APAE 2017

Anonymous a écrit:

Sans vouloir remettre la faute sur ma commission, je l'ai néanmoins trouvée particulièrement dure et pas du tout bienveillante. Dès le départ où l'on a tout de suite relevé ma "jeunesse". Alors, est-ce qu'à 29 ans et trois postes on est trop jeune pour accéder au grade du principalat, peut-être, mais j'estimais (et j'estime toujours  ) remplir les conditions requises pour espérer l’atteindre.  
Mais il me semble quand même que la tranche d'âge ayant le plus fort taux de réussite se situe entre 35 et 45 ans. 

31 ans, 3 postes. j'ai quand même eu le droit à la question : mais vous aviez quel âge pour votre 1er poste. Comment ça s'est passé ? Pas trop dur quand on est si jeune... 
Effectivement, j'avais 23 ans et 25 personnes à gérer ... 

LFDG a écrit:

@ l'IZ : Je t'avoue que je n'ai pas tout compris à ton propos ! Mais on en recause ce soir au restaurant !

En tout cas, pour "APAE Agriculture 2016", il y avait 22 postes pour 128 candidats. Soit 17,2 %. On n'est pas sur un ration de 1/3 (mais en 2017 on n'est pas loin de 1/4 au MENESR) mais quand même au-dessus de 10 %. Et là j'évoque bien l'un des départements ministériels dont les attachés sont rattachés au CIGeM car, sinon, comparaison ne vaut pas raison.

Intérieur et Finances y sont bien non ? 
Mon conjoint est catégorie A dans un autre ministère et pas AAE. Notre ratio d'admis le laisse rêveur ...

nos indemnités sont moins élevées mais nous passons plus rapidement au garde d'attaché principal. réjouissons-nous de cela.

Une autre problématique n'est-elle pas que pour nombre de collègues les postes occupés ne correspondent pas au grade ?

J'ai observé que, à juste titre, beaucoup de forumeurs s'interrogeaient sur le sujet suivant : pourquoi appelle-t-on "examen" ce qui ressemble diablement à un concours ?

Je propose une réponse : c'est parce que le concours est une voie de recrutement dans un corps et un grade donnés. Le tableau d'avancement, lui, comme chacun sait, est une voie d'avancement au sein d'un corps entre deux grades.

Que vient faire le tableau d'avancement là-dedans, me direz-vous ?

C'est là à mon avis que se niche l'explication : de même que certains AAE peuvent être promus par "tableau d'avancement", au choix, dans le grade d'APAE, ceux qui réussissent les épreuves de l'examen professionnel sont AUSSI inscrits sur un tableau d'avancement. Et, dès lors, l'examen pro ne peut plus être intitulé "concours".

Ce sont là en effet les dispositions de l'article 19 du décret n° 2011-1317 du 17 octobre 2011, relatif au CIGeM des attachés : "Peuvent être promus au grade d'attaché principal les attachés qui sont inscrits sur un tableau annuel d'avancement établi par le ministre ou l'autorité de rattachement au sens de l'article 5, à l'issue d'une sélection par voie d'examen professionnel."

effectivement c'est ça... néanmoins, que de blabla administratif pour pas grand-chose... les avancements de type 2 et 3 sont quasi pareils... que va dire la CAP? elle ne sert à rien, elle ne fait qu'émettre des avis dont l'administration se contrefiche... et en l'espèce, on voit mal sur quoi elle va se prononcer concrètement et en se basant sur quelles infos... si par exemple il y avait un recours d'un candidat, le recours gracieux se ferait devant l'administration, non? et le recours contentieux devant le juge administratif? à quoi sert la CAP dans ce cas de figure?

L'avancement de grade:

1)L'avancement au choix

Les fonctionnaires qui ont une valeur professionnelle suffisante pour être promus sont inscrits par ordre de mérite sur un tableau d'avancement. C'est à partir de ce tableau que l'autorité administrative compétente désigne les fonctionnaires qui bénéficieront d'un avancement de grade.

2) L'avancement par tableau d'avancement après examen professionnel

3) L'avancement par voie de concours professionnel

L’avancement de grade : appelé pro-pro car le nombre de promus est proportionnel au nombre de promouvables.
Les administrations doivent fixer un taux d’avancement de grade pour chaque grade de chaque corps. Ce taux est fixé par arrêté pris après avis conforme de la Direction du Budget (DB) et de la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP).

Bon je l'ai raté, et je suis un peu déçue comme tout candidat à un examen.
J'ai donné de mauvaises réponses, à certaines questions qui n'étaient pas des questions pieges mais je n'ai sûrement pas assez travaillé en amont. C'était ma première fois donc ce n'est pas si grave.
Je suis une adepte du forum depuis des années , et je vous lis, au quotidien.
Même si ce n'est pas le sujet, je voudrais remercier vivement les membres de ce forum car on y trouve toutes les réponses. Mieux que l'encyclopédie universalis.

Bref, voici pourquoi j'interviens:
À ceux qui ont échoué, certains disent: " il faut prendre de la hauteur". Qu'entendez-vous vous par là concrètement? Qu'entendez-vous avec cette expression lors de l'oral?
Ma question paraîtra peut être stupide, mais je sais prendre du recul, mais pas de la hauteur 
Plus sérieusement cette notion de hauteur revient souvent sur les fils APAE. Elle me trotte dans la tête 

Merci

Je prends l'exemple d'une réponse entendue lors d'un jury fictif, qui m'a été rapportée.

La question était : "Que pensez-vous de la scolarisation des enfants dès l'âge de deux ans ?"

Le (la) collègue a répondu : "C'est une excellente chose si les enfants concernés sont propres."

Naturellement, il (elle) aurait dû prendre de la hauteur et expliquer en quoi le pari de scolariser le plus tôt possible des gamins défavorisés socialement méritait d'être tenté pour leur permettre d'accroître leurs chances d'intégration à la société tout court.

Prendre de la hauteur, c'est notamment discerner les enjeux derrière chaque question.

Tout à fait en accord avec LFDG!
Prendre du recul est différent de prendre de la hauteur, au sens où l'un permet de voir les situations d'une autre manière et appréhender les réponses que l'on peut apporter à la dite situation.
Prendre de la hauteur est plus lié aux enjeux de la situation. Pourquoi? Comment ? Quel but recherché ? ... Il s'agit plus de comprendre le sens "politique" de la question.

Je ne sais pas si je suis clair, mais en gros dans un cas c'est du pragmatisme dans l'autre s'est plus de la philosophie... Non c'est pas plus clair...

Xavier1974 a écrit:

Tout à fait en accord avec LFDG!

Tu es sympathique, toi, je t'aime bien !

Avis qui n'engage que moi :
Prendre de la hauteur ça veut dire ne pas être toujours le nez dans le guidon.

Ex (caricatural) :

> Pas top :

"J'ai traité des centaines de dossiers, c'était compliqué, parce que c'est juridique et technique et il faut aller très vite, il y a des échéances.
Mais comme je suis sérieux et que j'avais de solides compétences juridiques grâce à mon poste précédent, j'ai toujours réussi à..."

> Mieux :

"Le traitement de grands volumes de dossiers m'a poussé à m'interroger sur la valeur ajoutée de l'activité, sur les aspects qui concentraient les enjeux et les risques, d'autant qu'en échangeant avec les bénéficiaires et avec les bureaux partenaires, je me suis rendu compte que..."
"S'agissant d'une activité relativement pénible, j'ai suggéré à mon chef que qu'on pourrait peut être rendre le travail plus stimulant et renforcer la cohésion du groupe en modifiant l'organisation par... d'autant que le bureau connaissait un turnover important..."

La première étape est de s'autoriser à se poser des questions au quotidien (dans l'idéal), pas juste à quelques jours du concours. 
Prendre de la hauteur au dernier moment, pour moi ça conduit à se retrouver au tapis devant le jury au bout de deux questions qu'on n'aura pas vu venir.

Je soupçonne que beaucoup de gens, surtout lorsqu'ils ont commencé vers le bas de l'échelle, pensent qu'il est prétentieux de s'interroger sur le sens du métier, des missions, des procédures, la position et le rôle de sa structure, et d'utiliser un certain vocabulaire. Ils se censurent et laissent la place à d'autres, dont une part non négligeable de baratineurs bien nés.

Quidam a écrit:

Je soupçonne que beaucoup de gens, surtout lorsqu'ils ont commencé vers le bas de l'échelle, pensent qu'il est prétentieux de s'interroger sur le sens du métier, des missions, des procédures, la position et le rôle de sa structure, et d'utiliser un certain vocabulaire. Ils se censurent et laissent la place à d'autres, dont une part non négligeable de baratineurs bien nés.

Merci, là c'est quand même plus concret!

Bonjour à tous,

Je viens de réussir l'examen d'APAE, et j'envisage de demander un détachement à compter du 1er septembre prochain dans un autre ministère. Vais-je conserver le bénéfice de l'examen, étant donné que le reclassement intervient au 1er septembre?
Merci d'avance pour vos réponses!

Je suggère la lecture de l'article 45 de la loi 84-16 du 11 janvier 1984 afin de posséder une base de réflexion sur ce sujet.

Merci pour cette réponse

Quidam a écrit:

Je soupçonne que beaucoup de gens, surtout lorsqu'ils ont commencé vers le bas de l'échelle, pensent qu'il est prétentieux de s'interroger sur le sens du métier, des missions, des procédures, la position et le rôle de sa structure, et d'utiliser un certain vocabulaire. Ils se censurent et laissent la place à d'autres, dont une part non négligeable de baratineurs bien nés.

Je reviens à la charge pour dire encore plus clairement à quel point c'est frappé à grands coups de bon sens, cette réflexion. Et pour indiquer que c'est pas parce qu'on est un lapin mutant de couleur douteuse qu'on n'a pas conscience d'être parmi les "bien nés". Tout jeune lapereau, j'ai été conditionné à l'encadrement, je m'y suis préparé de très bonne heure. Mon mérite est bien mince au regard de celui de collègues n'ayant pas été élèves des bons lycées de centre ville, qui n'ont pas pu faire six ans d'études supérieures en échappant presque à la nécessité des petits boulots, et qui n'ont pas eu la bonne idée de réussir directement l'entrée en catégorie A en fin d'études. La prépa-des-potes, c'est pour moi concrètement un moyen de contrecarrer l'héritage au sens bourdieusien.

Eh bien moi c'était la première fois que je le passais, le jury n'a pas été désagréable. Je n'étais pas très convaincue et donc à mon avis pas trop convaincante sur les questions des universités mais j'ai eu 11.5 !
Alors je suis satisfaite, je me suis rendue compte que mon esprit n'était pas suffisamment ouvert sur l'extérieur et mes révisions me permettent de comprendre beaucoup plus de choses aujourd'hui. J'ai désormais plus de temps pour m'approprier le système éducatif dans son ensemble et je retenterai l'année prochaine, peut être avec la prépa des potes, je verrai selon l'organisation car faut descendre à la capitale.
Bon courage aux collègues pour l'année prochaine

"descendre à la capitale", ça devrait pas être trop loin!!  
moi, mon problème, ce serait plutôt d'y monter: plus de 600 km de Paris, j'envisagerai bien de préparer pour l'année prochaine, et la prépa des potes, je trouve ça très sympa comme idée, mais... y-a-t il une prépa des potes à distance?? la prépa des potes-cned???

kwack a écrit:

la prépa des potes, je trouve ça très sympa comme idée, mais... y-a-t il une prépa des potes à distance?? la prépa des potes-cned???

La prépa se fait à titre principal à distance, et elle comprend une journée d'oral blanc, qui forme tout de même le coeur du dispositif, à la fois pour la préparation elle-même, pour permettre aux potes d'apprendre les uns des autres, et pour assurer la convivialité qui est au fondement de l'ensemble.

Il n'est pas interdit d'organiser des clones de la prépa-des-potes, ni même des séances décentralisées d'oral blanc ; on peut imaginer que les coaches se déplacent, y en a déjà une qui prend l'avion pour arriver en IDF pour ça (à ses frais SVP !)

L'intendant zonard a écrit:

(...) y en a déjà une qui prend l'avion pour arriver en IDF pour ça (à ses frais SVP !)

Pour ça, pour ça, moui m'enfin elle vient surtout pour me voir !

LFDG a écrit:

L'intendant zonard a écrit:

(...) y en a déjà une qui prend l'avion pour arriver en IDF pour ça (à ses frais SVP !)

Pour ça, pour ça, moui m'enfin elle vient surtout pour me voir !

Je vais détourner l'avion pour qu'elle se pose chez moi non mais !

Elle ne séjourne que dans des châteaux !

LFDG a écrit:

Elle ne séjourne que dans des châteaux !

...dont la construction est terminée.

TiTI a écrit:

Je vais détourner l'avion pour qu'elle se pose chez moi non mais !

Avant ou après la marche de nuit

L'intendant zonard a écrit:

LFDG a écrit:

Elle ne séjourne que dans des châteaux !

...dont la construction est terminée.

La construction se poursuit , rapport du jury pour la session 2017 consultable ICI.

Bonne lecture

Bonjour,

il arrive tôt ce rapport cette année, c'est un bon point pour les candidats de la session 2018 !
Bon courage aux futurs candidats.

C'est pas un rapport de jury, on dirait une description de la bataille d'Alep de l'année dernière ! Je pense quand même qu'ils sont plutôt vaches, parce que j'ai vu le travail de préparation fourni par une petite dizaine de candidats malheureux, il n'était pas symbolique. Mais il y a de quoi être agacé sinon plus par nombre de gens qui débarquent à l'oral les mains dans les poches.

Ce rapport est révélateur d'un certain état d'esprit qu'on retrouve de plus en plus dans la profession et n'a rien de surprenant. Il démontre également, une fois de plus, l'état déplorable de la formation dans notre ministère ; et ce n'est pas des formations à l'ESEN extrêmement pointues pour quelques comptables déjà chevronnés qui résoudront la question.

Pour ce qui concerne la préparation aux concours qu'on me permette de dire que ce forum et le site "intendance03" sont des outils essentiels.
Un passage 2 ou trois fois par semaine sur ce forum permet d'acquérir des connaissance sur nombre de questions et de sujets ; ainsi qu'une curiosité et une ouverture d'esprit.
Une lecture une fois par semaine des actualités du site "intendance03" permet de connaître toutes les nouveautés et notamment divers rapports dont la lecture peut être une aide appréciable pour un concours.

Un examen ne se prépare pas en bachotant 3 semaines avant, il se prépare tous les jours par un effort minimum d'autoformation et de lecture. Et je redis que cet effort qui nécessite que quelques minutes par jour permet sur le long terme un gain de temps considérable dans son travail.... mais comme dit l'expression : "dire ça c'est comme si on pissait dans un violon".

volcan a écrit:

(...) cet effort qui ne nécessite que quelques minutes par jour permet sur le long terme un gain de temps considérable dans son travail.... mais comme dit l'expression : "dire ça c'est comme si on pissait dans un violon".

Non, c'est compris et appliqué par une proportion importante de collègues dans la Zone. Conjugué à un encadrement par un rectorat truffé d'anciens gestionnaires ou gestionnaires-comptables, cette attitude permet d'enregistrer des progrès décisifs dans la qualité de service.