@ nethou

Il ne s'agit pas pour moi d'alimenter une guerre contre les CPE, j'ai d'ailleurs de bons rapports avec les "miens".
Je pense simplement que notre institution est super cloisonnée et qu'elle développe et exacerbe des cultures différentes en son sein.
C'est malsain et dangereux à terme.  

néthou a écrit:

Les CPE te rétorqueront que leurs obligations de services "rentrent" dans les 1607 - 14, tel que définies dans le BO de 2015: 40H40 sur 39 semaines.
C'est parfaitement hypocrite, puisque la quasi-totalité des CPE fait des 4H/semaine laissées à leur appréciation "pour l'organisation de leurs missions" 4H "libérées" de leur emploi du temps.

Petite précision de calcul: il faut rajouter la fameuse pause de 20 mn qui est sortie de l'horaire mais réalisée malgré tout (qui ne fait pas de pause café?!   ) et le temps de repas non décompté de l'EDT...

néthou a écrit:

Mais ça, personne ne peut le leur reprocher: c'est le résultat d'un travail syndical qui n'a pas été fait pour nous...

Ça c'est indiscutable, on ne peut pas tenir pour individuellement responsable les CPE d'un statut négocié et accepté par l'administration.
Mais à la place de leurs représentants syndicaux, je veillerais à ne pas trop pousser le bouchon, car on a déjà vu des corps de fonctionnaires disparaître en étant remplacés par d'autres au statut moins avantageux...

C'est le fondement-même de notre institution que d'instaurer une barrière quasi-mentale entre ceux qui ont affaire aux élèves (soit l'essence de l'institution pour elle) et... les autres.
Les CPE jouent souvent de leur position-charnière entre administration de l'EPLE (équipe de direction dont, selon leur intérêt, ils tiennent ou non à faire partie) et salle des profs (avec lesquels ils travaillent nécessairement, mais dont ils savent se garder au besoin en s'"abritant" derrière leur hiérarchie).
Quant à "pousser le bouchon", plus besoin: ils ont obtenu un statut très favorable, leur travail est maintenant de le préserver. Du reste, assimilés aux pédagos, on ne peut pas dire que l'institution les ait ennuyés ces dernières années en tant que corps; la circulaire de 2015 n'a fait que reprendre ce qui existait déjà auparavant.
Nous non plus d'ailleurs, à part les menaces éventuelles de transfert aux collectivités territoriales, et même si on nous a caressés dans le sens du poil avec le statut ronflant d'adjoint-gestionnaire qui n'a strictement rien changé des pratiques et de la considération.
De toute façon, on n'avait rien gagné auparavant: profondément modifié par la décentralisation, l'évolution du métier fait que ce que syndicalement il faut maintenant sauvegarder, c'est le métier lui-même...

Je rappelle à tous qu'un salarié, fut-il du secteur public, n'a pas vocation à se créer pour lui-même ses propres heures supplémentaires; Celles-ci s'effectuent toujours à la demande de la hiérarchie. Je refuse d'ailleurs de comptabiliser toute heure sup non demandée par un supérieur hiérarchique direct, sinon c'est la fête du slip et tout le monde se barre mi juin.
Il en résulte que les ceusses qui font 50 ou 60 heures/semaine ne font pas des heures sup si leur chef ne leur a rien demandé (le CE), c'est du bénévolat/volontariat.

Une seule exception peut-être si pas inclus dans l'emploi du temps: le temps passé en CA comme gestionnaire est considéré comme temps de travail.

Ce qui serait intéressant c'est de savoir dans ceux qui font 50 ou 60 heures dans quel type d'établissement ils travaillent...

Je travaille dans un lycée et je fait largement plus de 60 heures.

le renard a écrit:

Ce qui serait intéressant c'est de savoir dans ceux qui font 50 ou 60 heures dans quel type d'établissement ils travaillent...

Remarque pertinente.
Tout le monde sait qu'un kilo de plomb est bien plus lourd qu'un kilo de plumes, et qu'à certains endroits, les heures font un peu plus ou un peu moins de 60 mn.

J'ai réduit la voilure depuis que j'ai des enfants. Je pense être quand même entre 44 et 48 h/semaine.  Soixante heures, cela fait 12 heures par jour (sur 5 jours). Si j'étais dans ce cas régulièrement, je penserais quitter cet établissement

le renard a écrit:

Ce qui serait intéressant c'est de savoir dans ceux qui font 50 ou 60 heures dans quel type d'établissement ils travaillent...

Je suis concerné par cette situation. Je précise que je suis arrivé sur mon poste au 1er septembre (je suis GM depuis 15 ans) et que je ne parle pas d'heures sup' (puisque les heures sont réalisées sans que mon chef me le demande).

Donc GM d'un LP avec sections pro réalisant plusieurs types de prestation de service (avec clientèle venant sur site) et un petit restaurant d'application ouvert au personnel. Restauration autonome (250 repas le midi) et internat de 160 lits, section de BTS (70 étudiants, 100 à la prochaine rentrée et 130 à la suivante), une UFA (environ 200 apprentis) et une action ERASMUS+ (qui va être renouvelée), environ 350 - 400 boursiers.

Pas une semaine de présence depuis le début de l'année en dessous de 50 heures de travail. J'ai bon espoir d'obtenir des gains de productivité après avoir fait une année scolaire entière. Je découvre le monde du lycée après 15 ans de collège où mes semaines étaient bien remplies mais pas à ce point là même si la 1ère année dans chaque bahut a toujours été bien chargée.

Je précise que nous sommes 2 à l'intendance.

Je me sens usé par ce rythme et je n'aspire qu'à retrouver un rythme "normal"...

néthou a écrit:

le renard a écrit:

Ce qui serait intéressant c'est de savoir dans ceux qui font 50 ou 60 heures dans quel type d'établissement ils travaillent...

Remarque pertinente.
Tout le monde sait qu'un kilo de plomb est bien plus lourd qu'un kilo de plumes, et qu'à certains endroits, les heures font un peu plus ou un peu moins de 60 mn.

Je sens une pointe d'ironie...

Le but était de savoir si ceux qui font 50 ou 60 heures sont tous dans le même type d'établissement :
 - petit collège - 250 élèves, mais seul 
- grand collège avec du personnel à l'intendance
- agence comptable ou non...
- lycée pro, lycée général

Cela ne tient pas à la taille de l'établissement mais à des spécificités d'établissement qu'on ne maîtrisent pas forcément : nombre de personnels, compétence du personnel, public accueilli, nombre de projets, relations avec les agents, personnalité du gestionnaire, du CE, etc....

le renard a écrit:

néthou a écrit:

le renard a écrit:

Ce qui serait intéressant c'est de savoir dans ceux qui font 50 ou 60 heures dans quel type d'établissement ils travaillent...

Remarque pertinente.
Tout le monde sait qu'un kilo de plomb est bien plus lourd qu'un kilo de plumes, et qu'à certains endroits, les heures font un peu plus ou un peu moins de 60 mn.

Je sens une pointe d'ironie...

Oh, si peu... 

Mais en précisant ta question, tu en as donné toi-même les différentes réponses possibles.

Franchement, je trouve dommage qu'on en vienne à regarder dans l'assiette de l'autre pour voir s'il est mieux servi, pour l'envier, le critiquer. C'est peu constructif. Battons-nous pour améliorer notre situation si nécessaire, au regard de nos besoins et droits pas au vu de ce dont bénéficient les autres.

Tout ça sous prétexte que les CPE sont tous des branleurs.. 


Ok je sors...

Je n'avais jamais réfléchi à la conclusion de Volcan !
Si je viens bosser à poil, je pourrais me la couler douce (cf. le chat)
Si je viens bosser habillé, je vais trimer comme un fou (cf. le chien)

Dès qu'il arrête de pleuvoir, je m'allège de cette masse de tissu qui me couvre !

C'est un peu tiré par les poils Entropie...

Trève de plaisanterie,
Il ne peut y avoir de rupture d'égalité de traitement qu'entre agents du même corps (nu ou pas Entropie) ...

Conseil d'État 
N° 293567    
Mentionné dans les tables du recueil Lebon