Chantier école / objet confectionné

Bonjour à tous,

C'est ma deuxième année en tant que DDFPT...

l'EREA dans lequel je suis n'a jamais fait de chantiers école...

J'aimerais moi tenter l'expérience : mettre mes élèves de CAP Peinture sur un chantier extérieur réel : motivation des élèves (je pense), et acquisitions de compétences assurées !

Avec mon gestionnaire, on se pose certaines questions :

Quid de la main d'oeuvre ? J'ai un collègue qui fait facturer 1H de l'ensemble des élèves (groupe de 8) pour 1H de SMIC NET (7,45€). Je crois que si on faisait la gratuité, on serait trop concurrentiel vis à vis des entreprises (déjà là, avec ce prix...)

Quid d'une assurance ? Pour des travaux de maçonnerie, il faut je pense une assurance décennale, mais pour des travaux de peintures ?

Pour les matériaux, je pense que je ferais acheter le client : pas de soucis pour nous...

Bref, comment procède t-on dans vos LP ? Le but n'étant pas bien sûr de faire des bénéfices, mais de faire travailler les élèves sur des projets concrets et réels !

Merci pour votre éclairage.

Assurance objets confectionnés MAIF.
Heure facturée mettons 10 € après vous facturez bien le nombre d'heures que vous voulez (pas de TVA).
Possibilité d'achat des matériaux par le client ; sinon possibilité de demander une avance.
Rédaction d'un devis ou d'une convention avec le client.

volcan a écrit:

Assurance objets confectionnés MAIF.
Heure facturée mettons 10 € après vous facturez bien le nombre d'heures que vous voulez (pas de TVA).
Possibilité d'achat des matériaux par le client ; sinon possibilité de demander une avance.
Rédaction d'un devis ou d'une convention avec le client.

Merci pour cette réponse complète et rapide !

Quand est-il précisément sur l'assurance des travaux ? C'est celle de la MAIF que vous mentionnez ?

Il ne faut pas facturer les heures de travail, ou à la rigueur les heures-prof (qu'on appellera heures-groupe, pour ne pas donner l'impression qu'on valorise le temps du travail du prof, déjà payé par l'Etat). Pour justifier la potentielle distorsion de concurrence sur le plan purement financier à l'égard des professionnels du métier concerné, il faut dans la convention de chantier-école spécifier tout un tas de points essentiels à la bonne réalisation du chantier-école : participation active des personnels du bénéficiaire à l'accueil des élèves et à l'explicitation de la commande, conditions de sécurité renforcées, pas de garantie sur les délais ni sur la totale satisfaction quant à la qualité des travaux réalisés... Tout cela justifie largement qu'on oublie le volet coût de la main-d'oeuvre.

En revanche, puisque l'on ne fait pas payer la main-d'oeuvre, histoire qu'il y ait quand même une relation financière raisonnablement en lien avec l'ampleur du chantier, j'aurais tendance contrairement à volcan (ça fait toujours un peu mal à écrire...) à préférer prendre en charge la matière do'uvre dans les comptes de l'établissement. Cela permet de contrôler ladite matière d'oeuvre (conformité aux normes etc.), et de ne pas prêter le flanc à une critique sur la gestion de fait. Sparien.

L'intendant zonard a écrit:

Il ne faut pas facturer les heures de travail, ou à la rigueur les heures-prof (qu'on appellera heures-groupe, pour ne pas donner l'impression qu'on valorise le temps du travail du prof, déjà payé par l'Etat). Pour justifier la potentielle distorsion de concurrence sur le plan purement financier à l'égard des professionnels du métier concerné, il faut dans la convention de chantier-école spécifier tout un tas de points essentiels à la bonne réalisation du chantier-école : participation active des personnels du bénéficiaire à l'accueil des élèves et à l'explicitation de la commande, conditions de sécurité renforcées, pas de garantie sur les délais ni sur la totale satisfaction quant à la qualité des travaux réalisés... Tout cela justifie largement qu'on oublie le volet coût de la main-d'oeuvre.

En revanche, puisque l'on ne fait pas payer la main-d'oeuvre, histoire qu'il y ait quand même une relation financière raisonnablement en lien avec l'ampleur du chantier, j'aurais tendance contrairement à volcan (ça fait toujours un peu mal à écrire...) à préférer prendre en charge la matière do'uvre dans les comptes de l'établissement. Cela permet de contrôler ladite matière d'oeuvre (conformité aux normes etc.), et de ne pas prêter le flanc à une critique sur la gestion de fait. Sparien.

Réponse un peu opposée à la première... au niveau de la facturation de la main d'oeuvre...

C'est d'ailleurs ce que j'ai constaté en interrogeant sommairement des collègues : tous facturent la main d'oeuvre, mais à prix complètement différent... il n'y a pas un texte régissant cela ?

Pas d'enrichissement sans cause : les élèves ne sont pas rémunérés, leur travail ne peut pas être facturé en tant que tel. Il est envisageable d'utiliser le nombre d'heures de travail comme une assiette pour l'estimation de frais annexes comme l'usure du matériel de production, le coût des déplacements jusqu'au chantier s'ils sont assurés par l'établissement et/ou remboursés aux familles, mais ça n'approchera jamais les 10€/h d'un salaire même minimal.

C'est pourquoi je préconise une facturation à l'heure passée par le groupe, ce qui permet dans un premier temps de ne pas devoir tenir un compte précis de l'absentéisme des petits chéris, parce que ça peut vite dégénérer sinon.

Le prix de la main d'œuvre est fixé par le CA librement. J'ai eu des OC du bâtiment, de mécanique, etc...
Bien sur qu'on facture de la main d'œuvre mais bien sur aussi qu'on ne facture que le nombre d'heures qu'on estime "normal". On ne va pas facturer pour un chantier de 8 heures à 10 gamins et un prof 88 heures. Le coût final de la main d'œuvre est toujours une estimation raisonnable déconnecté du temps passé.
Et il est normal que les OC dégage un bénéfice pour l'établissement.

Sur le site "intendance03" vous avez tous les renseignements et la règlementation en matière d'OC ; cela permet de gagner en temps et en compétence. Mais comme un simple don de quelques euros est un effort financier trop important pour la grande majorité (voir la quasi-totalité) des collègues je vous donne un article paru dans la revue de l'AJI :
http://www.intendance03.fr/OC-aji.pdf

Merci pour le lien de la pièce jointe, très instructif...