Que lisez-vous en ce moment ?

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Bref a écrit:

Pour une fois sans prise de tête excessive, M. Gauchet, face à un M.Mérieu, pas trop bavard.
Cet échange est constructif et dense.

delph a écrit:

"L'appeau sur les eaux", c'est une histoire de chasse aux canards, dramatique la fin.

godzilla a écrit:

Deception point : le seul Dan Brown que je n'ai pas aimé, une vrai déception ...
Je termine Forteresse digitale, pas le meilleur mais correct.

delph a écrit:

"L'appeau sur les eaux", c'est une histoire de chasse aux canards, dramatique la fin.

delph a écrit:

"L'appeau sur les eaux", c'est une histoire de chasse aux canards, dramatique la fin.

Russule a écrit:

@ Yenamar : Ne nous fait pas ce coup-là ! Déjà qu'on ne peut plus boire du café, qu'on puisse encore parler du reuri.

Yhenamar a écrit:

Russule a écrit:

@ Yenamar : Ne nous fait pas ce coup-là ! Déjà qu'on ne peut plus boire du café, qu'on puisse encore parler du reuri.

J'ai beaucoup pensé à Eric cette semaine, à la chance que j'ai eue et que lui n'a pas eue.
Deux ressorts de plus et ça roule !!! (Il y a encore de bonnes choses dans notre système de santé !)

N@n@rd a écrit:

Mais j'alterne cette lecture avec "Les fleurs du mal" de Baudelaire :



Spleen

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Je recommande en aparté de la lecture de ce poème sa " mise en musique" par Léo Ferré, dans Léo Chante Baudelaire...
A ne pas écouter trop souvent quand-même, sous peine d'avoir des envies suicidaires, mais l'air musical reste longtemps en tête.

(Que ma prose est maladroite à cote de celle de Baudelaire, en me relisant )

N@n@rd a écrit:

"Vie de merd. " aux éditions Privé - Michel Lafon.

BASHAR a écrit:

Que ma prose est maladroite à cote de celle de Baudelaire, en me relisant