Choisir d'être gestionnaire ?

Bonjour,
Je suis Saenes dans l'académie de Lyon, affectée pour l'instant assez loin de mon domicile.
A la rentrée 2013 un poste de GM se libère dans un collège proche de chez moi, pas trop grand (4 classes par niveau, environnement tranquille). Je n'ai jamais encore travaillé dans un établissement. J'entend dire beaucoup de choses sur la fonction de gestionnaire en établissement, et une lecture "en survol" de certains messages sur ce forum me font poser quelques questions.
Le travail ne m'effraie pas, j'ai envie d'avoir des responsabilités ... Le poste me parait intéressant, mais est-ce vraiment aussi affreux que ce qu'on entend ?
Question aux gestionnaires déjà en place, et qui "savent", elles ... Si c'était à refaire, vous le referiez ?
Un conseil à me donner ?
Grand merci d'avance !!!

Maintenant que l'IZ a renforcé son offre de services, aucun risque à accepter cette nouvelle fonction. Soyez rassurée.

Merci pour votre réponse, mais l'IZ ... qu'est-ce que c'est ?....

SylvieLT a écrit:

Merci pour votre réponse, mais l'IZ ... qu'est-ce que c'est ?....

Excellente question !!!!! (nous nous la posons tous chaque jour)

Tu trouveras autant d'avis sur la profession qu'il y a de gestionnaires en place. Si le tour du forum et les différents sujets sur les difficultés ne t'ont pas fait fuir alors tu peux te lancer en connaissance de cause.
Eu égard à ton tout premier message, j'espère simplement que la seule motivation n'est pas géographique. Tu te rapprocheras peut être de chez toi (vérifie bien si le poste est logé ou non car ton chez toi sera peut être l'établissement) mais tu seras peut être moins présente dans ta famille à cause des heures que tu réaliseras ; au moins la 1ère année.

Saluton,
Une piste, entre autres à explorer, essayer de savoir pourquoi le poste se libère.
Et pour répondre à ta question, même si je suis maintenant en retrait(e) par rapport à tout ça, si c'était à refaire et bien j'éviterais.
Mais, comme le disait Pierre Dac, la prévision est un art difficile, surtout quand il s'agit de l'avenir.
Amike.

Après avoir délaissé les EPLE pendant 4 ans pour une IA (pardon DSDEN) du "Sud", retour à la rentrée en GM dans le 45.

Pourquoi?

La réponse est simple, .... je ne sais pas !!

Alors, ne pas trop se tirlipoter les méninges et agir à l'instinct, c'est encore le plus simple.

Pourquoi pas ?

Ce métier peut-être (presque) agréable si on se retrouve dans une bonne structure....Ce forum contient aussi des témoignages de GM bien entourés (intendance, direction, agents...)

Après il ne faut peut-être pas être trop exigeant et trop attendre du métier......Cela devient vite assez routinier si on a su (pu) mettre en place une organisation efficace.

Tu peux aussi te retrouver dans un cirque.....

ou bien avoir souvent l'impression d'être tel un concierge de palace à devoir répondre dans l'instant à toutes les demandes et critiques des clientsprofs

Comment peut-on laisser un poste dans une dsden du "sud" ? Cela m'aiderait beaucoup de le savoir ayant souvent à titre personnel l'envie de migrer vers le soleil ...

superintendant a écrit:

Comment peut-on laisser un poste dans une dsden du "sud" ? Cela m'aiderait beaucoup de le savoir ayant souvent à titre personnel l'envie de migrer vers le soleil ...

Avec le réchauffement climatique, la mer va monter et le sud sera submergé. Dans quelques années, dans le Loiret, tu seras sur la plage et au soleil. Il faut anticiper car les places seront chères.

superintendant a écrit:

Comment peut-on laisser un poste dans une dsden du "sud" ? Cela m'aiderait beaucoup de le savoir ayant souvent à titre personnel l'envie de migrer vers le soleil ...

Il ne faut pas hésiter à demander une mutation dans le sud... Oui, certaines académies sont très difficilement accessibles (même en rapprochement de conjoint) MAIS :
- tu ne risques rien à tenter ta chance
- tout dépend de l'offre et de la demande
- avec la multiplication des postes profilés, le barème est passé outre
- tout dépend la "zone du sud" que tu vises : généralement, l'académie de Montpellier ou Nice est plus difficile à obtenir que l'académie de Toulouse.

Je suis passé de l'académie de Reims à une académie au soleil (enfin, pas en ce moment) en 5 ans, pour convenance perso, sur un poste précis (quand il en existait encore quelques uns)... C'est donc faisable.

superintendant a écrit:

Comment peut-on laisser un poste dans une dsden du "sud" ? Cela m'aiderait beaucoup de le savoir ayant souvent à titre personnel l'envie de migrer vers le soleil ...

un mien cousin a fait quasiment le même truc.
Il est parti du rectorat d'Aix en Provence pour aller dans le Loiret, dans un bahut.
Pour essayer.
A l'époque son AC était l'english (oui, oui le notre).
Depuis il a fuit l'EPLE pour retourner dans un rectorat (Clermont).
Il a vécu ses trois années en EPLE dans le Loiret comme une pénitence.
L'horreur absolu.
je n'ai jamais su , si cette aversion pour l'EPLE a eu pour origine le lieu , son CE, les profs ou l'AC....

l'horreur , fuit!!!!! le pire est la gestion des agents, ils se bouffent le nez entre eux surtout lorsque l'un d'entre eux est absent. casse du sucre sur le dos, refuse lorsque ce n'est pas sa ou son pote de faire le service "en souffrance" de l'agent absent
des histoires, de la jalousie, moi je n'en peux plus, à qq années de la retraite, je vais quand même me décider à changer.. d'orientation.. bon courage autrement;

Ne généralisons pas. C'est différent d'un EPLE à un autre.
Chez moi la gestion des agents n'est pas la partie la plus chronophage. Il faut être présent, il y a des jours plus compliqués que d'autres, mais honnêtement je n'ai jamais vu une équipe qui fonctionne aussi bien.

superintendant a écrit:

Comment peut-on laisser un poste dans une dsden du "sud" ? Cela m'aiderait beaucoup de le savoir ayant souvent à titre personnel l'envie de migrer vers le soleil ...

J'étais pas dans une dsden mais une université pleine de palmiers et de cigales et j'en ai eu marre du climat (le soleil toute l'année ça finit par être lassant, si si), du prix affolant de l'immobilier, des hordes de touristes et leur corollaire des commerces opportunistes avant tout, un climat global d'affairisme, un arrière-pays plutôt morne à moins d'être fan de garrigue, et j'en oublie. Mon seul (énorme) regret, c'est la mer.

R&y a écrit:

Après avoir délaissé les EPLE pendant 4 ans pour une IA (pardon DSDEN) du "Sud", retour à la rentrée en GM dans le 45.

Pourquoi?

Moi, je vois plusieurs raisons valables :
- l'appel de (Sainte) Jeanne (d'Arc) ;
- la douceur du climat ;
- la gentillesse naturelle des Orléanais ;
- la chaleur humaine des Beaucerons ;
- la beauté de leurs sites naturels (Dampierre-en-Burly) ;
- l'abus d'alcool, de drogues, de psychotropes ;
- la perversion ;
- la folie ;
- la perte d'un pari ;
- une punition ;
- un mauvais karma...

titounet a écrit:

J'étais pas dans une dsden mais une université pleine de palmiers et de cigales et j'en ai eu marre du climat (le soleil toute l'année ça finit par être lassant, si si), du prix affolant de l'immobilier, des hordes de touristes et leur corollaire des commerces opportunistes avant tout, un climat global d'affairisme, un arrière-pays plutôt morne à moins d'être fan de garrigue, et j'en oublie. Mon seul (énorme) regret, c'est la mer.

Je confirme : le prix de l'immobilier est tout simplement scandaleux.
Alors, si en prime, tu n'arrivais plus à apprécier le climat et encore moins le charme des arrières pays

Je peux comprendre
(même si personnellement, je ne m'en lasserai jamais)

Bonjour

Je vais bientôt faire le parcours inverse (GM > DSDEN) et ton expérience m'intéresse, pourrais-tu me contacter svp ?

Merci

Bozinchu a écrit:

superintendant a écrit:

Comment peut-on laisser un poste dans une dsden du "sud" ? Cela m'aiderait beaucoup de le savoir ayant souvent à titre personnel l'envie de migrer vers le soleil ...

un mien cousin a fait quasiment le même truc.
Il est parti du rectorat d'Aix en Provence pour aller dans le Loiret, dans un bahut.
Pour essayer.
A l'époque son AC était l'english (oui, oui le notre).
Depuis il a fuit l'EPLE pour retourner dans un rectorat (Clermont).
Il a vécu ses trois années en EPLE dans le Loiret comme une pénitence.
L'horreur absolu.
je n'ai jamais su , si cette aversion pour l'EPLE a eu pour origine le lieu , son CE, les profs ou l'AC....

C'était l'agent comptable.

Pimprenelle a écrit:

Alors, si en prime, tu n'arrivais plus à apprécier le climat et encore moins le charme des arrières pays

J'ai beau chercher sur la photo, je ne t'y trouve pas. Pas très charmant, finalement....

Patronette a écrit:

Certes mais quand on sait ce que tu as l'habitude de récupérer comme poste...

Je dois être un peu masochiste puisque ce ne fut que des choix réfléchis...

Patronette a écrit:

Tu mériterais les palmes académiques!

Merci mais les honneurs ne servent pas à grand chose.

Pour revenir à la question d'origine, et changer un peu du choeur des déçus de la gestion, je dirais que plus ça va, moins je regrette mon choix (tardif) de la gestion .
Il est pour le moment hors de question que je retourne en services administratifs (pour certains le cauchemar, c'est un EPLE, mais à chacun son cauchemar) et je ne me vois pas du tout agent comptable, et bien je crois que je vais rester "simple GM", métier où j'arrive le matin pour apprendre que j'ai mon troisième agent malade simultané (ben oui, ils vieillissent, alors quand il y en a un malade, les autres remplacent ... puis craquent !), que j'enchaine sur une réunion sur les crédits pédagogiques, avant une réunion de chantier et de tenter de finir de mettre en forme un mandat au milieu de tout ça, tout en tentant de comprendre pourquoi la machine à plateaux refuse de délivrer des plateaux, et en voyant quelques profs pour des questions diveres et variées, avant de filer pas trop tard pour une réunion à l'école de pepette chérie. Bon, il y a des jours plus calmes aussi, et quelques belles parties de rigolade, comme le jour où non avons décidé de piéger les déclencheurs d'alarme incendie, que plus d'un adulte s'est retrouvé peinturluré de produit prétendument indélébile, (en fait, on peut l'enlever, mais c'est pas facile) mais où nous n'avons pas attrapé un seul élève.
Je ne m'ennuie pas une seconde et je crois que c'est le niveau de responsabilité qui me convient : je décide de quelque chose et je vois le résultat concret, il n'y a pas 5 échelons de supérieurs au dessus de moi, et 3 au moins en dessous, j'apprends des connaissances que je vais pouvoir réinvestir si je change de poste, (j'y peux rien, certains, de nouveaux challenges les motivent, moi, changer régulièrement de compétences et devoir repartir à zéro à chaque mutation, je ne pouvais plus, je dois avoir les neurones qui s'usent).
Je trouve aussi que le réseau de connaissances et de collègues que l'on peut se faire et à qui on peut demander de l'aide est sans commune mesure avec celui des services : quand on est seul dans un département sur un sujet, que chaque département est organisé différement, quand rencontre on ses collègues pour échanger , et comment a on même connaissance de qui ils sont, de leurs coordonnées ? Alors que là, entre les formations de nouveaux gestionnaires, les établissements voisins, le tuteur, le groupe de secteur si il y en a un, on est en fait beaucoup plus entouré, même si on est seul dans son établissement. Je connaissais bien plus de collègues en 1 ans d'EPLE qu'en 5 ans de services. (Sans parler du forum, bien sûr)
Je ne nie pas que je suis à la bourre sur plein de trucs, que mon bureau ressemble à un dépotoir, (mais c'est moi qui suis bordélique, aussi ... ), que j'aimerais bien avoir 1/2 poste de plus pour pouvoir déléguer les trucs comme la mise en forme des mandats, que la considération dont nous jouissons parfois parmi nos collègues enseignants ne laisse sceptique, (mais on n'est pas là pour être aimés, mais pour faire notre travail), que quand j'entends des rumeurs comme quoi les CPE seraient bientôt personnels de direction, je bouillonne intérieurement (faudrait déjà que le modèle que j'ai à disposition se positionne en membre de l'équipe de direction pour que je commence à trouver ça réaliste, mais c'est peut être juste une question de personne), ...
Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, les marges de progrès sont réelles (je cause bien, hein ?), mais je sais d'où je viens, je sais ce que je ne veux plus subir, donc je suis bien sur mon poste, et je compte bien faire dans cet établissement ou dans un autre la grosse quinzaine d'années qu'il me reste à faire.

Tu as de la chance de pouvoir compter sur un réseau de collègues pouvant t'aider en cas de besoin.

Ce n'est pas toujours le cas et certains gestionnaires, j'en fait partie, sont vraiment isolés......

Pourtant les établissements ne manquent pas alentours mais chacun est le nez dans le guidon avec ses problèmes et personne ne cherche à changer cette situation (le rectorat a tenté de constituer des réunions de bassin de GM mais personne n'a voulu prendre le relais au niveau local)

Un réseau, ça se crée. On est d'accord, rester la tête dans le guidon n'est jamais bon : c'est pour ça que quelle que soit la charge de travail, il FAUT aller à tous les stages et réunions possibles. Pour connaître du monde et juste pouvoir se rendre compte qu'on n'est pas seuls. Quitte à organiser une réunion si rien n'est organisé dans son secteur.
Mais ce n'est pas que les rencontres physiques qui font un réseau de collègues. Mon réseau perso est également composé de personnes fréquentant ce forum, dont certaines que je n'ai jamais vues.

J'avoue avoir du mal à comprendre que les GM en collège ont "le nez dans le guidon", soit surchargés. ( pour les catégorie A) ... La première et deuxième année je peux comprendre, surtout si l' EPLE accuse de pbs financiers  plus ou moins importants et un certain désordre  au plan de l'organisation, mais après, on est vite dans une routine tout à fait compatible avec les 1607h légales et on a largement le temps aussi d'apporter le soutien, officialisé ( tutorat)  ou non ( informel) aux collègues et même d'avoir des fonctions annexes ( formateur, praticipation aux jurys de ocnciurs, grpe de réflexion au ministère...).
Tout ceci pose la question de l'organisation du GM : sait-il déléguer tout en contrôlant ? sait-il faire faire ? occupe t'il son positionnement ?
Je rejoins l'importance d'avoir un réseau qui est particulièrement utile les deux-trois premières années où l'on découvre tout du monde professionnel et du monde/mentalité  particulière de l'EPLE.

je ne disais pas que nos réseau étaient super géniaux, mais en comparaison de ce que j'ai pu connaitre en IA notamment, ça a au moins le mérite d'exister, même si c'est perfectible.

Oceane33 a écrit:

Tout ceci pose la question de l'organisation du GM : sait-il déléguer tout en contrôlant ?

B ou A, encore faut-il avoir quelqu'un à qui déléguer.

si même winnie se met à faire des contrepèteries ...