Il y a pas mal de littérature sur le sujet et a priori aucune académie ne partage le même point de vue que toi. Voir cette recherche.

Tu as peut-être raison d'un point de vue théorique mais en pratique il convient d'identifier des risques et des postures qui diffèrent afin de développer des réflexes immédiats, voire primaires, quitte à simplifier.

Alomero a écrit:

Il y a pas mal de littérature sur le sujet et a priori aucune académie ne partage le même point de vue que toi. Voir cette recherche.

Tu as peut-être raison d'un point de vue théorique mais en pratique il convient d'identifier des risques et des postures qui diffèrent afin de développer des réflexes immédiats, voire primaires, quitte à simplifier.

Il est amusant néanmoins de constater que les postures recommandées (s'échapper ou se cacher) sont une version "castrée" des protocoles en cours aux US, qui ajoutent, si les deux premières options ne sont pas possibles, de combattre.

Question de culture...

Alomero a écrit:

Question de culture...

Ceci dit, je ne sais pas si se comporter en vaches sacrificielles est un mieux.

Le SMS sur vibreur lors d'un exercice PPMS attentat confinement c'est plausible ? je ne vois pas d'autres moyens de communiquer religieusement.

Luzurmahu a écrit:

Alomero a écrit:

Question de culture...

Ceci dit, je ne sais pas si se comporter en vaches sacrificielles est un mieux.

Au contraire. Mais justement, nous avons pour habitude de jeter des voiles pudiques sur certains sujets. Il n'y a qu'à voir nos campagnes pour la sécurité routière, contre l'alcoolisme ou le tabagisme, et de les comparer à celles de pays voisins pour s'en convaincre. Donc pas de jugement de ma part, ni dans un sens, ni dans l'autre. Juste une observation sur les différences culturelles sur le sujet.

Quant à juger de l'efficacité du conseil ou non, il y aura sans doute autant de personnes défendant leur vie à tout prix par réflexe, même non conseillées, que de personnes tétanisées et paralysées, même conseillées.

Néofite a écrit:

Le SMS sur vibreur lors d'un exercice PPMS attentat confinement c'est plausible ? je ne vois pas d'autres moyens de communiquer religieusement.

Mobile sur silencieux et hors vibreur. Et rien que pour les profs. Et éviter le 114 en conditions d'exercice mais s'en souvenir au cas où.

Alomero a écrit:

Tu as peut-être raison d'un point de vue théorique mais en pratique il convient d'identifier des risques et des postures qui diffèrent afin de développer des réflexes immédiats, voire primaires, quitte à simplifier.

Je crois qu'en fait nous sommes bien d'accord, "confinement" ou pas.
La difficulté, c'est qu'en pratique c'est la panique, surtout dans un cadre "attentat". Un prof dans sa salle, nous dans notre bureau, ne savons rien de ce qu'il en est vraiment (ce bruit, ce sont bien des armes à feu ?, y'a un méchant tout seul ou ils sont 4 ou 5, et où, encore dehors, déjà dedans ?, au coin du couloir, dans les étages ?, cherchant quelqu'un, etc, etc...). C'est pourquoi le meilleur des réflexes, sauf indication contraire, est encore de se planquer (cacher, confiner...) dans sa salle ou son bureau, soit dans un endroit visualisé que l'on sécurise au maxi immédiatement (fermer les portes, faire silence, etc...). Plus facile à dire qu'à faire en situation de stress et de panique, surtout pour un prof avec 30 gamins.
C'est pourquoi je reste circonspect devant tous les exercices annuels demandés; leur éventuelle efficacité future me semble moindre que l'affichage ainsi déployé à destination de la communauté scolaire (et citoyenne): "Vous voyez, on ne reste pas les bras croisés, la "menace" est prise au sérieux".
Mais c'est là un autre débat...

Consignes données dans ma précédente académie jusqu'en 2018 en cas d'intrusion malveillante - donc établissement directement concerné : se retrancher dans les locaux en se barricadant.
Consigne données dans mon actuelle académie : bah, en fait, je sais pas, j'ai rien vu passer sur le sujet.
Consignes données par les cadors de pandores du coin (et c'est des bons ! ) que j'ai fait venir pour un diag de sécu : hide, run, fight mais en français. J'ai des axes de tir tout droit partout, parfois sur plus de 500 m. Un gars avec une pétoire de campagne peut y faire quelques dégâts, ai-je donc fait remarquer, un autre pas trop mauvais avec une kalach' serait comme à la fête foraine. "Ouais, chez vous, c'est vrai, faudra surtout courir vite !"...
J'ai mis les profs de ballon sur le coup pour améliorer les perfs à la course, mais c'est pas gagné pour aller plus vite que les balles... En même temps, pour repartir, les pandores ont eu besoin que quelqu'un pousse leur camionnette... On a pas le cul sorti des ronces, j'vous dis ! Surtout si ce sont eux qui doivent arriver les premier en cas de pépin. Faut espérer qu'ils trouvent quelques mecs pour les aider à pousser et qu'ils ne calent pas avant d'arriver.

run, hide, fight... dans l'ordre (la vidéo suivante est pragmatique ou cow boy selon les goûts ...)
https://www.fbi.gov/about/partnerships/office-of-partner-engagement/active-shooter-resources/responding-to-an-active-shooter-crisis-situation

cette vidéo peut paraitre choquante j'avoue (comparée à l'animation française bien gentillette vigipirate), elle permet de tirer quelques enseignements :
- une intrusion déterminée fera des victimes : les premières personnes (et je rejoins les commentaires à propos de l'absence de réalisme...), puisque celui qui agresse est déterminé à faire des dégâts et à agresser des gens...
- qui va envoyer le fameux signal qui est censé tous nous avertir qu'il se passe qqchose ? la personne qui est à l'accueil et qui fait partie des premières victimes ? la video américaine montre un campus avec des systèmes de vidéosurveillance élaborés qui permettent dans leur cas d'effectivement transmettre un signal d'alerte... qui dispose d'une telle installation !?

Je ne crois pas que l'on puisse comparer la situation en France et aux Etats-Unis en terme de risques, et même là-bas il y a controverse à faire s'entraîner de jeunes enfants (la vidéo n'est pas représentative on ne voit pas d'enfants).

Vidéos très instructives, au contraire.

On y voit notamment sur l'une comment neutraliser un homme armé et déterminé par jet simultané de plusieurs manuels scolaires.
Fallait juste y penser.

on fait comment avec les manuels numériques ?

Bozinchu a écrit:

on fait comment avec les manuels numériques ?

Lancé de clefs USB.
Violent.
A partir de 350 lancées simultanément, l'agresseur peut potentiellement être désorienté.

Bozinchu a écrit:

on fait comment avec les manuels numériques ?

comme ça :

oxide a écrit:

run, hide, fight... dans l'ordre

Merci oxide, je me sens moins seule.

Ceci étant, j'observe que lorsque c'est toi qui dit, ça ne moufte pas. Bande de machos

Alomero a écrit:

oxide a écrit:

run, hide, fight... dans l'ordre

Merci oxide, je me sens moins seule.

Ceci étant, j'observe que lorsque c'est toi qui dit, ça ne moufte pas. Bande de machos

C'est parce qu'on a des pratiques différentes.



Par exemple, VMB, c'est fight, fight, fight... (dans l'ordre) 

Sur les différentes attitudes à adopter, pour éclaircir la question mise à l'abri/confinement, voire le schéma en page 2 :


hachettps
cache.media.education.gouv.fr/file/ONS/07/9/ONS_Les_etablissements_d_ens_face_evenement_majeur_2016_NB_640079.pdf


Et on parle bien de :
1 - s'échapper
2 - si on ne peut s'échapper, alors, se cacher (hide...run....le fight n'est pas évoqué ici)

Lors de la rédaction du PPMS Attentat-intrusion, et si vous suivez bien le guide de mise à jour du PPMS Attentat-intrusion qui figure en annexe de l'instruction du 12 avril 2017, il s'agit bien, pour chaque salle (local, au sens large, pas salle de cours) de chaque étage de chaque bâtiment, de repérer comment je peux m'en échapper et comment je peux m'y cacher :

hachettps
cache.media.education.gouv.fr/file/15/70/3/ensel450_annexe1_751703.pdf


Les personnes ressources :
- dans les rectorats et les DSDEN : 1 référent sûreté par département et un référent académique
- les Equipes Mobiles de Sécurité
- le référent sécurité à l'école de la police et de la gendarmerie, coordonnées auprès des DSDEN et:ou du commissariat/brigade du coin.

Le préalable, de mon point de vue, c'est de se plier préalablement à la réalisation du diagnostic de mise en sûreté.

Chticardie a écrit:

Lors de la rédaction du PPMS Attentat-intrusion, et si vous suivez bien le guide de mise à jour du PPMS Attentat-intrusion qui figure en annexe de l'instruction du 12 avril 2017, il s'agit bien, pour chaque salle (local, au sens large, pas salle de cours) de chaque étage de chaque bâtiment, de repérer comment je peux m'en échapper et comment je peux m'y cacher : 

Je suis très très dubitatif sur cette partie.
1/ Je ne me vois pas faire ça dans mon lycée pro pour chaque local - combien de mois de boulot à plein temps ?

2/ Orienter des usagers et des personnels vers un endroit où, potentiellement, peut se trouver un intrus - car, à coup sûr, ces   d'intrus sont malveillants au point de ne jamais vouloir suivre un itinéraire précis qu'on aurait facilement pu prévoir pour eux - au lieu de les laisser décider de la marche à suivre en faisant preuve de bon sens - même si, je sais bien, que ce n'est pas la denrée la plus accessible de nos milieux - et en s'adaptant à une situation imprévisible me paraît imprudent.

Aujourd'hui, réunion en Préfecture.
Juste avant d'entrer, je me rends compte qu'il y a dans mon petit sac à dos (que j'utilise aussi en petite rando) un beau couteau qui taille, et je m'imagine déjà expliquer l'oubli, et que je n'ai nulle intention homicide dans cette triste actualité.
Peine perdue: aucune fouille, aucun portique qui bippe, aucun agent de sécurité.
Bon, c'est pas une Préfecture de Police, mais c'est quand même une Préfecture...

Alors dans certains ministères, on me confisque systématiquement l'innocent tire-bouchon qui trouve en permanence sa place dans mon sac.