Imprimante 3D dans un collège

Bonjour,

Mon collège d'affectation est doté d'une imprimante 3D qui n'a jamais servi, car le CHSCT a dit il y a quelques années qu'il fallait un extracteur d'air.

J'ai pris l'attache du fabriquant, qui m'a confirmé par écrit que pour le modèle dont nous disposons, cela n'est pas nécessaire et que l'on peut l'utiliser en toute sécurité...

Existe t'il une règlementation en la matière qui me permettrait d'avoir confirmation ? Ou alors puis-je me contenter de cette réponse ?

Il s'agit d'une petite imprimante fermée avec filtre, non d'un gros truc industriel avec caisson à relier à une gaine et un extracteur. 
Elle à la taille d'une machine à pain et une petite poignée sur le dessus pour la transporter...

En avez-vous dans vos établissements ?

Merci pour vos retours et bon après-midi.

Aucune idée pour la réglementation mais je suis en collège, j'en ai plusieurs, et je n'ai jamais entendu parler d'extracteur d'air...

Je n'ai rien trouvé en fouinant hélas.

Du point de vue du C.E, le fabriquant que j'ai questionné ne remettra jamais en cause sa machine...

Il souhaite que je m'appuie sur de la règlementation avant de donner le feu vert pour la mise en service.

Je sens que l'affaire va être compliquée, car je ne vois pas vers qui me tourner

Auguste a écrit:

le CHSCT a dit il y a quelques années qu'il fallait un extracteur d'air.

Auguste a écrit:

Il souhaite que je m'appuie sur de la règlementation avant de donner le feu vert pour la mise en service.

Puisque le CHSCT affirme (et d'ailleurs, qui du CHSCT ?), qu'il te montre le texte de la règlementation qui rassurerait ton CE.

Je n'ai jamais entendu parler d'extracteur d'air pour une petite imprimante 3D, à mon avis, pour ce type d'appareil ce n'est pas exigible.
Oxide en sait peut-être plus là-dessus, lui qui est notre référence en matière de sécurité.

Soit je me gourre, et dans ce cas ça doit bien être écrit quelque part noir sur blanc, soit on ne trouve rien, et... je suis pas loin de la vérité !

En France, la réglementation concernant l'utilisation des imprimantes 3D dans les établissements scolaires, comme les collèges, n'impose pas explicitement l'obligation d'équiper une imprimante 3D d'un extracteur d'air. Toutefois, plusieurs points de la réglementation sur la santé et la sécurité au travail, ainsi que des recommandations, incitent à prendre certaines précautions.
Voici ce qu'il faut prendre en compte :

1. Sécurité et santé au travail (Code du travail) : Le décret n° 2001-97 du 1er février 2001 impose à l'employeur (ici, l'établissement scolaire) de garantir la sécurité et de protéger la santé des travailleurs et des usagers, ce qui inclut la prévention des risques chimiques et des polluants dans l'air.
   
2. Recommandations de l'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) : L'INRS recommande de bien ventiler les espaces où sont utilisées des imprimantes 3D, car certaines d'entre elles émettent des particules fines et des composés organiques volatils (COV) potentiellement nocifs pour la santé. L'extraction de l'air dans un espace bien ventilé est conseillée, surtout lorsque des filaments tels que l'ABS ou d'autres matériaux susceptibles d'émettre des fumées irritantes sont utilisés.
   
3. Circulaire de l'Éducation nationale (2015) : Même si elle ne rend pas l'extracteur obligatoire, elle préconise que les ateliers d'impression 3D soient dotés d'une ventilation adéquate. Cela peut inclure l'utilisation d'un système d'extraction d'air en fonction des matériaux imprimés.
   

En résumé, bien qu'il n'existe pas de texte légal spécifiant l'obligation d'un extracteur d'air pour une imprimante 3D dans un collège, il est fortement recommandé d'en installer un ou d'assurer une ventilation suffisante pour protéger la santé des élèves et des enseignants, surtout si des matériaux émettant des particules ou des vapeurs nocives sont utilisés.

L’impression 3D FDM, (fuse deposition modeling, ou modelage par dépôt de fil en fusion) est un procédé de fabrication additive courants.
Le principe consiste à superposer, par extrusion, des couches d’un matériau thermoplastique préalablement fondu.

De nombreux matériaux thermoplastiques sont disponibles pour l’impression 3D FDM. Parmi ceux-ci, le PLA (acide polylactique) et l’ABS (acrylonitrile-butadiène-styrène) constituent les deux matériaux de base. Usuellement, les utilisateurs débutent avec du PLA, réputé plus facile à imprimer, puis l’ABS ou des matériaux plus spécifiques (nylon, polyéthylène téréphtalate, polyuréthanes…).

Les filaments, dont la composition (polymères, additifs…) est variable, sont susceptibles d’émettre, lors du processus, des composés organiques volatils (COV) et des particules fines (PF). le site d’implantation d’une imprimante 3D devient de facto un local à pollution spécifique. C’est le Code du Travail qui définit la qualité des locaux au regard des pollutions qui peuvent s’y produire.
Même si le PLA est considéré comme le polymère dont la mise en œuvre pose le moins de préoccupations, il est préférable d’appliquer des mesures générales de prévention.

En application des principes généraux de prévention des risques, la hiérarchie des actions à mener conduit aux préconisations suivantes :

- choisir des filaments émettant le moins possible de COV et de PUF (pousssières ultra fines) . Cette préconisation est difficile à mettre en œuvre, en raison du peu d’informations disponibles pour l’utilisateur final sur la composition des matériaux et du peu d’études encore disponibles sur la caractérisation des émissions de PUF et de COV en fonction des matériaux / imprimantes ;
-utiliser les filaments dans les plages de préconisations techniques (en particulier la température de mise en œuvre) du fournisseur, afin de limiter l’émission de vapeurs. Ce point est important s’agissant des impressions à vitesse élevée, qui nécessitent d’augmenter la température d’extrusion du matériau ;
- lire les fiches de données de sécurité afin d’identifier, le cas échéant, les dangers des filaments dans les conditions du process ainsi que les moyens de protection à mettre en œuvre ;
-disposer l’imprimante dans un local non occupé durant l’impression. Un local dédié constitue le choix optimal, pourvu qu’il puisse être aisément ventilé ;
-aérer les locaux. La ventilation n’est parfois pas compatible avec le process d’impression lorsque ce dernier nécessite une grande stabilité thermique du couple buse-plateau (cas de l’ABS sujet au phénomène de warping). Un capotage peut être judicieux ; dans le cas d’un capotage de l’imprimante, le filtre doit être adapté à la fois à la captation des particules (filtre HEPA) et à celle des COV (filtre à charbon). Respecter la durée d’utilisation et éliminer le filtre après l’avoir inséré dans un sachet plastique hermétique afin d’éviter la dispersion des polluants. (donc prévoir des €€ pour le changement des filtres !)

Après j'imagine que l'utilisation ne sera pas industrielle donc il faut raison garder.
bye

Vu la description qui est faite de l'imprimante, ça pourrait ne pas être une imprimante FDM, mais une imprimante résine. 
Et dans ce cas, l'extraction d'air est  indispensable et les contraintes d'utilisation importantes. 

Ca me paraît même une très mauvaise idée de se lancer dans l'impression résine en collège. 

https://www.filimprimante3d.fr/pages/impression-3d-a-filament-vs-impression-3d-resine?srsltid=AfmBOoq8rCY6OhrqKRCOglm8uFLtH1pbTyZsY6-yPp8G06gLNaQFFxu3

Je cite : 
Inconvénients :

• La résine doit être manipulée avec grande précaution : port gants, lunettes, etc.   Elle dégage une odeur désagréable
  
• Un durcissement supplémentaire est nécessaire après impression, souvent avec une autre machine dédiée
  

Bref à bannir en EPLE.