Bonjour,

Une secrétaire a été absente une journée sans justificatif (je précise qu'elle n'a averti de son absence qu'à la mi-journée).
A son retour, elle indique qu'elle rattrapera ultérieurement cette journée.
Je refuse le principe sachant qu'elle doit déjà, depuis le début d'année, des heures qu'elle a le plus grand mal à rattraper (les précédentes années de nombreuses heures n'ont jamais été faites).

Comment gérez vous ce genre de situation ?
Je ne trouve pas dans GECO une saisie d'une journée sans solde...

Merci beaucoup.

Réflexe basique d'encadrant: je reçois la personne dans mon bureau et j'essaie de comprendre le problème.

1- Pourquoi n'a t-elle pas prévenu?
2- Est-elle consciente de la problématique des heures à récupérer?

Attendre de bien comprendre la situation avant de formuler des reproches...

Merci pour ton retour Stoïk.

Malheureusement nous n'en sommes plus à ce genre de discussion qui ont été menées il y a longtemps et pendant lesquels j'ai dû faire face à la plus grande mauvaise fois...

Les excuses pour ne pas prévenir sont toujours diverses et bien choisies (j'étais trop mal, j'attendais de savoir si j'allais aller mieux, je m'occupais de mes enfants, je m'occupais de mon papa malade et enfin le "mon syndicat m'a dit que j'avais 48 heures pour prévenir").

La non récupération des heures est du même acabit : On prévoit un créneau de rattrapage qu'elle ne fait pas pour des raisons toutes aussi diverses (enfant malade le jour où elle doit rattraper, un rendez-vous urgent de dernière minute, pas de garde pour le petit dernier, un enterrement d'un parent d'un ami et j'en passe).

J'en ai parlé de nombreuses fois avec mon chef qui ne veux rien faire de peur des syndicats qu'elle menace d'appeler à la moindre réflexion.

Personnellement, je ne dis plus rien (de peur d'être désavouée par mon chef comme beaucoup de fois) mais pour autant cela me pourri et j'aurais aimé savoir si au moins une fois de temps en temps il était possible de marquer le coup.

Mais j'ai bien peur de connaître la réponse... à savoir que si mon chef accepte cette situation, je n'ai pas d'autre choix que d'accepter également au risque de faire comprendre à toutes les autres secrétaires qu'elles peuvent en faire de même sans risque de sanction...

Il faut commencer par constituer un dossier écrit. A chaque manquement, la recevoir, faire un compte-rendu, lui faire signer.
Quand le dossier est assez gros, le transmettre au rectorat.

Avant d'écrire au rectorat, j'écrirais officiellement au chef (en le prévenant auparavant, hein ?!) pour lui exposer la situation et lui proposer "voilà ce que je compte faire". S'il ne répond rien, pars du principe que qui ne dit mot consent (tu peux même lui écrire que sauf contre-ordre exprès de sa part, tu le feras - en plus, comme ça, tu le remets à sa place de chef et ça flattera son ego). S'il te répond non, n'en faites rien, eh bien... ne fais rien et attends qu'il mute. Quand le chef manque de cojones, on ne peut malheureusement pas faire grand chose

En réponse à zezette :

Un rapport circonstancié a déjà été envoyé il y a quelques années au rectorat. Aucune réponse de leur part.
A noter que la personne en question a obtenu très rapidement sa mutation chez nous (bien plus près de son domicile) grâce à ce même comportement qu'elle a adopté dans son précédent établissement...

Ce problème est-il mentionné dans les différents entretiens professionnels annuels ?

Non, le chef tient à les faire lui même...

GECO n'est fait que pour gérer les congés "légaux"... et les autorisations d'absence acceptées.
Pour un 30e, je fais une déclaration très simple par mail à la DPAE.

"M. Truc ne s'est pas présenté à son poste aujourd'hui xx/xx/xx et n'en a pas averti le service."

Je n'attends pas le chef car c'est le secrétaire général qui supervise le service administratif. C'est toujours l'article R421-13 du Code de l'Education, même si ça parle encore d'adjoint gestionnaire.

Y'a que ça. Communication au Rectorat pour absence injustifiée et retrait d'1/30ème sur le salaire.

J'ai le même profil dans mon établissement.
Tu pourras faire tout ce que tu voudras, le rectorat ne bougera pas. (réponse du service RH d'un grand rectorat suite à la nomination, en conscience, d'un stagiaire incompétent dans un précédent EPLE: chacun sa croix M. le gestionnaire!). Et pourquoi le rectorat ne bougera pas? Parce que les services ou d'autres EPLE sont remplis de ce type de profil.

La seule solution, c'est la transmission d'un formulaire de demande de retenue sur traitement pour service non fait (ton rectorat normalement doit t'en transmettre un modèle).
Après, reste la question de la signature. Tu peux signer, mais si l'agent proteste la décision reviendra à ton chef.

Bon courage!
Prise de recul et attention renouvelée à sa propre santé nerveuse sont mère d'une bonne poursuite de carrière sans trop de casse.

Chewbacca a écrit:

Y'a que ça. Communication au Rectorat pour absence injustifiée et retrait d'1/30ème sur le salaire.

C'est vraiment si simple que ça ?


Et cette personne va réellement se faire retirer 1/30e ?


(Ce n'est pas ironique, c'est une vraie question. Je n'ai jamais été confronté à cette situation)

Feudart a écrit:

Chewbacca a écrit:

Y'a que ça. Communication au Rectorat pour absence injustifiée et retrait d'1/30ème sur le salaire.

C'est vraiment si simple que ça ?


Et cette personne va réellement se faire retirer 1/30e ?


(Ce n'est pas ironique, c'est une vraie question. Je n'ai jamais été confronté à cette situation)

C'est ce que me certifie le rectorat.
Après, je ne suis pas allé vérifier sur la fiche de paie du secrétaire !

algrain a écrit:

C'est ce que me certifie le rectorat.
Après, je ne suis pas allé vérifier sur la fiche de paie du secrétaire !

Bon ben, comme on dit chez moi : mo su di, mo su save. S'ils le disent, cela doit être vrai !!


Cela semble effectivement être la solution dans ce cas, car la sanction administrative sans écrit et sans soutien du chef n'a aucune chance d'aboutir...

Je l'ai fait avec la CT. Ca marche.
Je l'ai fait avec le Rectorat... Bon t'as un appel entre les deux pour te demander si vraiment t'es sure de ce que tu avances et si tu veux vraiment que la personne perde un 30e... mais bon, si tu insistes, bah ils vont le faire. Je n'ai jamais été vérifier... mais bref.

Xena a écrit:

Je l'ai fait avec la CT. Ca marche.
Je l'ai fait avec le Rectorat... Bon t'as un appel entre les deux pour te demander si vraiment t'es sure de ce que tu avances et si tu veux vraiment que la personne perde un 30e... mais bon, si tu insistes, bah ils vont le faire. Je n'ai jamais été vérifié... mais bref.

Ah oui moi aussi avec la CT je l'ai déjà fait, je confirme que ça marche... (avec la mienne en tout cas)

Mais j'avoue que pour le Rectorat... je ne veux pas être mauvaise langue, mais on va dire que je suis surpris.

Perso je doute de tout action du rectorat...

J'en ai eu un exemple il y a quelques années : Abandon de poste pendant trois mois. Disparu payé pendant ces trois mois. Absence recalifiee en arrêt maladie avec un certificat médical fait à posteriori.

Et bien que sachant que l'agent dépassait alegrement les trois mois sur l'année, j'ai eu le bonheur de voir passer un arrêté mentionnant que tout avait été payé sans aucun passage à mi traitement...

Blasé a écrit:

Perso je doute de tout action du rectorat...

J'en ai eu un exemple il y a quelques années : Abandon de poste pendant trois mois. Disparu payé pendant ces trois mois. Absence recalifiee en arrêt maladie avec un certificat médical fait à posteriori.

Et bien que sachant que l'agent dépassait alegrement les trois mois sur l'année, j'ai eu le bonheur de voir passer un arrêté mentionnant que tout avait été payé sans aucun passage à mi traitement...

D'où la prise de recul et l'attention à sa propre santé pour ne pas se mettre la rate au court bouillon.

Je fais ce que je peux à mon niveau et ne me stresse plus pour ce doit-devrait être fait au niveau supérieur ou dans un autre service.
Avec une certaine expérience, on cesse de lutter contre les moulins à vents.