Accès à la demi-pension - prestation

Bonjour,

dans mon lycée, quasiment la moitié des élèves sont à la prestation et non au forfait.
Lorsque le seuil de leur badge passe sous la barre symbolique des 12 euros (il ne reste alors que 3 repas), la borne de réservation et le distributeur de plateaux bippent (sûrement pas assez fort pour surpasser leur bavardage !).
Malheureusement, je me retrouve au quotidien avec des élèves en débit. Maintenant, en fin de mois, je refuse de débloquer ces comptes-là ! Les autres jours, je reste plus clémente.

Seulement, hier, le chef d'établissement m'a dit que je ne pouvais pas empêcher les élèves de manger.

Il est indiqué dans mon règlement intérieur de demi-pension que les comptes des élèves à la prestation devaient être créditeurs.

Quelles sont vos pratiques dans vos établissements ?
Merci

Si il s'agit de collégiens, on laisse passer, mais on fait tous les mois des lettres de rappel pour les soldes débiteurs plus compensation sur bourses si cela ne suffit pas;

Les lycéens ne passent pas si le solde est négatif.

Pareil ici, les lycéens ne passent pas si solde insuffisant. 
Les collégiens oui, avec envoi de courrier aux parents pour s'acquitter de leur dette.

C'est bien ce que je pensais.

Dernière précision  : sur quelle base juridique peut-on bloquer les élèves à découvert ?
Moi, je me justifie avec le règlement intérieur, mais le chef n'est pas d'accord.

Quelle est la position de ta CT ?
Si elle ne dit rien et que ton règlement dit que l'accès est réservé aux élèves ayant un compte suffisamment créditeur alors tu es fondé à procéder comme tu le fais sauf qu'à mon avis, il faudrait que ta position soit constante (pourquoi agir différemment selon la date ?). Si ton CE veut modifier cette disposition de ton RI, il peut toujours présenter cette nouvelle disposition au CA.
Dans tous les cas, il faudrait que le RI et les actes soient en cohérence sinon c'est incompréhensible par les élèves et leurs familles.

L'admission comme l'exclusion du SRH est une compétence qui appartient à la CT mais qu'elle peut déléguer au CA via un RI.

Comment pouvez vous encore vous passer du site "Intendance03" lol :

Exclusion du SRH pour impayés.


Une note de la DAJ A1 n° 14-079 du 10 mars 2014 vient de faire le point sur l’autorité compétente en cas de défaut de paiement et la possibilité de prendre dans le règlement intérieur du service annexe d’hébergement une disposition permettant l’expulsion d’un élève de ce service pour défaut de paiement.
Voir la note de la DAJ A1 n° 14-079 du 10 mars 2014 parue dans la LIJ.

merci pour la référence. C'est ça que je voulais !

bonjour à toutes et tous,

je suis actuellement stagiaire ira et je dois m'occuper d'une mission concernant la substitution des forfaits de demi pension
au bénéfice du ticket repas.
je sais pas trop par quoi commencer, il s'agit principalement de mettre en œuvre une analyse financière et j'avoue ne pas maîtriser du tout cette partie!

j'ai vu que certains pratiquent ce système de paiement à la prestation et je serai ravie d'avoir quelques conseils

merci les futurs collègues

Bonjour,
bienvenue à l'Education nationale  

En fait, l'analyse est simple : le choix de la prestation au lieu du forfait évite les remises d'ordre, les reconstatations et c'est assez bénéfique aussi pour le lycée puisque le prix du repas est plus élevé. En plus, si vous faites des paiement en ligne, ça peut diminuer aussi le travail de l'intendance.
Après, cela peu également entraîner une baisse de fréquentation de la demi-pension (surtout s'il fait beau ) et surtout des fluctuations des effectifs qui font bondir les cuisiniers (gaspillages...). A moins d'avoir un système de réservation au point, que les élèves respectent...  

Ensuite, il faut que tu te penches sur les directives de ta collectivité de rattachement. Dans ma région, nous sommes tenus de proposer au moins un forfait en plus des internes (DP5 ou DP 4 ou DP3).

En tous cas, c'est sûr qu'il faut proposer la prestation, mais sans pour autant supprimer les forfaits... (c'est juste mon avis).

La facturation à la prestation revient plus cher aux familles ; au final c'est une mesure antisociale. C'est aussi antiscolaire dans la mesure où les élèves viennent ou pas, s'éloignent de l'établissement où ils devraient être contents de rester, pour aller vérifier si le kebab-frites de la rue d'à côté a le même goût que la semaine dernière, la semaine d'avant et le mois précédent.

En trois ans dans un bahut à la presta, j'ai au moins réussi à casser la courbe de fréquentation du service qui à force nous menait à une fermeture pure et simple, et à faire revenir un peu plus d'élèves. Le message du système de réservation n'en est pour autant pas modifié : "la cantine n'a pas besoin de toi, si t'as pas tout fait bien comme il faut va donc acheter de la malbouffe dehors, c'est adapté à ton cas."

Pour une étude du passage d'un système ou forfait vers un système à la prestation, beaucoup de questions se posent, et pas que financières.
1/ les coûts pour les familles :
- Faire un joli graphique avec le coût réel payé au forfait basé sur un nombre de jours moyen de présence d'un élève à la DP (ou encore mieux, un mini, un moyen et un maxi). Attention, bien prendre en compte les remises d'ordres. Mettre en comparaison le prix au ticket (facile...) Dans mon cas (deux lycées différents), la "perte" pour les familles n'était pas si évidente du fait d'un absentéisme perlé mais important qui ne donnait pas lieu à remises d'ordre.

2/ mettre dans la balance d'autres éléments :
- le coût en temps pour le service de la gestion de chacun des services (et là, on parlera aussi des modalités de paiement dématérialisées mais aussi de la gestion des bourses etc)
- le degré d'acceptation ou de refus du système de forfait (j'ai vécu la situation où les familles ne voulaient plus du forfait)
 - l'intérêt pour les familles / élèves autre que financier (et oui, la prestation permet aux élèves de choisir le kebab du coin plutôt que le gratin de courgettes du lycée)
- la faisabilité / soutenabilité d'un système à la prestation pour les finances et plus globalement le fonctionnement du service de restauration

Déjà ça fait quelques pistes... Bon courage

Bonjour,

Nefertiti922 a écrit:

Bonjour,
Seulement, hier, le chef d'établissement m'a dit que je ne pouvais pas empêcher les élèves de manger.

Si le chef d'établissement souhaite que les élèves déjeunent et que leurs comptes ne soient pas abondés en conséquence, il faut suivre ses directives.
S'il ne veut pas entendre tes arguments, cela te sert à quoi de te prendre la tête.
N'oublie pas, qui t'évalue.
Bonne soirée.

Concrètement, le seul truc à retenir, c'est que, peu importe que la famille paye ou pas, le gamin mange... le chef d'établissement, le recteur et le ministre n'ont pas envie de se voir à la télé pour ce genre de chose.

Et si, les familles ont des problèmes financiers, il faut que tu les envoies auprès de l'assistante sociale. Chacun son rôle dans l'organisation.
Bon courage.

maxou a écrit:

Et si, les familles ont des problèmes financiers, il faut que tu les envoies auprès de l'assistante sociale. Chacun son rôle dans l'organisation.
Bon courage.

Dans certains établissements, il n'y a pas d'assistante sociale. C'est le service d'intendance qui gère la situation.

Nefertiti922 a écrit:

Seulement, hier, le chef d'établissement m'a dit que je ne pouvais pas empêcher les élèves de manger.

La solution c'est de répondre : "Comme vous voulez chef. Qui paie ?" Notre boulot c'est d'obtenir que les repas servis soient payés. On se fout pas mal de savoir par qui comment, tant que c'est payé. Le CE a sa disposition le fonds social, les fonds propres du bahut, son propre portefeuille si ça l'amuse, à lui de choisir. A part quelques qui ont la ferme intention de faire n'importe quoi jusqu'à leur prochain départ en mut', les plus zozos des perdir finissent par établir un fonctionnement raisonnable.

Féhè-hG a écrit:

Concrètement, le seul truc à retenir, c'est que, peu importe que la famille paye ou pas, le gamin mange... le chef d'établissement, le recteur et le ministre n'ont pas envie de se voir à la télé pour ce genre de chose.

Oui et puis si à la fin de l'année tu n'as plus assez de budget on va te dire que tu as mal géré...

C'est plus compliqué que ça.....

Extrait d'Intendance03 :

Exclusion du SRH pour impayés.
Une note de la DAJ A1 n° 14-079 du 10 mars 2014 vient de faire le point sur l’autorité compétente en cas de défaut de paiement et la possibilité de prendre dans le règlement intérieur du service annexe d’hébergement une disposition permettant l’expulsion d’un élève de ce service pour défaut de paiement.
Voir la note de la DAJ A1 n° 14-079 du 10 mars 2014 parue dans la LIJ.

L'intendant zonard a écrit:

Nefertiti922 a écrit:

Seulement, hier, le chef d'établissement m'a dit que je ne pouvais pas empêcher les élèves de manger.

La solution c'est de répondre : "Comme vous voulez chef. Qui paie ?" Notre boulot c'est d'obtenir que les repas servis soient payés. On se fout pas mal de savoir par qui comment, tant que c'est payé. Le CE a sa disposition le fonds social, les fonds propres du bahut, son propre portefeuille si ça l'amuse, à lui de choisir. A part quelques qui ont la ferme intention de faire n'importe quoi jusqu'à leur prochain départ en mut', les plus zozos des perdir finissent par établir un fonctionnement raisonnable.

Trop bêtes ces perdirs. On se demande qui a bien pu les sélectionner pour être aubergistes ou hôteliers et sur quels critères !

Message en retour des Closnes (qui ont du se réunir) : nous avons répondu ce midi.  

As .