Bonjour à tous,

Je souhaiterais s'il vous plaît avoir vos retours quant aux politiques appliquées par chez vous concernant les voyages scolaires pour l'année 2020-2021.

A titre personnel, je pense qu'il vaut mieux tout annuler pour cette année très incertaine, avec des frontières qui s'ouvrent et qui se ferment comme je change de chemise, et des parents/profs pas très demandeurs.

Mais ma hiérarchie ne l'entend manifestement pas de cette oreille et s'obstine à nier la réalité...

Merci!

on doit être dans le même bahut...

La seule réalité connue de la plupart des PERDIR, c'est l'étendue de leur prétention à décider de tout.

Chez nous les autorités ont précisé qu'il ne paraissait pas opportun de s'engager dans des voyages avec nuitées.
Je ne vois pas qui oserait tenter le coup...

Chez moi, les profs lancent un gros voyage (ski, grand projet pédago par excellence) et un petit séjour avec visite d'entreprise.
Dans les ER, pas de voyage annoncé pour le moment.
Chez moi : pas d'acompte à sortir (pour le moment) pour le ski. On verra le moment venu. Mais tout le monde est prévenu que je risque de bloquer le bouzin. Le séjour visite d'entreprise, c'est du light : pas d'acompte, petit groupe...
Dans les ER, j'ai annoncé la couleur aux Cofis : il faut regarder si le FdR dispo peut absorber une annulation avec retenue des acomptes versés. Et les FdR dispos sont pas joyasses. Et j'ai insisté en disant que si c'était pas le Covid, ce serait les attentats ou une météorite ou un autre truc pas encore prévu.
Ça a calmé pas mal d'ardeurs. Faut espérer que ce calme perdure.

Goldored a écrit:

Le séjour visite d'entreprise, c'est du light (...)

Le terme étranger en italique. Sublime. Rare. Du grand Goldored.
Heureusement que quelques contributeurs tentent de maintenir un certain niveau de langage.

chez nous : voyages en cars interdits juste en raison de l'espace confiné du car mais, tenez vous bien, sorties en transports en commun autorisés...



je pose ça là et vous laisse réfléchir...

 
J'ai noté hier soir que même le Canard Enchaîné avait lâché l'affaire sur le sujet...  
Dernièrement, cela relève presque que du bêtisier, ma proviseure m'avait corrigé sur un projet de courrier un "a priori" en "à priori", parce qu'il manquait un accent sur le "a" et que l'italique pourrait être considéré comme agressif...
J'ai répondu que s'agissant d'un terme latin, il convenait d’appliquer la norme, décrite notamment dans les ouvrages de référence de l'Imprimerie nationale... "N'empêche que ça peut être mal interprété !"...
Dans la même veine, je vois parfois des sourcils se relever quand j'use du du verbe "pallier" sans la préposition "à"... Il faudrait parfois se tromper sciemment pour ne pas passer pour un idiot...

LFDG a écrit:

Heureusement que quelques contributeurs tentent de maintenir un certain niveau de langage.

Tout à fait.

Face au laisser-aller général, il faut dire stop !




(ou "stop" ? )

Patagonia a écrit:

Chez nous les autorités ont précisé qu'il ne paraissait pas opportun de s'engager dans des voyages avec nuitées.

Ici aussi.

Mais en nous précisant courageusement qu'aucune circulaire académique ne l'écrira noir sur blanc...

Goldored a écrit:

Il faudrait parfois se tromper sciemment pour ne pas passer pour un idiot...

Ça, c'est terrible. Récemment encore, paf, une conjonction de termes reliés par "ou" commandait, dans le cas d'espèce, un accord au singulier. Trop compliqué, cela ne serait pas passé. J'ai mis le pluriel.

néthou a écrit:

Face au laisser-aller général, il faut dire stop !

(ou "stop" ? )

C'est tout l'art de la composition...
Le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, dans son édition de 2002, indique à l'entrée "Étrangers (emploi de mots)" :
"Les mots, expressions, citations donnés dans une langue étrangère et non francisés se composent en italique dans un texte français en romain (...). De très nombreux termes étrangers, adoptés par l'usage, se composent cependant en romain comme ces exemples appartenant au langage courant : condottiere, conquistador, leitmotiv, match, sketch, week-end."

"Stop" semble parfaitement entrer dans l'exception indiquée.


Ce lexique est une lecture passionnante (si, si ! je redoute même que LFDG en dispose d'un exemplaire sur sa table de nuit) ; on y voit, ainsi, confirmer, à l'entrée "Fonctions et titres civils" que les "noms de fonctions (...) civils se composent normalement en bas de casse"... donc "gestionnaire" et non "Gestionnaire", "proviseur" et non "Proviseur", "agent comptable" et non "Agent comptable"(et encore moins Agent Comptable" !).

Quant au nouveau protocole sanitaire de la rentrée, il fait courageusement l'impasse sur la question des voyages scolaires. Depuis l'interdiction, doit-on s'attendre à un feu vert formel ou l'absence de positionnement indique implicitement que l'interdiction est devenue caduque ? Au moins pour le Royaume-Uni, avec son brexit flou et sa quarantaine stricte, la question ne se pose pas

Le protocole fait l'impasse sur bien des points.
Néanmoins, nous n'avons jamais eu de bible complète dans notre métier et notre plus-value de gestionnaires, c'est, entre autres, le bon sens, la prévoyance, l'antipathie et l'ingéniosité.

Donc, on explique qu'il est très risqué de prévoir un voyage. Qu'il va falloir le blinder. Notamment en terme d'assurance-annulation. Que ces assurances ne sont pas pour autant la panacée. Que, donc, on peut se retrouver rapidement avec les acomptes bien profondément dans le fondements de roulement.
Plus plein d'autres merdres à gérer selon le risque sanitaire encouru lors du séjour. Plus pleins d'imprévus...
Après, nous on le dit, on l'écrit le cas échéant et après, on fait si les CE insistent.

euh ... sauf avec l'antipathie

Il faut attirer l'attention des CE sur le fait que la dernière fois, on a eu de la chance avec l'ordonnance tourisme mais que cette fois, il n'y en aura sans doute pas une nouvelle...

... que si, en mars dernier, on pouvait invoquer la force majeure compte tenu de l'imprévisibilité (à l'époque) de l'épidémie, ça risque d'être compliqué cette fois-ci compte tenu du fait qu'au contraire, le risque est très hautement prévisible...

... et que donc, en cas d'annulation de voyages, les sommes versées risquent d'être pour la pomme des bahuts.

Voyage en Italie prévu chez moi, le prof s'interroge sur l'opportunité de faire le voyage, ça ne lui paraissait pas très opportun, et patati, et patata... quand l'organisme nous a proposé de tout rembourser tout de suite, il était loin ce beau discours !

Nicolas a écrit:

euh ... sauf avec l'antipathie

Mais si.
Passer pour un sale khon éloigne les crétins.
J'ai d'ailleurs rarement vu des profs tenter de sympathiser avec moi, malgré de naïves tentatives de socialisation de ma part dans mes jeunes années.
Les seuls à venir vers moi et avec qui ça l'a toujours fait, c'était, étonnamment, avec celles/ceux qui font correctement leur métier, qui ont ce qu'il faut de courtoisie élémentaire avec mes agents et moi. Bref, les gens normaux quoique profs, jamais les baltringues.
Les autres me détestent mais, c'est ma devise - empruntée, paraît-il à Néron - "qu'importe qu'ils me détestent, pourvu qu'ils me craignent !".

  avec la bande des Dupon-d/t.

Bonjour, je reprends ce fil pour voir où vous en etes pour 2021/2022. Pour ma part, je ne pense pas raisonnable de repartir en voyages scolaires l'année prochaine. Les professeurs demandent. On n'a pas encore répondu et je pense m'y opposer. Mais où en êtes vous? Certains ont ils à nouveau programmé des voyages à L ETRANGER? Merci

Je précise: voyages pour mai 2022

Du côté de mes ER, je me suis contenté de dire que je déconseillais fortement les séjours. Mais que s'ils voulaient en organiser, il fallait prévoir impérativement les assurances avec les clauses qui vont bien et surtout qu'il fallait s'assurer que le fonds de roulement pouvait absorber une déroute complète avec des acomptes qui resteraient à la charge de l'établissement.
Cela semble avoir refroidi quelques enthousiasmes mais les choses peuvent changer : de plus en plus de gens semblent penser que nous sommes sorties de la problématique épidémique ; ce qui n'est pas mon cas.

fmcm a écrit:

Je précise: voyages pour mai 2022

On peut toujours anticiper en sachant qu'on est jamais obligé de finaliser un marché.
Mai 2022 c'est un vote en novembre 2021 et au besoin une consultation pour le marché public début 2022... D'ici là on y verra plus clair... ou pas.

Patagonia a écrit:

Chez nous les autorités ont précisé qu'il ne paraissait pas opportun de s'engager dans des voyages avec nuitées.
Je ne vois pas qui oserait tenter le coup...

Bon faut que je recherche pour mon acad car j'ai 2 projets avec nuitées à l'étranger dont un pour décembre 

Moi, j'ai la double peine : voyage en Angleterre

Je l'ai aussi 
Vu ce matin que pour rentrer sur les îles britanniques il faut plus que la CNI ...j'espère que ça va refroidir les parents ... mais j'en doute 

Citation :

Bon faut que je recherche pour mon acad car j'ai 2 projets avec nuitées à l'étranger dont un pour décembre 

Ahah j'ai eu le séjour à l'étranger pour le mois de décembre, avec vote au CA en octobre il y a trois ans. Je mets 1 étoile pour cette expérience, je ne recommande clairement pas à mes proches

Voyage en septembre pour éviter les problèmes de passe sanitaire pour les visites. Bilan à J+7 du retour : 3 classes fermées, interdiction des séjours avec nuitée prononcée par le DASEN pour l'établissement.

Fougère a écrit:

Je l'ai aussi 
Vu ce matin que pour rentrer sur les îles britanniques il faut plus que la CNI ...j'espère que ça va refroidir les parents ... mais j'en doute 

Faut bien leur annoncer que c'est passeport, passe sanitaire (vaccin ou test à charge des familles tous les 72h) + assurance
garantie de responsabilité civile et garantie d'accident corporel valable à l'étranger +assurance médicale privée (vu que la CEAM n'est plus valide même si normalement c'est pas obligatoire).
C'est la règle sanitaire la plus stricte qui s'applique, soit celle du pays d'accueil, soit celle de la France si le pays d'accueil est moins rigoureux. Il faut donc s'assurer des conditions d'accueil et vérifier jusqu'au dernier moment la réglementation en vigueurs en France et dans le pays d'accueil.

Il faut aussi prévoir le cas ou un participant est déclaré positif à l'étranger avec mise en quatorzaine du groupe à l'étranger, qui prend en charge? l'assureur historique des EPLE n'assure pas ce scénario.



bref... bon courage

Tapenade a écrit:

Voyage en septembre pour éviter les problèmes de passe sanitaire pour les visites. Bilan à J+7 du retour : 3 classes fermées, interdiction des séjours avec nuitée prononcée par le DASEN pour l'établissement.

C'est pour le bêtisier ?