien au delà de mes missions. C'est mon première année en tant que gestionnaire et je suis déjà écœurée. J'en suis à rechercher un poste de fondé de pouvoir pour ne plus voir d'humains...

Je préfère les chiffres aux gens. Et mon agent comptable aux profs.

Si c'est la première année je pense qu'il est normal d'être dans cet état d'esprit.

 Même si les emmerdeurs et les emmerdements exisisteront toujours. 

L'expérience et la maîtrise qui en découle permet de relativiser et de prendre un peu de recul.

Fondé de pouvoir c'est peut être un poste moins exposé mais qui  comporte aussi sa part de relationnel.

Sur ce point, j'ai d'ailleurs vu d'anciens gestionnaires être moins bons ou plus en difficulté sur des postes de fondés.

Oui, c'est la fin de l'année et je saturé, d'où mon état d'esprit. Merci pour vos réponses concernant Erasmus:j'aiderai mais ne ferai pas à la place de. D'ailleurs, je ne ferai PLUS DU TOUT à la place de...

Lilirose a écrit:

j'aiderai mais ne ferai pas à la place de. D'ailleurs, je ne ferai PLUS DU TOUT à la place de...

J'en ai connu d'autres qui disaient ça. Quelques mois plus tard, ils n'avaient pas encore ramassé toutes leurs dents.

Mieux vaut ramasser ses dents au bout de quelques mois plutôt qu'au bout de quelques années.

Lilirose a écrit:

Oui, c'est la fin de l'année et je saturé, d'où mon état d'esprit. Merci pour vos réponses concernant Erasmus:j'aiderai mais ne ferai pas à la place de. D'ailleurs, je ne ferai PLUS DU TOUT à la place de...

Ça dépend de quoi on parle, de qui on parle.
il n'y a pas de recette universelle en la matière.
A/ Il y a des projets où je ne mettrais jamais le petit doigt, laissant le/la/les profs se gadiner en beauté ou me faire tout bien comme il faut.
A bis/ Il y en a d'autres où il est hors de question qu'ils agissent seuls (notamment du fait des montants et des glissades prévisibles...).
B/ Il y a des projets où je tiens volontiers la main de l'enseignant(e) parce que je sens une volonté d'apprendre, de bien faire...
C/ Et il y a ceux/celles que je peux pas pifer, parce qu'ils me prennent pour une truffe régulièrement et ceux-là, voir les points A et Abis.
Bref, tout dépend du contexte.

D/ les profs dont on explique au CE qu'il faut les bannir de tout projet tellement ils sont

Cf. cette prof qui avait réussi à sécher 10 k€ d'argent public (en plus de celui des familles) pour emmener 12 élèves trois jours à Rome : noms mal recopiés et billets d'avion pas valables rachetés au prix fort et au dernier moment dans l'aéroport, et tout à l'avenant...

Je préfère en rester à mes missions et à mes responsabilités. Je me tiens à cette ligne de conduite depuis hier : j'ai refusé d'aider une CPE qui, une nouvelle fois, faisait le siège de l'intendance et me demandais de remplir une partie de ses missions, des trémolos dans la voix. Même chose ce matin avec l'infirmière qui me soumet des demandes farfelues. J'en ai assez de cette mentalité "Il y a un problème ? La gestionnaire va le régler !". Je commence dans le métier et apprécie mes fonctions. Je ne veux pas en être dégoutée à cause de ce type de personnages.

Une seule solution : être adjoint du CE.
Il arrive plus rarement - quoi que je l'ai déjà vu - qu'on refile son boulot au CE ou à l'adjoint(e) pédago...

La solution, c'est de dire non. CE ou adjointe du Principal c'est pas pour moi.

Lilirose a écrit:

La solution, c'est de dire non. CE ou adjointe du Principal c'est pas pour moi.

Tu n'as pas lu attentivement le bretonnant : si tu te positionnes en adjoint du chef d'établissement, ça sera beaucoup plus rare que d'aucuns se permettent d'essayer de te refiler du taf. Je confirme, j'ai une paix royale.

J'ai bien lu la réponse de l'homme de l'ouest: adjointe-gestionnaire, c'est une vaste blague. Je me sens plus électron libre que faisant partie de l'équipe de direction... D'ailleurs, dans les textes, en fait-on vraiment partie ? Je ne crois pas. Mon CE me respecte et me laisse une autonomie totale. Ça me suffit. Je lui ai déjà parlé des chouines-chouines qui squattent mon bureau:il m'a filé un coup de main pour les virer de l'intendance. J'aime bien aider:là est le problème. Beaucoup en profitent.

Lilirose a écrit:

D'ailleurs, dans les textes, en fait-on vraiment partie ?

Oui

Citation :

Article R421-13 du code de l'éducation - II. - Dans ses fonctions de gestion matérielle, financière et administrative, le chef d'établissement est secondé par un adjoint gestionnaire, membre de l'équipe de direction, nommé par le ministre chargé de l'éducation ou l'autorité académique habilitée à cet effet, parmi les personnels de l'administration scolaire et universitaire.

Après, c'est une question de positionnement. Si tu ne veux pas t'affirmer comme membre de l'équipe de direction, tu ne le seras pas. C'est à toi de t'emparer de ta fonction

Quand le chef ou son adjoint sont absents, ce n'est pas le gestionnaire (ou l'intendant, terme que je préfère) qui les remplace mais un autre personnel, nommé par les autorités académiques:n'est ce pas contradictoire avec le texte cité ? J'ai l'impression d'avoir plutôt le même statut que les CPE. Faire partie de l'équipe de direction (et j'en suis) n'est pas être un personnel de direction.

Attention à ne pas confondre membre de l'équipe de direction et personnel de direction : le second, c'est un corps. Il est certain que le fait de ne pas y appartenir met le gestionnaire un peu à part dans l'équipe de direction. Mais il y a toute sa légitimité : Nul n'est irremplaçable, mais quand tu y penses, sans adjoint pédagogique, un bahut tournera moins mal que sans gestionnaire.

Les CE ne s'y trompent pas et attachent beaucoup d'importance à leur gestionnaire, qu'ils considèrent bien plus que les CPE comme leurs véritables adjoints

Oui, je l'ai constaté aussi. Le chef dit souvent que lui, le principal adjoint et moi, nous sommes unis comme les trois doigts d'une main...