C'est du foutage de gueule un enseignant qui n'aurait pas le temps de passer à l'intendance pour déposer sa demande de remboursement signée et l'OM correspondant.
Une demande de remboursement non signée par le demandeur puis par l'ordonnateur a autant de valeur qu'une promesse électorale.
C'est l'annexe A du décret de 2016 qui précise les choses, notamment pour la signature électronique :
4. Signatures à porter sur l'état de frais (4)
a) L'agent :
- certifie l'exactitude des renseignements portés sur l'état de frais ;
- demande le versement de la somme indiquée au point 3 ;
- date et signe l'état de frais.
b) Le représentant de l'organisme local :
- certifie l'exactitude de l'ensemble des indications portées sur l'état de frais ;
- date et signe.
(4) Lorsque l'état de frais est dématérialisé, la validation par l'agent de la demande de remboursement dans le logiciel de gestion des frais de déplacement de la collectivité vaut signature de l'état de frais par celui-ci. Par cette validation, l'agent certifie l'exactitude des renseignements portés sur l'état de frais. La signature du bordereau de mandats correspondant par la collectivité territoriale ou l'établissement public vaut signature de l'état de frais produit au format XML. Cette signature vaut certification de l'ensemble des indications portées sur l'état de frais.
Mais une signature électronique c'est pas un copié-collé d'un scan.
On peut faire pour les frais de déplacements un parallèle avec l'article D.1617-23 du CGCT qui prévoit que la signature du bordereau de mandats par l’ordonnateur ou son délégataire ne peut qu’être manuscrite ou électronique ; ce qui exclut le recours à des procédés tels que l’utilisation de griffes, signature scannée, etc…. Sans compter les risques de doubles paiement considérables induits par le paiement à partir de pièces PDF d'un courriel.
_________________
Ce métier a failli avoir ma peau. Un conseil à ceux qui envisageraient de le faire : fuyez !