L'intendant zonard a écrit:

de mon salaire (différé, la retraite)

Je ne partage pas cette vision de l'assurance-retraite.
Pour moi, ce n'est pas du salaire différé, puisque ce que je donne aujourd'hui sert à payer les retraités d'aujourd'hui.
Ma retraite, demain, sera - croisons les doigts - payée par les générations qui travailleront à ce moment-là.
Il s'agit plus pour moi de pure solidarité transgénérationnelle entre salariés, avec une contribution des employeurs.

RETU a écrit:

Ou alors on maintient tout jusqu'à ce que ça s'écroule vraiment.

C'est effectivement le discours catastrophiste du 1er Ministre pour justifier sa réforme et son application immédiate (et sans délais: actuellement tout se fait au pas de charge au Parlement...).
Il se fonde, entre autres, sur l'opportun dernier rapport du COR, lequel contient pourtant des chiffres précis qui, analysés selon un autre angle, permettent une autre opinion: il n'y a absolument aucune urgence à réformer maintenant (voir par exemple la tribune d'Hervé Le Bras dans le Monde du 19 décembre dernier).

D'autant que l'argument servi sur l'espérance de vie en augmentation est une duperie statistique.
Il y avait au Moyen Âge déjà des nonagénaires. La médecine ne rallonge pas beaucoup le "potentiel de durée de vie". Simplement, il meurt moins de gamins en bas-âge ou de conscrit à 20 piges.
Par ailleurs, l'espérance de vie globale est elle aussi une moyenne. Chez les CSP les plus basses, elle est nettement moins longue, souvent en recul même.

Pour compléter le post précédent, ce dossier du Monde faisant un point exhaustif sur ces questions. Les statistiques ne sont que des statistiques, mais elles nuancent beaucoup d'idées reçues et mettent en lumière d'autres vérités.

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/13/esperance-de-vie-sante-inegalites-l-age-juste-du-depart-en-retraite-fait-debat_6025740_4355770.html

Indépendamment de beaucoup d'éléments cités avec lesquels je serais pleinement d'accord en tant que citoyen engagé politiquement, il y a tout de même quelque chose qui m'interpelle dans cette discussion et peut-être m'éclairerez vous ...

J'ai l'impression que dans l'éducation nationale particulièrement on mélange allègrement notre rôle employé au service d'une organisation, certes particulière puisqu'il s'agit de l'état, avec nos convictions politiques ... l'histoire syndicale n'y est certainement pas pour rien ...

Mais je ne vois pas en quoi je m'autoriserais à mélanger les deux ... ce qui est d'autant plus malsain que notre employeur ne correspond que rarement à nos convictions ...

Très clairement, bien avant même de passer un concours, il était exclu pour moi de louer ma force de travail à un s... de patron qui allait revendre le produit de mes efforts à son profit, et tout autant exclu d'être moi-même un exploiteur de cette catégorie. Mon choix de la fonction publique est pleinement politique, alors forcément il y a un mélange des genres.

Le problème selon moi, c'est que nos salles des profs sont remplies d'un mélange assez lamentable de gens ayant cet état d'esprit, et de gens qui n'ont jamais imaginé grandir, quitter l'école et se frotter au monde réel. Et pour ces derniers, singer les postures des premiers est d'un grand confort intellectuel, cela remplace la réflexion et l'engagement (que des trucs d'adulte). Naturellement les idéologues sont ravis, ils sont suivis par leurs collègues.

A ce stade, j'ai passé plus de la moitié de ma carrière à aller au boulot chaque matin avec la certitude que si je faisais bien mon travail, ça emm.nuierait mon ministre qui lui avait pour agenda de préparer la privatisation au bénéfice de Suevendygues-éducation. Ca te tord bien les boyaux de la tête, au bout de quelques années. Maintenant avec OpenAcadémie, c'est même pas seulement le ministre mais une bonne partie de l'administration centrale que j'ai la forte impression d'enquiquiner en bossant comme un perdu toutes les nuits.

Une chose est sûre : tout ça n'a rien à voir avec le syndicalisme, qui est la représentation des travailleurs dans la confrontation avec l'employeur. Or un syndicat se contrefout a priori des objectifs du patron, il n'est là que pour réclamer de meilleures conditions de travail, de salaire, de progression de carrière. D'où l'intérêt des associations professionnelles, qui proposent au ministère (qui dispose) une co-construction de la modernisation de nos missions. Mon propre syndicat étant trop souvent accusé de collusion parce que tenté de jouer ce rôle-là, selon moi voit son rôle clarifié par les autres collectifs professionnels parmi lesquels ce forum, et en fin de compte en bénéficie, même si la mutation nécessaire peut engendrer des zones d'inconfort temporaire.

RETU a écrit:

Ou alors on maintient tout jusqu'à ce que ça s'écroule vraiment.

Avec 150 milliards dans les fonds de réserve et les générations du baby boom qui devraient pas "tarder" à passer l'arme à gauche, peu de risque... Mais bon c'est sur que si on écoute la caste en place, la situation est "draaaaaamatique".....faut bien justifier la voie vers la capitalisation....

Chewbacca a écrit:

RETU a écrit:

Ou alors on maintient tout jusqu'à ce que ça s'écroule vraiment.

Avec 150 milliards dans les fonds de réserve et les générations du baby boom qui devraient pas "tarder" à passer l'arme à gauche, peu de risque... Mais bon c'est sur que si on écoute la caste en place, la situation est "draaaaaamatique".....faut bien justifier la voie vers la capitalisation....

entièrement d'accord avec toi.

La semaine dernière la morte-parole du gvt a rencontré des collègues de l'académie de Metz et leurs échanges (ou non-échanges ont été très drôles) notamment à ce sujet. Et je parle pas de la tentative de fichage après.

J'ai en boucle cette chanson... (je tenterai peu-être d'en faire une version )

Citation :

Le sombre monarque débarque et étale
Son pouvoir, la puissance de l'ombre s'installe
Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi
Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer
Là, tu deviens raisonnable, c'est bien oui
Tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains
Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaie les petits Ewoks comme le vent balaie les feuilles
mortes
Les indécis sont avertis, qu'ils se méfient
De la seule étoile qui se fond dans la nuit
Le bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction
Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir
Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule
Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent, qu'il contemple
Mars de l'obscur côté, le temple
N'aies pas peur, ouvre-moi ton cœur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité pour toi il est l'heure
De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe
C'est ta destiné, pourquoi vouloir lui résister
Sans peine je ferais sauter les verrous de ta volonté
Sois l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs du côté obscur

Obscure, la force est noire
Noire comme le château où flotte l'étendard, notre
drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté
Obscure, la force est noire
Noire comme le château où flotte l'étendard, notre
drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté obscur...

https://twitter.com/papa_prof/status/1222200886165897216?s=20

Là j'ai plus les mots (ou les maux) qu'on me parle pas de collègues (même profs je blague ^^ je précise) de preneurs d'otages

Fougère a écrit:

des collègues de l'académie de Metz

Je rougis à l'idée que j'aie pu louper la publication au JORF du décret pris par le Premier ministre créant cette nouvelle académie.

je corrige pour le Nain : académie de Nancy-Metz (ça s'est passé à Metz d'où le raccourci dois-je battre ma coulpe ?)

Nullement, nullement, je suis rassuré, ouf, voilà tout ! J'ai tendance à croire tout ce que je lis, je suis comme ça...

Faut pas abuser du vin de Metz !

Il est comme ça, Dupondtsx, on n'a plus de nouvelles, et pis comme ça sans crier gare, un calembour navrant nous permet de savoir qu'il est toujours en forme.

Et voilà, on était tranquillement en train de s'engu.uler bavarder autour d'un pasta et de quelques olives, et d'un coup un nain surgi de GJQ, qui rebondit sur une formulation, pis un calembour (bien)venu du diable vauvert ... et éclat de rire général

C'est pas possible

Revenons à nos disputes, je sens qu'on était pas si loin de godwin que cela

Nicolas a écrit:

Et voilà, on était tranquillement en train de s'engu.uler bavarder autour d'un pasta et de quelques olives,

 

Je ne me permettrai pas une telle faute de goût.
Ça gâte le goût du vin consommé après.





Et pis Bozinchu te dira que ça ne vaut pas un Casa...

Désolé de te dire que je suis d'accord

Le pasta c'est quand on mange pas après ... on en boit un puis deux puis

A vrai dire, je suis plutôt mauresque ou perroquet

Nicolas a écrit:

Désolé de te dire que je suis d'accord

Et voilà !! 
Malgré tous les efforts des modos ( ), encore une petite discussion courtoise qui dérape et part en polémique !



Mais bon, l'apéro relevant quasi de l'identité nationale, c'est pas étonnant...

néthou a écrit:

Malgré tous les efforts des modos ( ), encore une petite discussion courtoise qui dérape et part en polémique ![/size]

Syndicalement je suis totalement contre ce type de raccourci caricatural qui méconnait la chaleur et la convivialité, parfois un peu rugueuses certes, des échanges entre camarades

Syndicalement, moi j'ai toujours appelé un chat un chat !


Signé: l'homme de la pampa...