Bonjour,

Je viens de recevoir une proposition d'affectation pour un poste à 1h10 de chez moi. Puis je refuser sans perdre mon concours? ai je un recours?

Connaissez vous des postes de catégorie c vacant en septembre en charente de préférence?

Merci de votre aide

Bonjour Jeza29,

Bravo ! ,   et   désolé

A mon époque, quand on recevait une proposition d'affectation, il était écrit sur le coupon-réponse que le refus de l'offre faisait perdre le bénéfice du concours. J'ai accepté cette règle 3 fois, avec dans deux cas plus d'une heure 10 de route, et les frais que cela impliquait (2e loyer, etc.). Je peux tout à fait comprendre que c'est ennuyeux, pénible, etc. mais je commence à en avoir ras le bol des réclamations diverses et variées auxquelles il est parfois donné suite par les services académiques, alors que les lauréats qui acceptent la règle passent pour les couillons de service.
A rapprocher de ce fil, tiens.

Ma première affectation était à plus de 1h30 en transports en commun. J'ai pris, j'ai investi dans un véhicule pour raccourcir ce temps de transports à 0h45, j'ai parfois serré les dents en fin de mois, mais au final je me suis dit que j'avais bien fait car après trois ans j'ai pu choisir et récolter le fruit de mes efforts. Ceux qui ont abandonné dès le départ n'ont pas ce que j'ai aujourd'hui, même si cela m'a à chaque fois demandé des efforts de différente nature en amont ou en aval.

Oui pourquoi tant de résignation! Si on prend un peu de recul, est il normal que pour travailler il soit nécessaire de "choisir" entre sa vie de famille ou son emploi (fort mal rémunéré d'ailleurs)?Je m'insurge pourquoi faudrait il accepter tout et n'importe quoi sous le couvert qu'on a réussi un concours qu'on connait les règles du jeu etc etc?
On peut vouloir progresser dans sa carrière sans avoir à sacrifier nos vies perso, on travaille pour vivre, on ne vit pas pour travailler... dans la plupart des cas.
Et pourquoi ce chantage, si vous n'acceptez pas le poste qu'on vous propose, vous perdez le bénéfice du concours! Zut! on l'a décroché notre concours, on a bossé pour l'avoir etc...

Sauf que l'on savait avant que l'on prenait le risque de se voir proposer des affectations ailleurs que là où on le voudrait.
Et que le meilleur moyen d'éviter ce désagrément, c'est simplement de ne pas passer le concours.
Sinon comment fait-on ? On dégage un collègue en poste pour vous faire une jolie place parce que c'est près de chez vous ?

Bakriesk a écrit:

Sauf que l'on savait avant que l'on prenait le risque de se voir proposer des affectations ailleurs que là où on le voudrait.
Et que le meilleur moyen d'éviter ce désagrément, c'est simplement de ne pas passer le concours.
Sinon comment fait-on ? On dégage un collègue en poste pour vous faire une jolie place parce que c'est près de chez vous ?

Je ne suis pas d'accord Bakriesk, on peut avoir envie de progresser dans sa carrière sans avoir à sacrifier tout le reste...

On peut aller dans le privé ou dans la territoriale si on a du mal avec les règles de la fonction publique d’État.

Bakriesk Aujourd'hui à 9:23
"On dégage un collègue en poste pour vous faire une jolie place parce que c'est près de chez vous ?"

Non bien sûr, mais ce serait pourtant une solution quand ce collègue est lui-même à des 100aines de kilomètres de chez lui !
car sans exagérer, c'est bien ce qui existe.
Notre EPLE et les EPLE qui y sont rattachés, la majorité des personnels administratifs n'est pas originaire du coin ! et on déjà formulé des demandes de mutation à tour de bras, qu'ils n'ont pas tous obtenus.
Je vous dit pas le moral lorsque les résultats tombent, surtout quand il s'agit d'un énième échec. Après les agents sont d'une efficacité redoutable !
A quand la régionalisation des concours pour toutes les catégories pour limiter les dégâts familiaux ?
Il est où l'intérêt pour l'administration de gérer des mutations à répétition ? ça donne du travail aux RH des rectorats c'est certain mais sinon je ne vois pas.
Et je suis de l'avis de "garderespoir"', ce n'est pas parce qu'on connaît les règles que l'on doit les accepter ou les subir.
Nous ne sommes ni des moutons, ni des béni-oui oui.
On peut aussi, vu que cela se fait très régulièrement pour d'autres, vouloir être bien. On ne choisi pas de passer un concours pour être mal dans son poste, du moins si c'est le cas, alors c'est que les règles ne sont pas comprises au départ, voir pas expliquées clairement du moins.
On choisi de gravir les échelons, pour mettre du beurre dans les épinards et ceux qui me diront que c'est par vocation, excusez moi de ne pas vous croire !
Si ensuite on est contraint de s'héberger, de faire des heures de transports ou  autres, quel est le bénéfice ?
Le beurre ....ben il fond comme neige au soleil et bien pire, car nous sommes quelques fois contraint de dépenser plus qu'avant.
Et si l'équilibre familial en plus en prend un coup...
Jolie promotion.
On peut aussi changer d'affectation certes, voir de Ministère, les règles sont différentes ailleurs, les modalités d'affectation sont parfois négociables, enfin de ce que j'ai pu rencontrer avant l'EN.
Moi aussi j'ai refusé plusieurs fois des concours car c'était toujours à trifouillis les oies, à force c'est lassant et on finit par en accepter un, en se disant que peut-être......

garder espoir! a écrit:

Oui pourquoi tant de résignation! Si on prend un peu de recul, est il normal que pour travailler il soit nécessaire de "choisir" entre sa vie de famille ou son emploi (fort mal rémunéré d'ailleurs)?Je m'insurge pourquoi faudrait il accepter tout et n'importe quoi sous le couvert qu'on a réussi un concours qu'on connait les règles du jeu etc etc?
On peut vouloir progresser dans sa carrière sans avoir à sacrifier nos vies perso, on travaille pour vivre, on ne vit pas pour travailler... dans la plupart des cas.
Et pourquoi ce chantage, si vous n'acceptez pas le poste qu'on vous propose, vous perdez le bénéfice du concours! Zut! on l'a décroché notre concours, on a bossé pour l'avoir etc...

Je commence à avoir sérieusement ma dose des clampins qui viennent se plaindre. Le concours est trop dur, le job est mal payé, c'est trop loin de la maison, je veux une "carrière" parce que je suis cadre, gnagnagna.

Si je vais faire mes courses dans le supermarché de mon choix, je ne vais pas aller me poster à l'entrer et commencer à expliquer aux clients habituels et au type qui ouvre la porte que les produits proposés sont nuls, que les prix sont trop élevés, que le patron est un conn.rd et que les magasins d'à côté sont mieux. Là, je prends le risque 1/ de me faire foutre de ma tronche, j'ai qu'à aller ailleurs si ici c'est aussi nul et 2/ de me faire éjecter du seuil à coups de pompes dans le derrière, et ce ne serait pas volé.
Les concours de l'EN, c'est aussi un choix. Si vous faites le choix de venir, merci de respecter l'institution que vous souhaitez intégrer. Et si vraiment vous savez comment faire pour tout changer, arrêtez de chouiner et agissez au lieu de venir cracher sur ceux qui, normalement, devraient être vos collègues.

Mais bon sang ces concours on ne vous a pas forcé à les passer. On ne vous a pas menacé. On vous dit "vous pouvez passer le concours si vous voulez ; mais sachez que les règles sont celles-ci. C'est d'ailleurs la contrepartie du stat du fonctionnaire" .
En passant le concours vous les acceptez et après vous voulez remettre en cause les règles que vous avez acceptez.
C'est comme si vous preniez une location et que par la suite vous disiez "oui, j'ai accepté et j'ai signé un contrat mais tous comptes fait la couleur des murs me plait pas et puis il faut me refaire la salle de bains et rajouter une chambre".
Alors quand on parle de chantage, de règles qu'on subit.... mais dans votre travail quotidien, les règles pour le SRH, les commandes... vous les imposez aux autres ; et vous accepteriez qu'après on vienne dire "oui j'ai inscrit mon fils au SRH mais il n'aime pas les yaourts que vous servez, faut lui donner des Yoplait uniquement et avec de la chantilly ; et il n'y a aucune raison que je subisse votre chantage qui consiste à me dire que si ca me va pas il peut aller au Mac'Do et je n'ai pas à subir votre RI du SRH".

Mutant a écrit:

On choisi de gravir les échelons, pour mettre du beurre dans les épinards et ceux qui me diront que c'est par vocation, excusez moi de ne pas vous croire !
..

Bonjour,
Je ne pense pas être une exception si je vous dis que je crois à la vocation de servir dans la fonction publique. Je n'ai pas passé le concours de A pour mettre du beurre dans mes épinards (je perds de l'argent en passant A) mais vraiment pour faire carrière et pour pouvoir faire évoluer certaines choses.
Si la vocation n'existait pas, beaucoup de fonctionnaires ne seraient plus en poste mais dans le privé. Je pense aux militaires, aux policiers et aux pompiers qui risquent leurs vies pour la communauté, aux personnels de santé qui font un métier difficile et beaucoup d'heures...
L'Administration ne vous oblige à rien, elle vous a offert une opportunité et vous l'avez saisie en connaissant les règles du jeu. Beaucoup de nos citoyens sont au chômage ,cherchent un emploi et voudraient votre place, restez au minimum digne pour eux et loyale envers votre employeur !

garder espoir! a écrit:

Je ne suis pas d'accord Bakriesk, on peut avoir envie de progresser dans sa carrière sans avoir à sacrifier tout le reste...

"sacrifier" tout le reste ? 1H10 de chez soi, c'est un vrai "sacrifice" ?

Faudrait un peu ouvrir les yeux, les gars. Le boulot à 1H10 de chez soi, avec les inconvénients que ça entraîne, ça doit bien concerner quelques millions de pékins en région parisienne et dans toutes les grandes agglomérations en France.
Et charitablement je n'évoque même pas tous ceux qui bossent pour des requins qui après leur avoir fait accepter une baisse de salaire (parce-que-c'est-ça-où-l'usine-ferme) leur imposent une mutation à 300 bornes de chez eux (sinon-c'est-aller-pointer-à-Pôle Emploi).

Plus ça va plus certains nouveaux collègues ressemblent à ces gamins gâtés pourris qui changent les règles du jeu quand ils perdent.
Sauf que là c'est pas un jeu mais la vraie vie.
Y'a un moment où il faut s'assumer, quitter son confort, Papa-Maman, sa région, sa ville, son quartier, sa maison, sa chambre, son lit, et se lancer tout seul comme un grand.

Mutant a écrit:

Il est où l'intérêt pour l'administration de gérer des mutations à répétition ?

Ce n'est certainement pas la faute de l'administration si plusieurs personnes veulent le même poste.

Si l'administration n'impose pas à des agents de prendre certains postes, j'ai tendance à penser qu'il existerait des zones géographiques dans lesquelles il n'y aurait plus d'administration au sens large (services déconcentrés mais également écoles, collèges...). Alors certes, la gestion des RH n'est pas parfaite et il existe immanquablement des aberrations sans doute trop nombreuses (être nommé à 100 km de chez soi alors que le poste situé à 50 m est occupé par quelqu'un qui, justement, veut celui situé à 100 km) mais, au final, cela permet de faire fonctionner l'Etat partout sur le territoire.

Pour prendre un exemple que je connais, si l'on avait une totale liberté sur le choix de son poste, je pense que l'académie de Reims (en dehors de sa capitale voire de son département le plus dynamique - la Marne) serait encore plus déficitaire en besoin de personnels qu'il ne l'est déjà. Une bonne partie des postes proposés dans les Ardennes en catégorie A administrative est prise pas des sorties d'IRA qui, généralement, n'ont pas particulièrement envie d'aller dans cette verte contrée (je ne parle pas que des externes célibataires mais également de celles et ceux qui ont déjà une vie établie avec famille, enfants, attaches...). Dès qu'ils le peuvent, beaucoup demandent une mut' pour regagner leurs pénates (certain(e)s restent malgré tout parce qu'ils sont originaires du cru ou que les hasards de la vie les ont amenés à y trouver leur compte). Malgré ce turnover des personnels, l'Etat est toujours présent dans les Ardennes... Qu'est ce que ça donnerait si on n'imposait pas ces postes aux lauréats ? Pour se convaincre dudit turnover, il suffit de jeter un oeil aux postes proposés par l'IRA de Metz... La zone Champagne Ardenne est tout de même un gros pourvoyeur. Ce principe de l'IRA est tout aussi valable pour les concours B et C qui sont des concours académiques.

Alors même si je conçois sans problème les difficultés que la réussite à un concours engendrent (encore plus pour un concours national), les sacrifices que cela imposent, les dilemmes qu'il faut affronter et les pertes à court terme qui sont très importantes (tensions familiales, financières, organisationnelles...) et l'injustice que l'on pense être le seul à subir (la raison personnelle est toujours supérieure à la raison personnelle du voisin pour vouloir telle ou telle dérogation aux principes), je rejoins la position de nombreux collègues. Passer un concours est un choix (choix financier ou sens du service public), en accepter le bénéfice également. Les règles sont connues dès le départ même si, comme à la loterie, on espère obtenir la zone géographique convoitée. Si l'on n'est pas satisfait de ce qui est proposé, on refuse simplement le poste (et le concours) et on l'assume. Je suis persuadé que cela fera le bonheur du suivant sur la liste ou, au pire des cas, en bout de course, d'un contractuel.

Merci Mutant, je vous rejoins dans votre analyse. Vous lire relève le niveau des échanges, ça fait du bien!
Je me demande si l'amertume et l'irrespect que je constate dans certains commentaires, sont liés à une mauvaise affectation de départ... car il est vrai que lorsqu'un passe un concours on accepte le poste qu'on nous donne ou on va jouer ailleurs!

garder espoir! a écrit:

l'amertume et l'irrespect

C'est vrai que venir cracher sur un système dans lequel on a volontairement mis les pieds, c'est vachement respectueux.
Je le dis sans amertume : aucun système n'est parfait. Le nôtre en est un exemple. Toutefois il faut aussi des règles pour que cela fonctionne un minimum. Et un fonctionnaire qui a du mal à accepter une règle, j'ai du mal à comprendre comment il va pouvoir faire son travail normalement.