Concours AAE 2023

galuraca a écrit:

Lors des oraux, une des chaperons nous a dit que les affectations auraient lieu dans cet ordre : 1. Les LA, 2. Les IRA, 3. AAE interne...

C'est effectivement cela pour la plupart des académies : les décisions de promotion de LA sont faites vers le 20 25 juin et l'affectation est donc proposée aux impétrants à la suite ; s'ils la refusent ils perdent le bénéfice de la liste d'aptitude.
Dans certaines académies ils affectent les IRA en premier et ensuite les LA. Ce qu'il y a de sûr c'est que les attachés internes passent en dernier.

Bonjour à toute et tous, l'hors de l'oral cette année, on m'a demandé mon avis sur le fait qu'on puisse imposer une mobilité aux AAE comme on le fait aux chefs d'établissements. Je n'étais pas pour. Je comprends que l'argumentation compte mais je me demande si on peut être pénalisé.e pour un avis allant à l'encontre d'éventuels projets politiques...Vous auriez répondu quoi?

Peace a écrit:

 je me demande si on peut être pénalisé.e pour un avis allant à l'encontre d'éventuels projets politiques...Vous auriez répondu quoi?

j'en pense que quand un jury prend l'exuse d'un projet politique en cours ou à venir pour poser une question "que pensez vous de .. ?

il faut répondre dans le sens du projet (même si tu n'es pas d'accord) car on recrute des fonctionnaires qui ont vacation à mettre en œuvre les politiques publique, on ne cherche pas à recruter des syndicalistes

et en fait on ne répond pas à ces questions par un "je pense que ...." on reprend les argumentaires du politiques à son compte, en disant en quoi ce sujet est intéressant, important, favorable à etc

Peace a écrit:

Bonjour à toute et tous, l'hors de l'oral cette année, on m'a demandé mon avis sur le fait qu'on puisse imposer une mobilité aux AAE comme on le fait aux chefs d'établissements. Je n'étais pas pour. Je comprends que l'argumentation compte mais je me demande si on peut être pénalisé.e pour un avis allant à l'encontre d'éventuels projets politiques...Vous auriez répondu quoi?

On m'a demandé ce que je pensais de l'article 145 de la loi 3ds. J'ai parlé des avantages côté CT mais aussi des craintes exprimées par les syndicats, sans me positionner réellement.

Peace a écrit:

lors de l'oral cette année, on m'a demandé mon avis sur le fait qu'on puisse imposer une mobilité aux AAE comme on le fait aux chefs d'établissements. Je n'étais pas pour. Je comprends que l'argumentation compte mais je me demande si on peut être pénalisé.e pour un avis allant à l'encontre d'éventuels projets politiques... Vous auriez répondu quoi?

Le bon fonctionnaire ne doit pas formuler avec aplomb un projet qui lui serait personnel et opposé aux objectifs fixés par la loi et les élus légitimes de la République. Par exemple un "secrétaire de mairie" (désolé je ne maîtrise pas les statuts de la FPT) qui dirait qu'il est hors de question qu'il participe à la mascarade d'un mariage entre personnes du même sexe, ça ne le fait pas. Pareil pour un surveillant de prison qui déclarerait qu'on ferait mieux de rétablir la peine de mort pour limiter la surpopulation carcérale.

En revanche, quels que soient les "projets" des politiques, tant que ce n'est pas le gouvernement qui s'exprime de manière performative, il convient de présenter l'avis du citoyen (exprimé avec tact et mesure), et l'analyse prospective critique du cadre de la fonction publique réfléchissant à haute voix sur la manière dont telle ou telle orientation pourrait se voir appliquée par les services que vous connaissez.

Pour prendre un exemple clair : si en mars 2023 on vous avait demandé "que pensez-vous du report à 64 ans de l'âge de la retraite", il était possible de déclarer qu'on y était hostile, avant d'embrayer sur les questions que cela pose sur la RH des équipes que l'on peut être amenés à encadrer. Une fois cette disposition inscrite dans la loi, on doit faire avec. Ce qui ne veut pas dire qu'on doit applaudir : en tant qu'adjoint gestionnaire, je dirais par exemple que je ne vois Habsolument pas comment faire travailler deux ans de plus certains ATTEE complètement bousillés par un travail usant, mal encadré et mal équipé pendant tant d'années. Et que j'envisage très sérieusement une augmentation importante des arrêts maladie, invalidités, absentéisme, dégradation du service rendu, déstabilisation de la qualité du service.

galuraca a écrit:

On m'a demandé ce que je pensais de l'article 145 de la loi 3ds. J'ai parlé des avantages côté CT mais aussi des craintes exprimées par les syndicats, sans me positionner réellement.

Fausse piste. Le jury appréciera forcément le courage du candidat qui ne contourne pas la question. Ma réponse aurait été : en tant qu'adjoint gestionnaire j'aurai désormais deux sources de consignes, deux légitimités à respecter. En cas de divergence entre les deux, je donnerai nécessairement raison à mon employeur le ministère, en l'exposant de manière claire et nette. Et si à un moment donné cette situation me pèse trop, je quitterai cette position pour un poste non touché par ce problème (c'est d'ailleurs ce que j'ai fait parce que vu la CT, même pas la peine d'attendre pour savoir que ça allait m'être insupportable). Parce que le chef a toujours raison, et que s'il a tort, c'est qu'on ne le mérite pas comme chef et qu'il faut s'en chercher un autre, ailleurs.

L'intendant zonard a écrit:

galuraca a écrit:

On m'a demandé ce que je pensais de l'article 145 de la loi 3ds. J'ai parlé des avantages côté CT mais aussi des craintes exprimées par les syndicats, sans me positionner réellement.

 Et si à un moment donné cette situation me pèse trop, je quitterai cette position pour un poste non touché par ce problème (c'est d'ailleurs ce que j'ai fait parce que vu la CT, même pas la peine d'attendre pour savoir que ça allait m'être insupportable). Parce que le chef a toujours raison, et que s'il a tort, c'est qu'on ne le mérite pas comme chef et qu'il faut s'en chercher un autre, ailleurs.

sérieux, ça craint comme réponse, dire qu'on s'enfuie face aux difficultés ne donnent pas de point quand il s'agit de devenir cadre 

le faire est une chose , le dire à un oral de concours en est une autre, il ne faut pas le dire à un oral

pois a écrit:

sérieux, ça craint comme réponse, dire qu'on s'enfuit face aux difficultés ne donne pas de point quand il s'agit de devenir cadre

Ce n'est pas s'enfuir face aux difficultés, c'est donner raison au chef qui a toujours raison. Celui qui ne pense pas que c'est la seule chose à faire n'est pas un fonctionnaire obéissant, et ne sera pas bien noté à l'oral. Plus on monte dans la hiérarchie, plus on doit être obéissant, soumis, lisse, et fermer sa grande. Cela doit être clair face au jury. Jusqu'au fait de passer la main quand on estime que ce n'est plus possible, forcément. Sur les emplois fonctionnels que j'occupe désormais, c'est même officiellement un attendu du poste !

Une grande partie des collègues qui n'arrivent pas à passer le cap, c'est parce qu'ils pensent que devenir chef c'est gagner en marges de manoeuvre. C'est tout le contraire. On ne peut pas tourner le volant aussi fort. Mais on va plus vite et avec un moteur plus puissant, donc à condition d'être délicat et patient, on peut bien plus faire changer les choses, malgré le rétrécissement des possibles.

L'intendant zonard a écrit:

Plus on monte dans la hiérarchie, plus on doit être obéissant, soumis, lisse, et fermer sa grande.

quiconque côtoie des hauts fonctionnaires le sait, mais de là à le dire à un oral AAE, moi je ne le ferais pas


après pour un entretien AENESR là évidement qu'il faut le faire oui, mais dire qu'on sait ce qu'est le devoir de loyauté ça suffira

Fil verrouillé, la discussion sur les affectations a lieu ici.
Et pour parler du prochain concours, ce sera dans le fil "Concours AAE 2024" (quand il sera créé).