Ouais, le plus bizarre c'est qu'ils en parlent pas sur légendes urbaines.
Disparition inexplicable d'un gestionnaire.
A 8h25 M. Lebrun, gestionnaire de lycée, secrétaire générale d'EPLE diront les gens qui s'expriment de manière simple, a été vu entrer dans son bureau après une inspection houleuse dans les cuisines de son établissement.
A 8h37, Mme Mathieu, sa secrétaire, fondée de pouvoir administrative ajouterons les mêmes, l'a trouvé en train de pester contre on ne sait quel logiciel malveillant. Lorsque qu'elle est sortie du bureau M.Lebrun lui a demandé de l'enfermer à double tour et de fixer à la porte l'écriteau suivant (intendance fermée pour cause d'Opale, ré-ouverture prévue à la Saint Glinglin).
A 23h40 son chien qui s'inquiétait de ne pas voir rentrer son maitre s'est introduit dans l'établissement, déjouant l'alarme intrusion qui avait été réparée la veille.
Dérangé dans son sommeil par les hurlements déchirant de l'animal, Madame Chanterelle, proviseureuse ou un titre dans le genre, a sonné le gardien (dont par une coutume bien établie dans la profession nous ne citerons pas le nom) qui, cahin-caha est arrivé à la porte du bureau. Il était alors 6h35. Le gardien, constatant l'état de closure de la porte et ne disposant malheureusement pas de la clef adéquate dans son trousseau a donc décidé d'attendre l'arrivé de l'OP qui avait du faire un détour pour récupérer les sujets du bac tombé du fourgon postal aux environs de La mure. Il est 11h27, personne n'a encore pensé a donner ses croquettes à la pauvre bête, le chef s'inquiète de savoir si M. Lebrun va ou non réserver son repas.
A 13h30, à l'heure du café (Les dosettes sont stockées dans l'armoire du bureau de M. Lebrun) la porte est enfin ouverte.
Stupeur effroi et tremblement, à coté de la corbeille dans laquelle git une édition de poche de Mme Nothomb, quelque chose d'anormal: le siège de M.Lebrun est vide!
M. Lebrun n'est pas à son poste!
Pire, l'écran est allumé et diffuse un bien étrange spectacle. Une petite créature difforme dans laquelle Mme Mathieu jure reconnaitre l'épouvantable Opalito qui hante ses cauchemars, entraine avec lui une silhouette vêtue comme un petit intendant de province. "François F!" s'écrit la proviveuseuse-machin, "Mon Maître!" aboie le chien.
Huguette Bouchardeau, secrétaire de la prxxxxx, secrétaire de direction, note "François F" dans son calepin.
D'aucun prétendent que la véracité de cet événement demeure sujet à caution et que l'heure de sa constatation coïncidant avec celle du digestif ce dernier ne peut être tenu comme totalement étranger à l'affaire.
C'est faire alors peu de cas des constatations de la gendarmerie nationale selon lesquelles portes et fenêtres étaient rigoureusement closes et impossibles à ouvrir même par un grand singe échappé d'un zoo, que le tableau ne pivotait pas sur un passage secret et que les armoires achetées par la région ne pouvant contenir que douze classeurs empilés les uns sur les autres ne pouvaient servir de cachette à un homme de sa corpulence.
Les faux plafonds ne contenaient que du scotch.
Il n'empêche que depuis ce temps là, M. Lebrun était V1, le progiciel Opale connaît quelques dysfonctionnements passagers. Monsieur Lebrun lancerait-il des appels désespérés dans l'espoir oxymorique d'être un jour découvert par l'un des deux informaticiens, Argès ou Brontès, mandatés par Cap-G, en déplaçant de ci de là quelque algorithme abscon. Et pourquoi Argos, le chien de M. Lebrun, passerait-il son temps couché aux pieds de l'ordinateur japissant de joie dès que l'on ouvre Opale (ça on se le demande bien!), et pourquoi Mme Mathieu déposerait-elle chaque lundi un brin de muguet devant le PC resté à jamais allumé, pourquoi, pourquoi,...