Bonjour,

J'ai depuis quelques temps une désagréable impression de ne servir à rien...

Je suis gestionnaire d'un LP, et notre DGF stagne depuis au moins cinq années en arrière. Le problème, c'est que les dépenses, elles, ne stagnent pas.

Les EPLE sont en principe autonomes, et disposent au moins d'une certaine marge de manoeuvre en s'administrant via un CA. Dans les faits, ma collectivité de rattachement me donne juste ce qu'il faut pour qu'on ne se noie pas, quitte à passer par des subventions exceptionnelles quand ça n'est plus possible autrement.

Il y a deux conséquences :

-d'une part, j'ai l'impression que mon travail est inutile; après tout, en tant que structure publique, on nous sortira toujours de l'ornière, on ne peut pas faire faillite. Pourquoi m'en faire? Que je fasse bien ou mal, à la fin, ce sera le même résultat...

-d'autre part, il n'y a aucune perspective. J'en suis réduit à vivre d'expédients, à manger mon fonds de roulement pour financer le fonctionnement, et je pense volontairement de la part de la collectivité, un peu pour nous tenir, un peu parce qu'elle même n'a plus les moyens non plus. J'ai beau me dire que je ne suis pas magicien, que je ne vais pas presser un euro pour en sortir cent, je me sens nul de ne pas faire mieux... tout en me demandant comment ce serait possible!

Voilà, ce n'est pas très gai, mais c'est ma réalité, et celle de bcp de collègues je pense.

Merci.

Bonjour,

Beaucoup sont dans le même cas que toi.

Les temps sont durs.

Cela étant dit, travailler pour optimiser au maximum le peu d'argent que l'on a, peut s'avérer stimulant et gratifiant lorsque cela porte ses fruits.


Sinon, je pense qu'il faut complètement repenser la manière dont on pilotait les finances des établissements, en éliminant progressivement tout le superflu.

Ce travail n'est pas du tout inutile. Il est faux de dire qu'on nous sortira toujours de l'ornière. Si un établissement est mal géré, la CT sera contrainte d'intervenir mais cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de conséquence sur le fonctionnement quotidien. Je peux en témoigner.


Voilà, tu n'est pas nul . Courage !

Feudart a écrit:

Bonjour,

Beaucoup sont dans le même cas que toi.

Les temps sont durs.

Cela étant dit, travailler pour optimiser au maximum le peu d'argent que l'on a, peut s'avérer stimulant et gratifiant lorsque cela porte ses fruits.


Sinon, je pense qu'il faut complètement repenser la manière dont on pilotait les finances des établissements, en éliminant progressivement tout le superflu.

Ce travail n'est pas du tout inutile. Il est faux de dire qu'on nous sortira toujours de l'ornière. Si un établissement est mal géré, la CT sera contrainte d'intervenir mais cela ne signifie pas qu'il n'y aura pas de conséquence sur le fonctionnement quotidien. Je peux en témoigner.


Voilà, tu n'est pas nul . Courage !

Face à une telle situation, il faut décentraliser les gestionnaires aux collectivités

C'est un constat partagé dans la profession mais que je peux étendre aussi à toutes les fonctions de pilotage budgétaire de l'état. On nous renflouera, certes.

Cependant comme Feudart, mais c'est fréquent que nous soyons d'accord, le levier des marchés, le souci de l'anticipation et du dialogue de gestion, tant au sein du LP que vis à vis des partenaires extérieurs, c'est ça la force de la partie gestionnaire budgétaire du boulot.

Ma convistion profonde sur le sujet est que tôt ou tard on nous diras de nous démerder nous même.
La clef de tout ça est une autonomie de plus en plus grande pour les EPLE, surtout pour les grosses structures type lycée et les services qui sont structurés avec des agences comptables.
Dans ce schéma, il n'y a pas de place pour les gestionnaires de collèges par exemple. C'est une mission qui va tendre à disparaitre.
Par contre, de l'autre côté de la chaine, il y aura beaucoup plus de missions à réaliser pour les grosses structures, avec une autonomie accrue.