Bonjour,
Jusqu'à présent j'étais l'un des chefs de zone pour le PPMS.
Je vis avec une personne fragile vis à vis du Covid19 "ancienne norme !".
Vu la manière dont les personnes responsables de la sécurité des usagers assument cette charge (je préfère ne pas donner de détails, mais c'est du lourd) je n'assumerai plus le rôle de chef de zone.
Est-ce que le CE peut m'obliger à le faire, sur la base de quel texte?
Rester confiner un temps indéterminé avec des ados nombreux et dans un espace clos et restreint ne peut que me conduire soit à une crise de panique, soit à une fuite en plantant là élèves, profs et autres adultes.
 

Logiquement, tu n'es pas censé être confiné pendant l'exercice plus que tout le monde ne l'est pendant les cours. La notion de cas contact, c'est un quart d'heure sans masque (et à moins d'un mètre). Un confinement, c'est vingt minutes maxi, en exercice, effectivement beaucoup plus dans la vraie vie si les zautorités se débrouillent comme des manches pour l'évacuation, et à part si un des élèves fait une crise d'angoisse, tu n'as aucune raison de leur faire retirer leur masque. Le risque ne me semble pas super élevé.

Je suis à 5 sur l'échelle de Richter de risque Covid... donc, je ne te dis pas ça à la légère.

As-tu essayé d'en discuter avec ton CE ?
Avant de sortir une batterie d'articles de lois, une franche discussion est souvent très efficace.

En dehors de la question réglementaire, il faut que l'organisation arrêtée en interne soit tenable. Si tu penses que tu vas paniquer, autant t'en ouvrir auprès du CE qui arbitrera en son âme et conscience (et en fonction des ressources disponibles !) de l'opportunité de te maintenir sur cette mission.

Mais comme Xena, je t'invite à relativiser : des enseignants fragiles ont repris. Dès lors que les gestes barrières sont bien respectés, les masques portés par tous, le fait de passer des heures en classe avec des gosses qui passent leur temps à se bisouiller à l'extérieur de l'établissement n'a pas généré de flambée des cas dans les établissements et de risque accru pour ces personnes.

Argument tout simple : on ne peut pas forcer quelqu'un à agir en chef de quoi que ce soit, même en situation de crise. Les personnels de catégorie A, parmi lesquels paraît-il on rencontre quelques enseignants, sont payés pour cela, et ne peuvent pas nier en être informés. Pour tous les autres, c'est du volontariat.

Bonjour,

Avez-vous déjà procédé à l'exercice PPMS risque majeur cette année ?
Le notre est programmé fin du mois mais je ne vois pas trop comment faire avec les problèmes de brassage (2 zones de confinement pour tout les élèves)...

J'attends un contre ordre sur l'organisation comme l'année dernière mais il n'a pas l'air d'arriver.

Je suis preneuse de vos conseils avisés (C'est mon premier exercice).

Merci

Pas fait.
On va pas brasser des élèves pour un exercice quand on essaie de tout faire pour limiter ce brassage.
D'autant que, soit il s'agit d'un confinement pour PPMS force majeure et on doit regrouper tout le monde dans un minimum de salles, soit il s'agit d'un PPMS intrusion malveillante et tout le monde doit s'échapper, se cacher sans se demander si le copain d'à côté est dans le même "groupe-classe" (ou selon la situation, confiner tout le monde dans un local)...

Goldored a écrit:

Pas fait.
On va pas brasser des élèves pour un exercice quand on essaie de tout faire pour limiter ce brassage.
D'autant que, soit il s'agit d'un confinement pour PPMS force majeure et on doit regrouper tout le monde dans un minimum de salles, soit il s'agit d'un PPMS intrusion malveillante et tout le monde doit s'échapper, se cacher sans se demander si le copain d'à côté est dans le même "groupe-classe" (ou selon la situation, confiner tout le monde dans un local)...

Tout à fait d'accord. Faut être fou pour organiser dans le contexte actuel un exercice de confinement... (et pourtant mon CE veut en organiser un mais comment lui faire comprendre qu'il est fou ? ).

Ne jamais chercher à faire comprendre à son chef qu'il est fou ou incompétent...
C'est peine perdu...
Le laisser faire en prenant soin de le laisser prendre toutes les décisions...
C'est mieux pour ta santé mentale...

Goldored a écrit:

...soit il s'agit d'un PPMS intrusion malveillante et tout le monde doit s'échapper,

Ah ?
Ici intrusion malveillante a toujours donné un exercice où chaque classe se confinait (c'est le mot) dans sa salle fermée à double-tour en faisant le moins de bruit possible. Bien sûr ça peut aussi signifier évacuer tout le monde à l'extérieur, mais puisqu'actuellement cause Covid les élèves sont censés ne pas être mélangés, ça peut être un scénario possible y compris pour le PPMS risque majeur si le risque est dehors et pas dedans (type AZF ou explosion de même type).

Notre autorité académique nous propose l'organisation suivante pour éviter les brassages :

- Écoute des différents signaux d’alerte en groupe classe ;
- Discussion autour des différents comportements adaptés à chaque risque, des différents types de risques majeurs ;
- Déplacements échelonnés, par groupe classe, dans les zones de mise à l’abri.

Stroubok a écrit:

Goldored a écrit:

Pas fait.
On va pas brasser des élèves pour un exercice quand on essaie de tout faire pour limiter ce brassage.
D'autant que, soit il s'agit d'un confinement pour PPMS force majeure et on doit regrouper tout le monde dans un minimum de salles, soit il s'agit d'un PPMS intrusion malveillante et tout le monde doit s'échapper, se cacher sans se demander si le copain d'à côté est dans le même "groupe-classe" (ou selon la situation, confiner tout le monde dans un local)...

Tout à fait d'accord. Faut être fou pour organiser dans le contexte actuel un exercice de confinement... (et pourtant mon CE veut en organiser un mais comment lui faire comprendre qu'il est fou ? ).

Chez moi on a bien fait tous les exercices 

Il s'agit ici du PPMS nécessitant normalement un confinement.
Or étant actuellement en demi-jauges pour les 4èmes et 3èmes, regrouper tout ce joli monde pendant une heure dans une grande salle en fermant toutes les fenêtres me pose quand même question...

J'ai eu la chance incroyable que notre système sonore pour les alertes soit en rade...
On a donc déclenché l'alerte avec confinement à la clé. Mais personne n'a pu l'entendre... J'a fait mon rapport, c'es dans les clous pour cette année.
L'an prochain, si ça perdure, faudra que je trouve un autre truc.

(Je sais : c'est mal.)

néthou a écrit:

Goldored a écrit:

...soit il s'agit d'un PPMS intrusion malveillante et tout le monde doit s'échapper,

Ah ?
Ici intrusion malveillante a toujours donné un exercice où chaque classe se confinait (c'est le mot) dans sa salle fermée à double-tour en faisant le moins de bruit possible. Bien sûr ça peut aussi signifier évacuer tout le monde à l'extérieur, mais puisqu'actuellement cause Covid les élèves sont censés ne pas être mélangés, ça peut être un scénario possible y compris pour le PPMS risque majeur si le risque est dehors et pas dedans (type AZF ou explosion de même type).  

Nous avons déjà évoqué les différences de doctrine.
c'est pourquoi j'ai ajouté : " (ou selon la situation, confiner tout le monde dans un local)".

C'est pas une question de "doctrine".
Il s'agit surtout de réagir de la manière la plus adéquate au danger immédiat (qu'il n'est déjà pas évident de définir sur l'instant).
C'est surtout que sur le site-même du Ministère sont éditées de belles plaquettes d'information avec schémas en couleur sur ce "confinement" dans les murs en cas d'intrusion de méchants.

Il y a des doctrines.
Puisqu'il faut prévoir et formaliser une réaction dans un plan - dont on peut douter de l'efficacité face aux faits ; les militaires ont coutume de dire qu'un plan stratégique n'est pas valable plus de deux heures - il faut le faire selon une logique, dont le petit nom peut être "doctrine" (CNTRL donne la définition suivante : "Prise de position ponctuelle, nettement et publiquement définie, d'une école de pensée ou d'un individu sur un problème spécial, généralement délicat et sujet à controverses." (https://www.cnrtl.fr/lexicographie/doctrine, au point B).

Je m'appuie donc, pour ma part, sur la doctrine définie par les forces de l'ordre avec lesquelles j'ai été en contact.
Cette doctrine varie selon la nature des locaux, l'idée étant que si les locaux le permettent, il vaut mieux éviter de confiner des gens dans une pièce et d'en faire des cibles "captives" : même silencieux sous une table avec une porte bloquée par un bureau de prof, pour un gars - pas de sexisme, les mass shooters sont plus masculins - qui veut refroidir de la viande et qui a un peu de matos entre les paluches, l'obstacle n'est pas de nature à forcément l'arrêter/décontenancer. Et s'il franchit ce seul obstacle, il peut avoir jusqu'à une bonne trentaine de clients dans une seule classe...
Pas glop !
Avec des gamins et des personnels qui courent dans tous les sens, ce sera plus sportif - mais, c'est vrai plus intéressant en terme de tir   - pour en descendre. Il y aura moins de victimes potentielles, moins de dégâts. En gros, il aura les gamins à béquilles, les vieilles documentalistes et les gestionnaires à bout de souffle. C'est presque de la sélection naturelle...
Mais certaines configurations immobilières ne permettent pas cette solution. Il faut donc faire au mieux. En évitant de désigner des locaux de regroupements avec fléchage du parcours et affiches dans le couloir (je l'ai vu ). Les mass shooters sont des khonnards, indéniablement, mais certains savent quand même lire... et leur dire où ils peuvent trouver leur clientèle, c'est pas glop non plus.